Situation et repartition mondiale de l’infection a vih

L‟infection à VIH/SIDA demeure un problème majeur de santé publique. Selon l‟ONUSIDA, près de 34 millions personnes vivaient avec le VIH à travers le monde, à la fin de l‟année 2011, dont les 2/3 en Afrique sub-saharienne [36]. La riposte mondiale, mise en place dès le début de l‟épidémie, avec des stratégies de lutte multisectorielles élaborées dans les différents pays sous la supervision de l‟ONUSIDA, a montré son efficacité. D‟importantes avancées ont ainsi été notées. Le nombre de nouvelles infections a baissé dans les pays les plus touchés. Entre 2001 et 2009, l‟incidence du VIH a diminué de plus de 25% dans plus de 33 pays dont 22 en Afrique Sub-saharienne. En 2011, on estime que les nouvelles infections ont baissé de 22 % par rapport au pic de 1997 [36]. La prévention de la transmission mère-enfant a abouti à une baisse significative du nombre d‟enfants infectés durant la période périnatale et d‟allaitement. Leur nombre a connu une baisse de 43% par rapport au pic de 2003 [36]. L‟accessibilité des traitements ARV a été fortement améliorée. En 2009, 1,2 million de personnes ont bénéficié d‟un traitement ARV pour la première fois, ce qui correspond à une augmentation de 30% de la proportion des personnes sous traitement en une seule année [33]. On estime à 2,5 million le nombre de décès évités grâce au traitement antirétroviral, dans les pays à revenu faible et intermédiaire depuis 1995 [36]. Cependant, d‟importants défis restent à relever, avec 2,5 million de nouvelles infections, soit près de 7000 nouveaux cas par jour et 1,7 million de décès liés au VIH/sida en 2011. Dans de nombreux pays, les personnes infectées par le VIH font encore l‟objet de stigmatisation et de discrimination [36].

SITUATION ET REPARTITION MONDIALE DE L’INFECTION A VIH

DANS LE MONDE

Les premiers cas de SIDA ont été décrits en 1981 aux Etats Unis d‟Amérique. Dès 1985, au moins un cas d‟infections à VIH avait été notifié dans chacune des régions du monde [32]. Malgré une incidence qui continue à diminuer, l„ONUSIDA estime à 34 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA à la fin de l‟année 2011, soit une hausse de 17% par rapport à 2001. Cela du fait d‟un nombre toujours important de nouvelles infections et l‟expansion significative de l‟accès au traitement antirétroviral qui a contribué à réduire les décès liés au SIDA, notamment au cours de ces dernières années [36].

Les nouvelles infections au cours de l‟année 2011 sont estimées à 2,5 millions, soit une baisse de 22% par rapport à 2001. Malgré cette tendance générale à la baisse, certaines régions comme le Moyen-Orient, l‟Afrique du Nord, l‟Europe orientale et l‟Asie centrale connaissent une augmentation du nombre de nouvelles infections. Le nombre d‟individus sous traitement antirétroviral est passé de 300000 à 8 millions entre 2002 et 2011. Le nombre de décès liés au SIDA est en constante diminution. Il est estimé à environ 1,7 million pour l‟année 2011 contre 2,2 millions en 2005, soit une baisse de 24% [36].

Les femmes restent très vulnérables à l‟infection à VIH. Elles constituent la moitié des adultes vivant avec le VIH dans le monde. L‟amélioration de l‟accès aux services de PTME a permis une forte diminution du nombre annuel d‟enfants contaminés. On estime à 330000 le nombre d‟enfants nouvellement infectés en 2011, soit une baisse de 43% par rapport au pic de 2003. [36] Le nombre d‟enfants vivant avec le VIH dans le monde est estimé à 3,4 million en 2011, avec plus de 90% vivant en Afrique subsaharienne. Le nombre de décès liés au SIDA, chez les enfants de moins de 15 ans à fortement baissé. Il est estimé à 230000 en 2011 [36].

EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

L‟Afrique subsaharienne demeure la plus touchée avec 23,5 million de sujets infectés dont 1,7 million de nouvelles infections en 2011. La vulnérabilité des femmes y est plus accentuée, avec un nombre de femmes adultes vivants avec le VIH qui était 1,4 fois plus élevé que celui des hommes.

AFRIQUE AUSTRALE

Dans cette région du continent la prévalence demeure très élevée. Elle est de 26% au Swaziland (la plus élevée au monde), de 23.4% au Botswana et 17.3% en Afrique du Sud à titre d‟exemple. L‟Afrique du Sud, qui compte 5,6 millions de PVVIH, a le plus grand nombre de personnes infectées.

AFRIQUE DE L‟EST

C‟est la première région touchée dans le continent. La prévalence est stable avec 7.2% en Ouganda, 6.2% au Kenya, 2.9% au Rwanda et 1.4% en Ethiopie.

AFRIQUE DE L‟OUEST 
Dans la sous-région ouest africaine, la prévalence est relativement faible, notamment dans les pays où elle est estimée à 2% ou moins (Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Gambie, Ghana, Guinée, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Sierra Leone et Sénégal). D‟autres pays de la région ont des prévalences plus élevées : Cameroun (4.6%), République centrafricaine (4.6%), Côte d‟Ivoire (3%), Gabon (5%) et Nigeria (3.7 %).

Histoire naturelle de l’infection à VIH

L‟infection à VIH est une pathologie d‟évolution lente, comprenant plusieurs phases. L‟histoire naturelle est l‟ordre habituel, stéréotypé dans lequel se déroulent les manifestations cliniques et immuno-virologique depuis la pénétration du virus dans l‟organisme jusqu‟au stade de SIDA. Dans le but de disposer d‟un outil nosologique commun, le Center for Disease Control (CDC) d‟Atlanta et l‟OMS avaient proposé en décembre 1987 une classification de ces différentes manifestations en 4 phases.

i. La primo-infection : (Stade 1) 
Symptomatique dans 20 à 30% des cas, elle se manifeste par des signes généraux peu spécifiques. Les symptômes les plus fréquents sont :
– Une fièvre ;
– Des courbatures ;
– Une fatigue ;
– Des adénopathies disséminées ;
– Une éruption cutanée de type morbiliforme ;
– Une angine avec dysphagie pouvant simuler une mononucléose infectieuse.

Des manifestations neurologiques à type de syndrome méningé, de paralysie faciale, d‟encéphalite, de myélopathie ou de neuropathie périphérique peuvent également être retrouvées. Les symptômes surviennent 15 à 30 jours après la contamination et durent 1 à 3 semaines. Cette phase correspond à une réplication virale intense.

ii. Phase asymptomatique : (Stade 2) 
C‟est la phase d‟infection chronique, pouvant durer jusqu’à 10 à 15 ans. Elle est cliniquement latente mais biologiquement active avec une réplication virale constante, principalement au niveau des organes lymphoïdes. L‟examen clinique est le plus souvent normal. Toutefois, dans près de la moitié des cas, on retrouve une lymphadénopathie généralisée persistante se présentant sous la forme d‟adénopathies généralement symétriques, notamment dans les régions cervicales, axillaires, sous maxillaires ou occipitales.

La biopsie retrouve une hyperplasie folliculaire, non spécifique. Ces adénopathies régressent progressivement, parallèlement à la déplétion lymphocytaire.

iii. Phase symptomatique d’immunodépression mineure : (Stade 3) 
Ces manifestations sont le reflet d‟une altération débutante du système immunitaire. Elles ont un intérêt clinique d‟alerte et doivent pousser à évoquer le diagnostic d‟infection à VIH. On peut retrouver :
• Symptômes constitutionnels :
Ils témoignent d‟une progression de l‟infection (CD4 bas et charge virale élevée). On retrouve :
– des sueurs nocturnes abondantes ;
– une fièvre modérée mais persistante ;
– une altération de l‟état général ;
– une perte de poids inexpliquée> 10% ;
– une diarrhée se prolongeant au-delà d‟un mois, sans cause décelable.
• Manifestations cutanées ou muqueuses :
Il s‟agit d‟infections dont la survenue sans facteur favorisant connu, nécessite la recherche de l‟infection à VIH :
– dermite séborrhéique de la face, du cuir chevelu ou plus rarement du torse ;
– prurigo d‟évolution chronique ou récidivante ;
– folliculite ;
– zona ;
– verrues, condylomes, molluscum contagiosum ;
– candidose buccale ou génitale ;
– leucoplasie chevelue des bords latéraux de la langue due l‟Epstein Barr Virus ;
– Herpès génital ou péri-anal.
A ce stade, des signes d‟immunodépression sont déjà présents à la biologie :
– Une leucopénie inférieure à 4000 éléments/mm³ ;
– Une lymphopénie nombre absolu de lymphocytes CD4 en dessous de 400 /mm³ ;
– Anergie des tests cutanés ;
– Thrombopénie.

iv. Syndrome d’immunodéficience acquise ou SIDA : (Stade 4)
Il s‟agit du stade évolué de l‟infection à VIH, survenant en règle plusieurs années après la contamination virale. Il est caractérisé par la survenue de manifestations infectieuses opportunistes et tumorales liées à la déplétion profonde de l‟immunité cellulaire. Ces manifestations sont résumées dans la classification de l‟OMS ci-après.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. Définition
II. Situation et répartition mondiale de l‟infection à VIH
A. Dans le monde
B. En Afrique subsaharienne
1. Afrique australe
2. Afrique de l‟Est
3. Afrique de l‟Ouest
C. Ampleur et évolution de l‟infection à VIH au Sénégal
III. Rappel sur l‟infection à VIH
A.Agent pathogène: Structure et Cycle de réplication
B.Modes de transmission
1.La transmission par voie sexuelle
2.La transmission par voie sanguine
3.La transmission verticale (Mère-Enfant)
C.Diagnostic de l‟infection à VIH
1.Aspects cliniques
a. Histoire naturelle de l‟infection à VIH
i.La primo-infection : (Stade 1)
ii. Phase asymptomatique : (Stade 2)
iii. Phase symptomatique d‟immunodépression mineure : (Stade 3)
iv.Syndrome d‟immunodéficience acquise ou SIDA : (Stade 4)
b.Classification de l‟OMS (Adules et Adolescents) de l‟infection à VIH
2.Diagnostic biologique de l‟infection à VIH
a.Les marqueurs biologiques de l‟infection à VIH/sida
b.Les tests diagnostiques
i.Le test ELIS A (enzyme-linked immunosorbent assay)
ii.Le western blot
iii.Les tests de dépistage rapide (TDR)
iv.Tests de mise en évidence du virus : tests directs
D.Prévention et prise en charge du VIH/sida
1.Dépistage
a.Le Counseling
i.Le counseling pré-test
ii.Le counseling post-test
iii.Suivi post-test
b.Conseil Dépistage Volontaire (CDV)
c.Prévention de la Transmission Mère/Enfant (PTME)
i.Présentation de la PTME
ii.Le conseil-dépistage dans la PTME
iii.Prise en charge dans la PTME
iv. Diagnostic précoce chez l‟enfant
2.Prévention de la transmission sexuelle et sanguine
a.La prévention de la transmission sexuelle
b.La prévention de la transmission sanguine
3.Prise en charge de l‟infection à VIH/sida
a.Prise en charge psycho-sociale
b.Prise en charge nutritionnelle
c.Prise en charge médicale
c-1. Le traitement antirétroviral : les antirétroviraux
i.les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI)
ii.les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI)
iii.les inhibiteurs de la protéase
iv.les autres antirétroviraux
c-2. Conduite du traitement par les ARV
i. Modalités thérapeutiques
ii.Critères d‟éligibilité au traitement ARV
CONCLUSION

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