SOFTWARE DEFINED NETWORKING ET OPENFLOW

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Les couches du modรจle de rรฉfรฉrence

Le modรจle de rรฉfรฉrence OSI comporte sept niveaux protocolaires plus un mรฉdium physique. Le mรฉdium physique, que lโ€™on appelle parfois le niveau 0, correspond au support physique de communication chargรฉ dโ€™acheminer les รฉlรฉments binaires dโ€™un point ร  un autre jusquโ€™au rรฉcepteur final. Ce mรฉdium physique peut prendre diverses formes, allant du cรขble mรฉtallique aux signaux hertziens, en passant par la fibre optique et lโ€™infrarouge. [1]

La couche 1 (physique), ou niveau รฉlรฉment binaire

La couche physique contient les rรจgles et procรฉdures ร  mettre en ล“uvre pour acheminer les รฉlรฉments binaires sur le mรฉdium physique. On trouve dans la couche physique les รฉquipements rรฉseau qui traitent lโ€™รฉlรฉment binaire, comme les modems, concentrateurs, ponts, hubs, etc.
Les diffรฉrentes topologies de support physique affectent le comportement de la couche physique. Dans les entreprises, les plans de cรขblage ont une importance parfois dรฉterminante pour le reste de lโ€™architecture. La couche physique nรฉcessite de surcroรฎt un matรฉriel fiable, et il faut parfois dupliquer ou mailler le rรฉseau pour obtenir des taux de dรฉfaillance acceptables.

La couche 2 (liaison), ou niveau trame

La trame est lโ€™entitรฉ transportรฉe sur les lignes physiques. Elle contient un certain nombre dโ€™octets transportรฉs simultanรฉment. Le rรดle du niveau trame consiste ร  envoyer un ensemble dโ€™รฉlรฉments binaires sur une ligne physique de telle faรงon quโ€™ils puissent รชtre rรฉcupรฉrรฉs correctement par le rรฉcepteur. Sa premiรจre fonction est de reconnaรฎtre, lors de lโ€™arrivรฉe des รฉlรฉments binaires, les dรฉbuts et fins de trame. Cโ€™est lร , aujourdโ€™hui, le rรดle principal de cette couche, qui a รฉtรฉ fortement modifiรฉe depuis son introduction dans le modรจle de rรฉfรฉrence.

La couche 3 (rรฉseau), ou niveau paquet

La couche 3, ou niveau paquet, est appelรฉe couche rรฉseau dans le modรจle de rรฉfรฉrence parce que lโ€™รฉchange de paquets de bout en bout donne naissance ร  un rรฉseau. Le niveau paquet doit permettre dโ€™acheminer correctement les paquets dโ€™information jusquโ€™ร  lโ€™utilisateur final. Pour aller de lโ€™รฉmetteur au rรฉcepteur, il faut passer par des nล“uds de transfert intermรฉdiaires ou par des passerelles, qui interconnectent deux ou plusieurs rรฉseaux.
Un paquet nโ€™est pas une entitรฉ transportable sur une ligne physique, car si lโ€™on รฉmet les bits directement sur le support, il nโ€™est pas possible de dรฉtecter la limite entre deux paquets arrivant au rรฉcepteur. Il y a donc obligation dโ€™encapsuler les paquets dans des trames pour permettre leur transport dโ€™un nล“ud vers un autre nล“ud.
Le niveau paquet nรฉcessite trois fonctionnalitรฉs principales : le contrรดle de flux, le transfert (routage ou commutation) et lโ€™adressage :
โ€ข Contrรดle de flux. ร‰vite les embouteillages de paquets dans le rรฉseau. Les retards provenant des surcharges de certaines parties du rรฉseau peuvent en effet rendre le temps de rรฉponse inacceptable pour lโ€™utilisateur. Si le contrรดle de flux รฉchoue, un contrรดle de congestion fait normalement revenir le trafic ร  une valeur acceptable par le rรฉseau.
โ€ข Routage et commutation. Permettent dโ€™acheminer les paquets dโ€™information vers leur destination au travers du maillage des nล“uds de transfert. Dans la commutation, les paquets suivent toujours le mรชme chemin, alors que, dans le routage, la route peut changer. Le routage, ou la commutation, ne remplace pas le contrรดle de flux mais peut รชtre vu comme une de ses composantes, dont il faut tenir compte pour optimiser le temps de rรฉponse. Les techniques de routage ou de commutation peuvent รชtre centralisรฉes ou distribuรฉes, suivant lโ€™option choisie par le gestionnaire du rรฉseau : soit les tables de routage ou de commutation sont conรงues par un nล“ud central, soit elles sont crรฉรฉes par chaque nล“ud, avec les problรจmes de cohรฉrence que cela pose.
โ€ข Adressage. La derniรจre grande fonction de la couche rรฉseau consiste ร  gรฉrer les adresses des รฉquipements terminaux. Pour cela, il faut ajouter des adresses complรจtes dans les diffรฉrents paquets, pour ce qui concerne le routage, ou dans le paquet de signalisation qui ouvre le chemin, pour la commutation. Les adresses forment un vaste ensemble, qui doit regrouper toutes les machines terminales du monde. Lโ€™ISO a dรป prรฉvoir une norme dโ€™adressage susceptible de rรฉpertorier lโ€™ensemble des รฉquipements terminaux. Dans le monde TCP/IP, un adressage par rรฉseau a รฉtรฉ choisi.

La couche Transport

Elle assure la transmission de donnรฉes de la source jusquโ€™ร  la destination (transport de bout en bout). Il doit fournir une qualitรฉ de transmission vis-ร -vis de la fiabilitรฉ, de lโ€™optimisation et de lโ€™utilisation des ressources. [2]

La couche Session

Elle fournit aux entitรฉs qui coopรจrent les moyens nรฉcessaires pour synchroniser leur dialogue. Elle peut les interrompre ou les reprendre. Les donnรฉes รฉchangรฉes doivent รชtre cohรฉrentes, malgrรฉ ces interruptions et reprises.

La couche Prรฉsentation

Elle se charge de la reprรฉsentation des informations รฉchangรฉes par les entitรฉs. Elle fait en sorte que les informations รฉchangรฉes soient lisibles et comprรฉhensibles en masquant les diffรฉrents codages utilisรฉs par les diffรฉrents systรจmes.

La couche application

La couche application donne au possesseur dโ€™application les moyens dโ€™accรฉder ร  lโ€™environnement de communication de lโ€™OSI. Elle comporte de nombreux protocoles adaptรฉs aux diffรฉrentes classes dโ€™application.

