Situation géographique de la Communauté Rurale de Réfane

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GENERALITES SUR L’AGROFORESTERIE

Dans ce chapitre, nous réfléchissons sur l’historique et la place de l’agroforesterie dans le processus du développement durable. Il expose une typologie des paysages agroforestiers, décrit succintement les parcs agroforestiers au sénégal et le kade, comme espèce agroforestière.

L’agroforesterie : pratique agricole et/ou discipline scientifique

Le concept d’agroforesterie renvoie dans un premier temps, à un système traditionnel et ancien de gestion des terres, associant dans le temps et dans un espace donné, des espèces ligneuses pérennes à la production agricole (les cultures annuelles, notamment) et/ou pastorale et dont les interactions accroissent les bénéfices tout en respectant l’équilibre homme-nature. Dans ce cas, il faut le distinguer de l’agroforesterie en tant que discipline scientifique, relativement jeune (car datant d’une trentaine d’années) et qui selon Alexandre (2002) vise à étudier, créer et enseigner des systèmes agricoles permanents, à rendement optimisé par l’intégration d’espèces forestières à l’agroécosystème… lequel comprend l’homme et ses traditions.
 De la pratique ancestrale à la discipline scientifique
Les origines du concept d’agroforesterie restent encore controversées. Simard (2012) par exemple, souligne que le terme agroforesterie a été formulé pour la première fois en 1971 par Joseph H. Hulse, alors qu’il menait des études sur la foresterie sociale en Afrique pour le compte du Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI). Alors que pour Torquebiau (2007), les grandes lignes du concept d’agroforesterie furent établies en 1977, dans un rapport d’un groupe d’experts internationaux mandatés par le CRDI pour réfléchir aux problèmes posés par la déforestation en milieu tropical.
C’est avec la création du Centre International pour la Recherche en Agroforesterie (ICRAF) en 1978 (qui est devenu le Centre Mondial d’Agroforesterie en 2002), que l’agroforesterie en tant que discipline a connu un essor remarquable. Elle apparait dès lors, comme un outil précieux permettant de concilier développement socioéconomique et durabilité des ressources naturelles. Aujourd’hui, l’agroforesterie apparait comme un moyen non négligeable pour l’atteinte des principaux objectifs visés par la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, la convention sur la diversité biologique, la convention sur la lutte contre la désertification, ainsi que les Objectifs 1, 4, 5, 6 et 7 du Millénaire pour le Développement.
Au Sénégal, elle constitue un outil précieux pour l’atteinte des objectifs visés par la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP-II), et la loi d’orientation agrosylvopastorale (LOASP).
 L’agroforesterie : un domaine à caractère pluridisciplinaire
Il faut signaler de passage, que l’agroforesterie est à la croisée de plusieurs disciplines : la foresterie, l’agronomie, l’écologie, la pédologie, l’élevage, l’aquaculture et les pêcheries, la gestion du territoire ainsi que l’économie et la sociologie (Agroforestry Systems, 1982, cité par Dussault, 2008).

Le parc agroforestier

Nous faisons ici, la nuance entre le concept d’agroforesterie, qui fait référence à une pratique agricole et celui de parc agroforestier qui fait plutôt référence à un paysage agraire « et/ou pastoral », caractérisé par la présence délibérée d’un certain nombre d’espèces ligneuses. Les parcs agroforestiers traduisent une manipulation volontaire des arbres par l’homme dans les systèmes de production agricoles (Boffa, 2000).
Selon Boffa (2000), « les parcs sont généralement définis comme des paysages agraires où des arbres adultes sont disséminés dans des champs cultivés ou des jachères récentes ».
Le nom attribué à un parc agroforestier découle généralement de celui de l’espèce végétale ligneuse (généralament sélectionnée) prédominante dans sa végétation. Le parc agroforestier à F. albida rencontré dans le bassin arachidier nord du Sénégal en est une parfaite illustration.
Il peut y arriver que plusieurs espèces (sélectionnées) soient codominantes dans un parc : on parle alors de parc mixte. Entre autres exemples, nous retenons le parc mixte à Vitellaria paradoxa- Sclerocarya birrea décrit par Rouxel (2002) à M’Pébougou Sokala (Ségou/ Mali).

