Situation mondiale et historique de la peste Equine en Afrique de l’Ouest

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Ane de Mauritanie

De petite taille 0,90m à 1,05m, à poils ras, à robe variant du gris clair au bai foncé, il a une bande cruciale marquée. Tête carrée, front large, naseaux minces, dos horizontal, croupe courte, membres nets.

Ane du Gourma

C’est un âne qui a une taille moyenne 1,05m à 1,10m et sa robe est grise avec le blanc qui domine. Ses lignes sont assez harmonieuses ; le corps est à dessus solide et de bonne qualité. Son habitat est la boucle du Niger.

Ane Minianka

De proportion moyenne mais peu léger dans son ensemble, il est l’âne le plus petit de taille (0,9m à 1m). Sa tête est longue, son chanfrein est rectiligne, ses oreilles sont longues. Le dos est solide. Il a une robe beige avec une bande dorsale et une raie cruciale plus sombres. Sa robe est claire sous le ventre et aux membres, et légèrement zébrée aux canons, aux jambes et aux avant-bras.

Ane du Yatenga

Fortement charpenté et solide, il a une taille variant de 1,05 à 1,15m ; sa tête est lourde avec de grandes oreilles. Son squelette et sa musculature sont plus développés que dans les autres races. Sa robe est gris-ardoisée, quelquefois nuancée de noir à marque cruciale très apparente. Les poils sont fins, de longueur moyenne (3 à 5 cm) et la crinière assez forte.

Ane du Sahel

Un peu plus grand et plus étriqué que celui de l’Air, il est plus osseux, mais musclé. La tête est lourde disgracieuse avec un crâne étroit et une face longue. Son système pileux est plus grossier que celui de l’Air. Il est à robe grise quelquefois dépourvue de raie cruciale.

Caractéristiques générales de l’âne

Caractères généraux et utilisation de l’âne en Afrique

On trouve l’âne principalement dans presque toutes les zones agro-climatiques (tempérées, semi-arides, montagneuse, etc.). Ils sont capables de maintenir un rythme soutenu sur de longues distances.
Les ânes sont des animaux de travail de petite taille qui sont bien adaptés aux zones semi-arides. Ils ne semblent pas se plaire dans un climat humide ou semi-humide, mais ont la réputation de résister mieux que les zébus dans les régions infestées par la mouche tsé-tsé (OUDMAN, 2004).
Ils sont tout à fait capables de se nourrir uniquement des maigres herbes qu’ils rencontrent sur leur route et ils survivent souvent mieux que les bovins en temps de sécheresse. Ils servent essentiellement à porter des fardeaux, à tirer des charrettes légères ou comme moyen de transport pour les personnes et des marchandises. Bien qu’on les ait parfois considérés comme des animaux ridicules ou inférieurs, ils jouissent d’une excellente réputation d’animaux de travail facile à dresser et d’une grande fiabilité. On fait travailler aussi bien les mâles (qu’ils soient castrés ou non) que les femelles. Les ânes atteignent la maturité vers l’âge de quatre ans et ils ont leur poids maximum vers six ans. En Afrique, ils pèsent généralement entre 120 et 180 kg (OUDMAN, 2004). Élevés dans de bonnes conditions, ils peuvent travailler entre 12 et 15 ans et vivre quelques années de plus. La castration améliore la docilité et la fiabilité des mâles. Il est toutefois important d’avoir de bons mâles pour la reproduction qui peut parfois constituer une source de revenus pour le propriétaire. L’état corporel de l’âne est très important car il détermine son état nutritionnel et ses aptitudes au travail.

Données zootechniques sur l’âne

Avec un poids moyen variant entre 120 et 180 Kg chez l’adulte et une hauteur au garrot variant de 79 cm à 160 cm chez l’adulte, la reproduction chez l’âne ne se fait qu’à l’âge de 3 ans. Toutefois, ils manifestent une activité sexuelle dès l’âge de 1 an. Le cycle œstral de l’ânesse dure en moyenne 26 jours avec des extrêmes de 23 et 30 jours. La durée de la gestation chez cette espèce est de 365 jours en moyenne (www.asinerie.net). La fréquence des gestation gémellaires est plus élevée chez l’ânesse que chez la jument. L’âne peut s’hybrider avec d’autres équidés. Nous avons ainsi : le mulet qui est issu d’un croisement entre l’âne et la jument ; le bardot, issu d’un croisement entre l’étalon et l’ânesse ; et le zébrâne qui est le produit du croisement entre l’âne et le zèbre. Le sevrage se fait à l’âge de 6 mois en élevage.

Etat corporel de l’âne

La notation de l’état corporel est un outil pratique d’usage fiable permettant aux partenaires de l’élevage d’estimer les réserves énergétiques des animaux. C’est un indicateur du bilan énergétique qui est utilisé non seulement pour le suivi d’élevage et l’évaluation de la conduite nutritionnelle du troupeau mais aussi dans de nombreuses enquêtes pour évaluer ses relations aussi bien avec les paramètres de production qu’avec les paramètres de reproduction. Le maintien de l’âne dans un état nutritionnel correct est déterminant pour garantir une endurance à l’effort acceptable pour les races d’ânes hors de l’Afrique (Vall et al., 2001). L’état nutritionnel des ânes est caractérisé au moyen d’une grille de notation de l’état corporel. Une note de dos et une note de flanc, sur une échelle de 1 à 4 (émacié, maigre, moyen, bon) sont attribuées à vue selon l’aspect du bassin, de la colonne vertébrale et du côté. La moyenne des deux notes, arrondie au demi-point supérieur, donne la note globale dite note d’état corporelle (NEC) (Vall et al., 2001). L’âge de l’âne est également un paramètre important dans leurs aptitudes au travail.

Alimentation de l’âne

L’âne est un animal peu exigeant en alimentation. Il se contente du peu. Ses besoins alimentaires dépendent de son poids et du travail qu’il fournit. Et selon son état physiologique, il peut s’agir d’un besoin d’entretien, besoins de croissance, de gestation ou de lactation. Pour les besoins d’entretien quotidiens uniquement, un âne ingère environ 1,5kg à 2,5kg de foin pour 100kg de poids vif (PONSEELE et al., 1992). Cette ration est augmentée de 20% pendant la gestation ; de 30 à 40% pour compenser les besoins de la production laitière après la mise-bas. Il est conseillé de répartir la ration en deux temps pendant la journée, la paille avant l’aliment riche (PONSEELE et al., 1992). Dans les pays africains, selon le mode l’élevage, les ânes sont souvent livrés à eux même pour l’alimentation et l’abreuvement. Ils se nourrissent de résidus de récoltes tels que les tiges de céréales, la paille, la fane d’arachide, et reçoivent quelques fois des compléments alimentaires en période de récolte lorsque la nourriture est en abondance.

Dentition et détermination de l’âge

Chez l’âne, la deuxième molaire définitive apparaît de 5 à 9 mois plus tôt que chez le cheval, soit vers les 15 mois. Les prémolaires et molaires (dents jugales) atteignent leur longueur maximale à l’âge de 4 ans.
L’âge peut être identifié grâce à la table dentaire (figure 2, page 13) décrit par DAVEZE ET RAVENEAU (2002).
Les premières prémolaires (dents de loup) sont souvent présentées (jusqu’à 90% du temps) sur l’arcade supérieure, mais rarement présentées sur l’arcade inférieure. Les canines sont présentes chez le mâle, tandis que chez la femelle, les canines, ou vestiges de celles-ci, sont rarement observées. L’âne a un plus grand degré d’anisognathie par rapport au cheval. Les troubles fréquents de dentition chez l’âne sont l’usure irrégulière, la parodontose avec dépôt de tarte et les fractures des incisives et des canines. Pour les prémolaires et les molaires, les anomalies sont les pointes et de surdents, une denture en escalier, une denture lisse et des fractures.

