SIMULATION AVEC LE LOGICIEL OLYMPE
DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
Discussions
Cette partie a pour objet de vérifier la véracité de toutes les hypothèses émises
La place du riz dans le PC Il convient d’appréhender la diversification de revenu au niveau des ménages dans le PC .
Part revenu off farm La part du revenu off farm constitue à 29 % du revenu total du ménage pour la catégorie pratiquant des travaux extra agricoles à l’exception pour le type 4 où elle est de 32 %.
Part diversification élevage Le cheptel bovin reste une fonction de thésaurisation pour les ménages résidant dans le périmètre. La diversification en petit élevage est une source de revenu immédiate utile mais seulement observée pendant la période de repiquage.
Part diversification autres cultures Etant donné que ce périmètre est une vaste plaine aménagée pour la riziculture, seule la moitié des paysans de ce périmètre ont la possibilité de diversifier des cultures sur tanety et/ou baiboho. Quand ces surfaces existent, elles sont réduites et éloignées de la maison d’habitation du paysan.
Part revenu rizicole La place du riz est indiscutable dans la catégorie ne faisant pas d’activité off farm. Pour le cas inverse, la part du revenu agricole reste à plus de 70 % du revenu total du ménage. En outre, les RMME qualifié de rizières « loteries » ne garantit en rien les revenus de ces agriculteurs. Ce qui revient à dire que la source principale de revenu de ces paysans reste encore le revenu issu de la riziculture irriguée. De ces quatre points, l’affirmation selon laquelle la riziculture reste encore la principale source de revenu dans ce périmètre peut être retenue.
Diagnostic FFOM des exploitations agricoles dans le PC
Les forces et faiblesses des exploitations agricoles du PC La compréhension des facteurs de production induit à l’analyse des forces et faiblesses des paysans du périmètre. Les causes de la force et de la faiblesse sont multiples, complexes et sont imbriquées entre elles. Le schéma suivant résume les forces et les faiblesses des exploitations du PC 15 en mettant en exergue les points d’intervention du projet.
L’utilisation du logiciel Olympe:
Plusieurs changements de structure peuvent être effectués au niveau du logiciel. Le cas pris dans cet exemple est le choix d’un suivi d’un itinéraire technique amélioré comme le MAFF. De plus, l’outil Olympe offre une multitude de scénarios à partir de la modélisation des exploitations réelles. Les problèmes et l’évolution possible des exploitants pourront être envisagés. Des conseils techniques pourront être mise en place en tenant compte des contraintes au niveau des systèmes de production et ses relations avec le milieu physique ou de l’environnement socio-économique. Ainsi le réseau de fermes de références nous fournit tout de même d’importantes informations sur l’exploitation (Cf. Annexe 8) dans son ensemble jusque là non exploitées par les opérateurs. La modélisation de l’exploitation rizicole avec ce logiciel Olympe facilite l’analyse et la compréhension du système rizicole. Ainsi, la dernière hypothèse ne pourrait ne pas être affirmée.
Recommandations
Quelques recommandations sont à prendre en compte au niveau de la typologie, au niveau de la FAUR et au niveau du projet BV Lac.
Pour l’utilisation de la typologie établie
• Pour la diffusion de nouvelles techniques, les types à cibler sont ceux qui se consacrent entièrement à l’agriculture étant donné leur disponibilité en temps et en travail contrairement aux types pratiquant des activités off farm. • La typologie établie est susceptible d’évoluer, d’autres types peuvent apparaître ou disparaître. • La typologie des fermes établie a une certaine correspondance avec celle établie par nos prédécesseurs. Premièrement, par rapport à la typologie établie par RAKOTOSON dont la typologie se basait sur la stratégie des paysans1 , il existe une certaine correspondance pour la présente typologie établie pour les exploitants pratiquant ou non du off farm (Cf. Annexe 9). Les stratégies établies par la stratégie de subsistance, la stratégie mixte et la stratégie de profit RAKOTOSON s’apparentent aux trois stratégies paysannes en riziculture1 Deuxièmement, la typologie de RANDRIANJAFY dans la maille 11/12 peut être assimilée à celle établie par DURAND et NAVE en 2007. Seuls les types 1A, 1B et 6B ne sont pas retrouvés dans la typologie de ces dernières
• Le soutien à la recherche de nouvelles variétés pour les RMME est recommandé. L’utilisation de variétés de riz poly-aptitudes de type SEBOTA2 en alternance avec des plantes de couverture permet de mettre en valeur les rizières présentant un régime hydrique aléatoire (DOMAS R. et al., 2008). En effet, due à la pression foncière actuellement observée dans ce périmètre, la survie des paysans dans le PC 15 quelques soit le type dans le futur dépendrait entièrement de ces types de rizières. Cependant, la mise en place de nouvelles variétés remet en cause le paiement de la redevance à l’intérieur des périmètres irrigués. En effet, si l’agriculteur a le même rendement hors et in maille de la riziculture irriguée, une démotivation à payer la redevance sera observée.
Pour la future action de la FAUR
• Le statut en tant qu’association handicape la FAUR. Les AUR négocient directement avec les riziers pour l’achat des paddy collectés en tant que redevances en nature. Il y a déjà une amorce d’activités vers la commercialisation. Le statut des AUR devra être évolué vers un statut de coopérative (RAFALIMANANA, 2008). De plus, la FAUR devrait se diversifier dans d’autres cultures et profiter des bas prix d’intrants en faisant une économie d’échelle pour leurs achats. • La lenteur de l’administration quant à l’application des « dina » à l’encontre des mauvais payeurs devrait être remise en cause par l’implication des collectivités et des responsables locaux. • Le suivi de la formation des techniciens vulgarisateurs (comme les AVB) doit être maintenu en faisant un recyclage hebdomadaire ou mensuel. Pour l’orientation des futures actions du Projet BV Lac • Une formation des paysans relais pour la diffusion de l’innovation auprès des paysans par la suite du projet doit être mise en place. La continuité des sessions API ou accélération de la propagation de l’innovation doit être maintenue pour la diffusion des informations quant à la performance du suivi d’un itinéraire technique donné. Les paysans ayant obtenu les meilleurs rendements vont présenter
leurs itinéraires techniques et leurs pratiques culturales à d’autres producteurs ayant obtenu des résultats moin<s bons et de susciter une discussion sur les pratiques, les contraintes et les adaptations réalisées par les paysans sur la base des propositions techniques initiales proposées par le projet (PENOT E. et al., 2008).
• Des mesures agronomiques contre les maladies de la plante doivent être prises. Selon le rapport de sondage en 2009, la maladie qui a le plus affecté les parcelles est le « Biby Fanetribe » touchant 4,52 %des parcelles. • Compte tenu de l’importance de la sécurité foncière, les émissions radio locales doivent être maintenues pour sensibiliser les agriculteurs. • Dans la partie forces et faiblesses des paysans, le projet BV Lac intervient à tous les niveaux du système de production. La question se pose sur le devenir de ses agriculteurs du projet une fois que ce dernier arrive à son terme.
Recommandations pour une utilisation future du RFR
• A part le changement de structure proposé (suivi du technique MAFF), des autres options peuvent s’offrir pour faire une simulation comme l’augmentation des UTH familiale dans le périmètre puisque l’on sait que la démographie est galopante dans la région. De même pour les aléas, diverses options s’offre pour la simulation comme les aléas climatiques. Une multitude de simulation sont à prévoir mais on espère que cela se fera au niveau de la FAUR. • Les fermes modélisées doivent être fidèles aux fermes réelles. • Le réseau de fermes de référence étant actualisé tous les ans par les opérateurs, il ne doit pas être trop complexe (charge de travail trop importante pour les opérateurs, erreurs liées à une méthodologie de modélisation trop compliquée.)
• Une tolérance d’un certain biais par rapport à la réalité doit être admise en considérant que ces approximations seront moindres par rapport aux erreurs pouvant être commises lors de l’actualisation annuelle. • Lorsque les données collectées par enquête figurent dans une base de données opérateurs, une confrontation systématique et correction doit être effectuée. • Une actualisation annuelle devra être faite de manière précise sous peine de perdre l’intérêt du réseau de fermes de références. Ainsi, l’étude de la trajectoire des exploitations agricoles pourrait être envisageable car celle-ci permet d’analyser des problèmes techniques et de proposer des solutions
• Une analyse prospective de résilience et identification de scénarios possible de développement à l’échelle régionale est à envisager. • Des scénarios prospectifs pourront être établis sur les possibilités d’intervention du projet et l’impact attendu, etc.
CONCLUSION
Malgré la diversification de revenu par l’activité off farm, la principale activité du PC 15 se tourne encore sur la riziculture quelque soit le type auquel les paysans appartiennent. La vente du surplus de paddy reste la principale source de revenu des résidents de ce périmètre. Le bon rendement acquis est conditionné par la bonne maîtrise de l’eau, un rôle qui incombe à la FAUR, mais aussi source de motivation pour le paiement de la redevance. D’autant plus que l’adoption des nouvelles techniques dépend à la fois de cette bonne maîtrise de l’eau et l’argent disponible au début de la campagne. Une relation existe entre les facteurs de production et la performance des agriculteurs. La possibilité de la mobilisation de la main d’œuvre, l’accès au crédit, l’utilisation des semences et intrants agricoles et l’acquisition foncière sont seulement acquis pour les ménages les plus riches. Le projet BV Lac dont les actions sont observées au niveau de chaque facteur espère que, dans le moyen terme, ses interventions auront des retombées positives sur la productivité. La modélisation de l’exploitation rizicole facilite l’analyse et la compréhension du système rizicole. Particulièrement, la simulation avec le logiciel Olympe permet de tester la robustesse des exploitations et des choix techniques au sein du RFR quant aux changements de structure et aux éventuels aléas dont le but de permettre une meilleure orientation de l’activité de l’exploitation agricole modélisée.
Cette recherche a pu étudier les différents aspects actuellement observés des exploitations agricoles dans le PC 15 par l’établissement d’une nouvelle typologie plus détaillée que celles établies auparavant. Facteurs limitant pour la non diffusion de l’innovation par le Projet BV Lac, le morcellement grandissant et la baisse de la fertilité sont les problèmes majeurs observés dans le périmètre actuellement. Via l’utilisation du logiciel, une étude de la trajectoire des exploitations pourrait être faite afin d’appréhender les stratégies des producteurs dans ce périmètre en actualisant chaque année les RFR.
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Table des matières
REMERCIEMENTS
RESUME
ABSTRACT
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
SOMMAIRE
INTRODUCTION
1 MATÉRIELS ET MÉTHODES
1.1 ZONE D’ETUDES
1.2 DEMARCHE METHODOLOGIQUE
1.3 DIFFICULTES ET LIMITES DE L’ETUDE
1.4 CHRONOGRAMME
2 RÉSULTATS
2.1 TYPOLOGIE DES PRODUCTEURS DU PC
2.2 LES FACTEURS DE PRODUCTION
2.3 SIMULATION AVEC LE LOGICIEL OLYMPE
3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1 DISCUSSIONS
3.2 RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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