Situation géographique de la Forêt classée de Kuinima

Situation géographique de la Forêt classée de Kuinima

La forêt classée de Kuinima qui abrite cette étude, est située au sud de la ville de BoboDioulasso entre 11°03 et 11°7 latitude Nord et 04°19 et 04°36 longitude Ouest. Elle est riveraine des secteurs 6 (Kuinima), 17 et 19 de ladite ville et des villages de Kouakoualé, de Dingasso et de Farakoba (Fig. 1). Selon l’arrêté de classement en date du 20 novembre 1935, elle avait une superficie de 4000 ha. Actuellement elle ne couvre qu’une superficie de 2150 ha ; une partie ayant été déclassée le 31 mai 1947.

Selon Noula (2006), au classement, le peuplement forestier était caractérisé par une savane arborée où abondaient des espèces telles que Uapaca togoensis Sax, Afzelia africana Smith. ex Pers., Daniellia oliveri (Rolfe) Hutch. et Dalz, Khaya senegalensis CA. Jus, Isoberlinia doka Craib. et Stapf., Detarium microcarpum Guill. et Perr., Combretum spp et Vitellaria paradoxa (Gaertn. F. ) Heppr. Selon le même auteur, avec l’exploitation abusive de ces ressources forestières, la plupart des espèces sont en voie de disparition. En exemple, Vitellaria paradoxa en régénération représente 51,66% des espèces, Combretum spp en régénération 7,45%, Detarium microcarpum en régénération 7,14%, Detarium microcarpum 1,22% et Daniellia oliveri 0,22%. Uapaca togoensis a presque disparue.

Etat actuel de la forêt classée de Kuinima 

La loi 006/97/ADP portant code forestier au Burkina Faso définit la forêt classée comme étant «un espace circonscrit, qui fait l’objet d’un acte de classement dans le but d’intérêt général national ou local et soumis à un régime spécial restrictif concernant l’exercice des droits d’usage et les régimes d’exploitation», (M.E.E. 1996). De la carte d’occupation des forêts réalisée en décembre 2010 (Fig. 2), il ressort que sur les 2150 ha de la forêt classée de Kuinima, 34% sont occupées par des champs, 4% par des jachères et 1% par des plantations et des vergers.

L’ensemble de la forêt reste soumise à l’exploitation du bois de feux , du charbon de bois, aux feux de brousses et au pâturage. Ces actions anthropiques en fragmentant le paysage d’ensemble ont fraigilisé l’ensemble de l’écosystème forestier et créé ainsi des poches propices aussi bien à l’érosion du sol qu’à celle de la biodiversité.

Climat 

Selon le découpage des zones climatiques, réalisé par Guinko (1984) et Fontes et Guinko (1995), la zone d’étude se situe dans le secteur Sud soudanien. Ce secteur est caractérisé par l’alternance de deux saisons fortement contrastées :
– une saison de pluies généralement de mai à octobre (6 mois) et,
– une saison sèche de novembre à avril (6 mois).
La dernière saison est scindée en une saison sèche et fraîche de décembre à février et en une saison sèche et chaude à partir de mars. D’une manière générale, on note que le climat joue un rôle prépondérant sur la vie des plantes, tant par la pluviosité, la température, que par les vents.

Pluviosité 

Les données pluviométriques de la station de recherche de Farakoba, située à 1,5 Km du site ont été utilisées pour l’analyse de la pluviométrie.

A l’instar du reste du Burkina Faso, la pluviométrie de la région connaît une remarquable variabilité lorsque l’on passe d’une année à l’autre. La moyenne interannuelle des précipitations est de 1000 mm. Dans la localité, l’année la plus pluvieuse est 2010 avec 1254 mm d’eau tombée et l’année la plus déficitaire a été 2002 avec 800 mm d’eau tombée. Cette variabilité pluviométrique a une incidence sur la régénération des populations ligneuses qui est dépendante des conditions climatiques dont la pluviométrie. Selon Toutain et Piot (1980), la survie de la régénération ne se fait pas de façon régulière mais presque seulement à l’occasion d’une suite d’années favorables. Toutes les trois années d’expérimentation (2008 ; 2009 et 2010) ont enregistré des hauteurs d’eau tombées supérieures à la moyenne.

