ACTIVITES
Le but ultime des services de santé étant de permettre à chaque individu de jouir de son droit inné à la santé et à la longévité, comment les mettre en œuvre ? Les activités sont orientées vers la définition d’un paquet minimum de :
– soins de santé de base (soins médicaux, santé maternelle et infantile, lutte contre la maladie).
– interventions sanitaires prioritaires (fourniture de matériels et des technologies pour la vaccination, pour le planning familial et les médicaments essentiels…)
– interventions en relation avec la santé (alphabétisation sanitaire de l’adulte, sécurité alimentaire, approvisionnement en eau saine et assainissement).
– promotion de la santé des adolescents, promotion de la nutrition, des comportements favorables à la santé.
ROLE D’UN DISPENSAIRE
Le dispensaire est parmi les établissements sanitaires de premier contact, une unité des soins de santé primaires ; il constitue une entité, un centre modeste dont les activités peuvent avoir un impact réel et direct sur la population, à savoir :
une éducation concernant les problèmes de santé qui se posent ainsi que les méthodes de prévention et de lutte qui leur sont applicables ;
une promotion des bonnes conditions alimentaires et nutritionnelles ;
un approvisionnement suffisant en eau potable et des mesures d’assainissement de base ;
la protection maternelle et infantile, y compris le planning familial ;
la vaccination contre les grandes maladies infectieuses ;
le traitement des maladies et lésions courantes ;
et la fourniture des médicaments essentiels.
Nous avons à dessin cité à nouveau ces composantes des SSP. Ses activités primordiales et essentielles doivent donc être les soins de santé primaires. Il exécute des actions de promotion de santé, de prévention, de diagnostic et de traitement standardisé des troubles mineurs selon la définition de l’OMS (14).
La vaccination
Le vaccin est une substance biologique préparée à partir des germes microbiens inactivés vivants atténués ou à partir de leur produit. Un vaccin administré a la propriété de provoquer dans l’organisme où il est introduit la production d’anticorps qui protégeront ce dernier contre les maladies correspondantes (20). La vaccination constitue l’une des armes les plus puissantes et les plus rentables que possède la médecine moderne. Depuis le lancement de la campagne « santé pour tous en l’an 2000 », l’OMS axe une partie de sa stratégie sur la vaccination : c’est le programme élargi de vaccination (PEV), l’objectif étant d’une part de protéger les enfants de 0 à 11 mois contre les maladies cibles (tuberculose, diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite, rougeole) (21), d’autre part, il faut protéger la mère contre le tétanos en vaccinant les femmes enceintes et les femmes en âge de procréer. Madagascar a adopté en 1990 le PEV pour atteindre un taux de couverture vaccinal suffisant, établi avec les stratégies suivantes :
– La stratégie fixe : les mères amènent leurs enfants vers le centre et le personnel sanitaire pratique la vaccination
– La stratégie avancée : le personnel de santé va vacciner dans les quartiers ;
– La stratégie mobile est réservée aux équipes sanitaires mobiles des Services de Santé de District (remplacés actuellement par les Equipes Sanitaires Mobiles Régionales).
Le CSB2 de Tanjombato applique la stratégie fixe et la stratégie avancée qui s’effectue au sein du Fokontany bénéficiaire de prestation vaccinale. Les activités vaccinales sont assurées par la sage-femme du Centre. Toutes les vaccinations effectuées sont entièrement gratuites.
Communication pour le changement de comportement
Le premier objectif de l’éducation pour la santé est, soit de modifier le comportement de l’individu ou de la collectivité, soit de renforcer les comportements préexistants qui peuvent être favorables (28). Cette éducation pour la santé vise à :
– approcher davantage les patients, la population et à gagner leur coopération,
– démystifier les maladies et inciter les malades et la population à fréquenter le centre de santé (34),
– conscientiser la population sur les problèmes de santé prédominants et sur les moyens de prévention et de maîtrise des problèmes sanitaires (35).
Au CSB2, on pratique l’éducation sanitaire d’une façon individuelle ou collective tous les jours du Lundi au Vendredi, au cours de ses différentes activités :
soit lors de la CPN ou (post natale),
soit lors de la vaccination,
soit lors de la consultation maternelle.
Il n’y a pas de calendrier fixe pour expliquer les différents thèmes mais on change le thème chaque jour. Les agents de santé s’efforcent d’expliquer les thèmes dont voici les principaux :
– technique du planning familial et ses avantages,
– infection sexuellement transmissible (IST, SIDA,…..),
– peste : manifestation clinique, surveillance épidémiologique et conduite à tenir,
– paludisme : chimioprophylaxie et lutte contre la maladie,
– tuberculose pulmonaire : prévention et conduite à tenir,
– infection respiratoire aigue,
– pneumonie : prévention,
– alimentation de la femme enceinte,
– avantages de l’allaitement maternel,
– diététique des nourrissons,
– traitement à domicile des maladies diarrhéiques et prévention,
– hygiène et assainissement du milieu,
– avantages de la PCIME,
– Prévention des accidents domestiques.
Les activités promotionnelles
Il faut renforcer au maximum la sensibilisation, la CCC, l’éducation pour la santé. L’association de l’éducation individuelle et collective s’avère très bénéfique. En fait, la séance d’éducation doit être courte, pratique, efficace et inciter les gens à poser des questions. Elle consiste à prodiguer des conseils ou des exemples simples, pratiques, donnés avec tact et compréhension, adaptés à chaque circonstance. Il faut chercher des moyens pour rendre l’éducation pour la santé facile et attrayante d’autant plus que cette éducation est un moyen de prévention très efficace pour l’exécution des programmes de santé.
Les activités curatives
Les problèmes matériels et financiers limitent les résultats de toutes les activités du centre. Donc, il faut compléter les matériels techniques et fournir un crédit suffisant pour l’entretien et le réapprovisionnement en matériels et en médicaments. Pourquoi ne pas décentraliser le budget et le faire gérer par la commune ou le centre lui-même ? Pour cela, l’approvisionnement en médicaments du centre doit faire l’objet d’une meilleure prévision et programmation, d’une amélioration du stockage ; un usage rationnel des médicaments par le médecin est recommandé ; la qualité et la quantité de ces produits doivent répondre aux besoins réels du service. La mise en place d’un moyen de communication (téléphone) s’avère indispensable ; le moyen de transport doit être envisagé pour les zones difficiles d’accès et pour les évacuations sanitaires. Enfin, devant ces problèmes et en vue d’améliorer la situation, nos suggestions vont porter également sur :
– Le renforcement de l’Information – Education – Communication ;
– Une meilleure adaptation du système de recouvrement des coûts ;
– Une amélioration de la qualité des prestations tant sur le plan quantitatif qu’au point de vue qualitatif ;
– La collaboration de tous (autorités, élus, communauté et si possible des partenaires de la santé).
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES
1. LA SANTE PUBLIQUE
1.1. Définition
1.2. Activités
2. LA POLITIQUE NATIONALE DE SOINS DE SANTE PRIMAIRE
2.1. Les systèmes de santé
2.1.1. Structures
2.1.2. Orientations
2.2. LE CENTRE DE SANTE DE BASE OU DISPENSAIRE
2.2.1. Définition
2.2.2. Rôle d’un dispensaire
2.2.3. Type de dispensaire
DEUXIEME PARTIE : ETUDE PROPREMENT DITE
1. OBJECTIFS DE L’ETUDE
2. CADRE DE L’ETUDE
2.1. Historique
2.2. Situation géographique et démographique
2.3. Aspect socio-économique
2.4. Le bâtiment
2.5. Les ressources
2.5.1. les ressources humaines
2.5.2. les ressources matérielles et logistiques
2.5.3. les ressources médicamenteuses
2.5.4. les ressources financières
3. METHODOLOGIE
3.1. Méthodes d’étude
3.2. Matériels d’étude
4. LES PRINCIPALES ACTIVITES
4.1. Les activités préventives
4.1.1. La santé maternelle
4.1.1.1. la consultation prénatale
4.1.1.2. le vaccin anti-tétanique
4.1.1.3. le planning familial
4.1.2. la santé infantile
4.1.2.1. la vaccination
4.1.2.2. la surveillance de l’enfant de 0 à 3ans
4.1.3. l’éducation pour la santé
4.1.4. la nutrition
4.2. les activités curatives
4.2.1. les consultations externes
4.2.2. les actes de soins et de traitement
4.3. les activités promotionnelles
4.3.1. Promotion de l’allaitement maternel
4.3.2. Communication pour le changement de comportement
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES
2. SUGGESTIONS
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIES
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