Situation du choléra aviaire dans l’aviculture traditionnelle

Le choléra aviaire est une maladie ancienne affectant toutes les espèces d’oiseaux domestiques et sauvages. Elle est une maladie grave, infectieuse, virulente et inoculable [1]. Ayant pour origine la bactérie Pasteurella multocida, son nom lui est ainsi donné en hommage à Louis PASTEUR(1880), grâce aux résultats de ses recherches sur la découverte du germe en cause dans le choléra des poulets en particulier sur les possibilités de vaccination [2]

Les études et les recherches ultérieures sur le choléra aviaire ont permis de recueillir des informations et des connaissances essentielles concernant cette maladie. La mise en application des mesures de prévention rationnelles ainsi que le plan de lutte contre le choléra aviaire dans les pays développés a été probant [3], vu qu’ils ont pu l’éradiquer et que cette maladie ne figure plus parmi leurs priorités en santé animale.

Dans les pays en voie de développement, le choléra aviaire figure parmi les principales maladies à l’origine de pertes considérables pour les éleveurs notamment pour la filière aviculture traditionnelle. À Madagascar, pour ne considérer que le cas de la région d’Imerintsiatosika, les éleveurs locaux ont tendance à croire le choléra aviaire incurable et irréversible ainsi impossible à lutter vu son apparition cyclique et son endémicité dans l’aviculture traditionnelle. Dans ce contexte, cette maladie constitue un problème permanent pour l’élevage et engendre une perte considérable pour l’économie de la production animale des éleveurs locaux.

Mode d’élevage

Élevage traditionnel

L’élevage avicole est une tradition au monde rural malagasy [10]. Il permet aux paysans de valoriser les restes de cuisine, les écarts de triages durant la récolte dans de nombreuses régions.

Le poulet gasy est reconnu par sa façon de s’alimenter à travers les verdures. En effet, rien ne remplace les protéines et les vitamines naturelles emmagasinées dans les plantes, dans les céréales complètes et dans les petites bêtes comme les vers de terre, l’escargot, les insectes. Leurs vertus sont uniques et indispensables à la vie [10].

L’alimentation naturelle est plus disponible pendant la période de récolte qui s’étale généralement de Mars à Juillet. Les volailles profitent du son de riz, du paddy, des résidus de récoltes et des restes de cultures dans le champ. Pendant cette période, les poulets gasy se présentent en bon état, car ils s’engraissent à cause de la disponibilité de ces aliments qui sont à leur faveur. Par contre, pendant la période pluvieuse, y compris la période de soudure, les volailles ne trouvent que de l’herbe verte, des termites, des vers de terre. Ces derniers sont les sources de protéine pour les volailles laissés en divagation.

Les poulets gasy sont en mauvais état général pendant cette période, car ils s’amaigrissent à cause de l’insuffisance de leur alimentation [11]. En ce qui concerne l’habitation des volailles, le poulailler n’est pas le lieu de séjour. Il est utilisé pour dormir, pondre et couver. Être dehors pendant la journée correspond bien à la façon de vivre de la poule locale entant qu’oiseau marcheur et gratteur. Cela la maintient en bonne santé et la rend productive [12]. La gestion des petits élevages est également négligée. Les volailles ne disposent en général d’aucun refuge en dur tel que le poulailler [13].

La race locale a des caractéristiques spécifiques en étant dérivée d’une race asiatique (Indien) : Gallus bankiva croisée avec diverses races européennes .

Elle s’identifie par :
● Plumage hétérogène,
● Format variable,
● 30 à 50 œufs par an,
● Poids moyen entre 1,5 et 2,5 kg.

L’âge à l’entrée en ponte de la poule de race locale commence entre 7 et 8ème mois de son âge. Cet âge est variable suivant la région et l’alimentation. La race locale est une bonne couveuse. Elle couve toujours après la période de ponte. Le nombre d’œuf à incuber varie de 8 à 15 par poule, suivant son gabarit. Le taux d’éclosion varie également de 70 à 80% .

