Situation de Madagascar sur la commercialisation de la production agricole 

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Les caractéristiques de la production agricole :

Le passage de l’agriculture de survie à une agriculture industrielle mercantile :

Le passage d’une agriculture de survie à une agriculture industrielle mercantile est expliqué par l’histoire de l’agriculture développée par Mazoyer et Roudart en 2002. Ils démontrent que les différents changements de l’agriculture ont été reliés à des enjeux tels que la nourriture des être vivants, la performance économique et la stabilité de l’environnement. Six changements sont avancés par Mazoyer et Roudart qui sont : l’agriculture sédentaire, la fertilisation dans l’antiquité, le labour au moyen âge, l’agriculture au « temps moderne », la mécanisation de l’agriculture à la fin de 19ème siècle, et la motorisation, standardisation des techniques et de la productivité au 20ème siècle.
– L’agriculture sédentaire au Néolithique :
L’agriculture a fait son apparition au néolithique. A cette époque, l’agriculteur a répandu des grains de céréales sauvages et « des graines domestiques ». La sédentarisation a suscité à la découverte des outils pour améliorer la récolte. Cette époque est marquée par la pratique des cultures sur brûlis et elle a pour rôle de subvenir aux besoins alimentaires des populations croissantes.
– L’agriculture fertilisée dans l’antiquité :
Les hommes de l’antiquité ont pratiqué la jachère. A cause de la pratique des cultures sur brûlis, les terres deviennent infertiles. C’est pourquoi les hommes de l’antiquité ont commencé à utiliser des petits matériels, la bêche, la houe et l’araire afin de favoriser la germination des cultures. Ce deuxième changement concerne d’équilibre entre le sol et l’amélioration technique.
– Le labour au moyen âge :
L’époque du moyen âge est caractérisée par la révolution agricole correspondant à la fertilisation de la jachère grâce au fumier et au labour. C’est à cette époque aussi que l’agronomie a fait son apparition. L’intensification de l’exploitation a gagné un terrain et la dégradation de l’environnement a commencé ce qui conduit à une diminution de la production agricole et en même temps une insuffisance de la nourriture face à la population croissante. Des autres activités ont aussi progressées comme l’artisanat, le commerce, la sidérurgie.
– L’agriculture au « temps moderne » :
C’est à l’époque du temps moderne que le commerce de la production agricole à développé. La baisse de la production agricole constitue la première crise agricole au temps moderne. Par ailleurs, l’agriculture aux temps modernes est caractérisée par le commencement de la sélection des espèces végétales et animales, l’extension des terres arable, l’accroissement de la biomasse. La productivité s’est améliorée et le commerce des produits agricoles s’est développé également, la première révolution industrielle notamment l’industrie sidérurgique et minière a eu lieu.
– La mécanisation de l’agriculture à la fin du 19ème siècle :
La fin du 19ème siècle a marqué par la mécanisation de la culture engendrant des gains de temps et améliorant la production. Grace aux développements des moyens de transports, les régions isolés sont devenues désenclaver. Par ailleurs, la première crise mondiale de surproduction est apparue. Elle est due à la performance économique de production. Le protectionnisme se présentait comme une solution à la crise.
– La motorisation et la standardisation des techniques et de la productivité au 20ème siècle :
La motorisation, la fertilisation minérale, la sélection génétique animale et végétale, l’insémination artificielle ainsi que la spécialisation des exploitations sont les caractéristiques de la deuxième révolution du « Temps Moderne » qui a renforcé la production et a favorisé la diffusion de l’innovation. C’est l’époque de la domination des techniques, de la spécialisation des régions et des exploitations, de l’aggravation de la dégradation de l’environnement comme la pollution du sol, de l’air, de l’eau, etc. Ainsi, la fabrication des moyens de production, la transformation des biens alimentaires et la production des matières premières sont séparées. Les agriculteurs ne font que produire des matières premières et la demande sociale tend vers la sécurité alimentaire t la protection de l’environnement.

