Situation du sport en France et Bienfaits du sport

Situation du sport en France et bienfaits du sport

Démographie sportive 

En 2018, 75% des Français de plus de 15 ans ont eu une pratique sportive au cours des 12 derniers mois, ce qui ramène la proportion de non-pratiquants de sport à 25%. (17) Parmi les activités sportives les plus pratiquées par les français nous retrouvons les univers de la course et de la marche (40%) ; « la randonnée pédestre» et le « footing » constituant les deux disciplines dominantes au sein de cet univers. Les activités de la forme et de la gymnastique (22 %), les sports aquatiques et nautiques (20 %) ainsi que les sports de cycles et motorisés (18 %) représentent les autres univers fortement plébiscités par les Français. Il est intéressant de souligner que les univers sportifs les plus prisés par les Français ont donc l’avantage d’être flexibles en termes d’organisation et sont relativement peu onéreux.

La pratique sportive de nos concitoyens est principalement variée dans les disciplines. Trois Français sur dix (29 %) indiquent faire au moins trois sports différents, 14 % se limitent à deux disciplines et 23 % se contentent d’un seul sport.

D’une manière générale, le taux de pratique des hommes est supérieur à celui des femmes. A l’exception de l’univers de la course et de la marche qui domine tous les autres, chez les hommes comme chez les femmes, chez les moins de 40 ans comme chez les plus de 40 ans la discipline sportive pratiquée varie en fonction du genre. Ainsi dans le trio de tête des univers sportifs les plus pratiqués, pour les femmes, les activités de la forme et de la gymnastique prennent la deuxième place (28 % vs 15 % des hommes). Chez les hommes cet univers n’arrive qu’au 6e rang. Du côté masculin la deuxième place du podium est occupée par l’univers des sports de cycle (essentiellement portés par la pratique du vélo et du VTT) (23 %, contre 12 % chez les femmes). Pour les hommes comme pour les femmes, l’univers qui arrive en troisième position est celui des sports aquatiques et nautiques (avec respectivement 19 % et 21 % de pratiquants). L’activité physique varie aussi en fonction de l’âge : on pratique plus souvent avant 40 ans qu’après cet âge. Les trois univers les plus pratiqués sont les mêmes après 40 ans qu’avant. L’univers de la course et de la marche domine et il est autant pratiqué par les moins de 40 ans (40%) que par les 40 ans et plus (39 %). En revanche pour les autres univers le niveau de pratique est quasiment divisé par deux après 40 ans. L’univers des sports collectifs, en particulier, est particulièrement délaissé à partir de 40 ans (22 % avant 40 ans contre 4 % après).

Les pratiquants de sport français ont une pratique assidue et régulière tout au long de l’année, surtout pour leur activité favorite. En effet les personnes qui pratiquent leur sport principal deux fois par semaine ou plus représentent 57% des pratiquants. 22% déclarent avoir une régularité moindre (1 fois par semaine) et seuls 21% pratiquent de manière sporadique (moins d’1 fois par semaine). Le cadre de prédilection pour faire du sport, pour l’activité principale, est le plein-air. En outre, seul 29 % pratiquent principalement dans une installation sportive et 18 % à la maison. La pratique sportive des Français selon leur souhait ne doit pas être trop contraignante. Près de la moitié des sportifs pratiquent leur activité de manière individuelle ou autonome, contre 22 % entre amis. La pratique autonome est souvent moins onéreuse, n’impliquant pas de cotisation au club ou de dépense pour l’obtention d’une licence donnant droit à une affiliation à une fédération. Par ailleurs le rythme de pratique est plus personnalisé. Seuls 24 % des pratiquants font du sport dans un club ou une association. Pour l’année 2019, environ 18,5 millions de licences et autres titres de participation (ATP) ont été délivrés par l’ensemble des fédérations agréées par le Ministère des sports selon les données de l’INJEP pour lesquelles un tel certificat est obligatoire (18). 16 486 022 personnes sont licenciées à une « fédération sportive agrée; »; ce chiffre est en hausse de 0,7% (+115 000 licences) par rapport à l’année précédente et en constante augmentation depuis 10 ans.

Les 3 fédérations sportives les plus représentées en France sont celle de Football (2 198 835 licenciés), de tennis (978 895) et d’équitation (617 524). (19) Nous retrouvons un plus grand nombre de licenciés masculin dans les fédérations olympiques (6,4 vs 3 Millions) ou non olympique (1,2 Vs 0,5 Millions) en revanche on retrouve dans les fédérations multisports autant de femmes que d’Hommes. La détention d’une licence sportive est majoritaire chez les moins de 20 ans (54 % en détiennent une) contrairement à leurs aînés. La participation à une compétition sportive est déclarée par 41 % des sportifs hommes de moins de 40 ans, elle chute après 40 ans. En revanche la pratique intensive ne concerne que 12 % des pratiquants réguliers. Les premières motivations à la pratique sportive déclarées par les français s’avèrent être le maintien d’une bonne santé (46%), la « détente » (36 %), le « plaisir/amusement » (33 %) ou encore « l’amélioration de l’apparence physique » (30 %) .

Par ailleurs la non pratique sportive pointe du doigt des déterminants socio-démographiques (20). En effet, diplôme et niveau de vie s’avèrent également déterminants, tout comme la catégorie professionnelle. Les personnes dont le niveau d’études est inférieur au baccalauréat sont deux fois plus nombreuses à être non pratiquantes : 43 % de non-pratiquants. Les bas revenus (41 %), les classes moyennes supérieures (41 %), les ouvriers (43 %) et les retraités (46 %) sont également surreprésentés parmi les non-pratiquants. L’âge est un déterminant majeur de la non pratique. Elle augmente régulièrement avec l’âge pour toucher près de la moitié des 70 ans et plus : 49 % contre seulement 13 % des moins de 20 ans. Ce constat reflète probablement des freins liés à la dégradation de l’état de santé individuel objectif et subjectif, et à la diminution « naturelle » de la condition physique chez les plus âgés.

Concernant le sexe, les taux de non-pratiquants chez les hommes et les femmes sont plutôt proches : 37 % des femmes se déclarent non-pratiquantes, contre 31 % des hommes. Il existe une réduction progressive des différences liées au sexe. L’INJEP note une hausse de la pratique féminine de cinq points depuis 2009. La principale raison de la non pratique de sport réside dans le manque d’attrait et d’intérêt pour le sport, pour 1/3 des non-pratiquants, ils indiquent ne pas aimer le sport. Les autres principales raisons les plus souvent évoquées par les non pratiquants sont des problèmes de santé ainsi que les contraintes professionnelles ou familiales.

Intérêts et bienfaits du sport

Les bienfaits et intérêts du sport sur la santé, tant psychique que physique, ne sont plus à démontrer à la lecture de la littérature. Cependant un rappel de ces bienfaits sur les différents systèmes reste intéressant. Ainsi d’une manière générale la pratique d’une activité physique réduit la mortalité toutes causes confondues de l’individu de l’ordre de 30 % lorsque le niveau d’activité physique est conforme aux recommandations actuelles. (21,22)

Sur le plan cardiovasculaire, il existe un paradoxe du sport ; le sport est responsable lors de l’effort d’une augmentation du risque cardiovasculaire notamment coronarien multiplié par 100 chez un sujet qui ignore sa maladie et multiplié par 5 chez un sujet sain, cependant la mortalité cardiovasculaire sur le long terme est, dans toutes les études, très inférieur à celle des sujets sédentaires (4). Le gain en terme de prévention contrebalance nettement le surcroît de risque lié à l’effort avec une diminution de leur incidence. L’activité physique induit une baisse de 6 % de la mortalité par accident vasculaire cérébral (AVC) et de 4 % pour la mortalité par coronaropathie.

