SITUATION D’ACCES A L’ASSAINISSEMENT ET HYGIENE

Cinq milles personnes par jour meurent de l’eau insalubre, un milliard de personnes n’ont encore l’accès à l’eau potable dans le Monde. Actuellement, la majorité des malgaches utilisent de l’eau insalubre dont 8,8 millions en milieu rural et 2,3 millions en milieu urbain. Ces chiffres sont susceptibles de s’accroître, vu les effets extrêmement néfastes du changement climatique (sécheresse, cyclones, diverses catastrophes naturelles) qui rendent plus difficile l’accès à l’eau potable. Madagascar présente, en ce moment, un taux d’environ 40% sur le plan d’adduction en eau potable. Ce qui est assez faible par rapport au bilan mondial. La descente sur terrain que nous avons effectuée dans la Commune de Vangaindrano nous a fait comprendre le problème rencontré par la population de la région concernant l’accès en eau potable. Ainsi, nous avons fondé nos recherches là-dessus afin d’apporter une solution durable pour la masse de la région en question. Notre étude aboutira alors à l’installation d’un réseau d’Adduction d’Eau Potable par Pompage dans le but de contribuer à atteindre l’objectif fixé par le Gouvernement malgache. Ce dernier prévoit une augmentation de 67% sur le taux d’accès à l’eau potable d’ici 2019.

GENERALITE SUR LA ZONE D’ETUDE 

L’étude de cette zone a pour but de maîtriser les données géographiques, économiques et sociales du lieu ainsi que la situation en AEPAH. C’est le noyau de l’étude du projet.

LOCALISATION GEOGRAPHIQUE

La Commune de Vangaindrano, étant le chef-lieu du district de Vangaindrano, se situe à 75 km au Sud de Farafangana, dans la région d’Atsimo Atsinanana. Située à 20 km de la côte Est de Madagascar, la Commune est délimitée par la Commune de Tsiately au Nord, par Tsianofana au Sud-ouest, et par Bekaraoka au Sud et de l’Océan Indien à l’Est. Elle est traversée par la RN 12 et par la rivière Mananara. La Commune de Vangaindrano regroupe 15 fokontany dont Ampahatelo, Ampasy, Betoafo, Mahabe, Manasoa, Nanasana, Sahafero, Taratasy, VangaindranoBe, Tanibe, Manombo, Morafeno, Tanimena, Tsipanga II, et Vohitrarivo. Notre étude est centrée sur le Fokontany de Manasoa qui est repéré à 23°21’01,79″S et 47°36’01,03″E. Accessible depuis le chef-lieu par une piste en terre en moyen état, la zone d’études se trouve à 5km à l’Est.

DESCRIPTION DU MILIEU PHYSIQUE

Ceci concerne un inventaire du milieu, notamment le relief, le climat, l’hydrographie et la végétation.

Relief

La Commune de Vangaindrano se trouve au niveau d’une altitude inférieure à 50m. Les 65 % du territoire sont constitués par une plaine marécageuse inondable. Le reste est occupé par des monticules entrecoupés par des vallées rizicoles. La Commune dispose de 7km de côte avec des plages aménageables.

Climat

C’est une région perhumide. Il s’agit d’un climat caractérisé par un été austral chaud dont la pluviométrie élevée se répartit inégalement entre Novembre et Avril et un hiver moins pluvieux. A la proximité de la bordure orientale de l’anticyclone de l’Océan Indien, un vent d’Alizé constant souffle d’Est en Ouest entraînant des masses d’air humide, chaud et une forte pluviométrie. La saison pluvieuse se situe entre Décembre et Avril où les précipitations mensuelles diminuent rarement au dessous de 250mm. Le mois le moins arrosé est celui de Septembre (101mm). Les précipitations se font rares au fur et à mesure qu’on s’éloigne de la côte. Le climat se caractérise par la température et la pluviométrie citées suivantes.

Pluviométrie
La « hauteur des précipitations » indique l’épaisseur verticale de la lame d’eau qui s’accumulerait sur une surface horizontale, si toutes les précipitations reçues par celle-ci s’y trouvaient immobilisées. Elle est mesurée directement par un pluviomètre. La carte des courbes isohyètes tirée du document « Fleuves et Rivières de Madagascar » représente la pluviométrie de manière nette.

Evapotranspiration réelle
L’évapotranspiration désigne l’ensemble de l’évaporation et de la transpiration. Hydrologiquement, l’évaporation est la transformation de l’eau apportée par les précipitations en vapeur et renvoie dans l’atmosphère par un processus spécifiquement physique. Le phénomène de la transpiration des plantes fait évaporer de grande quantité d’eau. Elle est mesurée directement par le lysimètre et peut être estimée par des formules empiriques comme la formule de Penman, Turc et Thornthwaite.

