Définitions des concepts
Santé C’est un état complet de bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité (d’après l’OMS) [6].
Aliment L’aliment est une substance en général naturelle du règne animal ou Végétal utilisée pour nourrir l’organisme [6]. Exemple : le lait, la viande, le poisson, les légumes, les céréales etc. Les aliments peuvent être classés selon leur mode d’action au niveau de l’organisme. Il existe les aliments de construction, riches en protéines, les aliments énergétiques riches en glucides et en lipides et les aliments de protection riches en vitamines et sels minéraux.
Alimentation C’est le mécanisme par lequel les aliments sont introduits dans l’organisme. Elle permet aussi de calmer la faim [6].
Nutriment C’est une substance constitutive des aliments dont l’organisme a besoin pour son développement harmonieux et son bon fonctionnement [6].
Nutrition La nutrition est la science consacrée à l’étude des aliments et de leurs valeurs nutritionnelles, des réactions du corps à l’ingestion de nourritures ainsi que les variations de l’alimentation chez l’individu sain et malade [7].
Sécurité Alimentaire La sécurité alimentaire est assurée quand toutes les personnes, en tout temps ont économiquement, socialement et physiquement accès à une alimentation suffisante, sûre et nutritive qui satisfait à leurs besoins nutritionnels et leurs préférences alimentaires pour leur permettre de mener une vie active et saine[8]. L’analyse de la sécurité alimentaire passe par quatre composantes : la disponibilité, l’accessibilité, l’utilisation et la stabilité des aliments (FAO, 1996.)
La disponibilité : on parle de disponibilité quand les aliments adéquats sont disponibles pour la population, grâce à la production et aux importations.
L’accessibilité : Quand les ménages et les individus ont la possibilité de se procurer des aliments de bonne qualité et en bonne quantité pour avoir un régime alimentaire équilibrer. Exemple : Production (l’agriculture, l’élevage, la pêche, les marchés, aide alimentaire……)
L’utilisation : La distribution au sein du ménage et à la capacité de l’organisme à digérer et métaboliser les aliments pour rendre les nutriments disponibles ; elle dépende du régime alimentaire, ainsi que de l’environnement social et culturel.
La stabilité : Elle reflète les déterminants temporels de la sécurité alimentaire, la capacité du ménage ou de l’individu de disposés les aliments de façon permanente.
Malnutrition Selon l’OMS « la malnutrition est un état pathologique résultant de l’insuffisance ou des excès relatifs ou absolus d’un ou de plusieurs nutriments essentiels, que cet état se manifeste cliniquement, où qu’il ne soit décelable que par les analyses biologiques, anthropométriques ou physiologiques ». Cette définition exclut les troubles nutritionnels liés à des erreurs de métabolisme ou à une malabsorption [9].
Ration alimentaire C’est la quantité d’aliments (ou nourriture) que l’homme doit consommer pour assurer sa croissance normale ou maintenir son poids et son état de santé. En d’autre termes c’est la quantité d’aliments qu’il faut pour satisfaire tous ces besoins nutritionnel courants c’est à dire pour assurer son développement harmonieux, le maintien du fonctionnement des organes vitaux, les synthèses organiques, la protection contre les agressions extérieurs et l’exécution de ses activités courantes. Cette ration est déterminée pour une période donnée (jours, semaines, mois)
Les besoins énergétiques Ils sont définis comme étant : la quantité d’énergie nécessaire pour compenser les dépenses et assurer une taille et une composition corporelle compatible avec le maintien d’une bonne santé et d’une activité physique adaptée au contexte économique et social » [10]. L’approche factorielle consiste à considérer les besoins en énergie comme étant un multiple du métabolisme de base. Le facteur devant multiplier le métabolisme de base étant fonction du niveau d’activité physique
Métabolisme Le métabolisme est la transformation que les aliments subissent à l’intérieur de l’organisme. Il comporte deux étapes : l’anabolisme et le catabolisme Le métabolisme basal est la quantité de chaleur exprimée en calories, produite en une heure et par mètre carré de surface corporelle, lorsque le sujet est au repos complet, à jeun depuis 14 à 16 heures, dans une atmosphère à une température moyenne de 16°C et suffisamment couvert pour n’avoir à réagir ni contre le froid, ni contre la chaleur du milieu ambiant. Cette quantité d’énergie correspond à la dépense minimale nécessitée par les réactions chimiques élémentaires des tissus, par l’activité cardiaque, celles des muscles lisses respiratoires, des fibres lisses du tube digestif et du tonus musculaire[11].