Les effets bénéfiques sur le système cardiovasculaire se ressentent notamment sur l’hypertension artérielle (HTA) : L’activité physique régulière permet de prévenir et de traiter l’HTA. Sur le long terme, la pratique régulière d’une activité physique abaisse le niveau de PAS de l’hypertendu d’environ 5 mmHg. Elle doit, comme recommandée par les sociétés savantes, faire partie des règles hygiénodiététiques dispensées habituellement dans le traitement du sujet hypertendu. Cet effet est additif sur les autres traitements médicamenteux et non médicamenteux de l’HTA. Les conséquences bénéfiques du sport apparaissent dès les premières semaines d’entraînement (en moyenne 16 semaines) mais disparaissent 3 à 6 semaines après l’arrêt de l’entraînement Il existe par ailleurs un bénéfice préventif sur le risque d’apparition d’une hypertension artérielle. En effet un sujet normotendu inactif a 50 % de risque supplémentaire de développer une HTA par rapport à un sujet actif. Les mécanismes antihypertenseurs de l’entraînement physique sont multiples, impliquant principalement des modifications du système nerveux sympathique, une amélioration de la fonction endothéliale ainsi que des modifications de la structure vasculaire des muscles (remodelage vasculaire et angiogenèse).

L’efficacité du sport, en prévention primaire ou secondaire, s’explique par une action significative sur les autres facteurs de risques cardio-vasculaire  :
• Dyslipidémie : diminution de 5 à 30% du cholestérol totale et du LDL cholestérol (Low Density Lipoprotéine), diminution des triglycérides, augmentation de 5 à 30% du HDL (High Density Lipoprotéine)
• Diminution de l’insulinorésistance et donc amélioration de la prise en charge du diabète
• Diminution du tabagisme par l’aide au maintien du sevrage
• Effet anti inflammatoire et Anti-agrégant plaquettaire
• Lutte de facto contre la sédentarité qui constitue un facteur de risque cardiovasculaire à part entière. Réduction de l’obésité et de la prise de poids excessive, en participant à la perte adipeuse et surtout en protégeant d’une perte de masse maigre (stimulation de la synthèse protéique du muscle). Elle permet par ailleurs une prévention de la reprise de poids après un amaigrissement initial.

Concernant la fonction cardiaque globale et notamment chez les patients insuffisants cardiaques, la pratique d’une activité physique en endurance va diminuer le travail cardiaque et la consommation d’O 2 myocardique et ainsi améliorer la fonction ventriculaire gauche et la stabilité électrique du myocarde. Le débit cardiaque maximal semble légèrement amélioré ainsi que la fréquence cardiaque maximale et la V O2 tant au seuil ventilatoire qu’au maximum de l’effort. Les anomalies de ventilation soulignées dans l’insuffisance cardiaque peuvent également être améliorées par l’entraînement physique. Cela se traduit au niveau clinique chez les insuffisants cardiaques et en post-greffe, par un vrai bénéfice dans la diminution de la morbidité, le maintien de l’autonomie et de la qualité de vie. En revanche on observe un faible gain en termes de mortalité (1,5 à 4 ans) contrairement aux patients bénéficiant d’une réadaptation dans le cadre d’un post-infarctus où elle diminue de 20 %.

Pour les pathologies néoplasiques : les connaissances actuelles montrent que l’activité physique réduit de manière significative le risque de survenue notamment en ce qui concerne les cancers les plus fréquent et dont la relation avec le sport est la plus démontrée : ceux du sein et du colon. Ainsi On observe une réduction de risque de survenue de 40 à 50% pour le colon et de 30 à 40% pour le sein mais aussi du risque de récidive. On retrouve également un rôle protecteur de l’activité physique vis à vis des cancers de l’endomètre avec pour ces 3 néoplasies une protection dose-dépendante avec le sport. Il existe un rôle protecteur de l’activité physique dans le cancer du poumon chez les fumeurs sportifs et aussi pour celui de la prostate avec une réduction de 10 à 30%, il en est de même pour l’adénocarcinome de l’œsophage.

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Table des matières

I) Introduction
1.1. Définitions
1.1.1) Soins Primaires
1.1.2) Parcours de soins
1.1.3) Parcours de soins coordonnés
1.1.4) Définitions du sport santé
1.1.5) Quelle différence avec le sport ?
1.1.6) Les activités physiques adaptées
1.1.7) La mort subite
1.1.8) Le certificat médical
1.1.9) Responsabilités
1.2) Situation du sport en France et Bienfaits du sport
1.2.1) Démographie du sport
1.2.2) Intérêts et bienfait du sport
1.3) Intérêts du certificat
1.3.1) Dépistages
1.3.1.1) Cardiopathies du sujet jeune <35 ans
1.3.1.2) Cardiopathies congénitales
1.3.1.3) Pathologies acquises
1.3.1.4) Cardiopathies Après 35 ans
1.3.1.5) Asthme et pathologies respiratoires
1.3.1.6 Autres étiologies de Mort subite du sportif
1.3.2) Conseils et préventions
1.3.3) Adaptation personnalisée de l’activité physique au patient
1.3.4) Autres
1.4) Contenu de la consultation
1.4.1) Examen clinique
1.4.1.1) Interrogatoire
1.4.1.2) Examen physique et complémentaires
1.4.2) Conseils et préventions
1.4.3) Spécificités des disciplines sportives à contraintes particulières
1.5) Aspect légal
1.5.1) Pour le sportif
1.5.1.1) Obtention d’une 1ère Licence
1.5.1.2) Renouvellement de la Licence
1.5.1.3) Participation à une compétition
1.5.1.4) Pour les personnes mineures
1.5.1.5 ) Responsabilité du sportif
1.5.2) Pour le médecin
1.5.2.1) Qui peut rédiger ce certificat ?
1.5.2.2) Contenue de la consultation
1.5.2.3) Responsabilités
1.5.2.4) Modalités de rédaction
1.5.3) Pour le club de sport
1.6. Problématique
1.7. Hypothèses
1.8. Objectifs
II) Matériels et Méthodes
2.1. Type d’étude
2.2. Population
2.2.1) Population cible
2.2.2) Population source et recrutement
2.3 Investigateurs et collaborateurs
2.4. Inclusion et recueil de données
2.5. Critères de jugements
2.6.1) Principale
2.6.2) Secondaires
2.6 Outils utilisés : auto-questionnaires
2.6.1) Dispositifs d’appui et de ressources
2.6.2) Questionnaires
2.6.2.1) 1er partie
2.6.2.2) 2e partie
2.6.2.3) 3e partie
2.6.2.4) 4e partie
2.7) Analyse des données
III) Résultats
3.1. Effectif de l’inclusion
3.2. Caractéristique de la population
3.3. Evaluation des pratiques, analyse descriptive
3.3.1) Contexte générale de la consultation
3.3.2) Examen clinique : interrogatoire et examen physique
3.3.3) Examen complémentaire et conseils de prévention
3.3.4) Limites et freins
3.3.4.1) Temps
3.3.4.2) Connaissances et recommandations
3.3.4.3) Disponibilité des soins secondaires
3.3.4.4) Pression du patient
3.3.4.5) Attrait personnel au CMNCI
3.3.4.6) Aspect juridique et administratif
3.3.4.7) Autres
3.4 Analyse croisée
3.4.1) Selon le sexe
3.4.2) Selon l’environnement d’exercice
3.4.3) Selon l’affiliation à une fédération
3.4.4) Selon l’ancienneté
3.4.5) Selon le diplôme
IV) Discussion
4.1 Limites et forces de l’études
4.1.1) Limites de l’études
4.1.1.1 Biais de sélection par défaut de couverture régionale et manque de puissance
4.1.1.2 Représentativité de l’échantillon
4.1.1.3 Biais de sélection par volontariat
4.1.1.4 Biais d’information par désirabilité sociale
4.1.1.5 Manque d’outils validé
4.1.2 Forces de l’études
4.2 Analyses et comparaisons des résultats à la littérature
4.2.1 objectif principal
4.2.1.1 Données générales préalables à la consultation
4.2.1.2 Référentiels d’examen
4.2.1.3 Interrogatoire
4.2.1.4 Examen physique
4.2.1.5 Examens complémentaires
4.2.1.6 Conseils et préventions
4.2.2 objectifs secondaire : Limites et freins
4.2.2.1 Généralités
4.2.2.2 Temps
4.2.2.3 Tarifs de la consultation
4.2.2.4 Délais de consultation
4.2.2.5 Banalisations de l’acte
4.2.2.6 Risques juridiques
4.2.2.7 Electrocardiogramme
4.2.2.8 Sources multiple de recommandation et croyance dans l’intérêt du certificat
4.2.2.9 Limites de l’examen
V) Conclusion

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