SITG ou Suivi d‟Impact des Transferts de Gestion

SITG ou Suivi d’Impact des Transferts de Gestion

Objectifs du SITG

Le SITG ou Suivi d‟Impact des Transferts de Gestion a été conçu principalement pour :
– Rassembler et stocker les données écologiques, socio-économiques et juridico-institutionnels dans le cadre des transferts de gestion
– Gérer les données
– Produire des fiches d‟identités et de fiches d‟enquêtes disponibles de suite pour le suivi des VOI
– Faciliter la communication et la diffusion des données pour chaque intervenant dans le cadre des TGRNR
– Apprécier les impacts des transferts de gestion .

Conception
Le projet COGESFOR a créé le SITG d‟une façon participative. Du constat de l‟utilité des suivis évaluations dans le cadre des TGRNR, le projet a voulu entreprendre un unique système de collecte et de gestion des données utilisables et accessibles pour toutes les entités concernées. En effet, l‟objectif partagé par les diverses institutions intervenant est « la conservation de la biodiversité et la lutte contre la pauvreté », de ce fait l‟échange d‟information et la communication sont facilités. Le SITG a été ainsi co-construit par des séances de réflexions de divers acteurs (AUBERT, RAHAJASON, & GANOMANANA, La modélisation d’accompagnement pour le suivi d’impact des Transferts de gestion, 2011).

Présentation du contenu 

Le système de suivi évaluation mis en place a été adapté par la considération de chaque intervenant dans le cadre du TG. Elle repose sur une base de données alimentée par tous les acteurs du TG. Ceci s‟articule sur une hiérarchie entre principes, critères et indicateurs définis comme suit suivant la distinction de 3 volets :
● Les volets se répartissent en volet écologique, volet socio-économique et volet juridicoinstitutionnel.
● Les principes constituent une série de sous objectifs dont la réalisation contribue à celle de l‟objectif général (protection de la biodiversité et amélioration des conditions de vie des populations).
● Les critères traduisent ces principes en des états/dynamiques recherchés pour les systèmes naturels et socio-économiques.
● Les indicateurs sont des informations permettant de caractériser les états/dynamiques de ces systèmes.

Chaque critère compte ainsi une dizaine de variables quantitatives et qualitatives et en tout ils sont au nombre de 26 avec 388 variables. C‟est au niveau de ces variables que les analyses seront faites. La base de données centralisant les données produites par le SITG peut être installée sur les postes de différentes institutions à l‟initiative des DREF. Ce sont elles qui gèrent les profils d‟utilisateurs en autorisant ou non la manipulation des données de base (Acteurs, Territoires, Ressources, Principes/Critères/Indicateurs), la saisie de nouvelles informations permettant de renseigner les indicateurs, l‟établissement d‟états plus ou moins exhaustifs selon l‟intérêt de l‟utilisateur. Différents jeux d‟indicateurs peuvent être mobilisés selon la spécificité des sites et le mode de diffusion des résultats envisagés. De nouveaux indicateurs peuvent être rajoutés ou soustraits selon les besoins. L‟application informatique permet d‟établir et d‟imprimer des fiches d‟enquêtes et des fiches de recensement(fiches d‟identités des acteurs) modulables en fonction des informations qui semblent les plus pertinentes ou les plus accessibles aux utilisateurs compte tenu de leur contexte d‟intervention. La saisie des valeurs attribuées aux indicateurs permet de compiler et de faire une comparaison spatiale et temporelle des informations.

Test du système : Suivi par formation action

Les deux zones d‟études choisies à savoir Didy et le Plateau Mahafaly se caractérisent par leurs richesses biologiques selon deux types d‟habitat très différents. Ce sont deux zones hotspots de biodiversité, elles présentent une forte dégradation de leurs ressources liée à des activités anthropiques.De ce fait, le projet COGESFOR a focalisé ses actions dans ces deux zones. Pour les deux régions, les surfaces transférées s‟étendent en moyenne sur 9235 ha, le plus petit VOI étant de 447 ha et le plus grand de 68922 ha. A Didy, le suivi concerne l‟ensemble des VOI réunis dans la fédération FITOKISANA au nombre de 25. Quant au Plateau Mahafaly, le suivi a été effectué sur un échantillon de 10 VOI dans les 3 zones caractéristiques de la région (zone littoral, zone charbonnière, zone de transhumance , soit 35 TGRNR au total.

Commune rurale de Didy (Région AlaotraMangoro)
La commune de Didy est située à 51 km au Sud-Est de la ville d’Ambatondrazaka. Elle est la limitrophe du district d’Ambatondrazaka avec les districts de Moramanga, de Brickaville et de Toamasina-II. (Wikipedia, 2012) Cette commune est constituée de 50% de forêt, ce qui lui confère une grande potentialité et le reste est caractérisé par une immense plaine où se pratiquent des activités agricoles. Elle a une superficie totale de 135 000 ha et une population d‟environ 21 000 habitants répartis en neuf fokontany. Chaque fokontany est encore constitué par des hameaux, au total 112 hameaux sont dénombrés. Des transferts de gestion existent depuis les années 2000 dans cette commune, appuyés notamment par l‟organisme CI et le CIRAD.

Plateau Mahafaly
Le plateau Mahafaly, large de 1 744 200 ha, se trouve à l‟extrême Sud Ouest de Madagascar et se caractérise par un plateau calcaire d‟où le nom de cette localité. La région est caractérisée par la présence du Parc National Tsimanampetsotsa qui présente une richesse biologique exceptionnelle géré par le MNP. Des transferts de gestion se recensent autour du parc afin d‟appuyer la protection de ces ressources naturelles. Aux environs de 247 000 habitants vivent dans les 285 fokontany des 13 communes qui constituent le plateau calcaire Mahafaly. Plus de 78% de la population totale vit en dessous du seuil de pauvreté. L‟agriculture et l‟élevage sont les activités les plus pratiquées bien que les terres cultivables ne dépassent pas 15% de la superficie totale du plateau.(WWF, Changement climatique et modes de vie ruraux, 2011) .

La formation-action qui a été prévue pour les deux sites n‟a pas pu avoir lieu. Elle a été menée seulement au Plateau Mahafaly pour des raisons sociales à Didy (Cf. III.3.6.). Cette formation-action est l‟étape initiale pour effectuer le suivi des TGRNR, de ce fait, elle a permis de former les acteurs identifiés et en même temps de collecter les données à acquérir.

Cette étape a correspondu essentiellement à :
– La première prospection de la zone d‟étude (à Tuléar dans la région Atsimo Andrefana)
– L‟identification des cibles de l‟étude et des acteurs concernés dans les transferts de gestion.
– La formation-action proprement dite via l‟utilisation des fiches d‟enquêtes issues du SITG et la collecte des données pour la deuxième année de lancement du processus (T1). Un test d‟utilisabilité du SITG a été mené en alternance avec cette formation action
– Le recoupement des données par observation directe et entretiens avec les personnes concernées.

Cette étape a rassemblé plusieurs participants qui ont été invités à 3 jours de formation et 3 jours de collecte de données . Les représentants de chaque intervenant dans la mise en œuvre des TGRNR dont les opérateurs, l‟administration forestière, les gestionnaires des Aires Protégées et les VOI ont répondu présents.

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre I : METHODOLOGIE
I.1. Problématique
I.2. Hypothèses de l‟étude
I.3. Méthodologie de recherche
I.3.1. SITG ou Suivi d‟Impact des Transferts de Gestion
I.3.1.1. Objectifs du SITG
I.3.1.2. Conception
I.3.1.3. Présentation du contenu
I.3.1.4. Test du système : Suivi par formation action
I. 3.1.5. Traitements des données
I.3.1.6. Analyse, discussions, et rédaction
I.3.1.7. Résumé de la méthodologie
I.3.1.8 Contraintes de l‟étude
Chapitre II : PROCESSUS SITG
II.1. Caractéristiques des acteurs dans le cadre des transferts de gestion
II.1.1. VOI faiblement représentés avec des conditions de gestion assez délicates
II.1.2. Administration forestière contrainte par les moyens pour le contrôle forestier
II.1.3. Communes assez exclues dans le suivi des TG
II.1.4. Plusieurs organismes d‟appui affectés dans le cadre des TG
II.1.5. Gestionnaires d‟Aires Protégées, associés des VOI
II.2. Processus de suivi d‟impact des transferts de gestion
II.2.1. Formation sur l‟utilisation du logiciel SITG et ses principes encourageants
II.2.2. Formation des VOI sur l‟utilisation de cahiers de suivi des activités
II.2.3. Collecte de données
II.2.4. Traitements des données
II.2.5. Les outils de gestion utilisés dans le suivis des TG
Chapitre III : EFFETS DE LA GESTION COMMUNAUTAIRE
III.1. Volet écologique
III.2. Volet socio-économique
III.3. Volet Juridico-institutionnel
Chapitre IV : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
IV.1. Discussion sur le processus SITG
IV.1.1. Discussion sur l‟analyse de comportement des acteurs des TG
IV.1.2. Discussions sur le processus de suivi proprement dit et l‟hypothèse 1
IV.1.2.1. Formation
IV.1.2.2. Collecte de données
IV.1.2.3. Saisies et traitements des données grâce au logiciel SITG
IV.2. Discussion sur les effets des Transferts de Gestion et l‟hypothèse 2
IV.2.1. Volet écologique
IV.2.2. Volet socio-économique
IV.2.3. Volet juridico-institutionnel
IV.3. Recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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