Situation géographique de la région de Hamahamet (cadre d’étude)

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Activités économiques :

Secteur agricole

Le secteur agricole est un secteur clé pour la subsistance, l’économie et l’emploi.
La forte augmentation de la population nécessite d’assurer au minimum un accroissement équivalent de la production agricole pour maîtriser la situation alimentaire. Un tel défi nécessiterait une politique très volontariste et n’a pu être obtenu que dans de rares cas fondés sur une intensification massive, fréquemment liée à des possibilités d’extension des superficies cultivées. L’agriculture est essentiellement vivrière.

Les cultures vivrières :

Elles demeurent liées à une agriculture de subsistance ayant des potentialités de développement relativement incertaines, à cause de la précarité des technologies utilisées et de la dégradation de l’environnement exacerbée par la pression démographique.
L’essentiel du travail est fait manuellement et les pratiques agricoles demeurent encore peu intensives, ce qui se traduit par des rendements faibles, inférieurs au potentiel du matériel végétal existant que présente la plupart des sols.
La production vivrière consiste en bananes, tubercules frais comme le manioc, patate douce, taro et igname, fruit de l’arbre à pain et produits maraîchers.

Cultures commerciales :

Elles sont limitées à un nombre restreint de produits. Les recettes prises de ces dernières sont soumises aux variations des cours sur le marché international, et de la concurrence croissante des produits de synthèse inhérente aux progrès technologiques ;
Les principaux produits sont la vanille, le girofle et l’ylang ylang.

La pêche

La pêche joue un rôle important pour fournir une alimentation à une population dont 33% se trouve dans une situation de «pauvreté alimentaire absolue». Ce rôle est d’autant plus important que la viande est en très grande majorité importée.
Malheureusement, le poisson reste une denrée trop chère pour la population la plus pauvre, en période de faible production (où le prix augmente), mais aussi en période de forte production par manque d’infrastructures de stockage et d’écoulement. Le poisson est ainsi écoulé presque exclusivement en frais. La filière de commercialisation est relativement récente. Elle est liée à l’introduction des moteurs sur les pirogues à partir de 1985.
En effet, l’évolution de la production a permis de créer le métier de «revendeur ».
Dans tous les cas, la filière de commercialisation est très courte, avec peu d’intermédiaires.
Le développement récent de la pêche a permis la création de nombreux emplois, que ce soit au niveau de la production, mais aussi au niveau de la commercialisation. Aujourd’hui on estime à 8500 les emplois de pêcheurs et 24000 les emplois indirects (chantiers navals, commercialisation, magasins de matériel, etc.).

Pêche industrielle et semi-industrielle Elles sont inexistantes aux Comores.

C’est principalement dans la commercialisation des produits de la pêche que réside la presque totalité des emplois créés. Pourtant cette commercialisation reste très traditionnelle, et la transformation est quasiment absente.

Pêche artisanale

La pêche artisanale se caractérise par l’emploi de petites embarcations. Leur nombre a été estimé à 1500.

Pêche traditionnelle

Elle se caractérise par l’emploi de pirogues à balancier non motorisées. Leur nombre a été estimé à 3500.

Pêche continentale

Aucune rivière ne coule sur la Grande-Comore, et une pêche très réduite de crevettes d’eau douce existe sur Anjouan et Mohéli.

Aquaculture

Elle est inexistante.

Système de santé

Les Comores ont adhéré aux principes de la déclaration d’Alma Ata, au scénario africain de développement sanitaire en trois phases et à l’initiative de Bamako, dont l’objectif principal est la santé pour tous, à travers une stratégie basée sur le développement des soins de santé primaire. [2]
La réforme du système sanitaire a été entreprise à partir de 1994 avec l’élaboration du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS), perspectives 2010. Ce plan met l’accent sur le renforcement des districts
sanitaires, la décentralisation effective dans la gestion des activités, l’approvisionnement en médicaments essentiels et le recouvrement des coûts.
Les États généraux de la santé, organisés en novembre 2001, ont permis de faire le point sur la mise en œuvre de cette réforme et a mis en évidence le dysfonctionnement du système de santé dû entre autres à la persistance du conflit de compétences entre les gouvernements des îles et celui de l’Union, la faible contribution de l’État au fonctionnement des structures de santé, l’utilisation inadéquate des ressources humaines existantes, la faible capacité de mobilisation des ressources pour soutenir le processus de réforme et l’insuffisance de coordination des intervenants dans le secteur de la santé.[14]

