Situation sanitaire de l’enfant dans le monde

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

INTERET DU TAUX DE MORTALITÉ INFANTO-JUVENILE

Cet indicateur mesure le taux de survie des enfants. Il est utilisé pour repérer les populations vulnérables, car dans la majorité des cas les données relatives aux incidences et à la prévalence des maladies c’est‐à‐dire sur la morbidité ne sont pas disponibles. Le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans met en évidence plus de 90 % de la mortalité globale des enfants de moins de dix‐huit mois.
L’analyse de la mortalité infantile et juvénile permet d’identifier les efforts déployés par les pouvoirs publics en vue d’améliorer les conditions de vie de la population. Le niveau de la mortalité infantile influe sur l’espérance de vie à la naissance.
L’évolution de la mortalité des enfants est étroitement liée aux conditions sanitaires et sociales du pays. C’est pour cela que son niveau constitue un indicateur important du développement socioéconomique.
La connaissance du niveau de la mortalité permet d’identifier les populations cibles, d’évaluer l’impact des programmes actuels de santé et, en fin de compte, de définir une stratégie appropriée

MÉTHODE DE CALCUL

Les taux de mortalité en fonction de l’âge sont calculés à partir des données relatives aux naissances et aux décès tirées des registres de statistiques de l’état civil et aussi d’enquêtes sur les ménages dans les pays en développement ou indirectement en procédant à des enquêtes par grappes à indicateurs multiples.
Dans les enquêtes de ménages les différents indices de mortalité présentés sont calculés à partir d’informations recueillies dans l’historique des naissances du questionnaire individuel. Dans cette partie du questionnaire, on demande aux femmes de retracer leur histoire génésique en donnant la liste de leurs naissances et en précisant le sexe, la date de naissance de l’enfant, son état de survie, et en cas de décès, l’âge au moment du décès.
Les données sont ensuite additionnées pour les enfants de moins de cinq ans et les résultats exprimés sous la forme d’un taux par 1 000 naissances vivantes.

SOURCE DE DONNÉES

Au niveau national, la meilleure source de données est un système complet d’enregistrement des statistiques de l’état civil couvrant au moins 90 % des événements d’Etat Civil dans la population ou par des enquêtes très variées sur les ménages, y compris les enquêtes par grappes à indicateurs multiples et les enquêtes démographiques et de santé qui sont utilisées dans les pays en développement. Plusieurs institutions internationales établissent des estimations par pays tirées des données nationales disponibles à des fins de comparaison sur le plan international et d’évaluation des tendances mondiales et régionales .

PÉRIODICITÉ DES MESURES

Les statistiques de l’état civil sont normalement disponibles une fois par an, mais dans la plupart des pays en développement elles ne sont pas fiables.
Les enquêtes sur les ménages comportant des questions sur les naissances et les décès sont généralement effectuées tous les trois à cinq ans.

CARACTERISTIQUES SOCIOECONOMIQUES

La mortalité des enfants de moins de cinq ans présente en général de grandes différences suivant les zones géographiques et entre les zones rurales et urbaines. Elle peut aussi varier suivant les groupes socioéconomiques.
Dans certains groupes ethniques, les enfants peuvent aussi être exposés à des risques plus élevés de malnutrition, de mauvaise santé et de mortalité. Mais la présentation et l’analyse des données relatives à certains groupes ethniques peuvent être des questions sensibles dans le pays considéré.

OBSERVATIONS ET LIMITES

Les données relatives à la mortalité des enfants de moins de cinq ans sont plus complètes et disponibles plus rapidement que les données relatives à la mortalité des adultes. Le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans est considéré comme une évaluation plus fiable que le taux de mortalité infantile si les renseignements sont tirés d’enquêtes sur les ménages.
Dans les pays en développement, les enquêtes sur les ménages sont indispensables pour le calcul de cet indicateur, mais elles présentent des insuffisances du point de vue qualitatif.
Du point de vue de la collecte proprement dite, la validité des données peut être affectée par:
9 Le sous‐enregistrement des événements, plus particulièrement l’omission d’enfants qui meurent très jeunes, quelques heures ou jours après la naissance, ce qui peut induire une sous‐estimation des niveaux de mortalité;
9 Les déplacements différentiels des dates de naissance des enfants, selon qu’ils soient vivants ou décédés, peuvent entraîner, par exemple, une sous‐ estimation de la mortalité dans l’intervalle le plus récent (0‐4 ans avant l’enquête) et, par conséquent, une surestimation dans l’intervalle précédent (5‐9 ans avant l’enquête).