Identification des ânes

L’identification ou la reconnaissance d’un âne consiste à faire son signalement. Ce signalement peut être soit graphique (à travers un dessin qui représente les marques naturelles de l’âne), soit codifié par l’utilisation des termes spécifiques aux asins.
Le signalement d’un âne revient également à décrire l’animal à travers certains éléments les plus importants.
Le signalement graphique des marques est commun aux chevaux et aux ânes.
Toutefois, quelques particularités sont à connaître :
– le nez bouchard, le nez de biche et le nez de renard sont délimités par un trait en pointillés ;
– la bande cruciale, la raie de mulet et la bande scapulaire sont représentées par un trait chargé de rouge ;
– la robe éclaircie sous le ventre est délimitée par un trait en pointillés ;
– les zébrures sont représentées par un trait dans le sens de la rayure.
La meilleure façon, tout au moins la plus synthétique et la plus complète, de décrire le signalement est de reproduire dans son intégralité la fiche de signalement d’un âne d’origine non constatée (ROSET, 2004).
Les éléments les plus importants à prendre en considération sont : la robe, les épis, les marques (TAPSOBA, 2012).
La robe : Elle permet une meilleure identification. Cette identification présente quelques difficultés compte tenu des variations saisonnières concernant les poils et les couleurs.
L’épi : Elément indispensable, il s’agit de poils divergents ou convergents autour d’un point. Tout équidé est en principe porteur d’un épi au moins, généralement sur la tête et sur l’encolure. Leur description et leur positionnement sont des éléments importants pour l’identification.
Les marques : Les marques les plus connues sont la raie de mulet, la raie scapulaire, la bande cruciale et les zébrures.
Les généralités sur l’âne étant connues, nous allons maintenant nous intéresser à la place qu’occupe cet animal dans les pays concernés par la présente étude.

Place de l’âne au Sénégal

Ce chapitre est réservé à une présentation sommaire de la géographie, des caractéristiques, des aspects culturels, socio-économiques ainsi que les contraintes liées à l’élevage de l’âne au Sénégal.

Présentation du Sénégal

Situation géographique

Le territoire sénégalais est compris entre 12°8 et 16°41 de latitude Nord et 17°32 de longitude Ouest. Sa pointe ouest est la plus occidentale de toute l’Afrique continentale. Avec une superficie de 196192km², le Sénégal est un pays de l’Afrique de l’Ouest ouvert sur l’océan Atlantique. Sa capitale est Dakar. Le pays est bordé à l’Ouest par l’océan Atlantique, au Nord par la Mauritanie, à l’Est par le Mali, au Sud par la Guinée-Bissau et la Guinée. Dans le sud du Pays, la Gambie constitue une enclave tout en longueur. (SENEGAL/MINCULT, 2007)

Découpage administratif

Le Sénégal est composé de 14 régions, 34 départements, 135 arrondissements, 67 communes, et 324 communautés rurales. (SENEGAL/MINCULT, 2007)

Climat

Le climat et la météo du Sénégal sont liés aux diverses zones géographiques du pays. Le soleil passe au zénith deux fois par an déterminant ainsi deux saisons :
Une saison des pluies de Juin à Octobre, dénommée l’hivernage ; et
Une saison sèche plus fraiche d’octobre à Juin.
La durée de l’hivernage diminue du Sud au Nord : Six mois au Sud, Quatre mois au centre, et deux mois au Nord ; tandis que la saison sèche s’allonge : Six mois au Sud, huit mois au centre et Dix mois au Nord.
Il y a au total quatre types de climats bien marqués au Sénégal :
Le climat mauritanien : les pluies sont peu abondantes, des vents alizés frais et humides de Décembre à Mai ; les températures varient de 8° à 35°C.
Le climat soudanien : les pluies sont peu abondantes, et des hautes températures avec des écarts importants : Podor a entre 8 et 48°C. L’harmattan dessèche tout en saison sèche.
Le climat Sénégalais : les pluies sont abondantes, des vents alizés frais et humides et des températures qui varient de 25 à 50°C.
Le climat guinéen : les pluies sont plus abondantes, des brises de mer fréquentes et des températures élevées plus constantes. Il n’y a pas l’harmattan. (www.sen-exercice.com)

Températures

Les températures varient en fonction des saisons :
Pendant l’hivernage, les températures atteignent leur maximum et pendant la saison sèche, et plus particulièrement en Janvier et Février, les températures atteignent leur minimum (en moyenne 16°C au mois de Janvier-Févier) et dépassent rarement les 30°C. Mais le long de la façade atlantique, la mer apporte une fraicheur relative (16 à 30°C) ; et le centre et l’Est du Pays peuvent atteindre les 48°C dans la journée. (www.senegal-oneline.com).

Précipitations

Les précipitations moyennes annuelles sont de 400 mm au nord et 500 mm au sud. « D’une manière générale, les précipitations décroissent du sud vers le nord (INSTITUT GEOGRAPHIQUE NATIONAL, 1977).

Hygrométrie

L’hygrométrie au Sénégal est conditionnée par la proximité de l’océan et par l’influence de la mousson. Les valeurs élevées se rencontrent en juillet et août.