L’agriculture familiale :

L’agriculture regroupe les activités agricoles sous la gestion d’une famille et qui reposent essentiellement sur la main-d’œuvre familiale. Elle se caractérise non seulement par l’agriculture, mais aussi l’élevage, la pêche, l’apiculture, ainsi que d’autres activités génératrices de revenus non agricoles comme l’artisanat. Cette forme d’agriculture assure l’importance de la production agricole depuis l’époque de la Royauté jusqu’à nos jours. L’agriculture familiale produit également pour l’exportation des produits agricoles comme le cas de Madagascar qui exporte de la vanille, de girofle, du litchi, etc. Par ailleurs, les agriculteurs familiaux sont aussi des véritables artisans et ont un rôle primordial à jouer dans la conservation de la biodiversité agricole mondiale et l’utilisation durable des ressources naturelles.
– Définition de l’agriculture familiale :
La définition de l’agriculture familiale n’est pas stabilisée au moment où on célèbre l’Année International de l’Agriculture Familiale (AIAF). Les définitions proposées restent floues et ne permettent pas d’identifier précisément ce qu’est l’agriculture familiale.
Bélières à proposé la définition suivante : « L’agriculture familiale désigne une forme d’organisation de la production agricole regroupant des exploitations caractérisées par des liens organiques entre la famille et l’unité de production et par la mobilisation du travail familial excluant le salariat permanent. Ces liens se matérialisent par l’inclusion du capital productif dans le patrimoine familial et par la combinaison de logique domestique et d’exploitation marchandes et non marchandes… » (Bélière et al, 2013). Ce qui compte c’est la conjonction entre unité familiale et unité de production. Le recours au travail salarié permanant ne rend pas complètement disjoints ces deux unités, mais il marque un premier éloignement qui est la source de rigidité dans la gestion. Ainsi, le libéralisme et la mondialisation véhiculés à travers les politiques d’ajustement structurel, les Accords de l’Organisation Mondial du Commerce (OMC), mais aussi le traité de l’Accords de Partenariats Economiques (APE), sont des modèles qui peuvent mettre en cause l’agriculture familiale.
On peut définir aussi l’agriculture familiale comme une agriculture paysanne. « L’agriculture familiale est une agriculture caractérisée par sa finalité qui n’est pas le profit, mais la reproduction du groupe familial » (Ibrahima SECK, 1994). Le groupe familial est très large le plus souvent car composé de plusieurs générations. » Ce groupe familial doit non seulement répondre à ses besoins de subsistance par sa production, mais elle doit assurer à ses membres qui n’émancipent pour créer leur propre unité familiale de production et de consommation, les moyens en terme et en main d’œuvre nécessaire.
– L’agriculture familiale durable :
L’agriculture familiale durable est considérée comme un modèle d’agriculture en Afrique. Elle se définit comme un système agricole qui met l’accent sur une gestion rationnelle des ressources naturelles (utilisation, conservation, renouvellement des sols, des eaux, des forêts, de la biomasse, des ressources halieutiques et animales, …). Ce type d’agriculture pousse à une forte intensification des systèmes agricoles, combinée à une forte diversification des productions végétales et animales. Ainsi, l’agriculture durable basée sur l’exploitation familiale est moyen d’utilisation et d’intensification de la main-d’œuvre. Cette situation porte des conséquences au niveau de l’emploi en milieu rural et de lutte contre la pauvreté. Néanmoins, les systèmes d’agriculture durable sont complexes et s’insèrent dans une dimension beaucoup plus globale allant de l’exploitation familiale à l’environnement international en passant par le territoire, par le niveau national et le sous-régional.

Le soutien à l’agriculture et la conception physiocratique : l’agriculture comme seule source de richesse