Organisation et accès aux services de qualité sanitaires

Aux Comores, le système de santé est organisé en trois niveaux :
• Le niveau central est composé du Cabinet du Ministre, du Secrétariat général, de la Direction nationale de la santé, des directions et services chargés de la coordination des programmes et projets de santé, de l’hôpital de référence national El Mârouf, de la Pharmacie Nationale Autonome des Comores (PNAC) et de l’Ecole Nationale de Médecine et de Santé Publique (ENMSP) rattachée à l’Université des Comores.
• Au niveau intermédiaire ou des îles, le Système de santé est constitué de l’administration sanitaire des îles (Ministre de la santé assisté par un directeur de la santé et des responsables de services de santé) et des Centres Hospitaliers Régionaux (CHR).
• Au niveau périphérique, l7 districts sanitaires ont été dénombrés dont 7 en Grande-Comore, 7 à Anjouan et 3 à Mohéli. Parmi ces districts, 2 sont couverts par des Centres Médicaux Chirurgicaux (CMC) à Anjouan et Ngazidja et 3 par des Centres Médicaux Urbains (CMU) au niveau de chaque île.
A cela, il faut ajouter un réseau de dispensaires de santé des Armées, le dispensaire CARITAS de la Mission Catholique, un service privé en pleine expansion et 49 postes de santé périphériques. Grâce à l’existence de toutes ces structures, l’accessibilité géographique à un centre de santé dans un rayon de 5 Km est estimée à 45% à la Grande-Comore, 74% à Anjouan et 69% à Mohéli soit une moyenne de 63% pour l’ensemble du pays. Les taux de fréquentation des formations sanitaires sont respectivement de 14,7%, de 20,21% et 8,92% ; la moyenne nationale est de 10,25%.
Le taux moyen d’occupation des lits est de 20 % à 60% avec de fortes variations selon les saisons et selon les Centres de Santé. [14]
Comme le montre le tableau III, l’effectif du personnel de santé qualifié est toujours insuffisant et parfois les autorités sanitaires ont recours à des médecins étrangers pour venir en aide aux malades.

Secteur pharmaceutique publique

La Pharmacie Nationale Autonome des Comores (PNAC) assure l’approvisionnement et la distribution des médicaments essentiels dans les formations sanitaires. Elle dispose dans chaque île d’un dépôt de médicaments et de matériels médicales et aussi des dépôts de vente.
L’évaluation du secteur pharmaceutique en 2003 a révélé l’existence de dépôts pharmaceutiques non conformes au code de la santé publique. De même 89,5% des vendeurs de médicaments ne sont pas qualifiés.
Bien que des mesures aient été prises depuis 1999 pour réduire les taxes sur les médicaments essentiels, la disponibilité en médicaments est très faible : 54,4% à Ngazidja, 36% à Anjouan et 36% à Mohéli.
Il n’existe pas de laboratoire national qui permettrait de contrôler la qualité des médicaments importés ou conditionnés localement. De plus, nous avons noté le développement croissant du marché illicite des médicaments, une disparité des prix selon les structures, ainsi qu’une absence de contrôle systématique des prix des médicaments.

Secteur privé :

Aux Comores, le secteur privé est en pleine expansion. Toutefois il n’est pas encore bien organisé et structuré. Dans chaque île la situation se présente comme suit :
En Grand-Comore :
¾ 23 cabinets médicaux;
¾ 6 structures d’hospitalisations dont 4 réalisent des activités chirurgicales et /ou obstétricales;
¾ 9 officines;
¾ 2 laboratoires d’analyse biomédicale.
A Anjouan :
¾ 5 cabinets médicaux;
¾ 1 groupement médical avec une unité d’hospitalisation médicale;
¾ 2 officines.
A Mohéli :
¾ 1 cabinet médical;
¾ 1 officine.

