Sevran, dans son environnement territorial

Sevran, dans son environnement territorial

Localisation géographique

Sevran est une commune de la région Ile-de-France située au sein du département de la Seine Saint Denis (93), qui regroupe 40 municipalités et dont la superficie de 36 km2 correspond au double de celle de la capitale. La population totale de la région s’élève à 11 640 000 habitants, ce qui fait de l’Ile-de-France la région la plus peuplée de France (soit 18% de la population françaises sur 4% du territoire).

La ville s’inscrit au sein d’un dense réseau régional de pôles urbains. En effet, elle se situe à 18km de la capitale de 2 millions d’habitants, à 15km de la ville de Saint Denis et ses 95 000 habitants et à 6km de Bobigny la préfecture du département et ses 44 000 habitants.

La ville ne fait pas partie aujourd’hui d’une intercommunalité à fiscalité propre, mais adhère cependant au syndicat d’équipement des pays de France et de l’Aulnoye. (SEAPFA).

Une ville intégrée au réseau de transport régional

Des infrastructures ferroviaires importantes

A l’écart des principales voies de communications routières (A3, A1) qui la bordent tangentiellement, sans jamais la pénétrer, Sevran bénéficie cependant de remarquables liaisons ferroviaires de transports en commun avec Paris et sa Région. En effet Sevran accueille 2 stations de tramway intercommunal et deux gares de réseau express régional (RER B).

Ces deux voies de RER permettent d’atteindre la capitale en 30 minutes. Le tronçon B3, passant par la gare de Sevran Beaudottes permet de rejoindre directement l’aéroport Roissy Charles de Gaulle en 15 minutes.

Le Tramway, qui bénéficie de deux stations à Sevran permet quant à lui de desservir les communes limitrophes et de rejoindre de part et d’autre de la ligne le RER B à Aulnay et le RER E à Bondy, tous deux desservant Paris et sa banlieue.

Un réseau de bus couvrant l’ensemble du territoire

La ville de Sevran est traversée par 11 lignes de bus gérées par trois transporteurs différents : la RATP, le CIF (courriers d’Ile-de-France) et la TRA (financée partiellement par le conseil général). Trois d’entre elles sont des lignes principales, pouvant transporter jusqu’à 15 000 voyageurs par jour. La ville bénéficie aussi depuis 2005, d’un service routier de nuit, le Noctilien.

La ville de Sevran présente donc l’avantage de se situer au cœur même du dispositif Nord-francilien de déplacements. Même si celle-ci est quelque peu éloignée des grandes voies de circulation automobile, elle bénéficie tout de même de dessertes SNCF et RAPTF particulièrement aisées et accessibles au sein du territoire, qui offre à ses habitants une très grande mobilité en transport en commun. La ville bénéficie aussi d’une piste cyclable le long du canal qui permet de rejoindre Paris (Porte de la Villette) dans un sens et Claye-Souilly, en Seine et Marne, dans l’autre.

Contexte démographique et culturel 

Une population stabilisée 

Une croissance après-guerre sans précédents…
La ville compte aujourd’hui 51 110 habitants (source INSEE 2007). La population est stable mais cela n’a pas toujours été le cas. Longtemps restée au stade de bourgade rurale, la ville a connu une croissance urbaine sans précédent dans les années 1970-1990. Les raisons de cette croissance sont diverses.
➤ Celle-ci s’explique d’abord par la croissance industrielle au début du 19ème siècle, et donc par l’implantation d’industries locales sur son territoire, qui entraine l’arrivée en masse d’ouvriers à la recherche d’emploi et prêts à s’installer dans le quartier.
➤ Un deuxième facteur est l’extension brutale de la région parisienne par la création de ZUP (Zone d’Urbanisation Prioritaire) dans les années 70. Faisant suite à la politique des Grands ensembles, ces opérations entrainent l’arrivée de population en masse. C’est ainsi le cas dans les quartiers Nord de la commune, anciennement terres de cultures, ou l’urbanisation se fait sous forme de logements collectifs et sociaux.

… mais un bilan migratoire aujourd’hui déficitaire
Suite au doublement de la population entre 1968 et 1975, marqué par l’industrialisation conséquente, la ville connait aujourd’hui un déficit migratoire important. Le nombre d’habitants qui s’installent dans la commune est inférieur au nombre d’habitants qui la quittent. Cependant le niveau démographique de la commune est maintenu par les nombreuses naissances. En effet la ville connait un des plus fort taux de natalité du département avec 17.5 naissances pour 1000 habitants.

Un tissu social très hétérogène

Des quartiers urbains bien distincts

Lorsque l’on se promène au sein de la ville, en arpentant les quartiers, la promenade peut très vite prendre l’allure d’une excursion durant laquelle nous sommes invités à découvrir des ambiances des odeurs, et des atmosphères toutes différentes. Cette vision parait certes utopique, mais manifeste clairement la diversité du territoire. La ville qui s’étend sur 728 hectares, est morcelée en neuf quartiers biens distincts. Chacun de ces 9 quartiers de la ville présente des caractéristiques particulières, tant du point de vue de sa population que de ses formes urbaines. Témoin du passé, auquel ses habitants restent attachés, il évolue dans le temps le plus souvent en fonction de facteurs économiques, mais garde son caractère propre, son aspect communautaire, tout en participant diversement à l’animation de la commune.

Aujourd’hui deux grandes catégories de formes urbaines peuvent être isolées au sein du tissu urbain de la ville :
➤ Un tissu urbain de maisons de ville ou lotissements relativement denses, avec des bâtis peu élevés. C’est le cas dans les quartiers pavillonnaires de Freinville, des Trèfles, de Primevères Savigny, et une partie des ceux des Sablons et du Centre-ville. Ces quartiers se situent exclusivement au centre, Sud et Sud-est de la commune.
➤ Un tissu de grands ensembles, construit dans les années 60 à 70 à la périphérie du cœur de ville existant. On retrouve cette typologie dans les quartiers en Zones Urbaines Sensibles des Beaudottes, de Rougemont et de Montceleux Pont-Blanc, situés au Nord et NordOuest de la ville.

Début des années 1960, l’accroissement de la population ainsi que le nouvel attrait pour les villes en région parisienne, ont entrainé une pénurie de logement pour la population urbaine. Pour satisfaire cette demande urgente le gouvernement favorise la construction rapide et économique de nombreux immeubles locatifs puis des grands ensembles de plusieurs milliers de logements sur des terrains facilement disponibles. Les quartiers Nord de Sevran en sont un exemple. L’insuffisance et la médiocrité initiale de l’environnement a rapidement incité les premiers locataires à quitter leur appartement pour laisser place à des populations moins aisées. Aggravés par une économie défaillante, les problèmes sociaux s’y sont accumulés, et le malaise des banlieues a fini par éclater au grand jour durant les émeutes de l’Automne 2005. Sevran a été l’une de ces villes, et l’on se souvient encore de ces événements douloureux.

Table des matières

Introduction
Sommaire
PARTIE I : Diagnostic territorial
I. Sevran, dans son environnement territorial
A. Localisation géographique
B. Une ville intégrée au réseau de transport régional
1. Des infrastructures ferroviaires importantes
2. Un réseau de bus couvrant l’ensemble du territoire
C. Contexte démographique et culturel
1. Une population stabilisée
2. Un tissu social très hétérogène
3. Mais une ville qui reste jeune et multiculturelle
4. Malgré des déséquilibres géographiques d’équipements
D. Une commune en redressement économique
1. Un passé rural
2. L’industrialisation et le développement urbain du XXème
3. Aujourd’hui, une reconversion économique difficile
E. Atouts et faiblesses d’une ville en mouvement
II. Freinville, quartier marqué par une tradition industrielle
A. Présentation générale
1. Localisation
2. Accessibilité
B. Westinghouse, une histoire de plus d’un siècle avec Sevran
1. Historique de l’entreprise
2. Freinville aujourd’hui
3. Un site en état de pollution avancée
4. Quelle reconversion envisageable ?
PARTIE II : Enjeux
I. La mixité sociale
II. La mixité fonctionnelle
III. Approche environnementale de l’urbanisme
PARTIE III : Propositions d’aménagement
I. Le règlement de la zone
II. Un quartier mixte et durable
A. Choix de la localisation des différentes vocations du site
B. La mixité sociale
1. Un secteur d’habitation mixte
2. Et écologiquement responsable
C. La mixité fonctionnelle
1. L’activité commerciale
2. Les équipements publics et services à la population
3. L’activité tertiaire
4. La question du stationnement
D. La gestion des flux de circulation
1. La sécurisation autour de la nationale 370
2. L’acces aux transports en commun
3. Le développement des liaisons douces
III. Cout et financement du projet
A. Le bilan de mon aménagement
B. Le financement des structures publiques
C. Phasage fictif du projet
Conclusion

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