Lโ€™architecture TCP/IP

Un protocole de communication est un ensemble de rรจgles permettant ร  plusieurs ordinateurs de dialoguer entre eux. TCP/IP est un des langages utilisรฉs dans les rรฉseaux. Le terme TCP/IP nโ€™est pas limitรฉ ร  lโ€™expression Transmission Control Protocol/Internet Protocol. TCP/IP recouvre toute une famille de protocoles comme UDP (User Datagram Protocol), FTP (File Transfert Protocol), Telnet (Terminal Emulation Protocol), HTTP (HyperText Transfert Protocol), etc. [3]

Rรดle de la DARPA

Dans les annรฉes soixante, la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) remarqua que les ordinateurs utilisรฉs dans le domaine militaire, de marques diffรฉrentes, ne pouvaient communiquer quโ€™avec des ordinateurs de la mรชme marque. Aucun protocole ne permettait de faire dialoguer ces ordinateurs.
Pour rรฉsoudre ces problรจme de communication, le ministรจre de la Dรฉfense des Etats-Unis demanda ร  la DARPA de dรฉfinir une famille de protocoles pour :
๏ƒ˜ Simplifier les communications : grรขce ร  un jeu de protocoles communs, tous les appareils pourront communiquer entre eux.
๏ƒ˜ Dรฉvelopper la compรฉtition entre les diffรฉrentes sociรฉtรฉs dโ€™informatiques : les constructeurs dโ€™ordinateurs peuvent entrer en compรฉtition pour amรฉliorer encore leurs implรฉmentations des protocoles standards.
๏ƒ˜ Interopรฉrabilitรฉ : en proposant aux constructeurs un ensemble de protocoles communs, lโ€™interopรฉrabilitรฉ entre diffรฉrents รฉquipements devient possible.
๏ƒ˜ Efficacitรฉ et productivitรฉ : avec un seul ensemble de protocoles, les constructeurs peuvent consacrer toute leur attention ร  lโ€™implรฉmentation des protocoles standards sur leurs machines et augmenter ainsi leur productivitรฉ.

Le projet ARPAnet

Expรฉrimentation, en 1969, pour relier quatre sites :
๏ƒ˜ Universitรฉ de Californie Los Angeles
๏ƒ˜ Universitรฉ de Californie Santa Barbara
๏ƒ˜ Univesitรฉ de lโ€™UTAH
๏ƒ˜ SRI international
En 1972, une dรฉmonstration reliant cinquante nล“uds et vingt hรดtes a eu lieu.
Un hรดte : est un terme se rapportant ร  un ordinateur puissant sur lequel sont connectรฉs plusieurs terminaux. Aujourdโ€™hui, ce terme est utilisรฉ pour toute machine qui offre un service ร  des utilisateurs. Ce type de machine peut รชtre aussi bien un ordinateur personnel, une station de travail, un mini-ordinateur ou un mainframe.
Serveur : est un terme se rapportant ร  tout type de machine sur laquelle tourne un logiciel serveur offrant des services ร  des logiciels utilisateurs.
Client : logiciels utilisateurs utilisant les services de logiciel serveur.
A partir de 1986, le rรฉseau ARPAnet englobait la plupart des grandes universitรฉs nord-amรฉricaines, le rรฉseau militaire MILNEt et dโ€™autres centres de recherche internationaux.
Peu ร  peu, le rรฉseau ARPAnet fut remplacรฉ par lโ€™Internet. Celui-ci dรฉpassa le domaine exlusif des universitรฉs et passa trรจs vite dans le domaine commercial, ร  tel point que le trafic commercial lโ€™emporta sur tous les autres.
Le premier backbone aux Etats-Unis fut NSFNET, puis ANSNET pour le trafic commercial. Actuellement, la communautรฉ internet regroupe ร  la fois des organisations commerciales et de simples utilisateurs. On y trouve les universitรฉs, les organismes de recherche, les fournisseurs dโ€™accรจs, les ministรจres et les utilisateurs.

Les couches TCP/IP

Un rรฉseau TCP/IP peut รชtre dรฉcomposรฉ en plusieurs รฉlรฉments :
๏ƒ˜ Les connexions physiques : qui fournissent le support avec lequel les donnรฉes sont transmises ร  travers le rรฉseau. Ces connexions peuvent รชtre des cรขbles coaxiaux, des paires torsadรฉes, de la fibre optique, des lignes tรฉlรฉphoniques, des lignes spรฉcialisรฉes, des micro-ondes, de lโ€™infrarouge, des ondes radio ou des liaisons satellite.
๏ƒ˜ Les protocoles : pour que le rรฉseau transmette des donnรฉes, il faut choisir des rรจgles et des conventions pour que tous les pรฉriphรฉriques puissent dialoguer entre eux. Ces rรจgles et ces conventions sโ€™appellent des protocoles. Un grand nombre de protocoles remplissent les diffรฉrentes fonctions nรฉcessaires ร  la bonne marche du rรฉseau.
๏ƒ˜ Les applications : au-dessus de ces protocoles se trouvent les applications qui crรฉent les donnรฉes acheminรฉes sur le rรฉseau par les protocoles. Enfin, les protocoles utilisent les connexions pour transmettre les donnรฉes.
En analysant ces diffรฉrentes opรฉrations, on sโ€™aperรงoit que les connexions, les protocoles et les applications sont disposรฉs hiรฉrarchiquement. Dans cette hiรฉrarchie, les applications se trouvent au niveau le plus haut et les connexions au niveau le plus bas. Les protocoles agissent comme un ยซ pont ยป entre les applications et les connexions physiques.
Afin de comprendre cette hiรฉrarchie, il faut disposer dโ€™un modรจle. Deux modรจles ont รฉtรฉ dรฉveloppรฉs le modรจle OSI que lโ€™on a vu prรฉcรฉdemment et le modรจle DOD (Department Of Defense) que nous allons voir dans la section qui suit.

Le modรจle DOD

Le modรจle OSI a รฉtรฉ crรฉรฉ en 1979, bien que le concept de couches existรขt bien avant dโ€™รชtre normalisรฉ par lโ€™ISO. Avec les protocoles TCP/IP, on a un exemple de protocoles utilisรฉs bien avant le modรจle OSI. Comme ces protocoles ont รฉtรฉ historiquement crรฉes ร  la demande du ministรจre de la Dรฉfense des ร‰tats-Unis, les couches TCP/IP portent le nom de modรจle DOD. Le modรจle DOD comporte 4 couches :
– La couche accรจs rรฉseau
– La couche internet
– La couche transport hรดte ร  hรดte
– La couche application

La couche accรจs rรฉseau

La couche la plus basse reprรฉsente la connexion physique avec les cรขbles, les transceivers, les cartes rรฉseau, les protocoles dโ€™accรจs au rรฉseau (CSMA/CD pour les rรฉseaux Ethernet et le jargon pour les rรฉseaux Token ring). La couche accรจs rรฉseau est utilisรฉe par la couche Internet.

La couche Internet

La couche Internet doit fournir une adresse logique pour lโ€™interface physique. Lโ€™implรฉmentation du modรจle DOD de la couche Internet est lโ€™IP. Cette couche fournit un mappage entre lโ€™adresse logique et lโ€™adresse logique fournie par la couche accรจs rรฉseau grรขce aux protocoles ARP (Address Resolution Protocol) et RARP (Reverse Address Resolution Protocol). Les problรจmes, les diagnostics et les conditions particuliรจres associรฉes au protocole IP relรจvent du protocole ICMP (Internet Control Message Protocol), qui opรจre aussi au niveau de la couche Internet.
La couche Internet est aussi responsable du routage des paquets entre les hรดtes. Cette couche est utilisรฉe par les couches plus hautes du modรจle DOD.