Le fondateur du courant physiocrate (1756-1777) est F.Quesnay. Le tableau économique (1758) de François Quesnay va connaitre un succès. En effet, l’économie est représentée sous forme de flux de biens et de services. Cette représentation sera reprise et détaillée par tous les mouvements économiques postérieurs. Les physiocrates affirment que le seul créateur de richesse est l’agriculture. Ils ont en faveur de l’économie libérale interne et externe en opposant au mercantiliste sur le commerce international. Le libéralisme est justifié par aucune entrave de l’agriculture et les agricultures sont appelés « la classe productive » tandis que l’industrie ne crée rien, elle transforme les matières premières produites par l’agriculture et le commerce ne fait que déplacer la production agricole et industrielle.
Dans son tableau, François Quesnay distingue 3 classes essentielles :
– La classe productive : elle est constituée par les entrepreneurs fermiers qui produisent les richesses de la nation. Elle fait aussi les avances et les dépenses des travaux de l’agriculture et verse les revenus des propriétés fonciers.
– La classe des propriétaires : elle concerne le souverain, les propriétaires foncières et les collecteurs d’impôts. Elle consomme les biens produits par les autres classes.
– La classe stérile : elle constitue tous ceux qui effectuent les activités non-agricoles.
Cette classe est considérée comme stérile puisqu’elle ne fait que la transformation des biens existants. Elle ne dégage pas de produit net.
De plus, QUESNAY a introduit des chiffres qu’il considère comme la production des agriculteurs pour mieux montrer l’intérêt de son tableau économique. Les agriculteurs produisent des biens agricoles équivalents à cinq milliard, et deux milliards sont gardés pour garantir leur entretien et pour assurer des avances à la terre, ils font une vente de trois milliards aux deux autres classes. Cette vente permet de verser le produit net et d’acheter à la classe stérile des produits finis qui serviront d’avances qui peuvent diminuer dans la mesure où les taxes des agriculteurs sont trop lourds. Les dépenses non agricoles de la classe stérile et celle des propriétaires foncières sont élevées et le libre échange n’existe pas. Ce tableau économique présente aussi le processus de production et de reproduction. Il montre que les dépenses est source de production et la reproduction s’opère au cours de processus de circulation qui contribue à l’équilibre du système économique.

L’agriculture comme source de produit net :

L’expression « produit net » désigne la somme reçus par le propriétaire de la terre pour l’utilisation de son champ. En d’autres termes, l’agriculture ou le travail de la terre procure ce produit net qui forme les profits ou les revenus. Le produit net est considéré par les physiocrates comme un don de la nature dégagé par les agriculteurs.
Ainsi, le produit net est attribué au propriétaire foncier perçu comme revenu. La reproduction annuelle des richesses est assurée par les agriculteurs qui reçoivent toutes les avances et l’investissement. Le rôle social de la redistribution revient au propriétaire qui dépense totalement le produit net.

Obstacles à l’accès au marché et soutien à l’agriculture.

Les PED ne sont pas égaux dans leur capacité à contourner les difficultés d’accès aux marchés. Le tableau suivant montre que les obstacles au commerce sont nettement plus élevés pour l’agriculture que pour les produits manufacturés.

