SECURITE NUTRITIONNELLE DANS LE CERCLE DE NARA EN 2012

Données physiques et socio-économiques du MALI

  Le Mali est un vaste pays sahélien d’une superficie de 1.241.238 km² situé entre les 10ème et 25ème parallèles de latitude Nord et entre les 4° de longitude Est et 12° de longitude Ouest. Il est enclavé au cœur de l’Afrique de l’Ouest et entouré de plus de 7.000 km de frontière avec 7 pays limitrophes [12].Le relief est peu accidenté. Les plaines alluviales, très vastes, sont toutefois dominées par quelques plateaux calcaires et de grès (plateaux mandingues et dogon). Le point culminant du Mali est le Mont Hombori. Le Mali s’étend du nord au sud sur quatre grands domaines bioclimatiques(saharien, sahélien, soudanien et guinéen) et une zone écologique particulière (le delta intérieur du fleuve Niger). Il est traversé par deux grands fleuves : le Sénégal et le Niger. Le Mali compte (depuis 1999) 703 communes, 49 cercles, 8 régions et undistrict (Bamako, la capitale).La population est estimée à environ 14,5 millions d’habitants (RGPH, 2009) [12]. Le taux d’accroissement annuel moyen est de 3,6% sur la période 1998- 2009. La population est jeune (55,2 % a moins de 19 ans, 17 %, moins de 5 ans dont 14 % âgé de 12 à 59 mois) et essentiellement rurale (69,5%) [12]. Le secteur primaire (agriculture, élevage et pêche) occupe plus de 80% de la population active et représente 45% du Produit Intérieur Brut (PIB), alors que le secteur secondaire (industrie) ne représente que 16% du PIB et le secteur tertiaire (commerce, services) 39% [8]. Le Mali dispose également d’importantes potentialités énergétiques, touristiques et minières [12]. La lutte contre la pauvreté constitue la priorité de la politique de développement du pays. La pauvreté touche plus de 2/3 des maliens. L’incidence de la pauvreté atteint 73% en milieu rural contre 20% en milieu urbain [12].

Politiques et programmes en matière d’alimentation et de nutrition

  Le Mali a décidé depuis une décennie de faire de la sécurité alimentaire et nutritionnelle une des principales priorités de sa politique. Cela s’est traduit par la conception et la mise en œuvre des stratégies et programmes d’alimentation et de nutrition. La Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire (SNSA, 2002) : Elle a comme objectifs :
1. La promotion d’une agriculture productive, diversifiée, durable et généralement intégrée ;
2. Le développement, la fluidification et l’intégration sous régionale des marchés nationaux;
3. L’amélioration durable des conditions structurelles d’accès des groupes et zones vulnérables à l’alimentation et aux services sociaux de base ;
4. L’amélioration des dispositifs de prévention et de gestion des crises conjoncturelles, en cohérence avec la construction de la sécurité alimentaire structurelle ;
5. Le renforcement des capacités des acteurs de la sécurité alimentaire et la promotion d’une bonne gouvernance de la sécurité alimentaire [13].

La Politique Nationale de Développement de la Nutrition (PNDN, 2012-2021) 

  A pour objectif général d’assurer à chaque malien un statut nutritionnel satisfaisant lui permettant d’adopter un comportement adéquat pour son bien-être et pour le développement national. Les objectifs spécifiques ciblés d’ici 2021 sont :
-Réduire de moitié la prévalence de la malnutrition aigüe chez les enfants de 0 à 5 ans et d’âge scolaire ;
-Réduire de deux tiers la prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de 0-5 ans ;
-Eliminer durablement les troubles liés aux carences en micronutriments (iode, zinc et vitamine A) ;
-Réduire d’un tiers la prévalence de l’anémie chez les enfants de 0 à 5 ans, d’âge scolaire et les femmes en âge de procréer ;
-Améliorer la prise en charge nutritionnelle de la femme en grossesse et du post-partum ;
-Améliorer la prise en charge des maladies chroniques liées à l’alimentation et à la nutrition ;
-Assurer un accès durable à une alimentation adéquate pour toute la population, en particulier pour les personnes vivant dans les zones d’insécurité alimentaire et nutritionnelle et les groupes à risque (personnes vivant avec le VIH/SIDA, la tuberculose et les personnes âgées) [13]. Pour réaliser ces objectifs, les stratégies suivantes ont été identifiées:
1. La surveillance de la croissance et du développement de l’enfant : il s’agira d’assurer la prise en charge globale de l’enfant, à travers l’adaptation des courbes de croissance avec les nouvelles normes.
2. L’alimentation du nourrisson et du jeune enfant: deux résultats majeurs sont attendus :
-Porter et maintenir à au moins 80%, la prévalence de l’allaitement maternel exclusif chez les nourrissons de moins de six mois dans toutes les régions ;
-Augmenter de 50% le nombre d’enfants de 6 à 23 mois qui bénéficient d’un régime alimentaire minimal acceptable en termes de fréquence et de diversité.
3. La lutte contre les carences en micronutriments : il s’agira de répondre aux causes multiples de l’anémie en fonction des cibles par : Le déparasitage et les supplémentassions en fer systématiques soutenus, La promotion de la production et la consommation d’aliments riches en fer/acide folique incluant ceux qui sont fortifiés, la lutte contre le paludisme.
4. La prévention des maladies chroniques liées à l’alimentation : Le dépistage de ces maladies sera renforcé pour une meilleure prise en charge. La promotion de bonnes habitudes alimentaires et de modes de vie sains sera aussi soutenue.
5. La nutrition scolaire :La priorité sera accordée aux régions les plus vulnérables pour mettre en œuvre un paquet intégré d’interventions montées autour des cantines scolaires ; Des manuels d’enseignement de la nutrition à l’attention des enseignants des différents ordres d’enseignements seront développés.
6. La production alimentaire familiale à petite échelle et transferts sociaux : l’accent sera mis sur : Des interventions d’amélioration de l’accès à une alimentation diversifiée de façon continue à travers la production familiale ; L´appui à la production, la transformation et la commercialisation des produits, aux activités génératrices de revenus ;
La prise en compte des spécificités des communes urbaines et pastorales en insécurité alimentaire.
7. La communication pour le développement (CPD) afin de: Créer une prise de conscience publique des problèmes liés à la nutrition, Influencer les attitudes et les comportements de ceux qui ont un impact sur les facteurs comportementaux et environnementaux de la nutrition, Créer et maintenir un environnement favorable, susceptible d’influencer positivement les législations et opinions.
8. Le renforcement de la participation communautaire en faveur de la nutrition : afin de : Prendre en compte les programmes de prise en charge communautaire de la malnutrition ; Assurer la mobilisation communautaire en faveur de la nutrition ; Participer activement aux programmes de recherche ; Action dans le domaine de la nutrition ; Contribuer à la promotion de bonnes pratiques alimentaires au niveau ménage.
9. La mise en place d’un Système d’Information en matière de Nutrition (SIN) : pour orienter les plans d’action de nutrition et soutenir efficacement les actions en matière de nutrition y compris dans les situations d’urgence.
10. La recherche appliquée et la formation en nutrition : il s’agira de consolider les acquis dans les différentes institutions de recherche et d’enseignement.
11. Le contrôle de la qualité des aliments : qui comprendra notamment : Le renforcement des capacités des laboratoires en matière de contrôle de qualité des produits alimentaires et de l’eau ; L’élaboration et la mise à jour des normes de qualité et des textes relatifsentres autres à l’étiquetage et au conditionnement des produits alimentaires ; L’encadrement des organisations de défense des consommateurs.
12. La préparation et la réponse aux situations d’urgence.
13. L’intégration systématique des objectifs de nutrition dans les politiques et programmes de développement et de protection sociale. Pour cela, il faut : Développer les capacités nationales pour la prise en compte de la nutrition dans la formulation et la mise en œuvre des politiques de développement ;Assurer un plaidoyer continu auprès des décideurs sur l’importance de la nutrition dans le développement et du lien entre nutrition, santé et sécurité alimentaire ; Plaider pour la participation des nutritionnistes aux processus d’analyse et de planification stratégique et prospective ; Développer des mécanismes permettant d’intégrer systématiquement la nutrition dans les politiques et programmes de développement en général et de sécurité alimentaire et de protection sociale en particulier.
14. Le renforcement du cadre institutionnel.

Plan Stratégique National pour l’Alimentation et la Nutrition 

  Le PSNAN se définit comme un cadre stratégique dont les objectifs et les stratégies des huit composantes sont détaillés. Les activités écrites par stratégie sont données pour faciliter par la suite l’élaboration des plans sectoriels.Le Mali disposait d’un plan en matière d’alimentation et de Nutrition ; Il s’agit du Plan stratégique national pour l’alimentation et la nutrition (PSNAN) 2005 – 2009, qui ait été adopté en mai 2005 au niveau national pour servir de guide en matière de nutrition et d’alimentation. Ce plan est défini selon les composantes suivantes:
La Composante 1: se réfère à la disponibilité alimentaire et donc à la capacité du pays à mettre à la disposition des populations de façon permanente les aliments de base;
La Composante 2: se réfère à l’accessibilité alimentaire et renseigne sur la capacité des ménages à couvrir leurs besoins alimentaires et nutritionnels ;
La Composante 3: se réfère aux transferts sociaux, donc à la mobilité des personnes;
La Composante 4 : se réfère à l’importance de l’éducation et ses relations avec l’état nutritionnel. Les trois premières composantes constituent le pilier de la sécurité alimentaire;
La Composante 5: traite les parasitoses et contaminations des aliments et de l’eau comme déterminants de la situation nutritionnelle ;
La Composante 6: vise à l’amélioration des pratiques de récupération nutritionnelle des enfants malnutris ;
La Composante 7: se réfère à la promotion nutritionnelle à travers des stratégies préventives d’amélioration des comportements et de pratiques d’alimentation et l’adoption des modes de vie sains ;
La Composante 8: se réfère à la lutte contre les carences en micronutriments (vitamine A, Fer, Iode, Zinc) et l’anémie ;
La Composante 9: se réfère à la prévention et la gestion des urgences alimentaires et nutritionnelles.

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Table des matières

1. Introduction
2 . Objectifs
3. Généralités
4.4 Aspects cliniques de la malnutrition
4.5. Détermination de la malnutrition chez les adultes
5. Prise en charge de la malnutrition
4. Méthodologie
4.1 Cadre d’étude
4.5. Méthodologie de l’échantillonnage
4.5.1. Champ de l’enquête
4.5.2. Base de sondage
4.5.4. Méthode de sondage
4.6. Recueil des données
4.8 .Méthode de collecte
4.12 Considérations éthiques
5. Résultats
5.1 Données sociodémographiques
5.2 Statut nutritionnel des enfants
5.4 Niveau de pratiques des mères des enfants de 6 à 59 mois en matière
6. Commentaires et Discussion
7. Conclusions
8. Récommendations
Références
9. Annexes

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