Soutenance mémoire
Le bien qui nous est le plus important et le plus précieux c’est la santé. Comme le souligne l’Organisation Mondiale de la Santé, la santé est un « état complet de bien-être physique, mental, social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Or dans le cadre de ce complet bien-être, les pratiques ainsi que l’attitude de chaque population en matière de santé méritent une attention particulière. La santé reflète le développement harmonieux de la personne sur tous les plans : biologique, psychologique et social.
Aussi les atteintes à la santé des individus, des familles et des communautés sont-elles rarement dues à des causes isolées. L’avènement de la modernité, du développement technologique pour l’amélioration de la qualité de vie de l’Homme, modifie sans cesse son environnement. La recherche du confort s’amplifie, le phénomène s’est accentué à travers le développement de l’industrialisation générant ainsi des actes de pollution. Les créations de nouveaux besoins se multiplient et ne cessent d’être mises sur le marché. Le contexte de développement a légitimé l’invasion sur l’environnement physique de l’individu portant atteinte à sa santé et au bouleversement de son mode de vie. Autrement dit, la modernité a véhiculé des habitudes de consommation qui sont devenues de plus en plus excessives entraînant de mauvaise hygiène de vie (suralimentation, pilulomanie etc.). Les emplois du temps surchargés, vu le rythme de travail (métro-boulot-dodo) leur font priver des actes d’hygiène élémentaires (prendre une douche, se nourrir diététiquement).
Cependant, dans les pays du Sud, l’influence du milieu sur la santé, n’est que le résultat de plusieurs facteurs, et l’accentuation des logiques tendant à la pérennisation des problèmes de santé, et où tous les problèmes de la population renvoient à la pauvreté. Une pauvreté cumulative engendrant la dégradation de la mentalité, a favorisé une socialisation des comportements tendant à la reproduction perpétuelle des actes pernicieux ainsi que de résignation faisant partie du cours habituel de l’existence des ménages. Le problème de santé est dû en partie par un manque d’hygiène qui n’est que le reflet de la pauvreté. Comme à Madagascar, la santé constitue encore un obstacle pour le développement. Une grande majorité de la population malagasy n’ont pas accès à un mode de soins convenables. Leurs problèmes de santé résultent de différents facteurs qui tendent plus ou moins à influencer les comportements sanitaires des ménages. Ainsi, notre recherche sera axée à l’étude des comportements de ménages en matière d’hygiène de santé. La pratique des règles d’hygiène constitue un véritable problème national dont la solution devient une condition du développement et du changement de la mentalité.
Socialisation et dimensions sociale du concept d’hygiène
LES DIFFERENTES CONCEPTIONS DE L’HYGIENE
Comme notre investigation se rapporte aux comportements des ménages en matière d’hygiène de santé, il est donc primordial de bien appréhender la notion d’hygiène. A ce propos, nous allons essayer de voir brièvement les différents éléments et les facteurs qui contribuent à la détermination des conduites des ménages dans leur pratique des règles d’hygiène.
Les diverses approches de l’hygiène
L’hygiène est définie comme étant l’ensemble des règles et de pratiques qui préviennent l’apparition de maladies en améliorant les conditions de vie. Autrement dit, c’est l’art de conserver en bonne santé. Le mot hygiène trouve sa racine dans celui « hygie » la déesse de la santé, de l’antique mythologique.
L’évolution de la perception de l’hygiène
Il est à noter que la perception de l’hygiène a évolué. Nous allons voir la distinction entre la notion d’hygiène et de propreté.
Hygiène et propreté
❖ L’hygiène est évidement un point important de l’éducation de l’enfant, tant pour sa sécurité, son développement, que pour ses repères psychologiques et sociaux présents et ultérieures. Une des caractéristiques et de difficultés majeures de l’hygiène est éventuellement qu’elle combat les dangers invisibles, les microbes et les sucres qui attaquent les dents. Pour simplifier, l’essence de l’hygiène n’a pas de visage.
❖ La propreté, elle relève de ce qui se voit (et parfois se sent). Elle aura généralement un impact social. Par exemple, on ne va pas en visite avec un habit plein de taches. Donc il est plus facile d’avoir des repères en matière de propreté, plus facile aussi bien pour les parents, la famille ainsi que la société d’intervenir.
Caractéristiques de l’hygiène
Comme c’est l’ensemble des règles et pratiques nécessaires pour conserver et améliorer la santé, l’hygiène pour être efficace, ne doit pas négliger aucun facteur.
L’étude du milieu extérieur implique celle de l’atmosphère, qui parfois est troublée par des fumées ou des poussières. Celle de la température qui ne doit pas dépasser certaines limites de chaleur et de froid pour ne pas favoriser les troubles inhérents aux grandes variations ; et l’humidité ne doit être excessive, sans pour autant aboutir à une grande sécheresse de l’air, incitant ainsi les affections pharyngées et bronchiques. Le rôle des milieux artificiels (c’est-à-dire des habitations et des locaux de travail) est plus important encore que celui du milieu extérieur. L’atmosphère et la température doivent y être convenables mais, en plus, les moyens de chauffage et d’éclairage réclament une attention particulière. La ventilation doit être satisfaisante et le bruit ne doit pas être excessif. Une hygiène convenable est souvent difficile à observer en ce qui concerne les déchets (voir égout, fosse d’aisances). L’importance de l’hygiène urbaine et de l’habitation justifient les plans d’urbanisme ; insalubre) .
Les problèmes d’hygiène rurale sont de nature différente et ont trait à la pollution des eaux de boisson, à la pollution de l’environnement par le fait de s’accoutumer à vivre avec les déchets des animaux d’élevage et au danger à l’inaccessibilité à l’eau potable. En outre, certaines pratiques culturelles admis au niveau des communautés exposent certains paysans à des mauvaises conditions d’hygiène entrainant un risque grave d’exposition à la maladie.
Les pratiques de l’hygiène de vie
-L’hygiène individuelle concerne les soins de propretés et de précautions vestimentaires (bain, eaux, vêtements).
-L’hygiène alimentaire a pour rôle d’énoncer et de faire observer les règles de diététique établissant une alimentation équilibrée, de contrôler la qualité des aliments absorbés et d’étudier les méthodes pour éviter la détérioration des aliments conservés.
-L’hygiène s’intéresse également aux activités professionnelles. La médecine de travail permet la détection des maladies professionnelles, prend des mesures de salubrité concernant les locaux, améliore les conditions de vie des travailleurs. Pour finir, chez certains sujets fragiles (jeunes enfants, malades), l’hygiène doit être particulièrement rigoureuse.
Les pratiques de l’hygiène de santé
L’hygiène joue un rôle important sur la santé : une bonne hygiène permet de lutter contre la propagation des maladies infectieuses. Pour cela, il convient de diminuer le nombre de porteurs de germes, de soigner ou abattre les animaux malades, de pratiquer une désinfection après certaines maladies infectieuses ou même observer une quarantaine, de déclarer obligatoirement un grand nombre de maladies infectieuses, d’organiser les cordons sanitaires et d’essayer de vacciner l’ensemble de la population.
Aussi, Il convient de signaler les différentes sortes de normes d’hygiène qu’un individu se doit d’effectuer :
❖ Hygiène bucco-dentaire : c’est une pratique d’hygiène élémentaire dans le cadre de la vie de l’individu, elle relève de l’étude et mise en pratique des moyens de préventions et de traitement des maladies susceptibles d’éviter l’apparition des maladies des lésions ou des accidents touchant le système dentaire et ses annexes.
❖ Hygiène de prophylaxie individuelle : c’est l’acte et le brossage des dents, accompagne par le nettoyage des espaces inter dentaires et des zones creuses liées par les prothèses fixes.
❖ Hygiène mentale : c’est un secteur particulier de la médecine, rattaché à l’hygiène sociale, qui traite du milieu où l’homme est appelé à vivre et qui cherche à le modifier dans le sens favorable à son développement.
❖ Hygiène mentale individuelle : c’est un des problèmes affectant non seulement la population des pays développés mais également celle des pays pauvres. Elle commence avec l’hygiène générale et prend tout son importance chez l’enfant. Elle fait appel aux précautions aptes à assurer la santé physique et évite le surmenage : sommeil suffisant, régularité, équilibre des fonctions physiologiques, la tempérance. La santé mentale est aussi liée à un bon encadrement affectif, dont la carence à des effets à long terme néfastes.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE SOCIALISATION ET DIMENSIONS SOCIALE DU CONCEPT D’HYGIENE
Chapitre I : Les différentes conceptions de l’hygiène
Chapitre II : Dichotomie des comportements en matière d’hygiène de santé
DEUXIEME PARTIE HABITUS DES MENAGES EN MATIERE D’HYGIENE
Chapitre III : Description de l’environnement social des ménages
Chapitre IV : Identification de la pratique des règles d’hygiène de santé
Chapitre V : Connaissance en matière de prévention
TROISIEME PARTIE PROSPECTIVES
Chapitre VI : Procédés d’une amélioration des pratiques des règles d’hygiène de santé
Chapitre VII : Contributions des différents partenaires publics-privés
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES TABLEAUX
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