L’agriculture comme source majeur de revenus d’exportation.
Les   produitsagricolesconstituent   lesprincipaux   produitsd’exportation « traditionnelles » de Madagascar .L’impact de la crise mondial de 2008 sur les prix des aliments a rappelé la fragilité de l’approvisionnement alimentaire mondial, après une période relativement longue de récoltes abondantes et de surplus chroniques des stocks sur les marchés de produits vivriers internationaux. Depuis les cours mondiaux sont redescendus et semblent se stabiliser, mais la plupart des experts s’accordent à penser que la tendance à la hausse devrait réapparaitre en raison des déficits structurels au niveau de la production mondiale. Cette précision devrait s’exercer sur les prix du riz5 et du maïs6. Avec son potentiel considérable pour développer la production de ces deux céréales, Madagascar peut très rapidement devenir un acteur majeur sur les marchés mondiaux. Les terres fertiles non exploitées sont encore nombreux et la productivité peut être augmentée par des actions ciblées sur les intrants et sur les équipements. Ces avantages ne sont pas passés inaperçus et ces dernières années, plusieurs investisseurs nationaux et étrangers ont montré de l’intérêt pour l’agro-industrie. Les opportunités existent non seulement pour le riz et le maïs, mais également pour d’autres produits à faible valeur qui sont produits à grandes échelle comme le blé, les oléagineux, les biocarburants et les aliments pour animaux. Des niches peuvent être développées pour des produits à haute valeur comme les fruits et les légumes, la vanille et les épices. Si ces opportunités peuvent être exploitées avec succès, Madagascar pourrait redevenir le pays exportateur agricole qu’il était dans la première moitié du 20ème siècle. Les marchés potentiels représentent non seulement les destinations traditionnelles pour les produits à valeur élevé7mais aussi les marchés en rapide expansion comme ceux d’Asie et de la sous région pour des produits vivriers à faible valeur et ceux destinés à l’alimentation animale.
Performance des marchés agricoles :
L’un des défis majeurs que le Gouvernement doit considérer comme une priorité consiste à stimuler la performance des marchés agricoles. Le sous-développement des marchés agricoles se reflète dans le fait que seul 40% de produits bruts des exploitations est commercialisé à Madagascar et moins de 25% des ménages ruraux retire un revenu monétaire et la vente de produits agricoles (Pierre Bernard, 2007). Les fortes variations saisonnières des prix indiquent un manque de capacité de stockage fiable. En outre, les prix varient considérablement selon les régions du pays à cause des coûts élevés de transport sur le réseau intérieur. La médiocrité de la performance des marchés agricoles de Madagascar peut être attribuée à plusieurs causes sous-jacentes dont deux méritent une attention particulière :
– Infrastructure inadaptée pour la commercialisation : notamment les infrastructures de transports qui nuisent à l’intégration des marchés agricoles. Comme cela est mise en évidence dans la Note sur le transport, de nombreuses régions restent enclaver car le réseau routier existant se révèle sous-développé et mal entretenu. L’Indice d’Accès
Rural pour Madagascar (IARM) défini comme le pourcentage de population rurale qui vit à moins de 2km d’une route praticable toute l’année est de 2.4% qui est taux extrêmement faible comparé aux autres pays en développement (Banque Mondiale, 2008). L’entretien routier coûte cher, en partie à cause des dégâts causés par les fréquents orages et cyclones tropicaux. La couverture du réseau ferroviaire reste limitée et les installations portuaires se trouvent pour la plupart en mauvais état8.
– Climat des affaires non favorables : il décourage l’investissement privé, en particulier pour petites et moyennes entreprises qui ne disposent pas des moyens financiers et humain pour faire face aux procédures règlementaires longues et couteuses. La majorité des opérateurs dans le secteur agricole restent confinés dans le secteur informel ce qui les prive de l’accès au financement bancaire et aux programmes de soutien organisés par le Gouvernement. Ces pesanteurs administratives agissent également comme des barrières à l’entrée et découragent l’arrivé des investisseurs potentiels. Des années du sous investissement expliquent que les marchés agricoles demeurent sous développés, peu compétitifs, et très souvent soumis à la manipulation ‘un petit nombre d’acteur économiquement dominants.
La politique commerciale du pays :
La promotion de l’exportation de la production agricole :