La couche transport hรดte ร  hรดte

La couche transport hรดte ร  hรดte dรฉfinit les connexions entre deux hรดtes sur le rรฉseau. Le modรจle DOD comprend deux protocoles hรดte ร  hรดte : TCP (Transmission Control Protocol) et UDP (User Datagram Protocol). Le protocole TCP est responsable du service de transmission fiable de donnรฉes avec dรฉtections et corrections dโ€™erreurs.
TCP permet aussi les connexions simultanรฉes. Plusieurs connexions TCP peuvent รชtre รฉtablies sur un hรดte, et les donnรฉes sont envoyรฉes simultanรฉment. TCP permet des connexions full duplex, ce qui signifie que les donnรฉes peuvent รชtre envoyรฉes et reรงues sur une seule connexion.
Le protocole UDP est un protocole peu fiable et peut รชtre utilisรฉe par des applications qui nโ€™exigent pas la fiabilitรฉ de TCP.

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Introduction

Le contrรดle distribuรฉ et les protocoles de rรฉseau de transport en cours d’exรฉcution ร  l’intรฉrieur des routeurs et des commutateurs sont les technologies clรฉs qui permettent aux informations, sous la forme de paquets numรฉriques, de voyager dans le monde entier. Malgrรฉ leur adoption gรฉnรฉralisรฉe, les rรฉseaux IP traditionnels sont complexes et difficiles ร  gรฉrer [5].
Depuis 2008 une nouvelle tendance forte a commencรฉ ร  apparaรฎtre en matiรจre de rรฉseau avec les rรฉseaux SDN (Software Defined Networking), qui dรฉcouple le plan de donnรฉes, cโ€™est-ร -dire les mรฉcanismes qui permettent de faire avancer les trames et les paquets dans le rรฉseau et le plan de contrรดle, correspondant aux fonctions nรฉcessaires pour dรฉterminer les tables de transfert.
Lโ€™รฉmergence de cette nouvelle tendance en matiรจre dโ€™architecture rรฉseau a รฉtรฉ amenรฉ par un dรฉsir de mettre en ล“uvre des principes de conception dans le domaine du rรฉseau. Des principes que nous allons dรฉtailler plus en dรฉtails dans ce chapitre. Pour voir les raisons qui ont menรฉ ร  lโ€™idรฉe du SDN, nous allons retracer son histoire. Ensuite, nous allons voir les diffรฉrents รฉlรฉments constituant un SDN ainsi que le protocole utilisรฉ de facto pour la communication entre le contrรดleur est les switches dans un rรฉseau SDN. [1]

Historique

Le SDN est une nouvelle technologie excitante qui permet beaucoup dโ€™innovation dans la conception et la gestion des rรฉseaux. Mรชme si cette technologie semble รชtre apparue soudainement, SDN fait partie dโ€™un effort de longue haleine pour rendre les rรฉseaux plus programmables. Des efforts incluant les rรฉseaux actifs, les premiers efforts pour sรฉparer le plan de contrรดle du plan de donnรฉs pour arriver aux travaux rรฉcents sur OpenFlow et les systรจmes dโ€™exploitation rรฉseau.
Nous allons prรฉsenter le cheminement intellectuel qui a conduit ร  la notion actuelle de SDN. Notre histoire commence il y a 20 ans, juste au moment oรน Internet a commencรฉ son dรฉcollage. Au moment oรน lโ€™incroyable succรจs dโ€™Internet a dรฉcouragรฉ les dรฉfis de gestion et de lโ€™รฉvolution de lโ€™architecture rรฉseau. Nous allons nous baser sur les innovations dans la communautรฉ du rรฉseau (que ce soit par des chercheurs, des entitรฉs de standardisation ou des compagnies), mรชme si on reconnait que ces innovations ont dans certains cas รฉtรฉ catalysรฉes par le progrรจs dans dโ€™autres milieux, incluant les systรจmes distribuรฉs, les systรจmes dโ€™exploitation, et les langages de programmation.
Lโ€™histoire se divise en trois parties : dโ€™abord les rรฉseaux actifs (depuis le milieu des annรฉes 90 au dรฉbut des annรฉes 2000), qui ont introduit les fonctions programmable dans le rรฉseau pour permettre plus dโ€™innovations ; ensuite il y a la sรฉparation du plan de contrรดle du plan de donnรฉes (depuis 2001 jusquโ€™en 2007), qui a dรฉveloppรฉ des interfaces ouvertes entre le plan de contrรดle et le plan de donnรฉes et troisiรจmement, il y a lโ€™API OpenFlow et les systรจmes dโ€™exploitation rรฉseau (de 2007 ร  2010), qui reprรฉsente la premiรจre instance de lโ€™adoption massive dโ€™une interface ouverte et a dรฉveloppรฉ des moyens pour faire de la sรฉparation contrรดle-donnรฉes plus facile ร  mettre ร  lโ€™รฉchelle et plus pratique. [6]