TAUX DE MORTALITÉ INFANTILE

DÉFINITION

Le taux de mortalité infantile désigne le nombre d’enfants qui meurent avant l’âge d’un an par 1 000 naissances vivantes une année donnée.

INTERET DU TAUX DE MORTALITE INFANTILE

Le taux de mortalité infantile concerne plus spécialement la mortalité des enfants de moins d’un an, la mortalité infantile doit être prise en considération pour surveiller en permanence les progrès réalisés, car elle représente une proportion élevée de la mortalité des enfants de moins de cinq ans.
Les taux de mortalité infantile mesurent la survie des enfants. Ils reflètent aussi la situation sociale, économique et environnementale dans laquelle ils vivent notamment en matière de soins de santé.
On a souvent recours aux taux de mortalité pour repérer les populations vulnérables, car dans de nombreux cas les données relatives aux incidences et à la prévalence des maladies ne sont pas disponibles.

MÉTHODE DE CALCUL

L’indicateur est égal au nombre de décès d’enfants de moins d’un an pendant une année donnée par 1 000 naissances vivantes la même année. Les données sont tirées des registres de statistiques de l’état civil, on évalue le nombre de naissances vivantes et celui des décès d’enfants de moins d’un an survenus la même année. Le nombre de décès est divisé par le nombre de naissances et le résultat est multiplié par 1 000.
Les données peuvent aussi être tirées des enquêtes sur les ménages, les évaluations de la mortalité infantile sont obtenues directement grâce à des questionnaires sur les naissances, comme dans les enquêtes sur la démographie et de santé ou indirectement .
Dans le cas d’une évaluation indirecte, les résultats d’évaluation concernant la mortalité des enfants de moins d’un an doivent concorder avec les évaluations de la mortalité des enfants de moins de cinq ans.

SOURCE DE DONNÉES

La meilleure source de données est un système complet d’enregistrement des statistiques de l’état civil couvrant au moins 90 % des événements d’état civil dans la population. Ces systèmes étant rares dans les pays en développement, on obtient aussi des évaluations à partir d’enquêtes par sondage ou en appliquant des techniques d’estimation directe et indirecte aux données tirées d’enregistrements, de recensements ou d’enquêtes. Des enquêtes très variées sur les ménages, y compris les enquêtes par grappes à indicateurs multiples et les enquêtes démographiques et de santé sont utilisées dans les pays en développement.

PÉRIODICITÉ DES MESURES

Les statistiques de l’état civil sont normalement disponibles une fois par an, mais dans la plupart des pays en développement elles ne sont pas fiables. Les enquêtes sur les ménages comportant des questions sur les naissances et les décès sont généralement effectuées tous les trois à cinq ans.

CARACTERISTIQUES SOCIO ECONOMIQUES

La mortalité infantile présente en général de grandes différences suivant les zones géographiques et entre les zones rurales et urbaines. Elle peut aussi varier suivant les groupes socioéconomiques et elle est souvent utilisée comme indicateur général de détresse sociale des populations. Dans certains groupes ethniques, les enfants de moins d’un an peuvent aussi être exposés à des risques plus élevés de malnutrition, de mauvaise santé et de mortalité. Mais la présentation et l’analyse des données relatives à certains groupes ethniques peuvent être des questions sensibles dans le pays considéré. Les différences sexospécifiques peuvent aussi être plus prononcées dans certains groupes sociaux et ethniques.