D’une manière générale, l’objectif principal de la politique commerciale de Madagascar vise à contribuer à la lutte pour la réduction de la pauvreté, et à permettre au secteur commercial et au secteur privé de jouer le rôle de moteur de développement économique. Madagascar a adopté un ensemble des lois qui régissent les procédures d’importation, les droits de douanes, l’investissement étranger, les licences commerciales, la propriété intellectuelle et la politique de la concurrence. La libéralisation des échanges est au centre des reformes économiques que Madagascar met en œuvre depuis 1982 ce qui témoigne de sa confiance dans des marchés concurrentiels. La promotion de production agricole à forte valeur ajoutée est l’un des objectifs de politique commerciale de Madagascar. Il exporte principalement des produits agricoles primaires notamment du café, de la vanille, des clous de girofle et de l’essence de girofle. En contre partie, elle importe des machines, du matériel de transport, des produits alimentaires, des combustibles et des produits chimiques. Les importations de produits alimentaires ont augmentées au cours de dernières années à cause de à cause de la baisse de la production agricole due en grande parties aux aléas climatiques. De plus, promouvoir les exportations pour un pays comme Madagascar permet de remédier l’étroitesse du marché domestique en offrant des opportunités d’expansion aux entreprises locales ainsi de promouvoir l’emploi. Cependant, la promotion des exportations exigent un effort plus conséquent sur la qualité des produits et sur la qualité du climat des affaires.
Ainsi, la politique de promotion des exportations dans les pays en voie de développement exige l e développement du secteur clé qui est l’agriculture. De ce fait, des mesures devraient être adoptées par le gouvernement :
– Amélioration des mesures fiscales pour attirer les investisseurs et ses technologies vers de nouveau domaine ;
– L’appui du secteur agricole par des mesures acceptable par l’OMC, notamment dans les domaines de la recherche et de développement et de l’assurance sur la qualité ;
– Collaboration avec les associations des agriculteurs, les organisations non gouvernementales et toutes les autres parties prenantes dans la production, le développement et la commercialisation des produits qui découlent de l’agriculture ;
– Il faut reconnaître les organisations de la société civile qui représentent les producteurs locaux du secteur et cherche tous les moyens pour pouvoir élaborer des politiques adéquats et adaptables à l’agriculture ; ….
La prise en compte de tous les mesures pour mieux intégrer le commerce mondial :
Les rapports effectués par la banque mondiale classe la majorité des pays du Sud parmi les pays en voie développement. L’économie de ces derniers se caractérise par la prédominance du secteur agricole. L’agriculture représente la principale source d’exportation des pays en développement comme Madagascar et procure un large pourcentage des entrés de devises. Le développement des cultures d’exportation est l’un des mesures pour assurer le développement des produits agricoles d’exportation par la mise en pratique de diverses méthodes qui sont : l’attribution des concessions agricoles à des grandes sociétés des pays développés, une mobilisation de la main d’œuvre pour assurer la participation des producteurs à l’économie mondiale, développement de toutes les activités commerciales, il convient aussi d’encourager l’ouverture du marché et le développement des échanges dans le but d’atteindre l’objectif de développement industriel. Ainsi, l’encouragement du commerce Sud-Sud ou des échanges Sud-Sud permet de rompre avec la division internationale du travail qui aboutit à une spécialisation des pays en développement dans les exportations des produits agricoles ou des produits bruts avec les importations des biens manufacturés, alors que les pays développés exportent des produits industriels et de préciser les caractéristiques de la Nouvelle Division
Internationale du travail qui n’est plus seulement caractérisée par la croissance des exportations des produits manufacturés du sud vers le nord, mais également par la création de nouveaux flux d’échanges croisés sud-sud de produits agricoles. Quant au renforcement du protectionnisme, il est nécessaire pour les pays en développement pour initier le développement économique car le libre-échange peut condamner les industries naissantes à cause des coûts d’apprentissage. Le protectionnisme consiste aussi à éviter la baisse du prix des produits sur le marché conduisant à la baisse des salaires, donc à la baisse de consommation, et à protéger la production jusqu’au moment où les entreprises nationale auront atteint un volume de production suffisant pour devenir compétitives.
La politique tarifaire pénalisait les investisseurs privés, les coûts logistiques entre l’usine et le port restaient élevés et les manques d’information et de coordination réduisaient les incitations des exportateurs à développer de nouveaux produits et à rechercher de nouveaux marchés. De plus, il y a la lourdeur administrative. Tous ces obstacles se traduisent par des coûts supplémentaires pour les opérateurs commerciaux à Madagascar. L’Etat devra inciter les paysans ou même les entreprises à se coopérer et subventionner cette coopération (comme le FIMPAMA : FIkambanan’ny MPAmboly Malagasy). Cette stratégie consiste à inciter les paysans à abandonner les méthodes archaïques et les convaincre à utiliser les méthodes modernes qui correspondent à l’évolution de la technologie. Le développement