Élevage intensif

À Madagascar, l’aviculture moderne date des années 60. Son intensification a pris l’essor depuis près d’un demi-siècle et est devenue progressivement une profession de nombreux éleveurs. Les productions de viande ainsi que d’œufs de consommations sont incontournables pour satisfaire la demande croissante de court terme des grosses agglomérations urbaines. C’est une entreprise industrielle ou semi- industrielle conduit par un professionnel selon des techniques appropriées. Elle est caractérisée par la taille de l’exploitation, des races performantes, des poulaillers aux normes, l’application des mesures sanitaires et l’adoption d’un management rationnel [5]. L’élevage intensif est encore limité dans l’espace : 87%du cheptel national de poules pondeuses et 93.4% de poulets de chair se trouvent dans la région d’Analamanga. Les communes rurales de Mahitsy produisent 23% de l’effectif de races améliorées de pondeuse .

La progression spectaculaire de production et de consommation de produits avicole s’est produite presque dans tous les continents. Le succès récent de l’aviculture s’explique de plusieurs façons. D’abord, il s’agit de l’élevage à faible inertie du fait de cycle de production plus court que celui des porcs et des ruminants. Ensuite, les produits sont facilement et universellement acceptés par les consommateurs.

Enfin, les modestes coûts de production et l’efficacité biologique élevée de la transformation des produits végétaux en produits animaux ont largement contribué à ce succès .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : RAPPELS
I Situation générale de l’aviculture à Madagascar
II Mode d’élevage
II.1 Élevage traditionnel
II.2 Élevage intensif
III Pathologies aviaires de l’élevage traditionnel
III.1 Choléra aviaire
III.2 Pseudo-peste aviaire ou maladie de Newcastle
III.3 Variole aviaire
III.4 Parasites
IV Maladie du choléra aviaire
IV.1 Définition et synonyme
IV.2 Espèces affectées
IV.3 Importance
IV.4 Épidémiologie
IV.4.1 Épidémiologie descriptive
IV.4.2 Épidémiologique analytique
IV.5 Étiologie
IV.5.1 Causes
IV.5.2 Causes favorisantes
IV.6 Pathogénie
IV.6.1 Pouvoir pathogène
IV.6.2 Résistance
IV.7 Étude clinique
IV.7.1 Forme suraigüe
IV.7.2 Forme aigue
IV.7.3 Forme chronique
IV.8 Diagnostic
IV.8.1 Diagnostic clinique
IV.8.2 Diagnostic différentiel
IV.8.3 Diagnostic de laboratoire
IV.9 Traitement
IV.9.1 Principes
IV.9.2 Modalités
IV.9.3 Résultats
IV.10 Prophylaxie
IV.10.1 Mesures sanitaires
IV.10.2 Prophylaxie médicale
DEUXIÈME PARTIE : MÉTHODES ET RÉSULTATS
I MÉTHODES
I.1 Zone d’études
I.2 Type d’études
I.3 Période d’études
I.4 Population d’études
I.5 Echantillonnage
I.6 Variables étudiées
I.7 Traitement et analyse des données
I.8 Considération éthique
I.9 Limite de l’étude
II RÉSULTATS
II.1 Description de l’échantillon
II.1.1 Répartition des élevages dans les fokontany
II.1.2 Nombres de poulets prélevés par élevage
II.1.3 Répartition des elevages selon la conduite d’élevage
II. 1.4 Connaissance du choléra aviaire
II.1.5 Attitude des éleveurs vis-à-vis de la maladie
II.1.6 Circuit de distribution des produits des collecteurs
II.2 Prévalence du choléra aviaire
II.2.1 Prévalence des élevages suspectés d’être atteint
II. 2. 2 Prévalence des animaux confirmés
II.2.3 Caractéristique de l’antibiogramme
II.3.4 Résultats de l’autopsie
II.3 Facteurs de risque associés au choléra aviaire
TROISIÈME PARTIE : DISCUSSION
I Recommandations destinées aux éleveurs
I.1 Bonne conduite d’élevage
I.2 Mesure de prévention sanitaire
I.3 Mesure de prévention médicale
I.4 Amélioration des techniques d’élevages
II Suggestions pour les autorités locales
III Suggestion pour les agents de santé
PERSPECTIVES DE TRAVAIL
I Problématique
II Profil de risque de choléra aviaire
III Bilan de besoin de santé
IV Opportunité d’une lutte collective
V Objectif de la lutte collective
VI Pourquoi lutter contre le choléra aviaire ?
VII Schéma général de l’intervention
VIII Stratégie d’action de lutte
IX Mesures de prévention préconisées
X Organisation de la lutte collective
XI Plan d’action
XII Calendrier d’activité
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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