Le Rรฉseau actif

Le dรฉbut et le milieu des annรฉes 90 a vu le dรฉcollage dโ€™Internet, avec des applications et intรฉrรชts qui ont dรฉpassรฉ de loin les premiรจres applications de transfert de fichiers et de courrier entre les scientifiques. Des applications diverses et une plus grande utilisation par le grand public ont attirรฉ les chercheurs qui รฉtaient dรฉsireux de tester et de dรฉployer de nouvelles idรฉes pour amรฉliorer les services du rรฉseau. Pour ce faire, les chercheurs ont conรงu et testรฉ de nouveaux protocoles de rรฉseau dans des petites installations de laboratoire et ont ensuite simulรฉ le comportement sur les grands rรฉseaux. Ensuite, si la motivation et le financement persistait, ils soumettaient leurs idรฉes ร  l’Internet Engineering Task Force (IETF) pour standardiser ces protocoles. Le processus de normalisation รฉtait lent et a finalement frustrรฉ de nombreux chercheurs.
En rรฉponse ร  cela, des chercheurs en rรฉseau ont poursuivi des chemins diffรฉrents en ouvrant le contrรดle du rรฉseau, grossiรจrement basรฉ sur lโ€™analogie avec la facilitรฉ relative de la reprogrammation dโ€™un unique ordinateur personnel. En rรฉalitรฉ, un rรฉseau conventionnel nโ€™est pas ยซ programmable ยป dans aucun des sens du mot. Le rรฉseau actif reprรฉsentait une approche radicale sur le contrรดle du rรฉseau en visionnant une interface de programmation (ou API rรฉseau) qui exposerait les ressources sur chaque nล“ud individuel du rรฉseau, et supporterait la construction de fonctionnalitรฉ personnalisรฉe ร  appliquer sur une sous-partie des paquets passant par le nล“ud. Cette approche a reรงu une rรฉaction
nรฉgative de la part dโ€™une majoritรฉ de la communautรฉ Internet qui a jugรฉ que la simplicitรฉ dans le rรฉseau cล“ur รฉtait critique pour le succรจs dโ€™Internet.
Le programme de recherche sur les rรฉseaux actifs a explorรฉ des alternatives radicales par rapport aux services fournis par le standard Internet via IP ou Asynchronous Transfert Mode (ATM), qui รฉtaient les autres approches prรฉdominantes du dรฉbut des annรฉes 90s. En ce sens, les rรฉseaux actifs constituait lโ€™un des premiers approches qui partait dโ€™une ardoise vide pour lโ€™architecture du rรฉseau [7] et qui fut suivie par dโ€™autres programmes comme GENI (Global Environment for Network Innovations) [5] et NSF FIND (Future Internet Design) [6] aux ร‰tats-Unis, et lโ€™EU FIRE (Future Internet Research and Experimentation Initiative) [7] dans lโ€™Union Europรฉenne.
La communautรฉ du rรฉseau actif a poursuivi deux modรจles de programmation :
– Le modรจle capsule oรน le code ร  exรฉcuter sur les nล“uds sont transportรฉs par les paquets de donnรฉes [11]
– le modรจle routeur / commutateur programmable, oรน le code ร  exรฉcuter au niveau des nล“uds a รฉtรฉ crรฉรฉ par des mรฉcanismes out-of-band [12] [13]
Le modรจle capsule est plus รฉtroitement associรฉ au rรฉseau actif. Dans la connexion intellectuelle aux efforts antรฉrieurs, les deux modรจles ont cependant les mรชmes impacts sur le long terme. Les capsules ont envisagรฉ l’installation d’une nouvelle fonctionnalitรฉ de plan de donnรฉes sur un rรฉseau, transportant du code dans les paquets de donnรฉes et utilisant la mise en cache pour amรฉliorer lโ€™efficacitรฉ de la distribution du code (comme les premiers travaux sur le packet radio [14]). Les routeurs programmables ont quant ร  eux placรฉ les dรฉcisions ร  propos de lโ€™extensibilitรฉ directement dans les mains de lโ€™opรฉrateur rรฉseau.

Poussรฉe technologique et la traction de lโ€™utilisation

La poussรฉe technologique qui a encouragรฉ le rรฉseau actif inclus la rรฉduction du coรปt de l’informatique, ce qui rend concevable de mettre plus de traitement dans le rรฉseau, les progrรจs dans les langages de programmation tels que Java qui offre la portabilitรฉ entre plate-forme et la sรฉcuritรฉ d’exรฉcution du code, et la technologie de machine virtuelle protรฉgeant la machine hรดte (dans le cas dโ€™un nล“ud actif) et d’autres processus des programmes qui pourraient mal se comporter [15]. Certains projets de recherche de rรฉseaux actifs ont รฉgalement capitalisรฉ depuis les progrรจs dans la compilation rapide de code et des mรฉthodes formelles.
Un catalyseur important dans l’รฉcosystรจme du rรฉseau actif est le financement venu de l’intรฉrรชt des organismes, en particulier le programme des Rรฉseaux actifs crรฉรฉ et soutenu par l’Agence amรฉricaine Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) ร  partir du milieu des annรฉes 1990 jusquโ€™au dรฉbut des annรฉes 2000. Bien que ce ne sont pas tous les recherches dans des rรฉseaux actifs qui ont รฉtรฉ financรฉ par la DARPA, le programme de financement a soutenu une collection de projets et, peut-รชtre plus important encore, a encouragรฉ la convergence sur une terminologie et un ensemble de composants de rรฉseaux actifs de sorte que les projets ont pu contribuer ร  un ensemble destinรฉ ร  รชtre supรฉrieur ร  la somme des parties [7].
Le programme des rรฉseaux actifs a mis l’accent sur les dรฉmonstrations et lโ€™interopรฉrabilitรฉ des projets, avec un niveau d’effort de dรฉveloppement qui lโ€™accompagne. La poussรฉe audacieuse et concertรฉe d’une agence de financement en l’absence de cas d’utilisation ร  court terme a peut-รชtre aussi contribuรฉ ร  un certain scepticisme de la part de la communautรฉ par rapport au rรฉseau actif qui รฉtait souvent sain mais pourraient รชtre couvert d’hostilitรฉ et peut avoir obscurci certaines des connexions intellectuelles entre ce travail et les efforts ultรฉrieurs pour fournir la programmabilitรฉ du rรฉseau.
Les tractions de lโ€™utilisation pour le rรฉseau actif dรฉcrite dans la littรฉrature de lโ€™รฉpoque [16] [17] sont remarquablement similaires aux exemples utilisรฉs pour motiver le SDN dโ€™aujourdโ€™hui. Les questions en ces temps inclus la frustration des fournisseurs de services avec les dรฉlais nรฉcessaires pour dรฉvelopper et dรฉployer de nouveaux services de rรฉseau (dite ossification du rรฉseau), lโ€™intรฉrรชt des tiers sur la valeur ajoutรฉe, un contrรดle plus fin pour dynamiquement rencontrer les besoins des applications ou les conditions du rรฉseau, et le dรฉsir des chercheurs dโ€™avoir une plateforme qui pourrait supporter lโ€™expรฉrimentation ร  grande รฉchelle.
En outre, de nombreux articles sur les premiers rรฉseaux actifs ont citรฉ la prolifรฉration des boรฎtes intermรฉdiaires, incluant les pare-feu, les serveurs mandataires et les transcodeurs, qui devaient รชtre dรฉployรฉs sรฉparรฉment, dont chacun dโ€™entre eux avait un modรจle de programmation distinct (souvent dรฉpendant du constructeur). Les rรฉseaux actifs ont offert une vision dโ€™un contrรดle unifiรฉ sur les boรฎtes intermรฉdiaires qui pourrait finalement remplacer la gestion et le contrรดle de ces boรฎtes qui รฉtait disponible de fait [17].
Fait intรฉressant, la littรฉrature du dรฉbut prรฉfigure les tendances actuelles de virtualisation des fonctions du rรฉseau (NFV) [18], qui vise รฉgalement ร  produire un cadre de contrรดle unifiรฉ pour les rรฉseaux qui ont des fonctions complexes dans des boรฎtes intermรฉdiaires.