Alimentation
L’insécurité alimentaire peut résulter de l’absence physique de denrées, d’un pouvoir d’achat insuffisant ou de bien d’autres facteurs. Elle peut être collective ou individuelle, chronique, saisonnière ou transitoire. Elle englobe des situations très différentes[12]. Un aspect multidimensionnel de la sécurité alimentaire émerge de ses définitions. De plus, un aspect qualitatif est révélé en plus du quantitatif :
– la disponibilité alimentaire : dépend de la capacité physique de l’individu, de transport et de stockage ;
– l’accès à la nourriture : dépend du pouvoir d’achat et de l’infrastructure disponible ;
– la stabilité : pérennité de la disponibilité et de l’accès ;
– la salubrité : qualité hygiénique doit être assurée ;
– la qualité nutritive : les besoins nutritionnels personnels peuvent différer d’une personne à l’autre, notamment en cas de maladie ou autre ;
– l’aspect social et culturel : diffère selon l’éducation, la culture et les groupes sociaux de référence ;
– les préférences : les goûts et choix individuels
Si nous considérons que les aspects psychologiques et cognitifs de l’alimentation font partie des préférences individuelles, ces définitions recouvrent alors l’ensemble des composantes observables de la sécurité alimentaire. D’après l’OMS, l’alimentation est l’un des dix déterminants sociaux à la santé[13]. En effet, un régime alimentaire équilibré et un approvisionnement suffisant en denrées alimentaires sont essentiels pour la santé et le bien-être
Disponibilités alimentaires en milieu universitaire
La situation alimentaire des étudiants peut être théorisée par le système triangulaire de la consommation alimentaire. Elle montre l’importance de la prise en compte des contextes dans l’acte de consommation. Les pratiques alimentaires peuvent être considérées, comme étant le résultat de la rencontre de trois éléments [14]constituant le« triangle du manger » :
– Un mangeur socialement identifié à l’aide de ses caractéristiques sociodémographiques et de sa trajectoire, sa place dans une société, un ou des groupes socioculturels (car il est pensé comme pluriel).
– Un aliment particulier associé à des représentations dans un espace socioculturel donné.
– Une situation, c’est-à-dire un contexte socialement identifié (à l’université/au domicile/chez des amis/…, consommation quotidienne ou extraordinaire, solitaire ou commensale, convivialité ou austérité, etc.) Ces trois éléments structurent les consommations alimentaires et varient dans le temps et l’espace. Hors, comme vu précédemment, ces variations se retrouvent au sein des modifications impliquées dans l’arrivée en milieu universitaire. Ainsi, étant donné les bouleversements alimentaires en termes de comportement, mais également en termes de santé physique, psychique et sociale, qui peuvent s’opérer pour l’étudiant, l’Université a sans doute un rôle à jouer. Ce dernier consisterait en un soutien à la fois temporel et géographique pour favoriser la structuration des consommations alimentaires des étudiants en optimisant les dispositifs. De plus, il s’agirait de favoriser la socialisation des étudiants notamment à travers l’alimentation. Nous souhaitions connaître le sentiment des étudiants vis-à-vis des dispositifs alimentaires en milieu universitaire. La convivialité paraît nécessaire à la satisfaction des étudiants
Les dépenses énergétiques de l’organisme
Pour fonctionner normalement, l’organisme humain a besoin d’énergie. Pour ce faire, il libère l’énergie chimique issue de la transformation des substances nutritives provenant des aliments qui lui sont fournis. Les dépenses énergétiques de l’organisme servent à assurer :
1. le fonctionnement courant des organes internes comme le cerveau, le cœur,les poumons, le tube digestif, les reins, etc. ;
2. les synthèses organiques qui se produisent à l’intérieur de l’organisme ;
3. le maintien de la température corporelle autour de 37°C (homéothermie);
4. l’exécution des activités physiques essentiellement.
Les dépenses énergétiques de l’organisme sont à leur niveau le plus bas lorsque l’organisme est au repos complet (métabolisme basal). L’unité de mesure de l’énergie est la calorie. Une calorie (cal) est la quantité de chaleur nécessaire pour élever d’un degré (de 15° à 16°), la température d’un gramme d’eau. Les dépenses énergétiques de l’organisme et la valeur énergétique des aliments peuvent s’exprimer également en kilocalories (kcal) :
1 kilocalorie = 1.000 calories
La kilocalorie est la quantité de chaleur nécessaire pour élever d’un degré (de 15° à 16°), la température d’un litre d’eau[25].
Politiques et programmes en matière d’alimentation et de nutrition
Le Mali a décidé depuis une décennie de faire de la sécurité alimentaire et nutritionnelle une des principales priorités de sa politique. Cela s’est traduit par la conception et la mise en œuvre des stratégies et programmes d’alimentation et de nutrition. La Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire (SNSA, 2002) : Elle a comme objectifs :
la promotion d’une agriculture productive, diversifiée, durable et généralement intégrée ;
Le développement, la fluidification et l’intégration sous régionale des marchés nationaux;
L’amélioration durable des conditions structurelles d’accès des groupes et zones vulnérables à l’alimentation et aux services sociaux de base ;
L’amélioration des dispositifs de prévention et de gestion des crises conjoncturelles, en cohérence avec la construction de la sécurité alimentaire structurelle ;
Le renforcement des capacités des acteurs de la sécurité alimentaire et la promotion d’une bonne gouvernance de la sécurité alimentaire [15].
Caractéristiques socio-économiques des étudiants
La majorité des étudiants étaient boursiers avec 61% ; parmi ceux-ci 76,23% bénéficiaient d’une bourse entière. Ce résultat peut s’expliquer par le fait que la majorité des étudiants nationaux réguliers en 3ème et 4ème année universitaire, bénéficient d’une bourse.Parmi les étudiants enquêtés, 93,5% n’avaient pas d’épargnes financières. Ce résultat est supérieur à celui de DONATO.S.[12]qui trouve 33% dans son étude ; ceci pourrait s’expliquer par le fait que ces étudiants dépensent le maximum de leurs bourses. Les étudiants avaient bénéficié de l’aide financière des parents dans 88% des cas. Ce résultat est inférieur à celui de DONATO.S.[12] qui a trouvé 37% dans son étude. Cette différence pourrait s’expliquer par le fait que les bourses ne sont versées à temps régulier.Les ressources financières étaient acceptables avec 46% selon les étudiants. Ce résultat est supérieur à celui de DONATO.S.[12] qui trouve 38%. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que ces étudiants bénéficient l’aide des parents.
Facteurs liés à l’insécurité alimentaire
Parmi les étudiants enquêtés, 42,5% n’étaient pas satisfait du prix et de la quantité des plats ; 81% n’étaient pas satisfait de la qualité des plats et 33% étaient moins satisfaits de l’hygiène des plats. Ces résultats diffèrent à ceux de DONATO.S.[12]qui trouve respectivement 11%, 14%,26% et 24 % dans son étude. Ceux-ci peuvent s’expliquer par une précarité significative dans la gestion de la cantine. Les étudiants avaient l’alimentation comme première charge mensuelle soit 39%. Ceci peut s’expliquer par le cout élevé des denrées alimentaires et certainement dues à la situation géographique de la zone. Parmi les étudiants enquêtés, 42% avaient mangé en quantité suffisant mais pas en qualité, ce qui correspond à une insécurité alimentaire qualitative selon l’indicateur USDA FSI [10]. Ce résultat est comparable à celui de DONATOS.S.[12]qui a la moitié de ses étudiants situés aussi en insécurité alimentaire qualitative avec une proportion de 53%. Ceci peut s’expliquer par le fait que la sécurité alimentaire ne défend pas seulement des ressources financières mais aussi de la préférence sur les aliments proposés En effet, 42,5% des étudiants avaient choisi « Alimentation » en premier s’ils avaient plus de budget. Ce résultat est différent à celui de DONATOS S.[12]qui trouve 10%. Ceci peut s’expliquer par le fait que l’alimentation représentait un souci réel pour nos étudiants inclus.
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Table des matières
I. INTRODUCTION
II. OBJECTIFS
III. GENERALITES
IV. METHODOLOGIE
V. RESULTATS
VI. COMMENTAIRE ET DISCUSSIONS
VII. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
VIII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE
SERMENT D’HYPOCRATE
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