Typologie des parcs agroforestiers

Plusieurs auteurs ont proposé une topologie des parcs agroforestiers, en se basant soit sur leur processus de genèse (Pélissier, 1964), soit sur le niveau d’intervention de l’homme (Boffa, 2000),) ou encore sur leurs fonctions respectives (Seignobos, 1982, cité par Boffa 2000).
Dans ce rapport, nous nous limiterons aux cinq (5) types de parcs définis par Boffa (2000), à savoir, les parcs résiduels, les parcs formés à partir des conditions créées par le défrichement, les parcs sélectionnés, les parcs construits, les parcs dont les espèces sont disséminées par les agriculteurs dans une sorte de « proto-arboriculture ».
Le type 1 est représenté par les parcs résiduels. C’est le type le moins élaboré et le plus éphémère. Dans ce type de parc, les espèces ligneuses utiles ou trop difficiles à abattre sont laissées sur pied après le défrichement, mais leur densité ne reflète pas nécessairement l’importance de leur usage (Boffa, 2000). L’éventail d’espèces conservées est relativement élevé dans ce type de parc et ne peut que diminuer après une sélection plus poussée. L’auteur cite comme exemples de parcs résiduels, les parcs à Cordyla pinnata, qui s’étendent selon Sall (1993), cité par Sène (1994) de Gossas (situé au nord de Kaolack) à la frontière gambienne.
Le type 2 est représenté par les parcs formés à partir des conditions créées par le défrichement. Il se compose généralement d’espèces héliophiles favorisées par le défrichement et d’espèces qui deviennent dominantes grâce à leur capacité de régénération rapide par drageonnement (Seignobos 1982, cité par l’auteur). Parmi les espèces typiques de ces parcs figurent certaines espèces du genre Acacia et Prosopis africana qui favorise la production agricole et fournit un excellent fourrage (Boffa, 2000).
Le type 3 est représenté par les parcs sélectionnés. Ces parcs se composent d’espèces qui faisaient partie de la végétation initiale et que les agriculteurs ont protégés de façon délibérée dans les champs pour bénéficier de leurs multiples avantages, notamment la production d’aliments et de fourrage et le maintien de la fertilité du sol. Leur composition et leur densité correspondent aux besoins des unités familiales et villageoises. Sont classés dans ce type, les parcs à Elaeis guineensis et ceux à Vitellaria paradoxa (Karité), auquel Parkia biglobosa (Néré) et Tamarindus indica (tamarinier) sont généralement associés (Pélissier, 1980).
Le type 4 est représenté par les parcs construits. Un parc de ce type se compose d’espèces qui n’appartenaient nécessairement pas à la végétation d’origine, ou du moins pas dans les densités observées après la sélection pratiquée par les agriculteurs. Ces parcs sont plus élaborés car les arbres y sont non seulement protégés, mais également élagués et parfois soignés en vu d’obtenir un port élancé et des houppiers développés. Le parc à Faidherbia albida est l’un des meilleurs exemples de ce type de parc. L’espèce s’y transforme généralement en un arbre de haute taille lorsqu’elle est émondée dés le début de sa croissance. Ce type de parc (construit) a également été dénommé « parc de remplacement », dans le cas du F. albida (Seignobos, 1982, cité par Boffa, 2000) car l’espèce, qui peut être absente des conditions climaciques, remplace parfois partiellement la végétation spontanée (Pélissier, 1980).