Les contributions intellectuelles

Les rรฉseaux actifs ont offerts des contributions intellectuelles qui se rapportent au SDN. Nous allons noter trois en particulier:

Fonctions programmables dans le rรฉseau pour abaisser la barriรจre ร  l’innovation

Les recherches en rรฉseaux actifs ont ouvert la voie aux notions de rรฉseaux programmables comme un moyen d’abaisser la barriรจre ร  l’innovation dans le rรฉseau. La notion selon laquelle il est difficile d’innover dans un rรฉseau de production et les plaidoyers pour augmenter la programmation ont รฉtรฉ souvent citรฉ dans la motivation initiale pour SDN. Une grande partie des premiรจres visions pour SDN a รฉtรฉ axรฉe sur la programmabilitรฉ du plan de contrรดle, tandis que les rรฉseaux actifs se concentrรจrent davantage sur la programmabilitรฉ du plan de donnรฉes. Ledit, programmabilitรฉ du plan de donnรฉes a continuรฉ ร  se dรฉvelopper en parallรจle avec les efforts sur le plan de contrรดle [19] [20], et la programmation du plan de donnรฉes est de nouveau mise en avant-garde dans la nouvelle initiative de NFV. Des travaux rรฉcents sur SDN explorent l’รฉvolution des protocoles tels que OpenFlow pour soutenir un large รฉventail de fonctions de plan de donnรฉes [21]. En outre, les concepts d’isolement du trafic expรฉrimental du trafic normal (qui ont leurs racines dans les rรฉseaux actifs) apparaissent รฉgalement en premier plan dans les documents de conception pour OpenFlow
[22] et dโ€™autres technologies SDN tel que FlowVisor [23].

La virtualisation du rรฉseau, et la capacitรฉ de dรฉmultiplexage aux logiciels basรฉ sur les en-tรชtes de paquets.

La nรฉcessitรฉ de soutenir l’expรฉrimentation de multiples modรจles de programmation a amenรฉ ร  travailler sur la virtualisation du rรฉseau. Les rรฉseaux actifs ont produit un cadre architectural qui dรฉcrit les composants d’une telle plate-forme [24]. Les รฉlรฉments clรฉs de cette plate-forme sont un Node Operating System (NodeOS) partagรฉ qui gรจre les ressources partagรฉes ; un ensemble dโ€™Execution Environments (EEs), dont chacune dรฉfinit une machine virtuelle pour les opรฉrations sur les paquets ; et un ensemble dโ€™Active Applications (AAs) qui travaille au sein d’une EE donnรฉe pour fournir un service de bout-en-bout. La direction des paquets ร  une EE en particulier dรฉpend de la reconnaissance rapide sur les champs d’en-tรชte et le dรฉmultiplexage ร  l’EE appropriรฉe. Fait intรฉressant, ce modรจle a รฉtรฉ reportรฉ dans lโ€™architecture de PlanetLab [25] dans lequel diffรฉrentes expรฉriences exรฉcutรฉes dans un environnement d’exรฉcution virtuel, et les paquets sont dรฉmultiplexรฉs dans lโ€™EE appropriรฉ sur la base de leurs paquets dโ€™en-tรชte. Le dรฉmultiplexage de paquets ร  diffรฉrents EEs a aussi รฉtรฉ appliquรฉ ร  la conception des plans de donnรฉes programmables virtualisรฉs [19].

Vision dโ€™une architecture unifiรฉe pour lโ€™orchestration des boรฎtes intermรฉdiaires

Bien que la vision n’ait jamais รฉtรฉ pleinement rรฉalisรฉe dans le programme de recherche de rรฉseau actif, les premiers documents de conception ont citรฉ la nรฉcessitรฉ d’unifier le large รฉventail de fonctions des boรฎtes intermรฉdiaires avec un cadre commun de programmation sรปr. Bien que cette vision nโ€™a peut-รชtre pas directement influencรฉ le travail plus rรฉcent sur NFV, diverses leรงons de la recherche sur les rรฉseaux actifs peuvent sโ€™รชtre avรฉrer utiles alors que nous allons de l’avant avec l’application du contrรดle basรฉ sur SDN et de l’orchestration des middleboxes.

A la quรชte dโ€™un pragmatisme

Bien que les rรฉseaux actifs articulent une vision de rรฉseaux programmables, les technologies nโ€™ont pas vu un dรฉploiement gรฉnรฉralisรฉ. Plusieurs facteurs (ou lโ€™absence) conduisent ร  l’adoption d’une technologie. Peut-รชtre l’un des plus grands obstacles auquel les rรฉseaux actifs se sont confrontรฉs รฉtait lโ€™absence d’un problรจme immรฉdiatement convaincant ou un chemin clair pour le dรฉploiement. Une leรงon importante retenue de l’effort de recherche sur les rรฉseaux actifs, est que les applications ยซย killerย ยป pour le plan de donnรฉes sont difficiles ร  concevoir. La communautรฉ a profรฉrรฉ diverses applications qui pourraient bรฉnรฉficier d’un traitement en rรฉseau, y compris la fusion d’information, la mise en cache et la distribution de contenu, gestion de rรฉseau, et de qualitรฉ de service spรฉcifique ร  l’application [16] [17]. Malheureusement, bien que les avantages de performance pourraient รชtre quantifiรฉs dans le laboratoire, aucun de ces domaines d’application nโ€™ont dรฉmontrรฉ une solution suffisamment convaincante pour un besoin pressant.
Les efforts ultรฉrieurs, que nous dรฉcrivons dans le prochain paragraphe, ont รฉtรฉ plus modestes en termes de l’ampleur des problรจmes qu’ils ont adressรฉs, se concentrant รฉtroitement sur le routage et la gestion de configuration. En plus d’une portรฉe plus restreinte, la prochaine phase de recherche a dรฉveloppรฉ des technologies qui ont dessinรฉ une distinction claire et une sรฉparation entre les fonctions des plans de contrรดle et de donnรฉes. Cette sรฉparation dรฉfinitive a permis de mettre l’accent sur les innovations dans le plan de contrรดle, qui non seulement avait besoin d’une refonte importante mais aussi (parce qu’il est couramment mis en ล“uvre dans le logiciel) prรฉsentaient une barriรจre infรฉrieure ร  l’innovation que le plan de donnรฉes.

Sรฉparation du plan de donnรฉes et du plan de contrรดle

Au dรฉbut des annรฉes 2000, l’augmentation des volumes de trafic et un plus grand accent sur la fiabilitรฉ du rรฉseau, la prรฉvisibilitรฉ et la performance ont conduit les opรฉrateurs de rรฉseau ร  rechercher de meilleures approches pour certaines fonctions de gestion de rรฉseau tels que le contrรดle sur les chemins utilisรฉs pour acheminer le trafic (une pratique couramment connue en tant que ingรฉnierie du trafic). Les moyens pour effectuer l’ingรฉnierie du trafic utilisant les protocoles de routage classiques รฉtaient au mieux primitifs. La frustration des opรฉrateurs face ร  ces approches a รฉtรฉ reconnue par une petite communautรฉ, bien situรฉe de chercheurs qui ont soit travaillรฉ pour ou ont interagi rรฉguliรจrement avec le rรฉseau cล“ur des opรฉrateurs. Ces chercheurs ont explorรฉ des approches pragmatiques, ร  court terme qui รฉtaient soit axรฉes sur des normes ou รฉtaient de dรฉploiement imminent en utilisant des protocoles existants.
Plus prรฉcisรฉment, les routeurs et les commutateurs classiques incarnent une intรฉgration รฉtroite entre le plan de contrรดle et le plan de donnรฉes. Ce couplage fait des diverses tรขches de gestion de rรฉseau, tels que le dรฉbogage des problรจmes de configuration et de prรฉdiction ou de contrรดle du comportement de routage, excessivement difficile. Pour relever ces dรฉfis, les divers efforts pour sรฉparer le plan de donnรฉes et de contrรดle ont commencรฉ ร  รฉmerger.