des infrastructures comme les routes, les ports et les aéroports, pour pouvoir écouler les produits et afin d’avoir des coûts minima de transports, reste encore faible. Ainsi, tout au long des décennies, la nécessité de désenclaver des zones inaccessibles a toujours figuré parmi les priorités des pouvoirs publics. Mais, la situation des finances publiques n’a pas permis de mobiliser les ressources nécessaires pour réhabiliter les routes qui sont gravement dégradées, de préserver les infrastructures plus récentes et encore d’étendre le réseau routier. Le pays est resté largement tributaire des financements extérieurs ou encore des prêts ou subventions, qui sont des fruits de la coopération bilatérale comme le FED. Le projet le plus important dans ce secteur, financé à hauteur de 67 millions d’Euros par le FED, se focalise actuellement sur la réhabilitation du réseau structurant des routes nationales primaires supportant plus de 60% du trafic routier national.
Comme Madagascar est un pays libéral et caractérisé par une économie de marché, le rôle de l’Etat s’avère se limiter à l’Etat gendarme, mais en cas de dysfonctionnement, il pourra intervenir en tant que régulateur. Donc, il devra résoudre les différents problèmes relatifs à l’économie. Ainsi, la promotion des exportations ne peut réussir indépendamment de l’amélioration du climat des affaires et de la compétitivité des entreprises.
Pour la politique prise par les entreprises exportatrices, Etant donné la part importante des produits alimentaires dans l’exportation malgache, il paraît important que les entreprises locales soient mises au niveau des normes internationales pour être compétitives sur les marchés internationaux car l’accès à ces derniers conditionne de plus en plus les exigences des consommateurs internationaux. Ces actions nécessitent des moyens financiers et humains importants que les entreprises de petite ou moyenne taille ne disposent pas.
En résumé, aves ces différents caractéristiques, l’agriculture représente une source de l’amélioration du secteur commercial surtout dans les pays en développement. La conception physiocratique considère qu’elle est la seule source de richesse d’un pays en expliquant ces idées à l’aide du tableau économique de François Quesnay qui se distingue trois classes essentielles : la classe productive, la classe des propriétaires et la classe stérile, ainsi à l’aide de l’étude sur le soutien à l’agriculture qui est la seule source de produit net. L’importance du secteur agricole dans l’économie malgache est caractérisée par l’importance des ressources en terre qui permet d’avoir une grande diversité de production. C’est pourquoi l’agriculture à Madagascar est considérée comme une source majeure de revenus d’exportation et les produits agricoles constituent les principaux produits d’exportations. Notre pays adopte des politiques commerciales comme la promotion de l’exportation de la production agricole et la prise en compte de toutes les mesures pour mieux s’intégrer dans le commerce mondial.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : Aperçus global de la commercialisation de la production agricole
Chapitre I : Concepts théoriques sur l’agriculture et caractéristiques de la production agricole..
Section 1 : Les caractéristiques de la production agricole
1- Le passage de l’agriculture de survie à une agriculture industrielle mercantile
2- L’agriculture familiale
Section 2 : La conception physiocratique : l’agriculture comme seule source de richesse
1- Le tableau économique de François Quesnay
2- L’agriculture comme source de produit net
3- Obstacles à l’accès au marché et soutien à l’agriculture
Chapitre II : L’importance du secteur agricole dans l’économie malgache
Section 1 : L’apport du secteur agricole dans le pays
1- Les ressources en terre
2- L’agriculture comme source majeur de revenus d’exportation
3- Performance des marchés agricoles
Section2 : La politique commerciale du pays
1- La promotion de l’exportation de la production agricole
2- La prise en compte de tous les mesures pour mieux intégrer le commerce mondial
Partie II : Situation de Madagascar sur la commercialisation de la production agricole 
Chapitre I : Analyses des besoins des productions agricoles de la population malgache : notamment le riz
Section 1 : L’insuffisance de la production locale
1- L’importance de la filière rizicole et la quantité produite
2- La demande et la consommation en riz de la population locale
Section 2 : Le recours aux importations
1- L’importation du riz
Chapitre II : Les commerces extérieurs et commerces intérieurs des produits de la production agricole à Madagascar
Section 1 : Le commerce intérieur de la production agricole
1- La politique de commerce interne et la vente pour les consommateurs
2- Fréquence d’achat des consommateurs et la vente pour les commerçants
Section 2 : Le commerce extérieur de la production agricole
1- Les principaux produits exportés et produits importés
2- Les différents pays de destination des exportations
3- La balance commerciale
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *