Situation de la filière poulet de chair
Historique
Dans la classification animale, le poulet appartient au règne Animalia, à l’embranchement des Chordata, classe des Aves, ordre des Galliformes, famille des Phasianidae, genre Gallus, sous-espèce de Gallus gallus domesticus [6]. Le Gallus gallus domesticus, en français la poule (femelle) et le coq (mâle), est élevé à la fois pour sa chair, pour ses œufs, pour le combat, pour le chant, parfois pour ses plumes et encore plus rarement pour la crête du coq (rites). [7]. Chaque type présente plusieurs variétés de forme, de couleur et de taille (naine). Il s’agit de l’espèce d’oiseaux dont la population est la plus importante [8]. Seulement voici un siècle, l’élevage industriel n’existait nulle part. Les animaux « de rente », comme on les appelait, bétail, basse-cour (volailles, lapins, canards) étaient confiés en France aux paysans et aux bergers qui les connaissaient, les soignaient et, sans parler d’amour, du moins vivaient proches d’eux [9]. Vers les années 50 et 60, l’utilisation des animaux croisés ou hybrides aux performances plus élevées s’impose en élevage de volailles de rente. La conséquence en fut forcément la séparation de l’élevage commercial et l’élevage des races pures [10]. A la fin de l’année 1998, la peste porcine décima plus de 70 % des porcs de Madagascar. Le manque de viande de porc sur les marchés contribua à augmenter la consommation de la viande du poulet de chair .
Situation mondiale de la production du poulet de chair
Selon la FAO, les échanges internationaux de volailles (hors échanges intracommunautaires) ont atteint 13 MT en 2013, avec une croissance moyenne de 7 % par an en 20 ans. Le commerce mondial est très concentré, les Etats-Unis et le Brésil viennent en coude à coude placés au premier exportateur mondial en volume, dont respectivement 30 % et 32 % de ces échanges en 2013. En valeur, le Brésil est le leader incontesté avec 8,6 milliards USD en 2013, contre 5,5 milliards USD pour les EtatsUnis. Les ventes de l’Union européenne n’atteignent que 2 milliards USD. Sa place dans le commerce international de volailles est depuis 15 ans en nette diminution, Chutant de 20 % des volumes exportés en 1994 (date de la signature des accords de Marrakech) à 10 % en 2013. Les importateurs de volaille deviennent plus atomisés. Les principaux sont la Chine (2 MT), le Proche et le Moyen-Orient avec l’Afrique du Nord (environ 2 MT) en forte croissance, le Japon, la Fédération de Russie et l’Union européenne .
Situation de la filière poulet de chair à Madagascar
Madagascar est un grand pays d’aviculture. A cette activité s’installent au moins sur 67 % de la population rurale , sans compter les élevages urbains et surtout les nouveaux élevages améliorés périurbains. Selon les dernières estimations de la FAO, le cheptel de volailles domestiques à Madagascar est de 33,9 millions [12]. En fait, cet élevage est encore limité dans l’espace :
●Pour Antananarivo : Mahitsy, la banlieue de la capitale, Antsirabe, Ankazobe élèvent 93,40 % du cheptel national des poulets de chair,
●Pour les provinces : les communes urbaines d’Antsiranana, de Fianarantsoa, de Mahajanga, de Toamasina et de Toliara,
●Des types semi-industriels s’implantent dans les agglomérations de Manakara, de Morondava, de Nosy Be, de Sambava et de Taolagnaro.
A noter, les producteurs locaux de poussins tels [3] :
• SOPROMAD écoulent environ 20 000-30 000 unités par semaine (souches ponte et chair),
• AVITECH en 1998 produit 15 000 poussins chair par semaine et 73 000 poussins chair par semaine en 2003. Il s’agit d’une filière très prometteuse pour le développement de l’économie.
Techniques d’élevage des poulets de chair
En élevage avicole, la règle d’or consiste à adopter la notion de la bande unique (un seul âge et une seule souche) en respectant le système « tout plein – tout vide». Une ventilation bien adaptée représente un facteur important pour la réussite de l’élevage. Pour chaque poulailler, l’installation ventilée est spécifique. Elle dépend de nombreux facteurs, tels le climat, l’orientation du bâtiment, la direction des vents dominants, le type de bâtiment .
Prophylaxie en élevage avicole
La prévention est le pilier principal de la démarche visant à diminuer le recours aux antibiotiques priorisant deux objectifs [14] :
➤ biosécurité : réduire le risque d’introduction et de propagation d’un contaminant dans l’élevage (prophylaxie sanitaire);
➤ vaccination : contrôler la portée clinique, économique ou zoonotique de contaminants qu’on ne peut pas exclure. (prophylaxie médicale).
Prophylaxie sanitaire
La prophylaxie offre plusieurs possibilités différentes soit il s’agit d’un élevage sain que l’on veut protéger, soit d’un élevage déjà infecté. Afin de limiter les risques de contamination d’un élevage, il faut [15] :
★éviter la proximité des grands axes de circulation fréquentés par des véhicules allant d’un élevage à l’autre ;
★l’éloigner le plus possible de tout autre élevage ;
★respecter la distance entre les bâtiments.