Températures 

La température joue un rôle important sur la croissance et le développement des végétaux en régions tropicales (Sherman, 1982 in Doulkoum, 2000). A la station de Farako-Bâ, les températures sont variables selon les saisons et les mois et d’une année à l’autre. Les écarts thermiques annuels sont en général faibles alors que ceux mensuels sont assez nets et permettent de définir quatre périodes dans l’année:
➤ une période relativement fraîche avec une température moyenne de 20 °C pouvant atteindre 18 °C en décembre et allant de décembre à janvier,
➤ une période chaude avec une température moyenne de 29 °C pouvant dépasser 35 °C en avril et allant de février à juin,
➤ une seconde période fraîche correspondant à la saison pluvieuse et allant de juillet à septembre où les températures oscillent entre 25 et 26 °C,
➤ une seconde période de chaleur correspondant à la fin de la saison pluvieuse, d’octobre à novembre, avec une température moyenne de 27 °C.

Humidité relative, évapotranspiration potentielle (ETP) et insolation

Les valeurs les plus élevées de l’humidité relative sont enregistrée en août (97%) et les valeurs les plus faibles en février (32%). L’évapotranspiration est maximale au mois de mars (198,8 mm). Après cette période, elle diminue régulièrement et parallèlement à l’augmentation de l’humidité atmosphérique  . Elle atteint sa plus faible valeur en août (125,9 mm), en saison des pluies. En octobre, avec la diminution de la fréquence et de l’importance des pluies, l’ETP augmente rapidement jusqu’à 159,4 mm. Dans le mois de juillet, août et septembre, avec la fréquence et l’importance des pluies, le soleil apparaît peu, l’hygrométrie s’élève et l’ETP baisse. Cette période correspond à la phase active de végétation pour la plupart des plantes. A partir du mois d’octobre l’insolation augmentation, l’atmosphère s’assèche et l’ETP s’augmente et atteint ses plus grandes valeurs vers janvierfévrier où les arbres perdent leurs feuilles et les herbacées se dessèchent. Comme déjà constaté par Mahamane et al. (2007), en plus de l’humidité relative, l’insolation et l’ETP joueraient un important rôle dans la phénologie des plantes.

Vents 

Le vent est un facteur qui favorise la pollinisation et la dispersion des semences des végétaux. Il a une action directe sur la répartition des végétaux aussi bien ligneux qu’herbacés. Le régime des moussons s’établit toujours d’avril à octobre et détermine la saison pluvieuse car la quasi-totalité des pluies, dans une année, tombe pendant cette période. C’est un vent frais et chargé d’humidité venant du golf de Guinée. Ce vent souffle dans la direction Sudouest avec une vitesse moyenne variant entre 2,2 et 3,5 m/s  . L’harmattan est un vent continental chaud et desséchant venant du secteur Nord-est (Sahara). Ce vent souffle pendant toute la période sèche de l’année de novembre à avril. Sa vitesse moyenne varie de 2 à 2,9 m/s. Le sol étant sec et dénudé en cette période de l’année, ce vent est le principal responsable de l’érosion éolienne.

Sols

Des études de reconnaissances pédologiques réalisées par Leprun et Moreau (1969) au 1/500000 permettent de distinguer trois principales associations de sols dans la région :

o les sols peu évolués d’érosion sur matériaux gravillonnaires, en association avec les Leptosols (classification WRB) sur cuirasse ferrugineuse,
o les sols ferrugineux tropicaux sur matériaux sablo-argileux (Lixisols) à argilo-sableux (Luvisols), associés à des sols hydromorphes à pseudogley, à taches et à concrétions sur matériaux limono-argileux. Cette association se localise entre la plaine alluviale et le glacis cuirassé. Ce sont des sols argileux à pseudogley dès 20 cm de profondeur. L’engorgement ne s’intensifie que vers 1 m de profondeur,
o les sols ferralitiques faiblement à moyennement désaturés (Ferralsols, selon la classification WRB) et souvent associés aux lixisols, occupant la partie supérieure des versants. Ils sont profonds, bien drainés, chimiquement pauvres, mais homogènes. Sols à faible pouvoir tampon, ils sont sensibles à l’acidification consécutive à l’utilisation exclusive des engrais minéraux.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : CADRE DE L’ETUDE
I- Milieu biophysique
I.1- Situation géographique de la Forêt classée de Kuinima
I.2- Etat actuel de la forêt classée de Kuinima
I.3- Climat
I.3.1- Pluviosité
I.3.2- Températures
I.3.3- Humidité relative, évapotranspiration potentielle (ETP) et insolation
I.3.4- Vents
I.4- Sols
I.5- Végétation
II- Milieu humain
II.1- Population
II.2- Tenure foncière
II.3- Activités socio-économiques
II.3.1- Agriculture
II.3.2- Elevage
II.3.3- Autres activités
Conclusion partielle
CHAPITRE 2 : ETAT DE L’ART SUR LA DEGRADATION, LA REHABILITATION ET
LA RESTAURATION DES SOLS
I- Définition de quelques concepts clefs de l’étude
I.1- Sol
I.2- Sol dégradé
I.3- Fertilité des sols
I.4- Etat de surface
I.5- Sécheresse
I.6- Désertification
II- Facteurs déterminants de la dégradation des sols
II.1- Facteurs abiotiques
II.1.1- Sécheresse
II.1.2- Erosion
II.1.3- Sols et types de relief
II. 2- Facteurs biotiques
II.2.1- Causes liées à l’homme
II.2.2- Causes liées aux animaux
III- Ecologie de la restauration et de la réhabilitation des terres
III.1- La restauration
III.2- Réhabilitation
III.3- Démarche pour la réhabilitation des terres
III. 4 Les mécanismes de la succession végétale
IV- Techniques de réhabilitation de terres dégradées
IV.1- Cordons pierreux
IV.2- Zaï agricole
IV.3- Zaï forestier
V- La restauration au Burkina Faso
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : ETUDE PRELIMINAIRE
CHAPITRE 1 : SITUATION DE RÉFÉRENCE SUR LE SOL
I- Matériel et méthode
I.1- Description des états de surface
I.1.1- Description des surfaces élémentaires
I.1.2- Description de profil pédologique
I.2- Analyse de laboratoire
I.2.1- Paramètres physiques
I.2.2- Paramètres chimiques
II- Résultats et discussions
II. 1- Résultats
II.1.1- Surfaces élémentaires
II.1.2- Variation stationnelle des sols sur l’ensemble du site
II.1.3- Caractérisation physicochimique du sol
III.1.3.1- Caractérisation physique
III.1.3.1- Caractérisation chimique
II.2- Discussion
Conclusion partielle
CHAPITRE 2 : CARACTERISATION DE LA VEGETATION
I- Matériel et méthode
I.1- Inventaire de la végétation initiale
I.1.1- Mesures de paramètres
I.1.1.1- Paramètres dendrométriques
I.1.1.2- Données sur la vitalité des plantes
I.1.2- Paramètres évalués
II- Résultats et discussions
II.1- Résultat
II.1.1- Diversité floristique
II.1.2- Densité et état de la régénération
II.1.3- Taux de recouvrement
II.1.4- Structure
II.1.5- Stratification
II.1.6- Dynamique du peuplement ligneux
II.1. 7- Espèces spécifiques aux différents types de sol
II.2- Discussion
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE : ETUDE D’IMPACTS DES DISPOSITIFS CES/DRS
CHAPITRE 1 : IMPACT DES DISPOSITIFS DE CES/DRS SUR LES PROPRIÉTÉS
BIOPHYSICOCHIMIQUES ET HYDRODYNAMIQUES DU SOL
I- Matériel et méthode
I. 1- Etude des propriétés physicochimiques
I. 2- Etude des propriétés biologiques
I. 2. 1- Etude de l’impact des différents traitements sur l’activité respiratoire du sol
I. 2. 2- Etude de l’impact des différents traitements sur la biomasse microbienne du sol
I. 3- Propriétés hydrodynamiques
I. 3. 1- Potentiels capillaires
I. 3. 2- Mesure de perméabilité par l’infiltromètre
I. 3. 2.1- Description générale
I. 3. 2. 2- Réalisation de mesures
I. 3. 2. 3- Expression des résultats
I. 4- Analyse des données
II- Résultats et discussions
II. 1- Résultats
II. 1. 1- Propriétés physiques
II. 1.1.1- Parcelles forestières
II. 1.1.2- Parcelles agroforestières
II. 1. 2- Propriétés chimiques
II. 1. 2. 1- Parcelles forestières
II. 1. 2. 2- Parcelles agroforestières
II. 1 3- Effet des traitements sur l’activité respiratoire et la biomasse microbienne du sol
II. 1 3. 1- Parcelles forestières
II. 1 3. 1. 1- Effet sur l’activité respiratoire
II. 1. 3. 1. 2- Effet sur la biomasse microbienne
II. 1. 3. 2- Parcelles agroforestières
II. 1. 3. 2.1- Effet sur l’activité respiratoire
II. 1. 3. 2.2- Effet sur la biomasse microbienne
II. 1.4- Propriétés hydrodynamiques
II. 1. 4 1- Potentiel capillaire
II. 1. 4 1.1- Parcelles forestières
II. 1. 4 1.2- Parcelles agroforestières
II. 1.4.2- Coefficient d’infiltration
II. 1.4.2.1- Parcelles forestières
II. 1.4.2.2- Parcelles agroforestières
II. 2- Discussion
CONCLUSION GENERALE

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