Généralité: agriculture et VIH/sida
Situation de la disponibilité en produit agricole
Le Burkina Faso est un pays aride de par son climat et la nature de ses sols. L’agriculture burkinabè (productions agro-sylvo-pastorales, fauniques et halieutique) occupe plus de 80% de la population et constitue leur principale source d’alimentation et de revenus (PNSAN, 2013). Elle repose principalement sur les céréales pluviales (sorgho, mil, maïs,) qui occupent annuellement plus de 88% des surfaces emblavées. L’agriculture est extensive et faiblement mécanisée. Elle utilise peu d’intrants et est dominée par des petites exploitations familiales dont la production est essentiellement destinée à l’autoconsommation (PAM et FEWS, 2014).
L’analyse du secteur agricole burkinabè sur la décennie 2002-2012 fait apparaitre des performances relativement satisfaisantes, avec un taux moyen d’accroissement de 3%. Mais la forte croissance de la population à majorité rurale (73%) observée ces dernières années affecte négativement les performances agricoles. Ainsi, le pays est contraint d’importer annuellement plus 340 000 tonnes de céréales pour couvrir ses besoins de consommation alimentaire (PNSAN. 2013).
Selon ACF (2013), l’alimentation est faiblement diversifiée au Burkina Faso (en moyenne plus de 50,5% des ménages agricoles ont une diversité alimentaire faible) et les aliments les plus consommés dans le pays sont les céréales et les « légumes-feuilles. » De plus l’alimentation est soumise à de fortes variations saisonnières pour une majorité de ménages agricoles. Environ 75% des ménages agricoles connaissent au moins une période de pénurie dans l’année (ACF, 2013). Cette forte saisonnalité est liée à l’indisponibilité des céréales au niveau des ménages agricoles et sur les marchés. Ces deux facteurs influencent fortement l’accès à une alimentation diversifiée.
Etat de la sécurité alimentaire au Burkina Faso
Au Burkina Faso, la disponibilité des aliments est globalement assurée par la production intérieure et les importations. Quand la nourriture est disponible, l’accessibilité aux denrées alimentaires est influencée par les revenus, l’enclavement géographique et des facteurs sociaux.
L’Infection du VIH au Burkina Faso
Le VIH appartient à la famille des rétrovirus. Après infection, ils se reproduisent principalement dans les globules blancs du corps humain appelés cellules hôtes qui se caractérisent par la présence à leur surface de récepteurs C04. Ces globules blancs lymphocytes T4) jouent à l’état normal un rôle fondamental dans le système de défense du corps humain et constituent la cible privilégiée du VIH. Ainsi l’infection par le VIH entraîne un déclin progressif de l’immunité.
La pandémie du VIH au Burkina Faso est de type généralisé (toutes les tranches d’âges sont touchées) et se transmet essentiellement par les voies: sexuelles, sanguines et par contamination de la mère à l’enfant. Le CNLS/IST (2014) a estimé la prévalence moyenne de l’infection à VIH dans la population générale à 0,92%). Cependant la prévalence reste élevée au sein de certains groupes spécifiques tels que les travailleuses du sexe (16,5%). les commerçants (1,2%) et les routiers (0,8%). Au plan géographique les agglomérations urbaines enregistre la plus forte prévalence (2,2%) comparativement aux zones rurales où elle est de 0,9% (SP/CNLS. 2014). Le nombre de personnes vivant avec le VIH est estimé à 11000094000 adultes. Parmi lesquels on dénombre 55000 femmes.
Outre les impacts remédiables, le VIH/sida est la cause d’un nombre non négligeables de décès, estimés à 5500 personnes en 2013. La prise en charge médicale par les ARV est assurée dans 100 établissements de santé aussi bien publics, privés que communautaires dans tous les districts sanitaires des 13 régions sanitaires. Le nombre de malades sous traitement ARV est passé de 38790 PVVIH en 2012 à 42145 en fin décembre 2013. Parmi ces patients sous AR\’. 40276 sont des adultes avec 29.49% d’homme (SP/CNLS. 2014).
Prise en charge des PVVIH et leur qualité de vie
Le Burkina Faso s’est engagé dans le processus de la prise en charge médicale des PVVIH, notamment par la décentralisation de la mise en œUHe de la stratégie au niveau des districts sanitaires. Le circuit de la prise en charge de l »infection à VIH comprend: le conseil dépistage, la prise en charge médicale (consultation médicale, traitement médicamenteux et sui\Î thérapeutique) et la prise en charge psycho-sociale (éducation thérapeutique, accompagnement psychologique, soutien social et financier). Ce système de prise en charge a permis une amélioration significative de la qualité de vie des PVVIH. La qualité de vie est définie selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme étant la perception qu’un individu a de sa place dans la vie, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans lequel il vit. en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses nonnes et ses inquiétudes. L’organisation de la prise en charge médicale des PVVIH s’appuyant sur le système de santé, couplé à la gratuité des traitements ARV depuis le 1er janvier 2010, a permis d’améliorer les principaux facteurs constitutifs de la qualité de vie des PVVIH comme la restauration de l’immunité, l’augmentation de la durée de vie, et la charge virale indétectable.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : Généralité sur l’agriculture et le VIH/sida au Burkina Faso
1.1. : Situation de la disponibilité en produit agricole au Burkina Faso
1.2. Etat de la sécurité alimentaire au Burkina Faso
1.3. L’Infection du VIH au Burkina Faso
1.4. Prise en charge des PVVIH et leur qualité de vie
CHAPITRE II : Sécurité alimentaire, nutrition, et VIH/sida
2.1. Définition de la sécurité alimentaire et nutrition
2.l.l Impact du VIH/sida sur l’état nutritionnel
2.2. VIH/sida et capacité de résilience des ménages agricoles agricoles
2.2.1. Impact du VIH/sida sur les ménages agricoles agricoles
2.2.2 Nutrition et VIH/sida
CHAPITRE III : Méthodologie
3 .1. Présentation de la zone d’ étude
3.1.1 Situation climatique et potentialités
3.1.2. Vulnérabilité à l’insécurité alimentaire
3.1.3. Cadre conceptuel
3.1.4. Echantillonnage
3.1.5. Collecte des données
3.2. Méthode d’analyse
3.2.1. Méthode d’évaluation du niveau de la consommation alimentaire des P·VVIH
3.2.2. Méthode d’évaluation de la santé et la qualité de Yie des PVVIH
3.2.3. Méthode d’identification des détenninants de la sécurité alimentaire et nutrition des PVVIH
3.2.3.1. Test de significativité individuelle des paramètres
3.2.3.2. Méthode de validation du modèle
3.2.3.2. Définition des variables du modèle
3.2.4. Traitement et analyse des données
CHAPITRE IV: Résultats et Discussion
4.1. Analyse des résultats
4.1.1. Situation alimentaire et nutrition des ménages agricoles
4.1.2. Santé et qualité de vie des PVVIH
4.1.2,1. Qualité de vie en fonction du sexe
4.1.2.2. Qualité de vie en fonction du niveau d’éducation
4.1.3. Déterminants de la sécurité alimentaire et nutrition
4.1.3.1. Adéquation du modèle
4.2. Discussion
4.2.1. La situation alimentaire et nutrition des PWIH
4.2.2. Qualité de vie des PVVIH
4.2.3. Les détenninants de la sécurité alimentaire et nutrition des PVVIH
4.2.3.1. La significativité individuelle des variables explicatives du modèle
CONCLUSION
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