Végétation

Deux catégories de formation végétale sont rencontrées dans cette région, notamment la forêt ombrophile et les prairies ou savanes. La forêt ombrophile de l’Est se caractérise par des arbres de 20 à 30 mètres de hauteur à feuilles persistantes toujours vertes formant les strates supérieures. Une strate moyenne se trouve audessous formée par des palmiers et des fougères arborescents et un sous bois très épais entremêlés de liane. Les prairies ou savanes sont les formes de dégradation progressive de la forêt secondaire (ou savoka).

ETUDES SOCIO-ECONOMIQUES

L’étude consiste à établir le nombre des habitants et leur mode de vie. Ceci est essentiel car la population devra participer à l’entretien de l’infrastructure quand celle-ci sera opérationnelle. Il s’agit d’inciter la population concernée à prendre en charge les maintenances et les réparations comme il se doit. Ceci afin d’établir également une approche réaliste dans le but de sensibiliser le public et de déterminer la dotation d’infrastructure d’eau et d’assainissement. Il faut également prendre en compte la disponibilité et la volonté de la population à payer ses consommations journalières ainsi que le mode de paiement adapté. Pour la réalisation de cette étude, les approches utilisées seront :
– l’exploitation de la documentation existante et disponible ;
– la réalisation d’enquête sur terrain en consultant les autorités locales, le focus group et des enquêtes auprès des ménages bénéficiaires du projet.

Population et démographie

La population de la Commune de Vangaindrano compte 50 125 habitants. Elle se caractérise par une très forte densité de la population par rapport aux autres Communes du district de la région. Pour le fokontany concerné par le projet, l’effectif de la population compte environ 14 249 d’habitants en 2016. 90% des ménages ont des enfants, dont 50% en possède des moins de 5 ans.

Activités économiques

La grande majorité de la population gagne sa vie principalement dans l’agriculture. A part cela, une grande partie de la population se focalise également dans le secteur secondaire et tertiaire.

Agriculture
L’agriculture n’est qu’une activité supplémentaire car la production est destinée notamment à l’autoconsommation, d’où la pratique de la polyculture. Les cultures vivrières (riz, manioc, patate douce, maïs) dominent cette zone. Il s’agit d’une agriculture à petite échelle, sur des superficies minimes, où les exploitants se servent principalement de matériels traditionnels et utilisent des méthodes artisanales destinées à la culture. Néanmoins, la Commune dispose d’une potentielle de production énorme grâce au sol fertile (baiboho) et un vaste « Tanety ». Les cultures de rente (café, poivre, girofle, vanille, etc.) et les cultures industrielles (cannes à sucre) sont également assez significatives dans la Commune. Elles constituent une source de revenu indéniable à la population.

Elevage
L’agriculture est souvent associée à l’élevage des zébus, des porcs et des volailles qui domine la région. L’élevage des zébus est considéré comme un signe de prestige social et non à caractère économique.

Pêche
Le district de Vangaindrano est riche en toutes sortes de ressources aquatiques (poissons, anguilles, crevettes, langoustes, crabes). Avec ses larges côtes et ses nombreux cours d’eau, elle dispose de grands terrains d’activité de pêche, tant maritime que fluviale.

Artisanat
La vannerie est une filière en plein progrès dans le district de Vangaindrano. C’est également une source de revenus secondaires pour la population. Les produits finis sont sur le marché sur place, et en dehors du district, comme à Farafangana et Antananarivo.

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Table des matières

Introduction
Chapitre 1 : GENERALITE SUR LA ZONE D’ETUDE
1.1 LOCALISATION GEOGRAPHIQUE
1.2 DESCRIPTION DU MILIEU PHYSIQUE
1.3 ETUDES SOCIO-ECONOMIQUES
1.4 AEP
1.5 SITUATION D’ACCES A L’ASSAINISSEMENT ET HYGIENE
Chapitre 2 : ETUDE TECHNIQUE
2.1. ETUDE DE BESOIN DE LA POPULATION
2.2. L’ETUDE DE RESSOURCES EN EAU
2.3. ADEQUATION DES RESSOURCES AUX BESOINS
2.4. ETUDES DES EAUX
2.5. ETUDE CONCEPTUELLE
Chapitre 3 : ETUDE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET ECONOMIQUES
3.1. ETUDE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
3.2. IMPACTS ECONOMIQUES
Conclusion
Annexes
Bibliographie

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