Travaux des membres de la Société
Morin
Morin est sans doute le membre le plus productif dela Société. C’est du moins celui qui fait, le plus, partager le fruit de ses recherches au fil des séances.
Lors de la séance d’avril 1841, Morin donne communication à la Compagnie du travail médico-judiciaire qu’il a entrepris, d’après l’invitation qui lui a été faite par le parquet, sur les médicaments qui ont été saisis chez le Dr Blanc, récemment condamné par la police correctionnelle. Il communiquera les résultats de ses travaux à la Société en décembre 1842. Il ressort de ses expériences : « que tous ces médicaments doivent être considérés comme l’œuvre d’un vrai charlatan. C’est-à-dire la réunion de corps dépourvus de caractères vraiment actifs, propres seulement à satisfaire le lucre de celui qui, sans prudence, abuse de la crédulité de malheureuses victimes confiantes dans ces avis mensongers ». Les membres de la Société ne tarissent pas déloges pour ce pharmacien : « notre confrère nous a démontré que sous toutes les recherches des choses qui sont soumises à son investigation, il y apporte toujours cette rectitude d’idées et cette sagacité que nous lui connaissons tous ».
Durant la séance de mai 1841, M. Morin donne communication d’un travail fort intéressant qu’il a entrepris à l’occasion d’un débat judiciaire, et qu’il a poursuivi avec persévérance dans le but de prouver que l’arsenic n’était pas partie constituante de la chair musculaire de l’homme dans son état normal.
Au cours de la séance de février 1848, M. Morin demande la parole pour entretenir la Société d’un fait particuliers que le hasard lui à fait découvrir. C’est la présence de l’antimoine dans le foie gras. Ce fait s’explique pour lui par le fait que l’on engraisse les volatiles avec une pâte contenant du trisulfure d’antimoine, possédant la propriété de se poser sur le foie qu’il fait gonfler et engraisser. Selonlui, cette présence est bien innocente et ne doit pas détourner les consommateurs de ce mets si estimable. Cependant, cela pourrait expliquer les désordres intestinaux chez certains consommateurs.
Boutigny d’Evreux
Cet illustre savant n’aura pas longtemps fait partie de la Société. Elu membre résidant en janvier 1842, il démissionnera en décembre de la même année et demandera le titre de membre correspondant. Ce rapide passage au sein de la Société sera marqué par l’honneur qu’il a fait à la compagnie en lui présentant le résultat ses expériences sur l’état sphéroïdal de l’eau, qui lui valurent une si grande renommée, et que ses confrères lui ont réclamé avec beaucoup d’insistance.
Voici l’intégralité de ces expériences, qui permettent de se rendre compte des connaissances approfondies qu’il possède en chimie,de sa rigueur et de sa précision dans l’art de manier les réactifs. « Monsieur Boutigny commence la série de ses expériences par démontrer l’état relatif de l’eau ; soumise à haute température. Après avoir fait chauffer une capsule métallique, il instilla sur sa surface quelques gouttes d’eau, qui aussitôt présentent l’état qu’il appelle ; état sphéroïdal.
Par l’addition successive de nouvelles quantités d’eau, il a fait voir que le volume pouvait en être augmenté sans perdre ses propriétés, seulement, la masse par sa pesanteur passe du sphéroïde à l’ellipsoïde. L’eau se vaporise sans bouillir et ne possède, selon l’auteur, que 96 degrés de chaleur thermométrique. Une addition d’eau froide ayant abaissée la température de la capsule, le liquide est rentré dans les conditions ordinaires, a mouillé la paroi du vase, et aussitôt une ébullition vive, explosive même si la masse est faible, succède à l’état tranquille.
Ce même phénomène a été reproduit en isolant la capsule, qui, dans ce cas, a cédé une partie de son calorique aux corps environnants et permis àl’eau de reprendre les quatre degrés qui lui sont indispensables pour entrer en ébullition.
L’alcool et l’Ether Sulfurique posés dans les mêmesconditions, ont donné les mêmes résultats. Ce dernier corps, pendant son séjour surcette surface incandescente s’y décompose, et laisse dégager une vapeur d’une odeur vive et pénétrante, que l’auteur suppose être de l’aldéhyde.
L’acide Azotique mis par ce chimiste, dans les mêmes conditions, nous a démontré qu’il était susceptible d’éprouver aussi les mêmes phénomènes dépendants, que les corps cidessus mentionnés. Ce qu’il y a de remarquable avec cet acide, c’est qu’il n’attaque pas les corps sur lesquels il repose ; en effet l’argent, le cuivre, employés tour à tour, n’ont point été altérés par lui, qui, même à la température ordinaire, les détruit si énergiquement. Cela doit tenir à ce qu’il est décomposé dans ses points de contacts, et que ces éléments, chassés par le calorique rayonnant de la capsule, soit forcé à former à l’acide non décomposé, une espèce d’atmosphère, si je puis employer cette expression, au sphéroïde. Cela expliquerait aussi, l’agitation constante dans lesquels se trouvent lescorps soumis à cette loi.
Le camphre et l’huile d’olive, furent expérimentés, et subirent tous deux les mêmes rapports de formes.
L’iode, non plus pour démontrer l’état sphéroïdal, mais bien pour faire voir d’une manière évidente, que les corps soumis à une haute température possédaient une chaleur moindre que celle de leur ébullition, fut posée par l’expérimentateur dans un creuset incandescent. Alors de légères vapeurs violettes apparurent ; mais après avoir soustrait ce vase du foyer calorifique, et lui avait permis de perdre une partie de sa chaleur, d’abondantes vapeurs surgirent du creuset et se répandirent dansl’atmosphère.
Mr Boutigny aborde maintenant une expérience à d’aidede laquelle il pense pouvoir expliquer les explosions des machines à vapeur. Pour cela, il fixe solidement, sur un support, une petite chaudière de forme appropriée et susceptible de recevoir un bouchon. Il la chauffe de manière à ce que, de l’eau ou de l’alcool qu’il y ajoute en petites quantités, passe à l’état sphéroïdal. Après avoir soigneusement bouché l’instrument, il le soustrait à l’action de la chaleur en éteignant sa lampe, et bientôt après unevive explosion se fait entendre. Il a tenté, mais sans succès cette fois, à démontrer l’insuffisance des soupapes des machines, lesquelles se trouvent dans les conditions où il repose. Pour y arriver, il remplace le bouchon ordinaire, par un bouchon traversé par un tube effilé à la lampe et ouvert à son extrémité. Malgré cette issue, faisant fonction de soupape en permettant à la vapeur de s’échapper, ce qui diminue sa tension, l’explosion n’en est pas moins la suite inévitable.
Monsieur Boutigny termine ses expériences chimico-physiques, par l’emploi de l’acide sulfureux anhydre. Ce corps d’une volatilité extrême, puisque son point d’ébullition est à 10 degrés au dessous de zéro, est susceptible aussi de prendre la forme sphéroïdale.
Après en avoir mis quelques grammes dans un creusetporté au rouge, il y a projeté tour à tour de l’eau froide et bouillante, et chaque fois a obtenu pour résultat un morceau de glace. A l’aide de ce même acide, l’auteur obtient aussi la congélation de la vapeur d’eau qui se forme au dessus de l’eau en ébullition, en y faisant surnager une capsule contenant de l’acide sulfureux. »
Après son départ de l’arrondissement de Rouen, Boutigny continuera de communiquer le résultat de ses recherches aux membres de la Société. En juin 1843, il communiquera par lettre son travail sur « la transformation de l’éther en aldéhyde pendant le phénomène de la sphéroïdification ».
Travaux d’autres savants
Les membres de la Société ne se contentent pas de leurs propres travaux, ils débattent des avancées faites par les autres scientifiques nonmembres de la Compagnie.
En juin 1840, Morin fait part du résultat des expériences de MM. Soubeyran et Orfila sur le sirop d’asperges de Johnson suivi par un pharmacien de la ville. Ces chimistes confirment les analyses de MM. Morin et Girardin sur l’absence d’asperge dans ce sirop, dont le principe actif est en fait la morphine.
Au cours de la séance du mois d’avril 1841, Mr Lebret fait hommage à la Société de deux notices de M r Chevallier, l’une sur la rupture de l’appareil de M r Thillorier pour lapréparation de l’acide carbonique liquide et sur la mort du jeune Hervy, l’autre intitulée recherches sur l’hydrogène arsenié et observations sur l’appareil de March et son emploi.
Pendant la séance de février 1843, M. Letellier donne communication d’un travail sur la valeur tinctoriale relative des différentes variétés de cochenille du Commerce et sur les falsifications que cette substance peut subir.
Enfin, pendant l’année 1848, la Société examine le travail de M. Honoré Gay, professeur agrégé à l’école de Montpellier, sur un nouvel appareil mécanique employé pour la déplétion de l’estomac dans les empoisonnements. L’appareil consiste simplement en deux sondes œsophagiennes ajustées l’une au bout de l’autre, permettant de vider l’estomac tel un siphon. La Société adressera ses remerciements à l’auteur, ainsi que le statut de membrecorrespondant. Ce dernier, en signe de reconnaissance, communiquera à la Société les numéros du Journal du Midi qu’il rédige avec son père.
Préparations
Les réunions sont aussi l’occasion pour les membres de demander conseil à leurs confrères et de se mettre d’accord sur le meilleur moyen de faire une préparation et du prix à adopter.
Par exemple M. Auber, en juillet 1845, consulte la compagnie sur le prix de vente, la quantité de matière à utiliser et la forme des vases à adopter pour la préparation de camphre et de grumeaux d’aloès (à noter que ces produits entraient dans la composition des médicaments dits de Raspail). Pour statuer sur la demande, les membres décide de se procurer chez un confrère parisien spécialisé dans la vente de tels produits, M. Colas, des échantillons afin de prendre la meilleure décision.
En août 1847, une discussion s’engage sur la préparation et le prix de la limonade au citrate de magnésie, les membres se demandant quelle formule est la plus adaptée à cette préparation. Ce débat animé est fort intéressant et se caractérise par le vocabulaire chimique employé: « Ce sel Magnésien est très facile à prendre sans doute mais il est peu soluble et peu actif. Le Citrate de Magnésie très soluble quand il prend naissance ne l’est presque plus quand une fois il est concentré et desséché. Est-ce de la Magnésie qui se sépare ?
Est-ce un changement molléculaire(sic) ? Toujours est-il que cela fera peut être préférer la formule de M. Mialhe qui prépare instantanément le sel et la limonade non gazeuse ; ou celle de M. Massignon qui donne une limonade gazeuse préparée assez rationnellement avec le Carbonate de Magnésie l’ac. Citrique ».
Pour finir, en décembre 1847, M. Morin, sur la demande de plusieurs membres de la Société, donne des explications sur le meilleur moyen de préparer le chloroforme. Ce dernier « conseille la filtration de la solution chlorurée pour exiler le boursouflement du liquide quand on procède à la distillation. Cette effervescence serait due à de la chaux tenue en suspension ».
Les épiciers-confiseurs et les droguistes
La séparation d’avec les pharmaciens était trop récente pour qu’épiciers et droguistes ne fussent pas prisonniers de leurs habitudes. Durant une bonne partie du XIX e siècle, ces professionnels continuèrent donc souvent à vendre des substances médicinales.
Il est vrai que l’apparente simplicité des textes de 1777 et de l’an XI masquait de singulières difficultés d’interprétation. La frontière entre l’épicerie et la pharmacie reposait par exemple essentiellement sur le sens attribué aux termes « drogues simples » et « poids médicinal ». Cette dernière référence notamment avait été reprise indûment par la loi de germinal an XI. En effet, l’expression était à prendre au sens littéral sous l’Ancien Régime, puisqu’à l’époque les unités de poids employées par les apothicaires étaient différentes des unités ordinaires du commerce. Mais la Révolution devant remplacer les différents systèmes de poids par le système métrique. L’expression était donc vidée de son sens originel et il fallut s’en remettre à la cours de cassation pour préciserla portée de cette notion.
Un premier arrêt de principe est rendu par les chambres réunies le 16 décembre 1836.
La solution retenue présente le débit au poids médicinal comme la vente au détail de drogues et préparations médicamenteuses. Un autre arrêt va plus loin encore, en 1873. La cour décide en effet que le débit au poids médicinal doit s’entendre de « tout débit en vue d’un emploi curatif nettement caractérisé et démontré par les circonstances ».
Les herboristes
Dans ce mouvement d’organisation de professions structurées, l’article 37 de la loi germinal an XI encadre l’activité des herboristes : « Nul ne peut vendre de plantes médicinales indigènes, fraiches ou sèches ni exercer la profession d’herboriste sans avoir subi auparavant dans une école de pharmacie ou par devant un jury de médecine un examen qui prouve qu’il connait les plantes médicinales… ».
Les médecins
A l’époque, les rapports entre médecins et pharmaciens ne sont pas des meilleurs. Dès lors, on ne s’étonnera pas des nombreux procès qui opposèrent les représentants des deux professions. En matière d’exercice illégal de la pharmacie, les contestations portaient surtout sur l’étendue de la dérogation accordée aux officiers de santé par l’article 27 de la loi germinal.
Dans un premier temps, les décisions rendues n’allèrent pas toutes dans le même sens.
Cependant, la multiplicité des litiges donne l’occasion d’apporter peu à peu de précieuses précisions. Prenons des exemples. Dans une premièreaffaire, le médecin exerçant dans une commune nantie d’une pharmacie, prétendait vendre des médicaments à ceux de ses malades qui habitaient en dehors de la commune. L’affaire connait de nombreux rebondissement et va jusqu’en cassation où le juge suprême se prononce pour la condamnation du praticien. Ce n’est pas le domicile du malade qui peut justifier l’exception, mais le lieu de résidence du médecin.
Dans une autre instance, un officier de santé se voit reprocher le fait d’avoir ouvert un local dans un bourg dénué de pharmacien dans le but inavoué de pouvoir y vendre des médicaments, alors que son cabinet et sa résidence principale demeurent situés dans une ville normalement pourvue en officines.
Au fil des procès, la jurisprudence parvient ainsi à fixer le domaine d’application de la dérogation prévue par la loi de germinal en faveur des médecins : en tant qu’exception à la règle du monopole pharmaceutique, l’article 27 doits’interpréter de façon restrictive.
Les communautés religieuses
Les communautés religieuses, dans une longue tradition remontant au Moyen Age, continuaient pour certaines d’entre elles, même si leurs missions avaient été réduites, la préparation de médicaments pour la vente, non seulement aux malades de l’établissement mais aussi au public ; elles tenaient donc officines ouverte au public et donc, se rendaient coupable d’exercice illégal de la pharmacie. De nombreuses condamnations furent d’ailleurs prononcées à leur encontre. Mais dans certains cas, ces communautés employaient des pharmaciens. Se posait alors la question de l’exercice professionnel et de la propriété de l’officine. Là encore, l’imprécision des textes de loi permettait des interprétations opposées.
Les charlatans et colporteurs
Ces derniers concurrents, qui s’étaient fait une place quasi officielle tout au long de Moyen Age et presque jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, étaient justiciables de l’article 36 de la loi germinal. Les épiciers tenaient d’ailleurs à ce qu’on établisse une différence de traitement entre eux-mêmes, justiciables de l’article 33, et les charlatans passibles des peines de l’article 36 et de l’article 183 du Code des délits et des peines. L’affaire alla jusque devant la Cour de cassation qui donna raison aux épiciers.
Les exemples de condamnations des charlatans et colporteurs sont si nombreux qu’il serait à la fois impossible et fastidieux de les citer.
Premières règlementations imposées aux remèdes secrets
Au cours du XVIII e siècle, plusieurs mesures règlementaires furent prises afin de contrôler le commerce de ces remèdes secrets. Ainsi, de 1728 à 1778, malgré l’engouement de la cour, le pouvoir royal prend des mesures draconiennes pour limiter le nombre important de ces remèdes, qui sont devenus un véritable péril par leur nombre sans cesse croissant et par l’incompétence de leurs propriétaires qui sont rarement des apothicaires, mais parfois des médecins, des membres du clergé et même des militaires, horlogers et professions diverses.
Successivement paraissent des édits, règlements ou ordonnances des 3 juillet et 25 octobre 1728, 11 et 14 mars 1731, 13 octobre 1752, 10 septembre 1754, 15 avril 1772, 12 avril 1776, août 1778, qui fixent de façon précise le statut du remède secret. Ainsi fut créée la Société royale de médecine, chargée d’examiner les remèdes nouveaux et de délivrer les brevets autorisant leur vente et distribution, et la surveillance des fabricants, ayant ainsi un rôle important dans les années précédant la Révolution. Mais la Société royale de médecine ne parvint pas interrompre le fructueux commerce clandestin des remèdes secrets.
Législation sur les remèdes secrets à partir de la loi germinal an XI
Suite à la tourmente révolutionnaire, de nombreux projets de lois, décrets, rapportsparaissent et aboutissent à la Loi du 21 germinal an XI (2 avril 1803)qui constitue la base du texte législatif régissant la profession pharmaceutique. Cette loi, complétée par celle du 29 pluviôse an XIII (18 février 1805), interdit totalement le vente des remèdes secrets. Cette interdiction générale amena des protestations véhémentes de la part des inventeurs et des propriétaires des remèdes jusqu’alors autorisés, à la suite de quoi un décret du 25 prairial an XIII (14 juin 1805) revint sur l’interdiction et précisa que la défense de la loi de germinal « ne concerne pas les préparations et remèdes qui avant la publication de ladite loi avaient été approuvés et dont la distribution avait été permise dans les formes alors usitées ; elle ne concerne pas non plus les préparations ou remèdes qui, d’après l’avis des écoles ou sociétés de médecine ou de médecins commis à cet effet, depuis ladite loi, ont été ou seront approuvés et dont la distribution a été ou sera permise par le gouvernement quoique leur composition ne sera pas divulguée ».