Le type 5 est représenté par les parcs dont les espèces sont disséminées par les agriculteurs, dans une sorte de « proto-arboriculture ». Ces parcs sont étroitement liés aux sociétés avoisinantes. Les parcs à Adansonia digitata rencontrés dans les villages du Sahel rentrent dans cette catégorie. Des années après le déplacement des populations, la présence de ce type de parc peut encore indiquer les zones qui avaient été allouées à l’agriculture. Il en va de même de Borassus akeassii qui a été associé, entre autres, à la population « Baïnounk », et qu’on trouve le long des chemins qu’a suivis ce groupe lors de ses migrations du Sénégal au nord du Cameroun (Pélissier, 1980, cité par Boffa, 2000).
Retenons que tout comme la typologie, les exemples proposés sont de Boffa (2000). II.2.2 Les parcs agroforestiers au Sénégal
Au Sénégal et en particulier dans le milieu rural, l’arbre de par ses multiples fonctions, est une composante essentielle des paysages agraires. En fonction des affinités phytogéographiques des espèces ligneuses et les relations d’ordre socioéconomiques qui les lient à un peuple donné, le territoire sénégalais est parsemé de parcs agroforestiers. Ces parcs restent relativement peu connus, tant sur leur nombre que sur leur distribution géographique. Sall (1993, cité par Sène, 1994), a eu à distinguer neuf parcs selon l’espèce végétale ligneuse prédominante.
Un parc à Faidherbia albida, localisé au centre-ouest du pays, sur les sols sableux du bassin arachidier.
Un parc à Acacia tortilis subsp. raddiana, qui constitue une formation de type pseudo-steppe arbustive ou arborée. Il est rencontré dans la partie sud de la zone sylvo-pastorale et assure la transition progressive vers le parc à Faidherbia albida.
Un parc à Acacia senegal, que l’on rencontre dans la zone sylvo-pastorale, dans les terroirs agricoles et les parcours pastoraux des villages.
Un parc à Adansonia digitata, localisé dans la partie ouest du pays, aux environs de Thiès et Dakar ; dans la partie sud-est du pays, notamment dans les environs de Kédougou et Goudiry.
Ce type de parc se trouve généralement autour des villages et est lié aux sociétés avoisinantes. Un parc à Cordyla pinnata, qui est localisé dans la zone sud du bassin arachidier (région de Fatick et Kaolack) et s’étend de Gossas (au nord de Kaolack) à la frontière gambienne ; mais aussi un peu à l’est, sur une bande allant de la région de Kafrine à la région de Tambacounda.
Un parc à Elaeis guineensis, que l’on rencontre dans la région des Niayes et en Casamance.
Un parc à Parkia biglobosa, qui se localise au Sénégal oriental et en Casamance.
Un parc à Sterculia setigera, localisé en Haute Casamance, dans le Sénégal oriental et dans la partie sud-est de la région de Kaolack.
Un parc à Borassus akeassii, que l’on rencontre au centre nord et dans le sud du bassin arachidier, dans les terroirs sérères de Fatick et Thiès, au Sénégal oriental et en Casamance.
La liste n’est pas exhaustive, car la documentation de ces systèmes de production agricoles est en cours. En plus des neuf parcs sus cités, quatre autres systèmes à parcs existent dans le pays.
Un parc à Balanites aegyptiaca, localisé dans la partie nord du pays, dans les terroirs limitrophes de la vallée du fleuve Sénégal (DPN, 2010).
Un parc à Detarium senegalense, dans les îles du delta du Saloum (Niodior, Dionouar, Betenty).
Un parc à Neocarya macrophylla, dans les îles du delta du Saloum (Falia) et en Basse Casamance.
Un parc à Vitellaria paradoxa, dans la partie sud-est du Sénégal (département de Saraya).

Faidherbia albida, une espèce commune aux paysages agroforestiers du Sahel

 Caractères morphologiques de Faidherbia albida
Faidherbia albida ou kade est un arbre épineux de la famille des Mimosaceae. L’espèce peut atteindre une hauteur de 30 m, un diamètre de 1,5 m (Boukoungou, 1984 ; Nongonierma, 1978) et représentait ainsi le plus grand arbre du genre Acacia auquel elle fut longtemps rattachée. Sa cime est arrondie, plus ou moins dense (Arbonnier, 2000), hémisphérique chez les vieux sujets (photo 1b), tandis que celle des jeunes est en cône renversé (photo 1a) (Maydell, 1990). Son écorce est grise, épaisse, profondément fissuré et souvent crevassé sur les vieux arbres et à tranche fibreuse, rose à brun clair (photo1e) (Maydell, 1990). L’arbre se caractérise par ses rameaux gris clair (blanchâtres) formés de courts segments en ligne brisée (Maydell, 1990).
 Caractères botaniques et anatomiques
Faidherbia albida (kade) a des épines disposées par deux à la base du pétiole, plus ou moins droites, blanches à la base et en pointes brun clair, mesurant jusqu’à 2,5 cm de long (Arbonnier, 2000). Les feuilles, de couleur vert bleuté, sont bipennées et alternes. La feuillaison est souvent inversée. Les feuilles sont plutôt présentes en saison sèche et totalement ou plus ou moins absentes en saison des pluies (Arbonnier, 2000). La floraison a lieu en début de saison sèche (Arbonnier, 2000). Le fruit est une gousse indéhiscente, épaisse et ligneuse, de couleur jaune vif à orangé (Photo 1d) et contenant 10 à 25 graines (Arbonnier, 2000). Les graines sont marquées par une aréole elliptique et protégée par une cuticule cireuse (BFT, 1989).
 Reproduction chez Faidherbia albida
Faidherbia albida se reproduit le plus souvent par graines. L’animal est l’agent nécessaire de la dissémination de ses graines, lesquelles ne germant qu’après transit dans son système digestif, mais l’homme doit généralement intervenir pour conduire le développement arboré d’une espèce spontanément buissonnante (Pélissier, 1980). A peine la plantule sort-elle de terre, qu’elle possède déjà une racine pivotante de 30 cm de longueur (Trochain, 1940). L’espèce se reproduit également par drageonnement (Nongonierma, 1978), ce qui permet aux jeunes sujets de résister à l’état d’hémicryptophytes, aux mutilations causées par les feux et le surpâturage en saison sèche. F. albida est réputée avoir une croissance lente. Elle peut mettre plus de sept ans avant sa première floraison et plus de huit ans avant sa première fructification (Nongonierma, 1978).
 Diversité taxonomique au sein de Faidherbia albida
Sur le plan botanique et anatomique, Nongonierma (1978) distingue deux sous-espèces au sein de l’espèce Faidherbia albida1.
La première, Faidherbia albida subsp. albida, serait une sous-espèce d’Egypte, du Nord-Soudan, de la Palestine et d’Israël (les échantillons récoltés entre 1813 et 1963 proviennent de ces pays). La seconde Faidherbia albida subsp. senegalensis, serait la sous-espèce d’Afrique occidentale. Se basant sur la pubescence de la plante adulte, l’auteur distingue trois variétés au sein de cette dernière sous-espèce (Faidherbia albida subsp. senegalensis) :
– Faidherbia albida subsp senegalensis var. glabra (var. nova), dont la plante adulte est entièrement glabre.
– Faidherbia albida subsp senegalensis var. pseudoglabra (var. nova). Cette variété est tout comme la première, marquée par le caractère glabrescent de la plante adulte, mais diffère de celle-ci par l’anatomie des feuilles. Cette variété présente une grande affinité avec la première.
– Faidherbia albida subsp senegalensis var. senegalensis ; ici, la plante adulte est entièrement pubescente ou villeuse.
 Ecologie de Faidherbia albida
L’aire de répartition de Faidherbia albida est remarquablement vaste (Annexe 5) : au Nord, elle forme un bandeau allant des côtes occidentales (Cap-Vert, Sénégal) aux côtes orientales de la zone subsaharienne (Somalie), remonte également dans le Sahara, mais uniquement à la faveur des cours d’eau (Roupsard, 1997). Elle contourne la zone centrale guinéenne (humide), trouve sa limite australe au Lesotho, remonte le long de la côte atlantique Sud en Namibie et en Angola.
F. albida se développe sous des climats variés, mais tous à longue saison sèche tranchée, pendant laquelle elle peut supporter des sécheresses de l’air très intenses (BFT, 1989). En Afrique de l’ouest, elle trouve son maximum d’extension entre les isohyètes 500 et 800 mm (BFT, 1989).
Sur le plan édaphique, Faidherbia albida est peu exigeante quant à la structure et la richesse du sol (Maydell, 1990). Elle trouve son meilleur développement en taille et en densité sur les sols sablo-argileux profonds (Nongonierma, 1978). Grâce à son long pivot, l’espèce est plus ou moins indépendante des précipitations, de l’eau superficielle et de la fertilité des horizons supérieurs du sol. Les éléments nutritifs étant prélevés en profondeur par la racine pivotante, elle ne concurrencerait pas les plantes cultivées, agricoles et autres (Maydell, 1990).
 Importance socioéconomique et écologique de Faidherbia albida
Le feuillage de F. albida, riche en matières nutritives, tombe au moment de la préparation des cultures (Arbonnier, 2000) et apporte au sol de la matière organique (Trochain, 1940). En outre, ses racines, en plus du fait qu’elles aèrent le sol et facilitent sa plus grande imprégnation par l’eau, ont la propriété de fixer certains éléments notamment l’azote (Kane, 1988). Par ces processus écologiques, F. albida participe activement à l’accroissement de la fertilité globale des horizons superficiels du sol, ce qui permet d’assurer de meilleurs rendements (Louppe, 1991). L’espèce fournit de l’ombrage et d’importantes quantités de fourrage, par émondage (Arbonnier, 2000), apportant ainsi un complément important à la nourriture des troupeaux en saison sèche (Trochain, 1940). Ces principaux avantages, ajoutés au fait que l’arbre ne concurrence pas les cultures (Maydell, 1990) aussi bien pour la lumière que pour les éléments nutritifs, expliqueraient en grande partie, l’intégration de l’espèce aux civilisations agraires de nombreux peuples d’Afrique.

PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Ce chapitre présente la situation géographique de la zone d’étude ainsi que l’ensemble des paramètres environnementaux et socioéconomiques susceptibles d’aider à mieux cerner l’état actuel, la dynamique de la diversité végétale ligneuse et enfin les services écosystémiques du parc agroforestier à Faidherbia albida.

Situation géographique de la Communauté Rurale de Réfane

La communauté rurale (CR) de Réfane est située dans la région administrative de Diourbel (Figure 1). Elle occupe la partie occidentale de l’arrondissement de Lambaye, dont elle dépend administrativement. Elle couvre une superficie de 109 km² et représente ainsi la troisième entité communautaire la plus vaste de l’arrondissement, après Lambaye et Gawane.
La communauté rurale de Réfane est limitée :
– à l’Est, par la communauté rurale de Lambaye (dans le département de Bambey) ;
– à l’Ouest, par la communauté rurale de Touba Toul (dans le département de Thiès) ;
– au Nord, par la communauté rurale de Keur Samba Kane (dans le département de Bambey) ;
– au Sud-est, par la communauté rurale de Ngogom (dans le département de Bambey), et
– au sud par la communauté rurale de Ndiayène Sirakh (dans le département de Thiès).
La CR de Réfane est subdivisée en trois zones (GERAD, 2004 ; Annexe 14). Chaque zone étant constituée d’un village centre et des localités qu’il polarise.
– La zone de Réo-Mao occupe la partie septentrionale de la CR et est bâtie autour du bloc des Réo-Mao. Cette zone concentre le plus d’entités villageoises.
– La zone de Réfane occupe la partie centrale de la CR et concentre l’essentiel des infrastructures de développement. Le village polarisant est Pèye Sindiane, chef lieu de CR.
– La zone de Ndéreppe occupe la partie sud de la CR et a comme village polarisant, Bayé.
Les deux sites retenus pour la collecte des données sur la flore et la végétation, ainsi que les données socioéconomiques se situent dans la zone centre (zone de Réfane).

Les sites d’étude

Cette section présente les deux sites qui constituent notre échantillon, aussi bien pour la collecte des données sur la végétation ligneuse que pour les données socioéconomiques.

Le site de Nianiar

Ce village est situé à environ 1 km (Annexe 14) à l’Est de Réfane Pèye Sindiane, chef lieu de la communauté rurale. Il compte 877 habitants, répartis dans 70 ménages et 62 concessions (CR Réfane, 2012). Il n’est habité que par des sérères.
Tout au tour du village, le parc agroforestier est subdivisé en un ensemble de sous-parcs. De par leurs noms locaux, on distingue Guint, Ngothie (Hannoa undulata), Mboufoune, Goole, Colong, Mbello, Ndiagne, Ndieukeu guiné, Wèl (renard en langue Wolof), Kimbé et Guint.

Le site de Ndiarno

Le village de Ndiarno se situe au Sud-est de Réfane Pèye Sindiane, à environ 2 km de Ndéreppe (Annexe 14). Il abrite 816 habitants, répartis dans 53 ménages et 49 concessions (CR Réfane, 2012). Tout comme Nianiar, ce village n’est habité que par des sérères.
A Ndiarno, le parc agroforestier est aussi subdivisé en sous-parcs localement désignés sous les noms de Hour gaindé (tanière du lion), Ndimag, Ndère et Houhou Waly.

Le milieu biophysique

Cette section porte une analyse sur les composantes environnementales de la zone d’étude, à savoir le relief et les sols, le climat, les ressources en eau, les ressources végétales et fauniques.

Le relief et les sols

Le relief de la communauté rurale de Réfane est caractéristique de la région de Diourbel. Il est très plat et dominé par des plaines (GERAD, 2004).
Les types de sols rencontrés dans cette partie du Baol2 sont les sols ferrugineux tropicaux peu ou pas lessivés, les sols bruns hydromorphes et les sols ferrugineux tropicaux lessivés.
Les sols ferrugineux tropicaux peu ou pas lessivés, communément appelés « Dior » occupent 80% des superficies emblavées de la zone (GERAD, 2004). Ces sols sont selon Trochain (1940), très sableux, poussiéreux en surface lorsqu’ils ne sont pas mouillés et faciles à travailler. Néanmoins ils sont pauvres en matière organique (< 3%), avec une faible capacité de rétention en eau, une capacité d’échange cationique peu élevée (DEFCCS, 1999) et sont extrêmement sensibles à l’érosion.
Les sols bruns hydromorphes, encore appelés « Deck » sont à texture argileuse et sont localisés dans la zone des dépressions où les eaux de ruissellement apportent un enrichissement en dépôts organiques. Ils ont une capacité de rétention en eau relativement élevée (ARD et al., 2011), mais sont insignifiants dans la zone car ne couvrant que 2 % des terres arables.
Les sols ferrugineux tropicaux lessivés, appelés Deck-Dior sont d’une texture argilo-sableuse et assurent la transition entre les Deck et les Dior. Ils sont riches en matière organique et couvrent 19 % des superficies emblavées (ARD et al., 2011).
Les sols de la communauté rurale de Réfane, tout comme le reste de la région de Diourbel, sont caractérisés par leur sensibilité extrêmement élevée à l’érosion éolienne (CSE, 2010).
En effet, la diminution du couvert végétal, les pratiques culturales inadaptées, le fauchage systématique du tapis herbacé et la forte charge pastorale, les exposent sur une bonne période de l’année à la déflation éolienne, accélérant ainsi leur dégradation.

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Table des matières

LISTE DES ANNEXES
Introduction
CHAPITRE I – CADRE CONCEPTUEL
CHAPITRE II – GENERALITES SUR L’AGROFORESTERIE
II.1 L’agroforesterie : pratique agricole et/ou discipline scientifique
II.2 Le parc agroforestier
II.2.1 Typologie des parcs agroforestiers
II.2.2 Les parcs agroforestiers au Sénégal
II.3 Faidherbia albida, une espèce commune aux paysages agroforestiers du Sahel
CHAPITRE III – PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
III.1 Situation géographique de la Communauté Rurale de Réfane
III.1.1 Les sites d’étude
III.1.1.1 Le site de Nianiar
III.1.1.2 Le site de Ndiarno
III.2 Le milieu biophysique
III.2.1 Le relief et les sols
III.2.2 Le climat
III.2.3 L’hydrologie
III.2.4 La flore et la végétation
III.2.5 La faune
III.3 Le milieu humain
III.3.1 La structure de la population de Réfane
III.3.2 La croissance démographique
III.4 Les activités socioéconomiques
III.4.1 L’agriculture
III.4.1.1 Les contraintes du secteur de l’agriculture
III.4.2 L’élevage
III.4.2.1 Les contraintes du secteur de l’élevage
CHAPITRE IV – METHODOLOGIE
IV.1 La revue bibliographique
IV.2 Le choix des sites
IV.3 La collecte des données
IV.3.1 La collecte des données sur la flore et la végétation ligneuses
IV.3.1.1 La méthode d’inventaire : méthode du Plus Proche Individu (PPI)
IV.3.1.2 Paramètres mesurés.
IV.3.1.3 Le matériel d’inventaire
IV.3.2 La collecte des données socioéconomiques
IV.3.2.1 Les Entretiens Structurés (ES)
IV.3.2.2 Les Entretiens Semi-Structurés (ESS)
IV.3.2.3 Les Entretiens Informels (EI)
IV.3.2.4 Les observations de terrain (directe participante et non participante)
IV.4 Le traitement des données d’inventaire et d’enquêtes
IV. 5 L’analyse des résultats
CHAPITRE V – RESULTATS
V. 1 Etat actuel du parc agroforestier à Faidherbia albida
V.1.1 Composition floristique du parc agroforestier
V.1.2 Densité de la population de Faidherbia albida
V.1.3 Recouvrement au sol des houppiers
V.1.4 Distribution par classes de diamètre
V.1.4.1 Distribution par classes de diamètre à Nianiar
V.1.4.2 Distribution par classes de diamètre à Ndiarno
V.1.5 Distribution par classes de hauteur
V.1.5.1 Structure verticale du parc au site de Nianiar
V.1.5.2 Structure verticale du parc au site de Ndiarno
V.1.6 Etat sanitaire de la population de Faidherbia albida
V.1.7 Tendance évolutive de la population de Faidherbia albida
V.1.7.1 La régénération naturelle de Faidherbia albida
V.1.7.2 La mortalité
V.2 La dynamique de la végétation ligneuse de la communauté rurale de Réfane
V.2.1 Les espèces connues dans la zone
V.2.2 Espèces abondantes dans le parc
V.2.3 Les espèces devenues rares de la zone
V.2.3.1 Causes de leur raréfaction
V.2.4 Les espèces menacées de disparition
V.2.5 Les espèces disparues de la zone
V.2.5.1 Causes de leur disparition
V.2.6 Les espèces importantes au plan socioéconomique et ayant disparues de la zone
V.3 Les services écosystémiques du parc agroforestier à F. albida et leur dynamique
V.3.1 Services d’approvisionnement
V.3.1.1 Alimentation humaine
V.3.1.2 Alimentation animale
V.3.1.3 Pharmacopée traditionnelle
V.3.1.4 Bois d’énergie
V.3.1.5 Bois de service
V.3.1.6 Sources de revenus monétaires
V.3.2 Services culturels
V.3.2.1 Services culturels proprement dits
V.3.2.2 Services spirituels
V.3.3 Services de soutien
V.3.3.1 Amélioration de la fertilité des sols
V.3.4 Services de régulation
V.3.4.1 L’ombrage
V.3.4.2 Protection des sols, des cultures et de l’habitat contre le vent
V.3.4.3 Atténuation du réchauffement climatique par la séquestration du carbone
V.3.5 Classification des services écosystémiques selon la perception des populations
V.3.6 Classification des espèces du parc agroforestier selon leur niveau d’usage
CHAPITRE VI – DISCUSSIONS
VI.1. Structure du parc agroforestier
VI.2. Dynamique de la végétation ligneuse de la zone de Réfane
VI.3. Services écosystémiques
Conclusion générale
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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