Vents

On distingue sur le pays, l’alternance de trois principales masses d’air dont les déplacements sont facilités par le caractère plat du relief. La première de ces masses d’air est représentée par l’Alizé maritime constamment humide et marqué par une faible amplitude thermique diurne. La deuxième, l’Harmattan, est caractérisée par une grande sécheresse et par des amplitudes thermiques très accusées. La troisième masse d’air, la mousson, est caractérisée par une faible amplitude thermique, avec des températures plus élevées que celles de l’Alizé maritime et apportant les précipitations (INSTITUT GEOGRAPHIQUE NATIONAL, 1977).

Elevage de l’âne au Sénégal

Répartition du cheptel asin au Sénégal

Selon la Direction de l’Elevage et ses Production animales (DIREPA), le Sénégal compte environ 452787 têtes en 2011. Cet effectif est inégalement réparti sur l’étendue du territoire : En effet, 7 régions (Thiès, Diourbel, Kaolack, Fatick, Tambacounda, Kolda et Saint louis) du Sénégal regroupent 75% du cheptel asin contre 25% pour les 7 autres.
Cet effectif a connu un taux de croissance de 0,6% en 2012 selon un rapport de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie, rapport publié en 2015. Selon la même source, l’effectif des asins représentait en 2012, 3% du cheptel animal total sur l’étendue du territoire sénégalais (ANSD, 2012), et selon la FAO, cet effectif était de 463279 en 2014 (FAOSTAT).

Races d’ânes rencontrées au Sénégal

Au Sénégal, il n’existe pas encore de travaux relatifs à l’identification des races asines rencontrées sur l’étendue du territoire. Cependant, selon (ROAMBA, 2014). Il existe une homogénéité des races d’ânes au Sénégal avec une distribution des ânes selon les zones agropastorales. Mais cette étude ne permettait pas de conclure sur la présence d’une seule race d’âne au Sénégal. Selon le même auteur, d’un point phénotypique, deux couleurs de robes sont dominantes au Sénégal : la grise dont la nuance varie du clair au foncé (69%) et la baie variant aussi du clair au foncé (30,9%).

Mode d’élevage de l’âne au Sénégal

Le mode d’élevage de l’âne au Sénégal est de type sédentaire et est corrélé à la stratégie d’alimentation. Les ânes sont beaucoup plus rencontrés dans les villages et rarement dans les grandes villes. Ainsi, dans les villages, les ânes sont mis en liberté temporaire lorsqu’ils sont entravés dans la concession familiale, situation que l’on observe dans 98% des cas à Sokone (SECK, 2015). Dans certains cas, les animaux sont livrés à eux-même et ils divaguent en petits troupeaux dans le village ; ils sont récupérés au besoin du travail : on parle de mise en liberté permanente.

Importance de l’élevage de l’âne au Sénégal

Malgré la faiblesse de leur effectif, les ânes occupent une place importante et non négligeable dans la vie socio-économique au Sénégal tant en milieu rural qu’urbains.

En milieu rural

En milieu rural au Sénégal, l’âne est beaucoup plus utilisé pour le transport des marchandises et des personnes, les travaux champêtres et il intervient aussi dans les coutumes et traditions comme par exemple dans des cérémonies religieuses.

Transport

L’âne sert de transport des personnes et des marchandises et est le plus souvent attelé à une charrette. Il transporte essentiellement les produits de récolte, des matériaux de construction comme le sable, le bois, les paquets de ciment, des bidons d’eau. dans le département de Fatick au Sénégal, 2016 ; Source : auteur)

Culture attelée

De tous les animaux employés pour la culture attelée, l’âne est celui qui développe le plus grand effort de traction par rapport à son poids, 1/5 à 1/6 de son poids. Un âne de 150 kg fournit en moyenne le même effort qu’un bœuf de 260 Kg (BERE, 1981)

Héritage

En milieu rural, l’âne fait partie souvent des biens des familles et il est considéré comme un héritage que le chef de famille donne ou offre à ses enfants (les garçons). C’est ainsi qu’il n’est pas étonnant de voir dans le village de MBODIENE, un village sérère, non loin de la ville de MBOUR, chaque jeune garçon avec son ou ses ânes.

Dons et dot

Chez la famille peule, l’âne n’intervient pas dans la dot. Cependant, au moment des mariages, les maris peuvent offrir des ânes à leurs femmes. Ceci entre dans le don appelé « tenge » et s’applique à toutes les espèces à usage domestique (DE ZELTNEr, 1916). Mais cette pratique n’est pas systématique puisque certaines femmes achètent leurs ânes après le mariage.
Chez les wolofs, l’âne n’intervient pas dans ces pratiques lors des mariages. Sans être une pratique répandue chez tous les laobés, l’âne pouvait faire partie de la dot dans le passé. De nos jours, cette dot est monétarisée (ROAMBA, 2014).

Religieux et mystique

Au Sénégal, sur le plan mystique, la tête de l’âne servirait à exorciser les démons de la faim (KABORET, 1996). (MAILLET et al., en 1969) ; ces auteurs ont rapporté que, le brai de l’âne à une certaine heure de la nuit revêtirait d’une signification particulière ;
Il faut sacrifier un âne ou un bœuf pour avoir l’autorisation d’en posséder un pour le travail de la terre ;
L’âne qui creuse le sol à l’aide de ses sabots (à l’image du creusement d’une tombe) porte malheur;
L’âne qui hoche la tête dans les familles est porteur de malheur ;
Si les poils de l’âne ne tournent pas dans le sens des aiguilles d’une montre à des parties bien précises du corps de l’animal, si deux enfants d’une même mère montent sur cet âne, l’un deux mourra dans les 48 heures.

En milieu urbain

En milieu urbain, l’âne est très rarement utilisé et lorsqu’il est utilisé, il sert au transport de marchandises et surtout au ramassage des ordures (figure 8, page 27).

Production de viande

En 2013, la FAO a estimé l’abattage d’ânes à 3120 têtes ; et contrairement à certains pays comme le Tchad et le Burkina Faso, la viande d’âne est très faiblement consommée (TAPSOBA, 2012). Au niveau des abattoirs de Dakar, la viande de l’âne est vendue entre 800 et 1000 FCFA le kg d’après les informations recueillies auprès de Mr. Ndao chevillard à l’abattoir de Dakar (ANDRIANTSOAVINA, 2015). Cette viande est destinée aux carnivores domestiques et aux carnivores sauvages des parcs nationaux ou zoologiques. Lorsqu’elle se retrouve dans le circuit de la consommation humaine, elle y est introduite de façon frauduleuse (ANDRIANTSOAVINA, 2015).

Courses hippiques

Au Sénégal, la course des ânes a vu le jour avec l’époque coloniale dans la ville de Saint-Louis. De nos jours, cette course est répandue sur toute l’étendue du territoire sénégalais et se fait annuellement sur les terrains ou des stades municipaux de plusieurs localité du pays ; ceci comptant pour un championnat national de course dénommé « mbam ». Pour la saison 2015, la course de lancement était le 14 Février à Bambilor et la finale devrait se dérouler dans la ville de Thiès (SISSOKO, 2015).
L’élevage de l’âne tout comme tout autre animal domestique au Sénégal, fait face à des contraintes qui sont les suivantes.

Contraintes liées à l’élevage de l’âne au Sénégal

Nous pouvons regrouper ces contraintes en trois catégories : sanitaires, alimentaires, zootechniques.

Contraintes sanitaires

Les ânes malgré qu’ils soient intensément sollicités surtout pour des tâches mécaniques, ne bénéficient en retour d’aucun suivi médical. C’est ainsi qu’il est très rare de voir les propriétaires amenés leur âne en consultation de routine chez le vétérinaire. Il faudra attendre un traumatisme, une maladie de l’animal avant de l’amener en consultation ou d’appeler le vétérinaire ou technicien. Paradoxalement à son voisin âne, le cheval est moins utilisé mais bénéficie de plus de soins et d’entretien.

Contraintes nutritionnelles

Quant à l’alimentation, les ânes sont souvent livrés à eux-mêmes dans la nature pour subvenir à leur besoin nutritionnel. C’est ainsi que ses conditions d’alimentation deviennent très difficiles en période de sécheresse. L’alimentation et l’abreuvement dans des endroits non adaptés favorisent souvent l’apparition de maladies parasitaires.

Contraintes zootechniques

Les ânes sont sélectionnés sur leur performance en considérant leur conformation et leur taille en général. La sélection des ânes n’est pas aussi développée pour permettre un usage raisonné des ânes de trait (SEYIDOU, 2013). Par manque d’effectif, certains utilisent des jeunes et les ânesses pour le trait sans pour autant évaluer les effets du travail sur la croissance, la performance et l’aptitude à la gestation chez la femelle.
A ces trois catégories de contraintes, nous ajoutons le manque ou l’absence de praticiens vétérinaires dans les villages (lieux où l’on retrouve le plus les ânes).

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Table des matières

PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
INTRODUCTION
Chapitre I : L’âne dans le monde
I.1. Généralités sur l’âne
I.1.1. Historique
I.1.2. Classification
I.2. Races asines en Afrique de l’ouest
I.2.1. Ane de l’Air
I.2.2. Ane de Mauritanie
I.2.3. Ane du Gourma
I.2.4. Ane Minianka
I.2.5. Ane du Yatenga
I.2.6. Ane du Sahel
I.3. Caractéristiques générales de l’âne
I.3.1. Caractères généraux et utilisation de l’âne en Afrique
I.3.2. Données zootechniques sur l’âne
I.3.3. Etat corporel de l’âne
I.3.4. Alimentation de l’âne
I.3.5. Dentition et détermination de l’âge
I.3.6. Identification des ânes
Chapitre II : Place de l’âne au Sénégal
II.1. Présentation du Sénégal
II.1.1. Situation géographique
II.1.2. Découpage administratif
II.1.3. Climat
II.1.4. Températures
II.1.5. Précipitations
II.1.6. Hygrométrie
II.1.7. Vents
II.2. Elevage de l’âne au Sénégal
II.2.1. Répartition du cheptel asin au Sénégal
II.2.2. Races d’ânes rencontrées au Sénégal
II.2.3. Mode d’élevage de l’âne au Sénégal
II.2.4. Importance de l’élevage de l’âne au Sénégal
II.2.4.1. En milieu rural
II.2.4.1.1. Transport
II.2.4.1.2. Culture attelée
II.2.4.1.3. Héritage
II.2.4.1.4. Dons et dot
II.2.4.1.5. Religieux et mystique
II.2.4.2. En milieu urbain
II.2.4.2.1. Production de viande
II.2.4.2.2. Courses hippiques
II.2.5. Contraintes liées à l’élevage de l’âne au Sénégal
II.2.5.1. Contraintes sanitaires
II.2.5.2. Contraintes nutritionnelles
II.2.5.3. Contraintes zootechniques
Chapitre III : Place de l’âne au Burkina Faso
III.1. Présentation du Burkina Faso (Source : ANSD du Burkina Faso)
III.1.1. Situation géographique
III.1.2. Découpage administratif
III.1.3. Climat
III.1.4. Régions climatiques
III.1.5. Températures
III.2. Généralités sur l’âne au Burkina Faso
III.2.1. Races d’ânes rencontrées au Burkina Faso
III.2.2. Elevage de l’âne au Burkina Faso
III.2.2.1. Mode d’élevage de l’âne au Burkina Faso
III.2.2.1.1. Sédentarisme
III.2.2.1.2. Nomadisme
III.2.2.1.3. Transhumance
III.2.2.2. Importance de l’élevage de l’âne au Burkina Faso
III.2.2.2.1. Rôle de l’âne en milieu rural
III.2.2.2.2. Rôle de l’âne en milieu urbain
III.2.2.2.3. Rôle de l’âne en production de viande
III.2.2.2.4. Autres utilisations de l’âne : aspect socio-médical et mystique
III.2.2.3. Contraintes liées à l’élevage de l’âne au Burkina Faso
Chapitre IV : La Peste Equine
IV.1. Définition
IV.2. Situation mondiale et historique de la peste Equine en Afrique de l’Ouest
IV.3. Ethologie de la peste équine
IV.4. Répartition géographique
IV.5. Propriétés physico-chimiques du virus
IV.5.1.Morphologie et structure du virus
IV.5.2.Propriétés physico-chimiques
IV.5.2.1. Propriétés Physiques
IV.5.2.1.1. pH
IV.5.2.2. Propriétés chimiques
IV.5.2.3. Résistance dans le milieu biologique
IV.5.2.4. Caractères culturaux
IV.5.2.4.1. In vivo
IV.5.2.4.2. In ovo
IV.5.2.4.3. In vitro
IV.5.3.Propriétés biologiques du virus
IV.5.3.1. Pouvoir pathogène
IV.5.3.1.1. Variations dans les conditions naturelles
IV.5.3.1.1.1. Variations quantitatives
IV.5.3.1.1.2. Variations qualitatives
IV.5.3.1.2. Variations dans les conditions expérimentales
IV.5.3.1.2.1. Variations quantitatives
IV.5.3.1.2.2. Variations qualitatives
IV.5.3.2. Pouvoir antigénique
IV.5.3.3. Pouvoir immunogène