OBSERVATIONS ET LIMITES

On considère que le taux de mortalité infantile offre une estimation plus fiable que le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans lorsque les informations sont tirées des registres de statistiques de l’état civil.
Dans les pays en développement, les enquêtes sur les ménages sont indispensables au calcul de cet indicateur, mais elles présentent des insuffisances du point de vue qualitatif.
Les enquêtes nécessaires à l’évaluation de la mortalité des enfants de moins d’un an exigent des échantillons importants, parce que les incidences de ce type sont rares et que les ménages représentatifs ne peuvent normalement pas être identifiés pour l’échantillonnage reflétant ainsi les limites de cet indicateur de survie de l’enfant.

SITUATION SANITAIRE DE L’ENFANT DANS LE MONDE

SITUATION MONDIALE

Du milieu des années 1950 au milieu des années 1990, la mortalité infanto-juvénile a régressé de 210 à 78 décès pour 1000 naissances vivantes. Dans la Région du Pacifique occidental la chute a été encore plus spectaculaire, puisque la mortalité moyenne des moins de cinq ans a baissé de près de 70 % au cours de la même période. Toutefois, en examinant de plus près la progression vers les buts et les objectifs fixés par le Sommet mondial pour les enfants de 1990, il apparaît qu’aucune amélioration importante ne s’est produite depuis 1990 [30]. La mortalité infanto-juvénile ne baisse plus dans beaucoup de pays du monde et elle est même en augmentation chez certains d’entre eux. Chaque jour, près de 30 000 enfants meurent de causes évitables avant leur cinquième anniversaire et beaucoup de ceux qui survivent ne se développent pas comme ils le pourraient.
Les principales causes biologiques de la morbidité et de la mortalité infanto-juvéniles sont bien connues : pneumonie, diarrhée, paludisme, rougeole, dengue hémorragique et malnutrition. Or, ces affections sont évitables et curables.
Des interventions relativement simples s’avèrent efficaces et beaucoup de décès d’enfants pourraient être évités sans investir pour autant dans les technologies nouvelles ou la recherche clinique. Mais, bon nombre de ceux qui profiteraient de ces interventions n’y ont pas accès. À l’occasion de plusieurs réunions mondiales tenues récemment, on a pris davantage conscience des besoins non satisfaits des enfants en matière de santé.
La déclaration du Millénaire, faite par les Nations Unies en septembre 2000, a conduit à la rédaction des buts de développement du Millénaire, qui se veulent un cadre servant à mesurer les progrès du développement. L’objectif correspondant au quatrième but est de « réduire des deux-tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des moins de cinq ans »[5]. Une Consultation mondiale sur la santé et le développement de l’enfant et de l’adolescent, organisée conjointement par l’OMS et l’UNICEF, en collaboration avec le FNUAP et la BM, s’est tenue à Stockholm (Suède) en mars 2002. Les participants y ont mis l’accent sur le rôle important que joue la santé de l’enfant et de l’adolescent dans la prospérité des familles, des sociétés et des nations. À New York, en mai 2002, des dirigeants gouvernementaux et des Chefs d’état siégeant à la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies consacrée aux enfants ont encore réaffirmé leur adhésion aux buts internationaux fixés dans ce domaine.
En mai 2003, consciente des enjeux définis dans les buts de la Déclaration du Millénaire et lors de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations
Unies consacrée aux enfants, l’Assemblée mondiale de la Santé a adopté une stratégie pour la santé de l’enfant et de l’adolescent, s’appliquant à l’ensemble de l’Organisation.
Définissant sept domaines d’intervention stratégiques (santé des mères et des nouveau-nés, nutrition, maladies transmissibles, traumatismes, environnement physique, santé des adolescents, développement psychosocial et santé mentale), la stratégie appelle les Etats Membres à donner la priorité aux actions menées au niveau des pays, en tenant compte du contexte local : charge de morbidité, situation épidémiologique, capacité du système de santé, ressources, etc. C’est en renforçant les interventions qui ont fait la preuve de leur efficacité, en constituant des partenariats et en menant des interventions grâce à des programmes de santé publique coordonnés et complémentaires que l’on a des chances d’exercer le plus grand effet sur la santé de l’enfant.
La réalisation des objectifs permettra d’ici à 2015, à des réductions de la mortalité infanto-juvénile plus grandes encore que les baisses très sensibles qui ont déjà été obtenues. On dispose d’interventions reposant sur des observations factuelles et la volonté d’améliorer la santé de l’enfant a été maintes fois réaffirmée.

PROBLEMATIQUE DE LA SURVIE DE L’ENFANT DANS LE MONDE

Au cours des cent dernières années, des progrès considérables ont été réalisés en ce qui concerne la qualité et la portée des soins de santé primaires, ce qui a permis de réduire le nombre de décès d’enfants de moins de cinq ans et d’améliorer leur santé et leur état nutritionnel. En 1960, environ 20 millions de nouveau‐nés mouraient avant leur cinquième anniversaire; en 2006, la dernière année pour laquelle on dispose d’estimations fiables, le nombre annuel de décès d’enfants dans le monde est passé en dessous du seuil des 10 millions ‐ il s’élève à 9,7 millions ‐ pour la première fois depuis que l’on compile ces statistiques.
L’action concertée des gouvernements, des donateurs, des organismes internationaux et des professionnels de la santé a permis d’éliminer la variole et de réduire considérablement fréquence d’autres grandes maladies telles que la rougeole et la polio.
L’importance accrue accordée à l’alimentation des enfants a entraîné une réduction importante de la dénutrition dans de nombreux pays. L’amélioration de l’approvisionnement en eau, de l’assainissement et de l’hygiène a contribué à réduire l’incidence des maladies diarrhéiques [30]. Les progrès importants réalisés au cours des dernières années en matière de prestation de services essentiels et de promotion de pratiques et comportements sains sont source d’optimisme. Le nombre d’enfants de 6 à 59 mois recevant au moins une dose de suppléments de vitamine A par an a augmenté de 50 % depuis 1999. La hausse du taux de vaccination contre la rougeole et les campagnes de suivi ont contribué à réduire le nombre de décès dus à cette maladie de 60 % dans le monde et de 75 % en Afrique Subsaharienne entre 1999 et 2005. L’allaitement exclusif au sein a considérablement progressé dans de nombreux pays d’Afrique Subsaharienne au cours des dix dernières années [44]. En outre, de remarquables progrès ont été réalisés en ce qui concerne la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, le traitement pédiatrique du SIDA, la prévention et le traitement du paludisme grâce à une utilisation étendue de moustiquaires imprégnées d’insecticide et l’adoption d’une thérapie combinée à base d’artémisinine et la consommation accrue de sel iodé dans les foyers, entre autres interventions. De telles mesures ont fait la preuve de leur efficacité et sont d’un coût abordable. La difficulté consiste à continuer à promouvoir ces interventions, et d’autres tout aussi essentielles, à plus grande échelle, notamment dans les pays en développement , en particulier en Afrique Subsaharienne et en Asie du Sud et dans les communautés où elles sont encore limitées. Les progrès ont été moindres en ce qui concerne les taux de couverture des traitements efficaces contre les maladies de l’enfance.
Bien que la pneumonie tue plus d’enfants dans le monde que toute autre cause près de 20 % de tous les décès d’enfants de moins de cinq ans (56 %) seulement des enfants présumés atteints d’une pneumonie sont amenés chez un agent de santé qualifié. Parmi les adultes qui s’occupent des enfants, seul un sur quatre environ connaît les principaux symptômes de la pneumonie chez les enfants : une respiration rapide ou difficile.
Les maladies diarrhéiques sont responsables de près de 2 millions de décès par an d’enfants de moins de cinq ans, et bien que le taux de couverture du traitement recommandé (la solution de réhydratation orale ou l’augmentation des liquides absorbés au moyen d’une alimentation continue) ait considérablement augmenté entre 1995 et 2005, seul environ un tiers des enfants des pays en développement atteints de ces maladies bénéficient d’un traitement adéquat. La lutte contre la dénutrition reste une grande préoccupation, ce problème intervenant dans plus de 50 % des décès d’enfants [29].