Situation sanitaire Dans la région de Hamahamet

Nous y trouvons un seul district, le dispensaire CARITAS de la Mission Catholique et 2 postes de santé qui ne fonctionnent pas actuellement.
Dans le district, nous avons trouvé un seul médecin généraliste, 2 sages femmes, un dentiste, un laboratoire d’analyse médicale très limité et dirigé par des techniciens mais pas de biologiste, et 42 lits pour l’hospitalisation.

Les principales forces du système de santé sont :

¾ La participation communautaire : la population prend une part active dans la gestion du système de santé dans le cadre de la réforme et participe très significativement à son financement à tous les niveaux.
¾ La Pharmacie Nationale Autonome des Comores (PNAC) : La création de la PNAC permet la mise à la disposition des populations et des formations sanitaires des médicaments essentiels et autres produits médicaux de base à bas prix.

Les principales faiblesses du système de santé sont :

¾ Une gestion inadéquate du système au niveau central ;
¾ La mauvaise qualité de l’accueil et des soins dans les structures sanitaires publiques ;
¾ La vétusté des infrastructures et des équipements ;
¾ L’insuffisance de personnel qualifié ;
¾ Une mauvaise répartition du personnel de santé entre les régions du pays.

Atouts et contraintes

Les principaux atouts du système de santé sont :
¾ La décentralisation ;
¾ La présence des ONG et les Communautés locales ;
¾ Les nombreux programmes et projets sectoriels de santé appuyés par les partenaires au développement ;
Les principales contraintes du système sont :
¾ La faiblesse du budget de l’Etat alloué à la santé ;
¾ La faiblesse des revenus de la population pour financer le système ;
¾ Les difficultés de l’Etat à payer ses fonctionnaires ;
¾ L’analphabétisme et le faible niveau d’instruction de la population, notamment les femmes et en milieu rural. [14]

Situation de la médecine traditionnelle

De plus en plus, la population comorienne s’intéresse beaucoup à la médecine traditionnelle. Cette science est souvent très connue et appréciée par les vieillards qui la transmettent d’une génération à une autre. Cependant, le manque d’écriture et de documents de référence et d’archives de cette science traditionnelle dont sa richesse provient de l’héritage afro-bantou et arabo musulman, fragilise considérablement sa transmission aux générations futures.
Bien que la médecine traditionnelle soit très utilisée aux Comores, il n’existe pas jusqu’ alors une représentation administrative au niveau du ministère de la santé qui devrait s’occuper du contrôle, de la réglementation et des recherches pour une meilleure utilisation de ces plantes.

Présentation de notre lieu de référence : Le CNDRS (Centre

Crée le 11 janvier 1979, Le Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique, est un établissement public comorien qui se trouve au Sud-est de la capitale prés de la Banque de l’Industrie et du Commerce de Comores. (BIC).
Il est doté de la personnalité morale, et jouit de l’autonomie administrative financière et de gestion.
Il représente le principal partenaire scientifique des bailleurs et de différentes agences de développement. Il joue un rôle important dans les études et enquêtes nationales.
Le personnel du CNDRS comprend les chercheurs, les chercheurs enseignants, les conservateurs, les spécialistes de la documentation, les techniciens, les gestionnaires, les auxiliaires, et les contractuelles hors fonction publique.
Le CNDRS comprend sept divisions :
™ L’administration
™ Les archives nationales
™ La bibliothèque nationale
™ La documentation nationale
™ Le musée national des Comores
™ La division de la recherche scientifique
™ La division de la valorisation qui regroupe des services techniques
Le CNDRS est chargé de :
9 Constituer, conserver et diffuser les collections scientifiques des patrimoines culturels et naturels des Comores
9 Protéger et promouvoir à travers le musée, La bibliothèque, les archives et les publications, les monuments naturels, les sites et monuments à caractère scientifique, artistique, ou légendaire, et les documents ayant trait à l’ histoire, ancienne ou contemporaine des comores.
9 Développer, orienter et coordonner les recherches scientifiques et technologiques, notamment sur la connaissance du comorien et de son milieu naturel.
9 Conduire les recherches et études dans le cadre des programmes, projets et laboratoires nationaux, régionaux et internationaux.
9 Développer à titre gratuit ou onéreux, avec tous organismes nationaux et étrangers (publics ou privés) d’enseignement ou de développement, des relations scientifiques et techniques, des programmes et contrats de coopération.
9 Former les chercheurs nationaux et coopérer avec les chercheurs étrangers.
9 Contribuer à la formation et à l’encadrement des agents des sociétés, instituions et services publics et privés.
9 Assurer la publication et la diffusion des résultas des recherches et des documents de vulgarisation destinés à promouvoir la science et la technologie auprès du grand public.
9 Elaborer et diffuser à partir des connaissances tirées des milieux naturels et humains comoriens, le savoir-faire nécessaire à la conception et à la réalisation des programmes de développement adaptés aux spécificités et contraintes du pays.
9 Contribuer à l’introduction dans les programmes de l’éducation nationale des connaissances facilitant l’insertion de la jeunesse dans son milieu social.
Le CNDRS est doté :
• D’un conseil d’administration
• D’un conseil scientifique
• D’une direction générale appuyée sur trois services : Le service administratif et financier, le service des programmes et des études et le service de la communication.
Ses activités principales sont :
¾ Analyse et contrôle de qualité des produits de rentes des Comores.
• Analyse physico-chimique
• Profil chromatographique
• Analyse des huiles végétales
¾Inventaire et préservation de la diversité Biologique des Comores.

Botanique (en collaboration avec le Laboratoire de Phanérogamie du Muséum Nationale de Paris)

• Inventaires de Plantes indigènes, plantes exotiques, pestes végétales, de pesticides naturels à base de plantes.
• Mise en place d’un herbier de références au CNDRS (récoltes des échantillons botaniques, mise en place.
• Création d’une base de données botanique (enquête, ethnobotanique, …..)
• Publication

Zoologie (en collaboration avec le Musée Royal d’Afrique Central de Tervuren – Belgique)

• Recherche sur le COELACANTHE
• Inventaire des oiseaux des Comores.
• Inventaires des reptiles.
• Publication.
¾Projet à cours termes à mettre en place
• Analyse des graines oléagineuses
• Analyse des pesticides naturels

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Table des matières

Introduction
1ère partie: REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
Présentation des Comores
I. Cadre physique
I.1. Situation géographique et relief
I.2. Situation géographique de la région de Hamahamet (cadre d’étude)
I.3. Climat
I.4. Végétation
II. Cadre humain
II.1. Population des Comores
II.2. Activités économiques
II.2.1 : Secteur agricole
II.2.1.1 : Les cultures vivrières
II.2.1.2 : Les cultures commerciales
II.2.2 : La pêche
II.2.2.1 : Pêche industrielle et semi-industrielle
II.2.2.2 : Pêche artisanale
II.2.2.3 : Pêche traditionnelle
II.2.2.4 : Pêche continentale
II.2.2.5 : Aquaculture
II.3. Système de santé
II.3.1: Organisation et accès aux services de santé de qualité
II.3.2 : Secteur pharmaceutique publique
II.3.3 : Secteur privé
II.3.4 : Situation sanitaire dans la région de Hamahamet
II.3.5 : Principales forces du système de santé
II.3.6 : Principales faiblesses du système de santé
II.3.7 : Atouts et contraintes du système sanitaire
II.3.8 : Situation de la médecine traditionnelle
III.Présentation du CNDRS
2eme partie: ENQUETES ETHNO PHARMACOLOGIQUES
I.Méthodologie
I.1. Echantillonnage
I.1.1 : Villages parcourus
I.1.2 : Population enquêtée
I.1.3 : Choix de la pathologie
I.2. Collecte de données
I.3. Problèmes rencontrés
II. Résultat
II.1. Raisons du recours à la phytothérapie
II.2. Statut social des enquêtés
II.3. Nombre de personnes intervenues dans chaque pathologie
II.4. Liste des plantes recensées
II.5. Utilisation des plantes par pathologie
II.5.1 : Paludisme
II.5.2 : Diarrhée
II.5.3 : Constipation
II.5.4 : Céphalée
II.5.5 : Toux
II.5.6 : Douleurs dentaires
II.5.7 : Parasitoses
II.5.8 : Diabète
II.6. Inventaire des plantes utilisées dans plusieurs pathologies
II.7. Lieux d’approvisionnement
II.8. Types de ports de plantes
II.9. Parties utilisées et formes galéniques
II.10. Résultats selon les enquêtés
III. Discussion
IV. Conclusion
Références bibliographiques

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