Les mesures de prophylaxie sanitaire sont des méthodes sûres et peu coûteuses pour améliorer les résultats de production en élevage avicole [16]. Entre autres certaines étapes doivent être respectées dans les opérations de nettoyage/désinfection en élevage de volaille [17] :
☛ Le nettoyage détermine une étape clé d’un protocole d’hygiène,
☛ Le lavage des surfaces,
☛ La désinfection ne doit être pratiquée qu’après les étapes de nettoyage / lavage préalables,
☛ Le vide sanitaire fait partie intégrante d’un protocole efficace,
☛ La mise en place de barrières sanitaires permet de limiter le risque de récontamination du bâtiment (pédiluve, SAS),
☛ La désinfection.
Le contrôle postérieur au nettoyage/désinfection permet d’évaluer l’efficacité du protocole. La désinfection permet d’éliminer les micros organismes et d’inactiver les virus indésirables supportés par des milieux inertes contaminés. Quant au vide sanitaire, il permet de prolonger l’action de désinfectant et d’assécher le sol et les murs des bâtiments, il dure 15 j .
Prophylaxie médicale
La prophylaxie médicale est basée sur l’utilisation des différents produits pharmaceutiques, soit pour des fins préventives, telles la vaccination ou bien les fins thérapeutiques (chimio-prévention) [15]. Il existe plusieurs méthodes ou conduites susceptibles de limiter l’entrée de maladies dans un élevage. La première possibilité, consiste à réduire la pression ou charge infectieuse (nombre d’agents pathogènes dans l’environnement).Ceci peut être réalisé en améliorant les conditions d’hygiène générale de la ferme. Une autre pratique susceptible de baisser l’incidence des maladies est d’augmenter la résistance spécifique des volailles par la vaccination .
Préparation de la poussinière avant l’arrivée des poussins
Après le vide sanitaire, le bâtiment devra être préparé d’avance avant l’arrivée des poussins pour assurer un bon démarrage. Ainsi, les opérations à effectuer 2 j avant l’arrivée des poussins sont [21] :
– Installer la garde en délimitant une partie du bâtiment pour que les poussins ne s’éloignent pas de la source de chaleur et aussi réaliser une économie d’énergie et de paille. La densité prévue est de 40 à 50 poussins par m²;
– Etaler la litière à base de paille ou de copeaux de bois, sachant que la quantité à mettre en place varie de 4 à 5 kg par m² ;
– Pulvériser une solution antifongique;
– Mettre en place le matériel premier âge tout en vérifiant son fonctionnement;
– Réaliser une deuxième désinfection lorsque tout le matériel est en place;
– Allumer les sources de chauffage et surveiller leur bon fonctionnement.
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Table des matières
INTRODUCTION
I- PREMIÈRE PARTIE: RAPPELS
I-1. Situation de la filière poulet de chair
I.1.1. Historique
I.1.2. Situation mondiale de la production du poulet de chair
I.1.3. Situation de la filière poulet de chair à Madagascar
I-2. Techniques d’élevage des poulets de chair
I.2.1. Prophylaxie en élevage avicole
I-2.2. Préparation de la poussinière avant l’arrivée des poussins
I-2.3. Réception des poussins
I-2.4. Densité et normes des équipements en élevage de poulets de chair
I-3. Alimentation du poulet de chair
I-3-1. Besoins et apports alimentaires recommandés pour les poulets de chair
I.3.2. Matières premières utilisées en alimentation de la volaille
I.3.3. Limites d’utilisation de certaines matières premières
I.3.4. Formulation d’aliment
I-4. Résultat économique
I.4.1. Calcul des charges totales
I.4.2. Calcul du prix de revient
II- DEUXIÈME PARTIE: MÉTHODE ET RÉSULTATS
II-1- Méthode
II-1-1- Caractéristiques du site d’étude
II-1-1-1- Cadre de l’étude
II-1-1-2- Cadre de l’élevage
II-1-1-3- Matériel d’élevage
II-1-1-4- Mode d’élevage
II-1-2- Type d’étude
II-1-3- Période d’étude
II-1-4- Durée de l’étude
II-1-5- Population d’étude
II-1-6- Mode d’échantillonnage
II-1-7- Taille de l’échantillon
II-1-8- Variables étudiées
II-1-9- Modes de collecte des données
II-1-10- Modes d’analyse des données
II-1-11- Limites de l’étude
II-1-12- Considérations éthiques
II-2- Résultats
II-2-1- Performances zootechniques
II-2-1-1- Évolution descriptive de la consommation alimentaire
II-2-1-2- Comparaison analytique de la consommation alimentaire
II-2-1-3- Évolution descriptive de la masse moyenne
II-2-1-4- Comparaison analytique de la masse moyenne
II-2-1-5- Évolution descriptive du GMQ
II-2-1-6- Comparaison analytique du GMQ
II-2-1-7- Évolution descriptive de l’IC
II-2-1-8- Comparaison analytique de l’IC
II-2-1-9- Mortalité
II-2-2- Analyse Économique
II-2-2-1- Charges
II-2-2-2- Recettes
III- TROISIÈME PARTIE: DISCUSSION
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES