Sélection des IRIS d’étude (projet Géopsy)

Géographie et Santé mentale : Contexte et description de l’étude GéoPsy

Dans cette première partie, l’objectif est de présenter le cadre de l’étude Géopsy et le rôle du géographe dans ce projet, en interaction avec les médecins et les épidémiologistes. Dans un premier temps, il est question d’établir le contexte de la recherche, c’est-à-dire d’expliquer les enjeux qui gravitent autour du développement et de la prise en charge de la schizophrénie, puis de présenter les objectifs et hypothèses du mémoire. Dans un second temps, le cadre géographique de l’étude ainsi que les connaissances actuelles sur des facteurs environnementaux associés au développement de la schizophrénie seront exposés au travers d’une revue de la littérature internationale.

Contexte et objectifs de la recherche

Schizophrénie et troubles mentaux : définitions

La schizophrénie se caractérise par des troubles psychotiques. Ce sont des affections mentales qui font perdre le contact avec la réalité, ce qui entraine des délires et des hallucinations de la part du malade, ce dernier pouvant alterner plusieurs phases d’euphories et d’isolements (INSERM, 2014). Deux catégories de troubles cliniques sont distinguées : les troubles dit affectifs et ceux considérés comme non-affectifs.
Les troubles affectifs désignent à la fois les troubles bipolaires et les troubles dépressifs. La bipolarité qualifie une perturbation maniaco-dépressive, c’est-à-dire que la personne atteinte enchaine des phases de manies (énergie, forte activité, difficulté à se concentrer) et de dépression (fatigue, perte d’appétit, isolement, pensées suicidaires). Les troubles affectifs sont liés à l’humeur et ces cycles peuvent s’alterner sur des périodes de plusieurs années pour les cas les plus légers, à plusieurs fois par an pour les cas plus graves.
Les troubles non-affectifs sont les plus fréquents et désignent des dysfonctionnements de réflexion et de jugement. La schizophrénie est la conséquence la plus courante de ces troubles. Mais des malades connaissent aussi des épisodes psychotiques brefs, des troubles schizo-affectifs ou encore des troubles délirants.
La schizophrénie n’est pas une maladie uniforme et se manifeste selon plusieurs symptômes.
Les cliniciens distinguent 3 grandes catégories (INSERM, 2014) :

Les enjeux

La schizophrénie relève avant tout d’enjeux sociaux et sanitaires. En France, on compte 1% de la population, soit environ 600 000 personnes qui seraient atteintes de cette pathologie (INSERM, 2014). L’isolement et les phases dépressives sont les causes directes d’un comportement suicidaire. Ainsi, 10 à 13 % des patients souffrant de schizophrénie se suicident, tandis que 20 à 50 % commettent des tentatives (N. Besniera & al., 2008). Le suicide est la première cause de mortalité chez les schizophrènes et la deuxième chez les jeunes en général (derrière les accidents de la route). D’après le Plan d’action global pour la santé mentale 2013 – 2020 de l’OMS, les schizophrènes ont 40 à 60% plus de risques de mourir prématurément que la population générale. Un taux élevé qui ne serait pas seulement dû à la forte proportion de suicides, mais aussi à des problèmes de santé physique qui ne seraient pas/ou très tardivement pris en charge (comme des cancers, des infections ou des maladies cardio-vasculaires). Par ailleurs, sans traitement, les effets hallucinogènes et anxiogènes de la maladie peuvent représenter un danger pour l’entourage et pour la personne malade.
Les enjeux de la prise en charge de la schizophrénie sont aussi économiques. Selon l’IRDES (Institut de Recherche et de Documentation en Economie de la Santé), 10,6% du total des dépenses en santé hors-prévention ont été réalisées dans le secteur des troubles mentaux en 2006, soit le second après les maladies de l’appareil circulatoire (12,6%) (Annie Fénina & al., 2006). Le domaine de dépense le plus important dans le secteur des maladies mentales est l’hospitalisation : plus de 60% des dépenses totales. Cette hospitalisation peut se faire de deux manières : à la demande d’un tiers (environ 80%) ou par hospitalisation forcée (environ 20% des cas) (Annie Fénina & al., 2006). Cette dernière est souvent demandée par un représentant de l’Etat suite à un délit ou à la mise en danger de la personne ou de son entourage. Par ailleurs, selon l’IRDES, le coût indirect de la maladie c’est-à-dire lié aux dépenses sociales et médico-sociales, à l’accompagnement du malade, à la perte de productivité et à la baisse de la qualité de vie serait très important.
Au total, environ 109 milliards d’euros sont dépensés par l’Etat dans la prise en charge complète des maladies mentales (IRDES, 2006).

Objectifs et hypothèses de recherche

L’objectif général du projet de recherche Géopsy est d’« améliorer les connaissances dans le domaine des variations géographiques des cas de schizophrénies ainsi que les caractéristiques environnementales associées à ces variations ». En d’autres termes, il s’agit de savoir s’il existe des disparités géographiques dans le risque de développer un trouble mental et de mieux connaître l’environnement social et construit d’espaces identifiés comme étant potentiellement à risque. Cette étude est réalisée dans la ville de Créteil (Val-de-Marne).
Dans mon mémoire de recherche, l’hypothèse de recherche principale est que la schizophrénie est influencée par des facteurs individuels et par des caractéristiques environnementales des quartiers de résidences. L’objectif est d’identifier et d’analyser les facteurs environnementaux qui peuvent influencer le développement des troubles mentaux dans certains quartiers de la ville de Créteil, et plus précisément à l’échelle des quartiers perçus tels que représentés par les résidents.

Territoire d’étude et cadre de recherche

L’étude Géopsy a été menée dans la ville de Créteil d’une part parce que les objectifs sont d’analyser l’impact de l’environnement urbain sur le développement de troubles et d’autre part parce que les principaux acteurs de ce projet sont chercheurs au sein de l’Université Paris Est, Créteil.

Territoire d’études et échelle d’analyse

Description de la ville

La ville de Créteil se situe dans le sud-est de la région parisienne, à environ 12 kilomètres du centre de Paris. Elle compte 91 780 habitants en 2014 et se trouve donc à la huitième place des villes les plus peuplées d’Ile-de-France. Elle partage ses limites communales avec sept autres communes : Maisons-Alfort, Saint-Maur-des-Fossés, Bonneuil-sur-Marne, LimeilBrévannes, Valenton, Choisy-le-Roi et Alfortville (Image 2). Du côté des activités, la commune abrite le centre commercial Créteil-Soleil (6ème plus fréquenté de la région en 2014, Challenges, 2014 – Image 4) et un lac artificiel de 42 hectares autour duquel de nombreuses activités de loisirs sont organisées (Image 7).

Histoire du développement de la commune

Devenue ville d’exploitation de carrières au XIXe, la centaine de résidants de la commune en 1820 est majoritairement ouvrière. A la sortie de la Seconde Guerre Mondiale, Créteil va connaître une forte politique d’urbanisation dans le contexte du développement des villes nouvelles. L’urbanisation de la ville se concrétise par la construction d’immeubles et de tours (entre 5 et 11 étages), d’équipements scolaires, culturels, de places et de parvis, de centres religieux et commerciaux. Durant cette même période, la population va plus que doubler, passant de 13 800 à 30 654 habitants, ce qui aidera Créteil à acquérir le statut de préfecture du département du Val-de-Marne, le 1er janvier 1968.
En 1974, l’architecte Gérard Grandval crée les « épis de maïs » et les « choux », deux formes de logements collectifs qui façonnent l’image de la ville (Image 5). Pierre Dufau dessine l’hôtel de ville qui construit en 1974 sur le modèle du Congrès National Brésilien situé à Brasilia, exemple emblématique de ville-nouvelle (Image 6).

Caractériser l’environnement social et construit de résidence

Après avoir sélectionner les sources de données, les variables (Partie 1, chapitre 3) et calculer les indicateurs (Partie 1, Chapitre 3), l’objectif est de combiner l’ensemble de ces données dans un SIG à l’échelle du quartier perçu. Ce chapitre a pour objectif de présenter la démarche méthodologique de réalisation du SIG. L’ensemble des procédures est détaillé en Annexe 1.

Géoréférencement des dessins de quartier perçu

Pour des raisons logistiques, les dessins des quartiers ont été collectés en même temps que les questionnaires et les personnes interrogées ont dessiné les limites sur des cartes papiers. Sur 236 questionnaires, 229 dessins été exploitables et 9 cartes ont été retournées vierges. Une première étape a consisté à géoréférencer les 229 dessins à partir d’un outil de spatialisation informatique. Chaque dessin a été « redessiné » dans Google Earth à partir de l’option « Add Polygon ». Ces derniers ont ensuite été convertis en format shape (.shp) afin de pouvoir les intégrer dans un SIG et réaliser les analyses (Carte 10). L’ensemble du processus a été réalisé à partir des logiciels ArcGIS et QGIS.

Résultats

Pour rappel, la principale hypothèse de notre étude est que l’environnement urbain (social et construit – objectif et/ou subjectif) a une influence sur le risque de développement de la schizophrénie.

Superficie des quartiers perçus

Une fois les dessins de quartiers perçus géoréférencés, leur superficie a pu être calculée et analysée (Table 7).
L’importance de l’étude des quartiers perçus (cf. Partie I chapitre 1) se trouve dans le fait que la variation de leur superficie peut être un indicateur de la santé.
Le calcul des superficie des quartiers perçus constitue alors une étape importante de notre recherche, puisque les résultats de ces calculs pourront ensuite être analysé afin de voir si un espace perçu limité pourrait en effet refléter le confinement spatial et social et donc être associé à un risque plus élevé d’être déprimé ou, à l’inverse, pourrait être lié à un attachement profond au quartier de résidence et donc être associé à un risque plus faible d’être déprimé (Vallée et al., 2010).
Bien que la superficie moyenne soit plus importante dans le quartier de La Habette que dans ceux de La Brèche et de Casalis, cette différence n’est pas significative (à 0.05%). La valeur moyenne plus importante à La Habette est probablement liée à 2 dessins des quartiers qui ont des valeurs extrêmes (supérieur à 15km²) représentant l’ensemble de la ville. Ces deux valeurs extrêmes sont dans le quartier de la Habette.

Résultats de l’étude et tentative de vérification de l’hypothèse

Dans le cadre du projet Geopsy, des sous-scores et un score total de schizotypie ont été mesurés. Ce premier travail a fait l’objet d’un article (Ferchiou et al., 2016) qui avait un double objectif : il s’agissait de valider une version courte d’un questionnaire, de calculer et de décrire les sous-scores et le score total moyens de la population d’étude (des 3 quartiers de la ville de Créteil). L’analyse factorielle des items de chaque question (Annexe 2, présentation des questions) met en évidence 3 sous dimensions ou sous-scores de la schizotypie (Ferchiou et al., 2016) :
– Schizotypie positive ou cognitive-perceptive comportant les réponses aux questions relatives à « idées de référence », « croyances bizarres et pensée magique », « expériences perceptives inhabituelles » et « méfiance ».
– Schizotypie négative ou sociale-interpersonnelle comportant les réponses aux questions relatives à « anxiété sociale excessive », « absence d’amis proches », « pauvreté des affects » et « méfiance »
– Désorganisation comportant les réponses aux questions relatives à « discours bizarre » et « comportement bizarre ou excentrique ».
Ces 3 sous-scores ainsi que le score total (somme de l’ensemble des scores) ont été utilisés dans notre recherche : « les sujets présentant des scores élevés aux échelles de schizotypie sont à haut risque de développer un trouble du spectre schizophrénique » (Ferchiou et al., 2016). La table 8 présente les scores moyens des sujets. Dans la précédente étude, les auteurs montrent l’absence de différence significative de ces scores entre homme et femme (Ferchiou et al., 2016).
Les différences de moyenne observées entre les groupes sont significatives pour l’ensemble des scores. La significativité a aussi été testée entre chaque groupe. Les résultats montrent que les différentes entre les groupes 1 et 3 et entre les groupes 2 et 3 sont significatives mais pas entre les groupes 1 et 2. Les scores de shizoptypie sont significativement plus faibles dans le groupe des sujets qui ont représentés les quartiers perçus les plus larges en comparaison des deux autres groupes où les sujets ont des quartiers perçus plus réduits (et des scores plus élevés).
Dans un second temps, ces analyses (régressions linéaires simples) ont été réalisées pour l’ensemble des variables objectives de l’environnement social et construit estimées au niveau du quartier perçu (Chapitre 2) c’est-à-dire le niveau de revenu, d’étude, le taux de chômage, d’ouvrier, de logement collectif, la densité commerciale, de population, d’espace vert et un indice de mixité urbaine (Land Use Mix). L’ensemble des associations n’est pas significative sauf pour les espaces verts dans le cas du sous-score interpersonnel/négatif. En d’autres mots, les scores de schizotypie de notre population d’étude ne sont pas (à une exception près) significativement associés aux caractéristiques de l’environnement social et construit de résidence introduites dans les analyses.
Une troisième étape consiste à analyser les relations entre les scores de schizotypie et des variables de représentations de l’environnement c’est-à-dire la perception de la réputation du quartier et le souhait de rester vivre dans le quartier au ou contraire de déménager. La variable « réputation du quartier » a été constituée en deux classes : classe 1 (items très bonne et bonne réputation) et classe 2 (items mauvaise et très mauvaise réputation). La variable « situation par rapport au quartier » est constituée de 3 classes : classe 1 (item je souhaite continuer à vivre dans mon quartier), classe 2 (item pas de souhait particulier) et classe 3 (items je souhaite déménager). Les moyennes des scores ont été comparées entre les groupes (ANOVA) pour chaque variable (Tableau 11).

Discussion et perspectives

Les scores moyens de schizotypie sont globalement plus faibles dans les groupes de sujets qui déclarent des quartiers perçus larges et qui ont une bonne représentation de leur quartier de résidence (représentation de l’environnement). Contrairement à nos hypothèses, les variables objectives de l’environnement social et construit ne semblent pas associées aux scores moyens de schizotypie dans notre population d’étude. Ce résultat peut s’expliquer par la faible variabilité de ces caractéristiques dans la ville de Créteil qui est globalement caractérisée par une forte densité de population et de logement de type collectif et par des faibles écarts socio-économiques à l’échelle des quartiers de résidence. Il serait intéressant de renouveler cette étude entre différentes villes/quartiers d’Ile-de-France pour augmenter les contrastes sociaux et de morphologies urbaines.
Les analyses des données de l’étude Géopsy peuvent aussi être complétées en i) ajustant les différents modèles statistiques sur des variables individuelles comme le niveau d’étude et la consommation de tabac, alcool, cannabis et en ii) développant des classes de scores de schizotypie pour identifier d’éventuels facteurs de risque (régression logistique) et en iii) explorant d’autres dimensions de représentation de l’environnement disponibles dans le questionnaire de l’étude Géopsy.

Conclusion

Ce mémoire permet, au travers de l’étude GéoPsy, d’analyser l’impact de l’environnement social et construit sur la santé mentale d’une population. L’analyse montre que les caractéristiques objectives de l’environnement construit utilisées dans notre étude ne sont pas associées au risque de développement d’un trouble mental et/ou de la schizophrénie.
Néanmoins, nous avons pu observer qu’il existe une relation entre les représentations de son quartier ainsi que la taille de celui-ci et le risque de développement d’un trouble.
En d’autres termes, ce mémoire montre que pour les individus interrogés dans 3 quartiers de la ville de Créteil les représentations de l’environnement urbain sont plus à risque que l’environnement urbain en lui-même (environnement objectif). Cependant, ces résultats portant sur une cohorte de 236 personnes, dont 229 pour lesquels les analyses ont pu être réalisé, il n’est donc pas possible de généraliser nos résultats.
L’étude GéoPsy et ce mémoire constituent donc une recherche originale, à la fois par la méthodologie ayant pour but de traiter des dessins de quartiers et non des espaces prédéfinis, que par les résultats. C’est pourquoi une étude similaire menée à l’échelle d’une autre ville, d’autres quartiers présentant des caractéristiques sociales et environnementales différentes, avec un échantillon plus important et/ou explorant d’autres critères de l’environnement urbain, serait intéressant et surtout complémentaire à ces premiers travaux de recherche.
Appréhender la santé mentale au travers des représentations de son propre environnement est une question importante et possiblement pionnière pour des recherches ultérieures et, plus généralement, en termes de santé publique.

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Table des matières
Remerciements
Résumé
Introduction
PARTIE I. Géographie et Santé mentale : Contexte et description de l’étude GéoPsy
Chapitre 1. Contexte et objectifs de la recherche
1. Schizophrénie et troubles mentaux : définitions
2. Les enjeux
3. La schizophrénie : une maladie complexe aux multiples déterminants
4. Objectifs et hypothèses de recherche
Chapitre 2. Territoire d’étude et cadre de recherche
1. Territoire d’études et échelle d’analyse
1.1. Description de la ville
1.2. Histoire du développement de la commune
2. Description et choix des échelons d’analyse
2.1. Sélection des IRIS d’étude (projet Géopsy)
2.2.1 La Brèche
2.2.2 La Habette
2.2.3 Casalis
Chapitre 3. Identifier les facteurs déterminants
1. Revue de la littérature : principaux enseignements
1.1 Méthodologie de la revue de la littérature
2. Sélection des variables individuelles et environnementales dans l’étude Géopsy
2.1. Variables environnementales et sources des données
PARTIE II – Méthodologie et principaux résultats
Chapitre 1. Questionnaire et population d’étude
1. Enquêtes et questionnaires – étude Géopsy
2. Description de la population d’étude
Profils sociodémographiques des participants selon le quartier IRIS de résidence – analyse du questionnaire
Chapitre 2 : Caractériser l’environnement social et construit de résidence
1. Géoréférencement des dessins de quartier perçu
2. Désagrégation et réagrégation multiscalaire : de l’IRIS au carroyage (GRID)
3. … Et du carroyage (GRID) au dessin de quartier perçu
Chapitre 3 : Résultats
1. Superficie des quartiers perçus
2. Résultats de l’étude et tentative de vérification de l’hypothèse
3. Discussion et perspectives
Conclusion
Table des illustrations
Table des sigles
Bibliographie et Sitographie
ANNEXES
Annexe 1 : Méthodo Arcgis
Annexe 2 : Questionnaire GéoPsy

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