Poussรฉe technologique et traction de lโ€™utilisation

Comme l’Internet a prospรฉrรฉ dans les annรฉes 1990, les vitesses de liaison dans les rรฉseaux cล“urs ont augmentรฉ rapidement, ce qui a conduit les principaux fournisseurs d’รฉquipement ร  mettre en ล“uvre la logique de transfert de paquets directement dans le matรฉriel, sรฉparรฉ du logiciel du plan de contrรดle. En outre, les fournisseurs dโ€™Accรจs Internet (FAI) ont du mal ร  gรฉrer l’augmentation de la taille et de la portรฉe de leurs rรฉseaux, et les demandes pour une plus grande fiabilitรฉ et de nouveaux services (tels que les rรฉseaux privรฉs virtuels). En parallรจle de ces deux tendances, les progrรจs rapide des plates-formes informatiques standards ont menรฉ ร  ce que les serveurs ont souvent beaucoup plus de ressources mรฉmoire et de traitement que le processeur du plan de contrรดle d’un routeur dรฉployรฉ seulement un ou deux ans plus tรดt. Ces tendances ont catalysรฉ deux innovations :
โ€ข Une interface ouverte entre le plan de contrรดle et le plan de donnรฉes, comme le ForCES (Forwarding and Control Element Separation) [26] interface standardisรฉe par lโ€™IETF et lโ€™interface NetLink dans la transmission de paquet au niveau du noyau Linux [27] ; et
โ€ข Un contrรดle logiquement centralisรฉ du rรฉseau, comme ce qui est vu dans le Routing Control Platform (RCP) [28] [29] et les architectures SoftRouter [30], comme le protocole Path Computation Element (PCE) [31] de lโ€™IETF.
Ces innovations ont รฉtรฉ dirigรฉes par les demandes de lโ€™industrie pour gรฉrer le routage dans un rรฉseau de FAI. Certains parmi les premiรจres propositions pour sรฉparer le plan de donnรฉes du plan de contrรดle sont รฉgalement venues des milieux universitaires, dans les deux rรฉseaux ATM [32] [33] [34] et rรฉseaux actifs [35].
Par rapport aux recherches antรฉrieures sur le rรฉseau actif, ces projets ont portรฉ sur les problรจmes urgents en matiรจre de gestion de rรฉseau, avec un accent sur : l’innovation par et pour les administrateurs de rรฉseau (plutรดt que les utilisateurs finaux et les chercheurs); programmabilitรฉ dans le plan de contrรดle (plutรดt que le plan des donnรฉes); et la visibilitรฉ et le contrรดle sur tout le rรฉseau (plutรดt que configuration au niveau de l’appareil).
Les applications de gestion de rรฉseau inclus la sรฉlection de meilleurs chemins d’accรจs rรฉseau basรฉ sur la charge de trafic actuelle, en minimisant les perturbations transitoires lors des changements de routage prรฉvues, donnant aux rรฉseaux de clients plus de contrรดle sur le flux du trafic, et de rรฉorienter ou de jeter le trafic prรฉsumรฉ d’attaque. Plusieurs applications de contrรดle ont marchรฉ dans les rรฉseaux des FAI opรฉrationnels utilisant des routeurs existants, y compris lโ€™Intelligent Route Service Control Point (IRSCP) dรฉployรฉ pour offrir des services ร  valeur ajoutรฉe pour les clients de rรฉseau virtuel privรฉ dans rรฉseau cล“ur 1-tier d’AT&T [36]. Bien que la plupart des travaux pendant ce temps se soient concentrรฉ sur la gestion de routage dans un seul FAI, dโ€™autres travaux [31] [29] ont รฉgalement proposรฉ des moyens de permettre le contrรดle d’itinรฉraire souple ร  travers de multiples domaines administratifs.
Dรฉplacer les fonctionnalitรฉs de contrรดle hors de l’รฉquipement rรฉseau et dans des serveurs distincts a un sens parce que la gestion du rรฉseau est, par dรฉfinition, une activitรฉ pour lโ€™ensemble du rรฉseau. Les contrรดleurs logiquement centralisรฉs [28] [30] [36] ont รฉtรฉ permis par l’รฉmergence de logiciels de routage open-source [37] [38] [39] qui ont abaissรฉ la barriรจre ร  la crรฉation d’implรฉmentations de prototypes. Les progrรจs de la technologie de serveur signifiaient qu’un serveur standard seul pourrait stocker tous l’รฉtat de routage et calculer toutes les dรฉcisions de routage pour un grand rรฉseau du FAI [28] [40]. Ceci, ร  son tour, a permis ร  des stratรฉgies de rรฉplication de sauvegarde primaire simple, oรน les serveurs de sauvegarde stockent le mรชme รฉtat et effectuent le mรชme calcul que le serveur principal, pour assurer la fiabilitรฉ du contrรดleur.

Les contributions intellectuelles

Les premiรจres tentatives pour sรฉparer le plan de contrรดle du plan de donnรฉes รฉtaient relativement pragmatiques, mais ils reprรฉsentent un dรฉpart conceptuel important aprรจs le couplage classiquement fort du calcul de chemin et le transfert de paquet d’Internet. Les efforts visant ร  sรฉparer le plan de contrรดle et de donnรฉes du rรฉseau ont abouti ร  plusieurs concepts qui ont รฉtรฉ reportรฉs dans les conceptions ultรฉrieures de SDN :

Un contrรดle logiquement centralisรฉ utilisant une interface ouverte vers le plan de donnรฉes.

Les groupe de travail ForCES ร  l’IETF a proposรฉ une interface standard, ouverte au plan de donnรฉes pour permettre l’innovation dans le logiciel de plan de contrรดle. Le SoftRouter [30] a utilisรฉ lโ€™API ForCES pour permettre ร  un contrรดleur sรฉparรฉ dโ€™installer des entrรฉes de table de transfert dans le plan de donnรฉes, permettant l’รฉlimination complรจte des fonctionnalitรฉs de contrรดle des routeurs. Malheureusement, ForCES n’a pas รฉtรฉ adoptรฉe par les principaux fabricants de routeurs, qui ont entravรฉ le dรฉploiement incrรฉmental. Plutรดt que d’attendre de nouvelles API ouvertes ร  รฉmerger, le RCP [28] [29] a utilisรฉ un protocole de plan de contrรดle standard existant (Border Gateway Protocol) pour installer les entrรฉes de table de transfert dans les routeurs existants, permettant un dรฉploiement immรฉdiat. OpenFlow a รฉgalement รฉtรฉ face ร  des dรฉfis et des contraintes de compatibilitรฉ ascendante similaires: en particulier, la spรฉcification OpenFlow initiale sโ€™est appuyรฉ sur la compatibilitรฉ ascendante avec les capacitรฉs matรฉrielles des commutateurs standards.

Gestion distribuรฉe de lโ€™รฉtat.

Les contrรดleurs de route logiquement centralisรฉs, ont รฉtรฉ confrontรฉs ร  des dรฉfis impliquant la gestion distribuรฉe de l’รฉtat. Un contrรดleur logiquement centralisรฉ doit รชtre rรฉpliquรฉ pour faire face ร  l’รฉchec du contrรดleur, mais la rรฉplication introduit la possibilitรฉ d’รฉtat incohรฉrent ร  travers les rรฉpliques. Les chercheurs ont explorรฉ les scรฉnarios de dรฉfaillance possibles et la cohรฉrence des exigences. Au moins dans le cas du contrรดle de routage, les rรฉpliques du contrรดleur n’ont pas besoin d’un protocole de gestion de l’รฉtat gรฉnรฉral, puisque chaque rรฉplique finirait par calculer les mรชmes routes (aprรจs avoir appris la mรชme topologie et informations de routage) et les perturbations transitoires lors de des convergences de protocole de routage รฉtaient acceptables mรชme avec les protocoles existants [28]. Pour une meilleure mise ร  lโ€™รฉchelle, chaque instance du contrรดleur pourrait รชtre responsable d’une partie sรฉparรฉe de la topologie. Ces instances de contrรดleurs pourraient alors รฉchanger des informations de routage entre eux pour assurer la cohรฉrence des dรฉcisions [40]. Les dรฉfis de la construction des contrรดleurs distribuรฉs se poseraient ร  nouveau quelques annรฉes plus tard dans le cadre des contrรดleurs SDN distribuรฉs [41] [42]. Les contrรดleurs SDN distribuรฉs sont confrontรฉs au problรจme beaucoup plus gรฉnรฉral du support arbitraire des applications de contrรดleurs, qui exige des solutions plus sophistiquรฉes pour la gestion distribuรฉe de l’รฉtat.

A la recherche de gรฉnรฉralitรฉ

Les fournisseurs d’รฉquipements dominants nโ€™รฉtaient guรจre incitรฉs ร  adopter les API de plan de donnรฉes standard comme ForCES, sachant que les API ouvertes pourraient permettre ร  de nouveaux venus dโ€™entrer sur le marchรฉ. La nรฉcessitรฉ rรฉsultante de sโ€™appuyer sur des protocoles de routage existants pour contrรดler le plan de donnรฉes impose des limites significatives ร  la gamme d’applications que les contrรดleurs programmables pourraient supporter. Les protocoles de routage IP classiques calcule des itinรฉraires pour des blocs d’adresses IP de destination, plutรดt que de fournir une gamme plus large de fonctionnalitรฉs (par exemple, dropping, flooding, ou modifier les paquets)
basรฉes sur large gamme de paquets dโ€™en-tรชte (par exemple, lโ€™adresse MAC et lโ€™adresse IP, les ports TCP et UDP), comme le fait OpenFlow.
En fin de compte, bien que les prototypes de l’industrie et les efforts de normalisation fait quelques progrรจs, l’adoption gรฉnรฉralisรฉe est restรฉ insaisissable. Pour รฉlargir la vision de sรฉparation du plan de contrรดle du plan de donnรฉes, les chercheurs ont commencรฉ ร  explorer des architectures table rase pour le contrรดle logiquement centralisรฉ. Le projet 4D [43] a prรฉconisรฉ quatre couches principales : le plan de Donnรฉes (pour le traitement de paquets sur la base de rรจgles configurables), le plan de Dรฉtection (pour la collecte de topologie et des mesures de trafic), le plan de Diffusion (pour l’installation des rรจgles de traitement des paquets), et un plan de Dรฉcision (composรฉ de contrรดleurs logiquement centralisรฉs qui convertissent les objectifs de niveau rรฉseau en รฉtat de gestion de paquets). Plusieurs groupes ont procรฉdรฉ ร  concevoir et construire des systรจmes qui appliquent cette approche de haut niveau ร  de nouveaux domaines d’application [44] [45] au-delร  du contrรดle de routage.
En particulier, le projet Ethane [44] (et son prรฉdรฉcesseur direct SANE) [46] a crรฉรฉ, une solution au niveau du flux logique centralisรฉ pour le contrรดle d’accรจs dans les rรฉseaux d’entreprise. Ethane a rรฉduit les commutateurs ร  des tables de flux qui sont peuplรฉes par le contrรดleur sur la base des politiques de sรฉcuritรฉ de haut niveau. Le projet d’Ethane, et son dรฉploiement opรฉrationnel dans le dรฉpartement d’informatique de Stanford, ont prรฉparรฉ le terrain pour la crรฉation d’OpenFlow. En particulier, la conception simple de switch avec Ethane est devenue la base de l’API OpenFlow originale.

OpenFlow et les Systรจmes dโ€™exploitation Rรฉseaux

Dans le milieu des annรฉes 2000, les chercheurs et agences de financement ont eu de lโ€™intรฉrรชt dans lโ€™idรฉe de lโ€™expรฉrimentation rรฉseau ร  lโ€™รฉchelle, encouragรฉ par les infrastructures expรฉrimentales (par exemple, PlanetLab [47] et Emulab [48]), et la disponibilitรฉ du financement gouvernemental distinct pour lโ€™ย ยปinstrumentationย ยป ร  grande รฉchelle auparavant rรฉservรฉ aux autres disciplines de construction cher, ร  infrastructure partagรฉe comme les collisionneurs et les tรฉlescopes [49].
Une excroissance de cet enthousiasme รฉtait la crรฉation du GENI [5] avec un projet GENI Project Office financรฉ par NFS et le programme EU FIRE [7].
Les critiques de ces efforts axรฉs sur l’infrastructure soulignent que cet important investissement dans l’infrastructure n’a pas รฉtรฉ accompagnรฉ par des idรฉes bien conรงues pour l’utiliser. Au milieu de cela, un groupe de chercheurs ร  Stanford a crรฉรฉ le Clean Slate Programme et se sont axรฉ sur l’expรฉrimentation ร  une รฉchelle plus locale et maniable: les rรฉseaux de campus [22].
Avant l’รฉmergence dโ€™OpenFlow, les idรฉes sous-jacentes de SDN รฉtaient face ร  une tension entre la vision des rรฉseaux entiรจrement programmables et le pragmatisme qui permettrait un dรฉploiement dans le monde rรฉel. OpenFlow a choisi un รฉquilibre entre ces deux objectifs en permettant plus de fonctions que les anciens contrรดleurs de route et en se basant sur le matรฉriel de commutation existant, grรขce ร  l’utilisation croissante des chipsets en silicone vendus par les constructeurs dans les commutateurs classiques. Bien que s’appuyer sur le matรฉriel de commutation existante ne peut que limiter la flexibilitรฉ, OpenFlow รฉtait presque immรฉdiatement dรฉployable, ce qui a permis au mouvement SDN d’รชtre ร  la fois pragmatique et audacieux. La crรฉation de lโ€™API OpenFlow [22] a รฉtรฉ rapidement suivie par la conception des plateformes de contrรดleur comme NOX [50] qui a permis la crรฉation de nombreuses nouvelles applications de contrรดle.
Un commutateur OpenFlow a une table de rรจgles de gestion de paquets, oรน chaque rรจgle a un motif (qui correspond aux bits dans l’en-tรชte de paquet), une liste d’actions (par exemple, drop, flood, renvoi dans une interface particuliรจre, modifier un champ d’en-tรชte ou envoyer le paquet au contrรดleur), un ensemble de compteurs (pour suivre le nombre d’octets et de paquets), et une prioritรฉ (pour lever l’ambiguรฏtรฉ entre les rรจgles avec des motifs qui se chevauchent). Lors de la rรฉception d’un paquet, un commutateur OpenFlow identifie la rรจgle de correspondance ayant la plus haute prioritรฉ, effectue les actions associรฉes, et incrรฉmente les compteurs.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION Gร‰Nร‰RALE
CHAPITRE 1 LES ร‰Lร‰MENTS DE BASE DES Rร‰SEAUX
1.1 Introduction
1.2 Introduction aux Rรฉseaux
1.2.1 Evolution des Rรฉseaux
1.2.2 Transfert, commutation et routage
1.2.3 Le transfert de paquet
1.3 Architecture des Rรฉseaux
1.3.1 Le modรจle de rรฉfรฉrence
1.3.2 Les couches du modรจle de rรฉfรฉrence
1.3.2.1 La couche 1 (physique), ou niveau รฉlรฉment binaire
1.3.2.2 La couche 2 (liaison), ou niveau trame
1.3.2.3 La couche 3 (rรฉseau), ou niveau paquet
1.3.2.4 La couche Transport
1.3.2.5 La couche Session
1.3.2.6 La couche Prรฉsentation
1.3.2.7 La couche application
1.4 Lโ€™architecture TCP/IP
1.4.1 Rรดle de la DARPA
1.4.2 Le projet ARPAnet
1.4.3 Les couches TCP/IP
1.4.4 Le modรจle DOD
1.4.4.1 La couche accรจs rรฉseau
1.4.4.2 La couche Internet
1.4.4.3 La couche transport hรดte ร  hรดte
1.4.4.4 La couche application
1.4.5 Hiรฉrarchie de lโ€™implรฉmentation de TCP/IP
1.5 Les techniques de transferts
1.5.1 Commutation de circuit
1.5.2 Commutation de paquets
1.5.3 Commutation par paquets (X25)
1.5.4 Relais de trame et la commutation de trames (ยซย Frame Relayย ยป et ยซย Frame Switchingย ยป)
1.5.5 ATM
1.6 Routeurs et commutateurs
1.6.1 Architecture des routeurs
1.6.2 Architecture des commutateurs
1.7 Conclusion
CHAPITRE 2 SOFTWARE DEFINED NETWORKING ET OPENFLOW
2.1 Introduction
2.2 Historique
2.2.1 Le Rรฉseau actif
2.2.1.1 Poussรฉe technologique et la traction de lโ€™utilisation
2.2.1.2 Les contributions intellectuelles
2.2.1.3 A la quรชte dโ€™un pragmatisme
2.2.2 Sรฉparation du plan de donnรฉes et du plan de contrรดle
2.2.2.1 Poussรฉe technologique et traction de lโ€™utilisation
2.2.2.2 Les contributions intellectuelles
2.2.2.3 A la recherche de gรฉnรฉralitรฉ
2.2.3 OpenFlow et les Systรจmes dโ€™exploitation Rรฉseaux
2.2.3.1 La poussรฉe de la technologie et lโ€™attraction de lโ€™utilisation
2.2.3.2 Les contributions intellectuelles
2.2.3.3 ร€ la recherche de programmes de contrรดle et les cas d’utilisation.
2.3 Lโ€™architecture SDN
2.3.1 Le plan de donnรฉes
2.3.1.1 Lโ€™infrastructure rรฉseau
2.3.1.2 Southbound interface
2.3.2 Le plan de contrรดle
2.3.2.1 Lโ€™hyperviseur de rรฉseau
2.3.2.2 Systรจme dโ€™exploitation rรฉseau
2.3.2.3 Northbound interface
2.3.3 Le plan de gestion
2.3.3.1 Virtualisation basรฉe sur le langage
2.3.3.2 Langages de programmation
2.3.3.3 Applications rรฉseaux
2.4 OpenFlow
2.5 Conclusion
CHAPITRE 3 BIG DATA
3.1 Introduction
3.2 Dรฉfinitions
3.3 Historique
3.4 MapReduce
3.4.2 Motivations de MapReduce
3.4.3 Inspiration venant du langage LISP
3.4.4 Modรจle de programmation
3.4.5 Exemple
3.4.6 Types
3.5 Systรจmes de fichier distribuรฉs
3.5.1 Notion de systรจme de fichier distribuรฉ
3.5.2 NFS
3.5.3 GFS
3.5.4 HDFS
3.6 Hadoop
3.7 Conclusion
CHAPITRE 4 SIMULATION Dโ€™UN Rร‰SEAU Dโ€™AGRร‰GATION TAP
4.1 Introduction
4.2 Rรฉseau dโ€™agrรฉgation TAP
4.3 Mininet
4.3.1 Fonctionnalitรฉs
4.3.2 Particularitรฉs de Mininet
4.4 Emulation de SDN et OpenFlow
4.4.1 Description de lโ€™environnement dโ€™รฉmulation
4.4.1.1 Les logiciels nรฉcessaires
4.4.1.2 Utilitaires spรฉcifiques ร  OpenFlow et de rรฉseautage gรฉnรฉrale prรฉinstallรฉs dans la machine virtuelle Mininet
4.4.2 Choix du contrรดleur
4.4.3 Implรฉmentation dโ€™un switch dโ€™apprentissage L2
4.5 ร‰mulation dโ€™un cluster Hadoop
4.5.1.1 Configuration dโ€™un cluster ร  un seul nล“ud
4.5.1.2 Configuration du mode pseudo-distribuรฉ
4.5.1.3 Configuration de lโ€™accรจs ssh sans mot de passe
4.5.2 Utilisation dโ€™un cluster pour analyser les trafics sur un rรฉseau SDN
4.5.3 Dรฉmarrage de Hadoop et implรฉmentation dโ€™une simple tรขche
4.5.4 Configuration de YARN
4.5.5 Implรฉmentation dโ€™une tรขche MapReduce
4.6 Conclusion
CONCLUSION Gร‰Nร‰RALE
ANNEXE 1 Matรฉriels compatible OpenFlow et les dispositifs logiciels
ANNEXE 2 Messages OpenFlow
BIBLIOGRAPHIE

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