Néanmoins, cinq ans plus tard, le décret du 18 août 1810revenait sur cette décision : « si ces remèdes sont utiles, il faut en répandre la connaissance et l’emploi en achetant des inventeurs la recette et leur composition », mais pour « empêcher le charlatanisme et éviter d’occasionner des accidents funestes en débitant des drogues sans vertu ou des substances inconnues nuisibles à la santé ou dangereuses pour la vie » ; le décret supprimait les permissions accordées précédemment aux inventeurs ou propriétaires de vendre ou de débiter leurs remèdes. Pourtant les inventeurs pouvaient, s’ils le jugeaient convenable, remettre an ministre de l’Intérieur la recette de leurs remèdes afin qu’elle soit communiquée à une commission qui devait décider « quel est le prix qu’il convient de payer pour son secret à l’inventeur du remède reconnu utile », après vérification de l’intérêt médical du remède et de son manque de dangerosité.
Mais un décret du 28 décembre 1810 atténuait la rigueur de celui du 18 août de la même année ; il dispensait en effet les inventeurs de soumettre à nouveau la recette de leurs remèdes, dont la composition était déjà examinée, et reconnue par une commission compétente comme ne contenant rien de nuisible ou de dangereux ; de ce fait, toutes les autorisations antérieures se trouvaient validées. Le gouvernement ne procéda à aucun rachat de recette, ce qui fut confirmé par l’ordonnance royale du 20 décembre 1820 instituant l’Académie royale de médecine, qui se substituait à la commission créée en 1810 et qui fut chargée de l’examen des remèdes nouveaux et des remèdes secrets.
|
Table des matières
Introduction
I) Société libre des pharmaciens de Rouen et de la Seine-Inférieure
A) Formation de la Société : le 6 prairial an X (1802)
B) Local de la Société
C) Composition de la Société
1) Bureau et membres de la Société
2) Listes des bureaux et principaux membres de la Société
a) Membres du Bureau de 1840 à 1848
b) Principaux membres résidants de le Société
D) Rôle de la Société
E) Règlement de la Société
F) Notice historique
II) Le progrès de la Pharmacie et des sciences accessoires
A) Bibliothèque, collections et laboratoire
1) Nomination d’un bibliothécaire-archiviste
2) Les ouvrages de la bibliothèque
a) Les journaux scientifiques
b) Autres ouvrages
3) Droguiers, plantes et matière médicale
4) Laboratoire et Jury médical
B) Des hommes de sciences et des hommes de cœur
1) Des hommes de sciences
a) Bon Etienne Morin
b) Malbranche
c) Boutigny d’Evreux
d) Autres membres
2) Et des hommes de cœur
a) Octobre 1842
b) Août 1845
c) Juillet 1847
d) Du pain pour les pauvres
e) Statues commémoratives
C) Expériences et travaux présentés lors des séances
1) Travaux des membres de la Société
a) Morin
b) Boutigny d’Evreux
2) Travaux d’autres savants
3) Préparations
D) Correspondance de la Société
III) Défendre les intérêts de la profession
A) Exercice illégal de la pharmacie
1) Introduction
2) Les textes applicables
3) les auteurs du délit
a) Les épiciers-confiseurs et les droguistes
b) les herboristes
c) les médecins
d) Les communautés religieuses
e) Les charlatans et colporteurs
f) Cas particuliers des vétérinaires
B) Les remèdes secrets
1) Définition
2) Histoire et législation
a) Des origines au XVIII e siècle
b) Premières règlementations imposées aux remèdes secrets
c) Législation sur les remèdes secrets à partir de la loi germinal an XI
C) Les pharmaciens de Rouen et le projet de loi surla Pharmacie
1) Dans l’attente d’une réforme
2) Ordonnance du 27 septembre 1840
3) Le Congrès médical de France de 1845
4) Ordonnance du 29 octobre 1846 sur les substancesvénéneuses
5) Projet de loi sur l’enseignement et l’exercice de la Médecine et de la Pharmacie de 1847
Conclusion
Bibliographie
Liste des illustrations
Annexe :Procès-verbaux de la Société des Pharmaciens de Rouen 1840-1848
Année 1840
Année 1841
Année 1842
Année 1843
Année 1844
Année 1845
Année 1846
Année 1847
Année 1848