IV.5.3.4. Pouvoir hémagglutinant
IV.6. Espèces affectées
IV.6.1.Cheval
IV.6.2.Mulet
IV.6.3.Âne et le zèbre
IV.6.4.Chien
IV.6.5.Homme
IV.7. Pathogénie
IV.8. Transmission
IV.9. Importance économique
IV.10.Importance sanitaire
IV.11.Etude clinique
IV.11.1. Pathogénie
IV.11.2. Période d’incubation
IV.11.3. Signes cliniques
IV.11.3.1. Signes prodromiques.
IV.11.3.2. Forme pulmonaire ou forme Hyper-aigue
IV.11.3.3. Forme cardiaque ou forme Subaigüe œdémateux
IV.11.3.4. Forme aiguë ou forme mixte
IV.11.3.5. Forme frustre ou sub-clinique fiévreuse de la peste équine
IV.11.4. Lésions post-mortem
IV.11.4.1. Forme pulmonaire
IV.11.4.2. Forme cardiaque
IV.11.4.3. Autres formes
IV.11.5. Lésions microscopiques
IV.12.Diagnostic
IV.12.1. Diagnostic clinique
IV.12.2. Diagnostic de laboratoire
IV.12.3. Diagnostic précoce
IV.12.3.1. Prélèvements
IV.12.3.1.1. Isolement viral
IV.12.3.2. Sérologie
IV.12.3.2.1. Tests recommandés pour les diagnostics sérologiques
IV.12.4. Diagnostic différentiel
IV.13.Prévention et contrôle
IV.14.Législation sanitaire selon OIE
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
Chapitre I : Matériel et méthodes
I.1. Période et Zone d’étude
I.2. Matériel et méthode
I.2.1. Matériel
I.2.1. Matériel de prélèvement sur le terrain
I.2.2. Matériel d’analyse au laboratoire
I.2.2. Méthode
I.2.2.1. Méthode d’échantillonnage
I.2.2.2. Méthode de prélèvement
I.2.2.3. Méthode d’analyses sérologiques
I.2.2.4. Traitement des données
Chapitre II : Résultats
II.1. Résultats de l’enquête sociodémographique
II.1.1. Résultat d’ensemble par pays
II.1.2. Variation selon le sexe par pays
II.1.3. Variation selon la classe d’âge au Sénégal
II.1.4. Variation selon la Note d’Etat Corporelle (NEC) au Sénégal
II.2. Séroprévalence en ELISA
II.2.1. Résultat global
II.2.2. Variations au Burkina Faso
II.2.2.1. Variations de la séroprévalence selon la zone
II.2.3. Variations au Sénégal
II.2.3.1. Variation de la séroprévalence selon la zone
II.2.3.2. Variation de la séroprévalence selon le sexe
II.2.3.3. Variation de la séroprévalence selon la NEC
II.2.3.4. Variation de la séroprévalence selon l’âge
II.3. Résultats de la séroneutralisation pour l’identification des sérotypes
II.3.1. Répartition des 9 sérotypes du virus de la peste équine au Sénégal et au Burkina Faso
II.3.2. Répartition des neuf sérotypes du virus de la peste équine en fonction de la Zone d’étude
II.3.2.1. Sérotypes circulants au Sénégal
II.3.2.2. Sérotypes circulants au Burkina Faso
Chapitre III : Discussions et Recommandations
III.1. Discussion
III.1.1. Limites de l’étude
III.1.2. Discussion de la zone d’étude et de la méthodologie
III.1.3. Discussion des résultats
III.1.3.1. Prévalences
III.1.3.1.1. Par pays
III.1.3.1.2. Selon la zone d’étude
III.1.3.1.3. Par sexe
III.1.3.1.4. Par classe d’âge
III.1.3.1.5. Par NEC
III.1.3.2. Répartition des sérotypes par pays
III.1.3.3. Discussion de la répartition des 9 sérotypes en fonction de la zone
III.1.3.3.1. Au Sénégal
III.1.3.3.2. Au Burkina Faso
III.1.4. Conclusion partielle
III.2. Recommandations
III.2.1. Recommandations communes aux Burkina Faso et au Sénégal
III.2.2. Recommandations applicables au Sénégal
III.2.3. Au Burkina Faso
III.3. Perspectives
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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