Il faut également fournir à plus grande échelle des services essentiels aux mères et aux enfants pendant la grossesse et l’accouchement, ainsi que la période postnatale et la première enfance. Dans l’ensemble des pays et territoires en développement, une femme enceinte sur 4 ne reçoit aucun soin prénatal et plus de 40 % des femmes accouchent sans l’aide d’un agent de santé qualifié. Près de 40 % des décès d’enfants de moins de cinq ans se produisent pendant la période néonatale, les 28 premiers jours de la vie, à la suite de diverses complications. Dans l’ensemble, et malgré de nombreux progrès réalisés, le problème n’est pas moins affligeant qu’il y a 25 ans, lorsque le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a lancé « la révolution pour la survie de l’enfant».
Chaque jour en moyenne, plus de 26 000 enfants de moins de cinq ans meurent dans le monde, principalement de causes pouvant être évitées.
Quasiment tous vivent dans des régions en développement ou,plus précisément, dans 60 pays en développement. Bien que la moitié des régions du monde soit bien partie pour réaliser l’OMD 4, de nombreux pays ont pris du retard et devront considérablement accélérer les progrès réalisés pour parvenir à cet objectif.
Pour réaliser l’OMD 4, il sera indispensable d’agir rapidement sur plusieurs fronts, et notamment de parvenir aux autres OMD relatifs à la santé en dispensant à plus grande échelle des soins de santé primaires de qualité.
Il faudra également réexaminer les stratégies à suivre pour atteindre les communautés les plus pauvres et les plus marginalisées [32, 48].
Les progrès remarquables enregistrés ces dernières décennies par de nombreux pays en développement concernant la réduction de la mortalité infantile nous incitent à l’optimisme. Les causes de la mortalité infantile et les moyens d’y remédier sont bien connus. Il existe déjà des interventions simples, fiables et abordables qui permettraient de sauver la vie de millions d’enfants. Le défi consiste
à faire en sorte que ces remèdes (dispensés par le biais d’un continuum de soins de santé à la mère, au nouveau‐né et à l’enfant) profitent aux millions d’enfants et de familles jusqu’à présent laissés pour compte.
Sauver la vie de mères et d’enfants en fournissant à tous des interventions essentielles tout au long du cycle de vie est l’objectif premier du continuum de soins de santé pour la mère, le nouveau‐né et l’enfant. Ce concept est né du constat selon lequel les décès de mères, de nouveau‐nés et d’enfants ont en commun avec la dénutrition un certain nombre de causes structurelles interdépendantes. Citons notamment des facteurs tels que l’insécurité alimentaire, l’analphabétisme des femmes, les grossesses précoces et les problèmes à la naissance, les mauvaises pratiques alimentaires, le manque d’hygiène et d’accès à l’eau salubre et à un assainissement adéquat;
l’exclusion des services de santé et de nutrition en raison de la pauvreté, la marginalisation; ainsi que des services dotés de ressources insuffisantes, mal adaptés aux besoins et inappropriés sur le plan culturel.
Le continuum des soins s’inspire aussi des leçons tirées des données et de l’expérience acquise au cours des dernières décennies. Sa mise en œuvre est ancrée dans deux dimensions : le temps ‐ il s’agit de fournir des services essentiels aux mères et aux enfants pendant la grossesse, l’accouchement, la période post‐partum, le début de la vie de l’enfant et la petite enfance; et le lieu. Il s’agit de relier les prestations de services essentiels au sein d’un système de soins de santé primaires dynamiques intégrant le foyer, la communauté, ainsi que les soins de proximité et en établissement. Ces priorités s’expliquent par le fait que les risques de mortalité et de morbidité sont les plus élevés pour la mère comme pour l’enfant avant, pendant et après la naissance et que les lacunes en matière de soins sont souvent les plus graves au niveau du foyer et de la communauté là justement où les soins sont le plus nécessaires. L’impact d’un taux élevé de couverture au moyen du continuum de soins de santé devrait être important. En Afrique subsaharienne, un continuum de soins couvrant 90 % des mères et des nouveau‐nés permettrait d’éviter les deux tiers des décès de nouveau‐nés, épargnant ainsi 800 000 vies par an.

LES ENJEUX DE L’OMD 4 

L’atteinte de l’OMD 4 qui consiste à réduire d’ici à 2015, la mortalité infanto-juvénile des deux-tiers par rapport aux chiffres de 1990 ne sera pas possible si les tendances actuelles de la mortalité persistent ou si les services de santé de l’enfant restent aux niveaux où ils se situent actuellement. Dans les pays à revenu faible ou moyen, les ressources affectées à la santé de l’enfant dans les budgets nationaux de la santé ne correspondent pas à la charge de morbidité qui pèse sur les enfants. Ceci passe par :
¾ L’introduction de la PCIME dans les Régions de l’OMS a produit des résultats encourageants, mais il faut de toute urgence étendre son application.
¾ L’un des meilleurs moyens de réaliser des avancées en matière de santé de l’enfant est d’instaurer une étroite collaboration entre les programmes nationaux de santé de l’enfant et les institutions partenaires. Or, dans beaucoup de pays, des obstacles entravent une communication et une collaboration efficaces entre des programmes éminemment verticaux.
¾ La collaboration entre institutions partenaires est souvent déficiente, ce qui entraîne un dédoublement des efforts, un gaspillage de ressources et des démarches qui risquent d’être incohérentes.
¾ Les interventions de santé de l’enfant sont un élément essentiel des services de santé de base et leur bonne exécution dépend de l’existence d’un système de santé qui fonctionne correctement.

STRATEGIES PROPOSÉES 

L’OMS propose aux Etats Membres d’envisager l’adoption des mesures suivantes :
¾ Faire figurer la santé de l’enfant en bonne place parmi les préoccupations politiques et de développement sanitaire. L’action visant à atteindre les buts de développement international en matière de réduction de la mortalité infanto-juvénile dépend de la volonté politique exprimée aux niveaux national, local et communautaire.
¾ Protéger les droits de l’enfant. Fournir des moyens humains et financiers suffisants pour mettre en œuvre des initiatives en faveur de la santé et du développement de l’enfant menant à des améliorations durables de sa santé. Dans la plupart des pays il faudra accroître très sensiblement les ressources si l’on veut que se produise un changement significatif. Investir dans la santé de l’enfant, c’est préparer l’avenir, et c’est contribuer notablement aux stratégies de développement et de lutte contre la pauvreté.
¾ Se concentrer sur les interventions prioritaires qui ont les plus grandes chances d’améliorer la santé de l’enfant, et veiller à ce que les politiques nationales appuient ces efforts. Constituer un potentiel aux niveaux national, régional et des districts pour étendre et entretenir la mise en œuvre de la PCIME et d’autres activités destinées à améliorer l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, ainsi que la santé de la mère et du nouveau-né.
¾ Renforcer la coordination entre les programmes relatifs à la santé de l’enfant de telle sorte qu’ils se complètent mutuellement. Mettre en place des mécanismes pour améliorer la coordination entre partenaires, veiller à l’échange régulier d’informations et tenir la communauté des partenaires au courant des politiques et des priorités sanitaires nationales.
¾ Poursuivre le renforcement des systèmes de santé et de la prestation des services, et ménager une place à la PCIME dans les réformes du secteur sanitaire qui visent à accroître la disponibilité, l’équité, l’efficacité, l’efficience et la qualité des services de santé, particulièrement au niveau périphérique et rural.

SITUATION SANITAIRE DE L’ENFANT AU SENEGAL : ETAT DES INDICATEURS DE SANTE INFANTO JUVENILE AU SENEGAL

MORTALITE NEONATALE

Des progrès ont été notés dans l’assistance à l’accouchement des femmes : 49% des femmes ont été assistées à l’accouchement par un personnel qualifié en 2001 contre 45% en 1992.
L’absence de collecte de données depuis 1992 et leur mise à jour irrégulière ne facilite pas le suivi et la réalisation de cet objectif.
Aussi l’analyse des causes de morbidité et mortalité maternelle et néonatale fait ressortir l’existence de facteurs qui influencent ou expliquent l’adoption de comportements favorisant les décès des mères et des enfants. C’est le cas du taux élevé d’analphabétisme avec 62,2% dans la population générale et 71,8 chez les femmes, du faible pouvoir de décision de ces dernières et de l’accès limité à l’eau potable et à l’assainissement.
La non implication des hommes, les pratiques et croyances socioculturelles néfastes et la pauvreté grandissante chez les femmes constitue également un frein à l’accès aux services et par conséquent des raisons d’exclusion.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction
Première Partie
CHAPITRE I : Les indicateurs de survie de l’enfant
1. Taux de mortalité infanto-juvénile
1.1. Définition
Intérêt du taux de mortalité infanto-juvénile
Méthode de calcul
Sources de données
Périodicité des mesures
Caractéristiques socio-économiques
Observations et limites
2. Taux de mortalité infantile
Définition
Intérêt du taux de mortalité infantile
Méthode de calcul
Sources de données
Périodicité des mesures
Caractéristiques socio-économiques
Observations et limites
CHAPITRE II : Situation Sanitaire de l’enfant dans le monde
1. Situation mondiale
2. Problématique de la survie de l’enfant dans le monde
3. Les enjeux de l’objectif du millénaire pour le développement numéro 4
4. Les stratégies proposées
CHAPITRE III : SITUATION SANITAIRE DE L’ENFANT AU SENEGAL : Etat des indicateurs de santé infanto-juvénile au SENEGAL
1. Mortalité néonatale
2. Mortalité infanto-juvénile
3. Mortalité différentielle
4. Politique et programme
CHAPITRE IV : STRATEGIE DE SURVIE DE L’ENFANT
1. Stratégie de survie de l’enfant dans le monde
2. L’expérience au SENEGAL
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
CHAPITRE I : LE CADRE D’ETUDE
1.Les aspects démographiques
2. Les aspects socio-économiques
3. Organisation du système de santé
4. Présentation de la zone d’étude
5. Présentation du Projet survie de l’enfant PLAN /NNO
CHAPITRE II : OBJECTIFS DE L’ETUDE
CHAPITRE III : METHODOLOGIE
1. Préparation et déroulement de l’enquête
Orientation du Core Team et des superviseurs
Déroulement de l’enquête
2. Type d’étude
3. Echantillonnage
4. Analyse des données
5. Contrôles de qualité
CHAPITRE IV : RESULTATS DE L’ETUDE
1. Evolution des indicateurs de santé maternelle
2. Evolution des indicateurs de l’allaitement maternel
3. Evolution des indicateurs sur l’alimentation de l’enfant
4. Evolution des indicateurs relatifs aux diarrhées de l’enfant
5. Evolution des indicateurs de la vaccination et de la surveillance pondérale
6. Evolution des indicateurs de la fréquence et de la prise en charge des IRA
7. Evolution des indicateurs de la fréquence et de la prise en charge du paludisme
8. Evolution des indicateurs de l’hygiène et de l’assainissement
9. Evolutions des indicateurs des IST/SIDA
10. Evolution des indicateurs sur les connaissances des méthodes de planification familiale
CHAPITRE V : DISCUSSION
1. Suivi de la grossesse et de l’accouchement
2. Alimentation de l’enfant
3. Gestion des diarrhées de l’enfant
4. Vaccination et surveillance pondérale
5. Gestion des IRA
6. Gestion du paludisme
7. Hygiène et Assainissement
8. Prévention des IST/SIDA
9. Planification familiale
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAHIQUES
RESUME

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *