Situation epidemiologique de l’infection a vih

DEFINITION ET HISTORIQUE 

Définition de L’infection à VIH/sida 

L’infection à VIH/sida est une maladie infectieuse chronique causée par le virus de l’immunodéficience humaine qui appartient à la famille des retroviridae. Ce virus attaque, de façon préférentielle, les cellules du système immunitaire. En l’absence de traitement antirétroviral, la quasi-totalité des sujets infectés par le virus de l’immunodéficience acquise (VIH) évolue vers le sida (syndrome d’immunodéficience acquise), ultime expression clinique de la destruction progressive du système immunitaire [6].

Historique

● C’est au début des années 1980 que les premiers cas de sida ont été rapportés aux USA, par des médecins de New York et de San Francisco. Ces médecins s’aperçoivent que beaucoup de leurs patients homosexuels souffraient de pneumocystose parfois associée à un sarcome de kaposi. D’où le nom de « gay syndrome » qui lui a été donné [3].
● En juillet 1981, le Centers for disease control (CDC) d’Atlanta relève une fréquence anormalement élevée de pneumonie à pneumocystis carinii et de sarcome de kaposi chez les homosexuels. Dans la mesure où, à cette époque, le sida concerne uniquement des homosexuels très actifs qui utilisent des drogues ludiques (poppers) contenant du nitrite d’amyle, la première hypothèse physiopathologique pour expliquer la déplétion lymphocytaire va être reportée sur sa toxicité pour les lymphocytes T CD4. Cette hypothèse va être rapidement écartée [3]. Des cas de sida vont être observés aux USA pendant la même période chez des polytransfusés, des héroïnomanes et des haïtiens ; le sida est ainsi appelé la maladie des quatre «H» (homosexuels, hémophilies, héroïnomanes et haïtiens).
● En 1983, le virus a été identifié par l’équipe du professeur Luc Montagnier de l’institut pasteur, après culture d’un échantillon de biopsie ganglionnaire d’un patient atteint de « lymphadénopathie généralisée ». En collaboration avec l’équipe Américaine du professeur Gallot, le virus est appelé Lymphadenopathy Associated Virus (LAV).
● En 1984, apparait les premiers tests sérologiques. C’est à cette époque que les activités antirétrovirales de la zidovudine (AZT) ont été mises en évidence, ainsi qu’une connaissance plus claire des moyens de transmissions.
● En 1985, l’équipe du professeur Souleymane MBOUP du Sénégal, en collaboration avec des équipes américaines et françaises, isolent en Afrique de l’ouest le LAV-2 (future VIH-2).
● En 1986, la communauté scientifique adopte le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) à la place de LAV.
● En 1987, le test de dépistage du VIH est mis sur pied par « Diagnostics pasteur ».
● En 1988, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), proclame le 1er Décembre journée internationale du sida.
● En 1991, le peintre Américain, Frank More, crée un ruban rouge, en guise de solidarité et de compassion pour la cause du sida.
● En 1994, la combinaison de deux ARV (AZT-3TC) est testée et s’avère plus efficace que la prise d’un seul médicament. Dans la même année, mise en place dans quinze pays dont le Sénégal du model CTA/UTA, développé par la croix rouge française [7].
● En 1996, adoption de la trithérapie ARV, dont l’efficacité est démontrée.
● En Décembre 1997 à Abidjan, un consensus est adopté sur les indications des traitements ARV, notamment en Afrique subsaharienne, lors de la réunion de la Conférence internationale sur le Sida et les Maladies sexuellement transmissibles (CISMA).
● En 1998, l’initiative Sénégalaise d’accès aux antirétroviraux (ISAARV) est mise sur pied [8].

SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE DE L’INFECTION A VIH

L’infection à VIH constitue un véritable problème de santé publique à l’échelle mondiale, sous régionale et nationale.

Situation épidémiologique de l’infection à VIH dans le monde 

En 2012, l’ONUSIDA estimait à 35,3 millions [32,5 millions-38,5 millions] le nombre de personne vivant avec le VIH dans le monde. Ces chiffres globaux masquent des différences importantes entre les régions du monde .

Grace aux efforts déployés dans la lutte contre le sida, des progrès ont été réalisés au cours de ces dernières années. Les nouvelles infections à VIH ont diminué, passant ainsi de 3,4 millions [3,1millions-3,7millions] en 2001 à 2,3 millions [1,9 millions- 2,7 millions] en 2012 (Figure 1). Soit une diminution de 33% des nouvelles infections à VIH depuis 2001. Entre 2001 et 2012, les nouvelles infections ont diminué d’au moins 50% chez les adultes et les adolescents, dans 26 pays dont 13 en Afrique subsaharienne [1]. En 2012, les décès liés au sida ont diminué de 30% dans le monde, après leur pic en 2005. Ils sont ainsi passés de 2,3 millions [2,1 millions-2,6millions] de cas en 2005 à 1,6 millions [1,4millions-1,9 millions] en 2012 (Figure 1). La tuberculose reste la première cause de décès chez les personnes vivants avec VIH [1]. Ces résultats sont la conséquence de l’élargissement et de l’intensification de la trithérapie antirétrovirale dans les pays à revenus faible ou intermédiaire.

Situation épidémiologique de l’infection à VIH en Afrique subsaharienne

L’Afrique subsaharienne est la région du monde la plus touchée par la pandémie à VIH. Elle concentre 70% de l’ensemble des nouvelles infections à VIH en 2012. L’ONUSIDA estime à 25 millions le nombre de personne vivant avec le VIH dans cette région du monde. La prévalence de l’infection chez les adultes (15-49ans) y est de 4,7% en 2012 [1]. L’épidémie présente de grandes variations selon les zones géographiques. Les pays d’Afrique australe et d’Afrique de l’Est sont l’épicentre de la pandémie dans le monde. La plupart paraissent stabilisées, bien que souvent à des niveaux très élevés [1]. Néanmoins, le nombre de nouvelles infections a diminué, passant de 2,4 millions en 2001 à 1,6 millions en 2012. Une baisse d’incidence de plus de 50% a été notée chez les adultes vivants avec le VIH dans certains pays durant la même période. C’est le cas notamment du Botswana, de la Namibie, du Ghana et de la Zambie. Le nombre de décès dus au sida a diminué dans la même période, passant de 1,5 à 1,2 millions [1].

Situation épidémiologique de l’infection à VIH au Sénégal 

Le Sénégal est un pays à épidémie concentrée avec une prévalence de 0,7% (EDS2011) dans la population générale et des prévalences de 18,5% chez les professionnelles du sexe (ENSC, 2010), de 18,5% chez les Men who have Sex with Men (MSM) (ELIHoS, 2013) et de 10,2% chez les consommateurs de drogues intraveineuses (UDSEN, 2011) [2].

VIROLOGIE DU VIH 

Généralités

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) appartient à la famille des Retroviridae. Ces virus sont très fréquents dans diverses espèces animales. Les deux groupes de rétrovirus associés à des pathologies chez l’homme sont le Human Tcell Leukemia Virus (HTLV) et le VIH [10].

Les rétrovirus sont essentiellement définis par leur mode de réplication. Le génome des rétrovirus, constitué de deux copies d’ARN simple brin de polarité positive, est en effet transcrit en ADN bicaténaire grâce à une enzyme caractéristique de cette famille et contenu dans le virion. Il s’agit de la transcriptase inverse (ou RT, du terme anglo-saxon Reverse Transcriptase) [11]. Deux types de VIH, VIH-1 et VIH-2, ont été isolés chez l’homme [11] : le VIH-1 de très loin prédomine à l’échelle mondiale. Découvert en 1983 par les Docteurs Françoise Barré-Sinoussi et Jean-Claude Chermann de l’équipe du professeur Luc Montagnier de l’institut Pasteur de Paris ; le VIH-2 caractérisé par des différences sensibles avec le VIH-1 dans sa structure, a été découvert par l’équipe de virologie de l’hôpital Claude Bernard sous la direction du Professeur Françoise Brun-Vésinet, et par le Docteur François Clavel de l’institut Pasteur de Paris.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR L’INFECTION A VIH
I. DEFINITION ET HISTORIQUE
I.1. Définition de L’infection à VIH/sida
I.2. Historique
II. SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE DE L’INFECTION A VIH
II.1. Situation épidémiologique de l’infection à VIH dans le monde
II.2. Situation épidémiologique de l’infection à VIH en Afrique subsaharienne
II.3. Situation épidémiologique de l’infection à VIH au Sénégal
III. VIROLOGIE DU VIH
III.1. Généralités
III.2. Structure du VIH
III.3. Variabilité génétique du VIH
III.4. Cycle de réplication du VIH
IV. MODES DE TRANSMISSION DU VIH
IV.1. Transmission par voie sexuelle
IV.2. Transmission par voie sanguine
IV.3. Transmission parent-enfant (TPE)
IV.4. Situations sans risque de transmission du VIH
V. HISTOIRE NATURELLE DU VIH
V.1. Primo infection
V.2. Phase de séropositivité asymptomatique
V.3. Phase d’immunodépression mineure
V.4. Phase d’immunodépression sévère ou de sida
VI. CLASSIFICATIONS DE LA MALADIE A VIH
VII. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE DE L’INFECTION A VIH
VII.1. Diagnostic indirect « sérologique » de l’infection à VIH
VII.2. Diagnostic direct de l’infection à VIH
VIII. PRISE EN CHARGE GLOBALE DE L’INFECTION A VIH
VIII.1. Prise en charge psychosociale des PVVIH
VIII.2. Prise en charge nutritionnelle des PVVIH
VIII.3. Prise en charge vaccinale des PVVIH
VIII.4. Prise en charge médicale des PVVIH
VIII.5. Traitement ARV chez l’adulte au Sénégal
IX. PREVENTION CONTRE L’INFECTION A VIH
DEUXIEME PARTIE: TRAVAIL PERSONNEL
I. CADRE D’ETUDE
I.1. Présentation de la région de Kolda
I.2. Présentation du district sanitaire de Kolda
I.3. Présentation de l’UTA du district sanitaire de Kolda
II. Matériel et méthode
II.1. Type et période d’étude
II.2. Critères d’inclusions
II.3. Critères de non n’inclusion
II.4. Recueil de données
II.5. Saisie et analyse des données
III. RESULTATS
III.1. Aspects épidémiologiques
III.2. Aspects cliniques
III.3. Aspects paracliniques
III.4. Aspects thérapeutiques
III.5. Aspects évolutifs
IV. DISCUSSION
IV.1. Au plan épidémiologique
IV.2. Au plan clinique
IV.3. Au plan paraclinique
IV.4. Au plan thérapeutique
IV.5. Au plan évolutif
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES
ANNEXES

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