Secteur de l’eau en Mauritanie

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Secteur de l’eau en Mauritanie

L’eau en Mauritanie est une ressource rare. Elle est caractérisée par une répartition inégale dans le temps et dans l’espace avec une forte sensibilité aux aléas climatiques. Les années de sécheresse enregistrent des précipitations très faibles. Ces deux caractéristiques, rareté et irrégularité, renseignent sur le caractère crucial de l’eau en Mauritanie.
Comme de nombreux pays, la Mauritanie a adhéré aux Objectifs de développement durable (ODDs). La politique Mauritanienne en matière d’eau et d’assainissement s’est ainsi fixée comme objectif principal de «Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau».
Les objectifs poursuivis à terme concernent entre autres :
 Le renforcement et l’extension de la production de l’eau potable pour atteindre un niveau de consommation de 60 litres par jour et par personne en milieu urbain et une consommation supérieure à 20l/j/h en milieu rural et semi urbain.
 Le renforcement et l’extension des systèmes de distribution de l’eau potable en vue d’atteindre un niveau de desserte en eau de 48% en milieu urbain et un niveau de couverture de 60% pour le milieu rural et semi urbain. La réalisation de ces objectifs ambitieux nécessite des moyens humains, techniques et organisationnels appropriés.
La multiplication des acteurs et la complexité de l’organisation du secteur de l’eau, réduit la
visibilité de l’état, et l’efficacité de son action ;
Les principaux acteurs sont :
– Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement (MHA)
– Société Nationale d’Eau (SNDE)
– Société Nationale de Forage et des Puits (SNFP)
– l’Agence Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (ANEPA)
– Direction de l’Assainissement au MHA
– Office National de l’Assainissement (ONA)
– Centre National des Ressources en Eau (CNRE)
– Ministère du Développement Rural (MDR)
– L’Agence pour l’accès aux services de base (APAUSE)
– Société Nationale de Développement Rurale (SONADER)
Le code de l’eau souligne la nécessité d’appréhender de manière globale la gestion de la ressource compte tenu des multiples usages de l’eau.

Contexte climatique

La connaissance des facteurs climatiques (pluviométrie, température…) est indispensable pour quantifier les ressources en eau et déterminer la part de l’eau qui s’infiltre. L’objectif ce paragraphe est d’analyser les différents composants qui déterminent les termes du bilan d’eau.
Cette analyse est basée sur les données journalières recueillies au niveau de la station synoptique d’AKJOUJT. Ces données ont été obtenues auprès de l’Office National de Météorologie de Mauritanie.
En Mauritanie, on distingue globalement du Sud au Nord trois types de climat :
 Un climat tropical sec de type sahélo-soudanais caractérisé par huit mois secs dans l’extrême sud du pays à pluviométrie supérieure à 400 mm.
 Un climat subdésertique de type sahélo-saharien au centre du pays caractérisé par une forte amplitude thermique et une pluviométrie comprise entre 150 et 400 mm.
 Un climat désertique de type saharien au nord caractérisé par une pluviométrie inférieure à 150mm/an. (ONM)

Contexte géologique

La Mauritanie comprend cinq provinces géologiques : La Dorsale Reguibat, le Bassin de Taoudéni, le Bassin de Tindouf, la chaine des Mauritanides et le Bassin sédimentaire côtier sénégalo-mauritanien (figure 2). La description suivante de la géologie et dépôts minéraux se réfère principalement au Plan Minéral Mauritanien (BRGM, 1975).
 Dorsale Reguibat
La dorsale Reguibat couvre le Nord de la Mauritanie. Elle est composée de roches métamorphiques et de granites archéens et palé-protérozoïques qui forment la bordure Nord-Ouest du craton Ouest-Aficain (Cahen et al, 1984).
 Bassin de Taoudeni
Le Bassin de Taoudéni est un bassin de grande échelle qui occupe la moitié du pays. Il est localisé au Sud-Est de la dorsale Reguibat. Sa partie occidentale constitue plus de la moitié du territoire mauritanien. Le bassin est composé de formations protérozoïques supérieures, de formations cambro-ordoviciennes, et de roches sédimentaires du Silurien au Carbonifère. Sa partie orientale est couverte de sédiments mésozoïques à cénozoïques. La formation protérozoïque supérieure est caractérisée par des roches sédimentaires de plateforme côtière, composées de grès, d’argiles et de calcaires et incluant également des roches sédimentaires d’origine continentale.
 Bassin de Tindouf
Quelques parties du Bassin de Tindouf interceptent de petits secteurs près des frontières du Sahara Occidental ou de l’Algérie. Le bassin recouvre la Dorsale Reguibat, et se compose de dolomies du Protérozoïque Supérieur et de grès, de schistes et de calcaires l’ordovicien-Dévonien (BRGM, 1975).
 Chaîne de Mauritanides
La chaine des Mauritanides, est caractérisée par des plis et des chevauchements formés par l’orogenèse Hercynienne du Paléozoïque, et se situe à la marge occidentale du craton Ouest-Africain. Elle s’étire sur plus que 2,500 Km, du Sénégal au Maroc en passant par la Mauritanie. Elle atteint une largeur de 150 km. Elle est constituée par les roches sédimentaires, des roches éruptives et métamorphiques du Précambrien au Paléozoïque (BRGM, 1975).
 Bassin Sédimentaire Côtier Sénégalo-mauritanien
Le Bassin Côtier Mauritanien s’étend du Nord au Sud sur une distance de 750 km, de Nouadhibou
à l’embouchure du fleuve Sénégal. Il fait partie de la marge atlantique passive Nord-Ouest africaine. Sa surface est estimée à 184 000 km2 dont plus de 100 000 km2 en Offshore. (BRGM, 1975).

Présentation de la structure d’accueil du stage

Présentation, TMLSA, filiale de Kinross Gold Corporation

La mine de Tasiast située dans la région de l’Inchiri au Nord -Ouest de la Mauritanie, à 300 kilomètres de la capitale Nouakchott, est l’une des plus grandes du pays. Kinross l’a acquise en 2010 et l’exploite, depuis, par le biais de sa filiale Tasiast Mauritanie Limited S.A. (TMLSA).
Kinross a investi plus de 530 milliards d’Ouguiyas (1,5 milliard USD) dans des infrastructures essentielles pour faire de Tasiast une mine de standard international. Tasiast est un important contributeur au développement social et économique de la Mauritanie et emploie les mauritaniens à travers TMLSA et ses sous-traitants.
La mine de Tasiast est une mine à ciel ouvert avec des réserves d’or prouvées et probables estimées à environ 8,2 millions d’onces (environ 230 tonnes) pour une durée de vie qui devrait s’étendre jusqu’en 2029.
TMLSA était une filiale détenue à 100% par Red Back Mining Inc. Elle est actuellement une filiale du groupe Kinross Gold Corporation. La société Canadienne est spécialisé dans l’exploitation minière plus particulièrement l’or, à travers le monde (Afrique, Amérique du Nord et Sud et en Europe) avec un chiffre d’affaire de l’ordre de 3.026 milliards de Dollars en 2015, Kinross Gold corporation est cotée à la bourse de Toronto Stock Exchange (TSE) ; la firme exploite sur à un contrat de concession.
Pour l’expansion en deux phases, KINROSS a prévu de transformer Tasiast en une grande mine de classe mondiale, avec un investissement total de près de 900 millions USD (32 milliards MRU), le projet quadruplera la production et réduira significativement les coûts de production. La décision de la Phase Une de l’expansion de Tasiast a été annoncée le 30 mars 2016. Cette phase devrait porter la capacité de traitement de 8 000 tonnes par jour (t/j) à 12 000 t/j.
Le 18 septembre 2017, Kinross a annoncé procéder à la Phase 2 de l’expansion de Tasiast. Elle consiste à augmenter les capacités de traitement pour atteindre une capacité totale de 30 000 t/j tout en réduisant significativement les coûts de production. La Phase 2 devrait atteindre sa pleine production au troisième trimestre 2020.
L’investissement pour la Phase 2 est d’environ 300 millions USD (10,6 milliards MRU), avec l’ajout d’équipements qui améliorera la capacité de traitement.

Présentation du département d’Hygiène, Sécurité et Environnement (HSE)

Nous avons effectué notre stage de fin d’études au sein du département HSE, subdivisé en deux sections : Environnement et Santé & Sécurité.
Il est en charge à la fois du management environnemental global de la société mais aussi de la sécurité et santé au travail.

Difficultés rencontrées

La principale difficulté que nous avons rencontrée durant notre stage est l’accès à la base de données du département HSE.
Ensuite, à cette difficulté s’ajoute celle liée à l’accès aux résultats d’analyse des échantillons, le labo d’analyse ne peut pas délivrer ceux-ci aux stagiaires pour des raisons de leur sensibilité. La non disponibilité du superviseur (maitre de stage) et son emploi chargé nous a empêchés d’organiser des entretiens, ainsi que le système de rotation du personnel (14 jours sur site et une semaine hors site), ce dernier ne nous a pas permis de se voir autant de temps que possible.

PRESENTATION DU CADRE LOCAL

Situation géographique

La nappe d’eau saline est située au niveau du bassin sénégalo-mauritanien dans le Nord-ouest de la Mauritanie, se trouvant entre la nappe de Benichab au sud et celle de Boulenoir au Nord. Elle s’étend sur environ 43 km de longueur et de 25 km de largeur, Cette nappe est contenue dans les sédiments du Continental Terminal.
Cette nappe assure l’approvisionnement en eau du site Tasiast à partir d’un champ de forage situé à 64 km à l’ouest de la mine constitué de 43 puits (forages de production) dans un aquifère salin.

Contexte géologique

Le bassin côtier Sénégalo-mauritanien

La géologie de la zone d’étude s’inscrit dans le contexte du vaste bassin Sénégalo-Mauritanien. Le bassin est limité au Nord par le Maroc, à l’Est par les affleurements de roches précambriennes orientés N-S, qui correspondent à la zone de déformation hercynienne de la chaine des Mauritanides, au Sud par le Sénégal et à l’Ouest par l’Océan atlantique.
Ce bassin occupe une dépression en bordure de la plate-forme Ouest africaine, entre les affleurements du socle ancien métamorphique et granitique à l’Est et à l’océan Atlantique à l’Ouest. Il correspond à un affaissement de la plate-forme produit à la faveur de ligne tectonique d’orientation générale Nord-Sud, parallèle à la chaîne de plissement paléozoïque des Mauritanides. Cet affaissement se manifeste à partir du début de l’ère secondaire et entraîne un comblement sédimentaire marin et continental. (Ould El Joud, 1998).
Dans ce bassin se sont déposées des couches sédimentaires d’âges et de faciès différents en discordance sur le socle précambrien qui affleure à l’Est. Dans cette zone, les dépôts sont essentiellement constitués, outre les recouvrements sableux récents du Quaternaire, de formations du Continental Terminal (Mio-pliocène) et de formations de l’Eocène sous-jacent. Le Continental Terminal à l’Est du bassin sédimentaire, est constitué de grès argileux bariolés non lités et de sables à plus ou moins forte teneur en argile. Au-dessous du Continental Terminal ou affleurant, l’Eocène est pour la plupart constitué de grès, sables, calcaires, dolomies et argiles. Des formations lenticulaires nombreuses et de natures variées viennent compliquer cet ensemble (Paloc, 1962).

Lithostratigraphie

La lithostratigraphie du bassin est basée essentiellement, compte tenu de la couverture sableuse récente, sur des données de forages d’eau et d’hydrocarbures.
La série sédimentaire post- paléozoïque reconstituée à partir des données des forages réalisés dès les années 1950 dans le cadre des compagnes de prospection d’eau est connue sans interruption du Trias au Quaternaire (Elouard, 1959 ; Bellion, 1987). Ces terrains sédimentaires comprennent de bas en haut :

Le Maastrichtien

La série sédimentaire commence par une formation détritique relativement épaisse vers le centre du bassin. Le Maastrichtien possède de mauvaises caractéristiques hydrogéologiques. (Martin, 1968).

Le Paléocène

Durant le Paléocène, la mer recouvre à plusieurs reprises une grande partie du bassin sédimentaire côtier. (Martin, 1968). Les dépôts principalement argileux à argilo-marneux sont constitués de :
– Un niveau argilo-sableux supérieur,
– Un niveau argilo-marneux et calcaire intermédiaire.
– Un niveau argilo-sableux inferieur

L’Eocène

L’Eocène de composition argileuse est considéré comme base imperméable du système aquifère du Continental Terminal.

Le Continental Terminal

Après l’éocène supérieur, le continent est soumis à une période d’érosion intense. D’énormes quantités de sable et d’argile ont été alors transportées par les cours d’eau et déposés sur le long du rivage. Ces dépôts principalement continentaux portent le nom de ‘’Continental Terminal’’ même si certains auteurs pensent qu’ils sont probablement marins remaniés.
Cette formation présente des variations brutales et importantes de facies, tant verticalement que latéralement, les sables passent brusquement à des sables argileux à argiles sableuses ou même à des argiles franches sur de courtes distances. Cette grande variabilité de facies entraine une variabilité des caractéristiques hydrauliques des aquifères. Le Continental Terminal forme un aquifère multicouche de grande extension (souvent en liaisons hydrauliques) (Martin, 1968).

RESULTATS ET DISCUSSIONS

DONNEES DU CONTROLE DU NIVEAU D’EAU

La section suivante traite les données de suivi de la nappe dans le cadre de la gestion opérationnelle du champ captant. Ces données comprennent :
 Les débits de captage des eaux souterraines provenant des conduits (400mm ; 500mm ; 450mm)
 Les niveaux d’eau souterraine (manuel «manual» et enregistreur automatique «logger») dans les forages d’observation Régionaux du champ captant (REG1 à 4 de TMLSA).
 Les niveaux d’eau souterraine (manuel «manual» et enregistreur automatique «logger») dans les forages à plusieurs niveaux (peu profond «shalow» intermédiaire « middle» et profond «original» pour les REG1 et 2.
 Les niveaux d’eau souterraine (manuel «manual» et enregistreur automatique «logger») dans les puits communautaires.
 Les données TDS des eaux souterraines dans les puits communautaires sud (Chami F1 à F4 et PNBA1)
Dans le cadre des activités de suivi et de la gestion de la nappe autour du champ captant, un vaste réseau de puits a été installé par Tasiast, pour surveiller les niveaux d’eaux souterraines et la qualité de l’eau. Les emplacements des puits d’observation pour le champ de captage de Sondage sont indiqués sur le Figures 5.
Un réseau initial de 18 forages de contrôle, référencé OBS1 à 13 et OBS400_1 à _5, a été installé près du champ de captage entre 2008 et 2011. Les forages de contrôle régionaux, référencés REG1 à 4, ont ensuite été installés pour contrôler les modifications entre le champ captant et l’aquifère régional, plus proche de Wad Chebka et des captages de la communauté de Chami. Les forages de contrôle REG1 et 2 ont été installés en 2011. REG1 est situé à environ 11,5 km au sud du champ captant. REG2 est à environ 13 km au nord du champ captant. Deux autres puits, REG3 (7,4 km au nord) et REG4 (3,5 km au sud) ont été installés en 2013.
En 2015, le réseau de forage de contrôle a été agrandi pour fournir spécifiquement des données sur :
 La superposition verticale dans le système aquifère : 19 piézomètres ont été installés à différentes profondeurs en certains endroits, y compris à proximité des forages de contrôle régionaux existants REG1 et REG2.
 La limite Est de l’aquifère : la limite Est de l’aquifère a été définie et des forages ont été installés pour contrôler cette zone de recharge potentielle.
 Le système aquifère adjacent à la frontière du Parc National (PNBA) : des forages ont été installés à l’ouest du champ captant pour contrôler l’influence des pompages sur le système aquifère. La frontière du Parc National a été utilisée pour définir la distance limite à laquelle Tasiast Ouest pourrait installer des puits de contrôle.
Les niveaux d’eau dans l’ensemble de la région se situent en-dessous du niveau de la mer. Ceci a d’abord été rapporté par l’étude des ressources en eau dans la région de Nouakchott-Nouadhibou, (IWACO, 1995) et, par conséquent, avant toute influence du champ de captage. La cause de la morphologie piézométrique serait probablement le fort taux d’évaporation dans la zone côtière et la recharge très faible à nulle.
Les données de référence des niveaux d’eau de la partie septentrionale du champ de captage ont été recueillies lors de l’installation des puits de captage des séries WB initiales. La nappe phréatique observée était de 3 à 4 mètres en dessous du niveau de la mer (équivalent à environ 36 à 46 m de profondeur en dessous du niveau du sol). Le niveau d’eau actuel dans REG2 au nord du champ captant est -3,65 mètres (par rapport au niveau de la mer), ce qui concorde avec les données avant pompage.
Le niveau d’eau de REG1 (au sud du champ captant) est de -5,94 mètres, confirmant l’allure du gradient hydraulique naturel, du nord au sud, présent sur le champ de captage.
Les données du niveau d’eau ne sont pas disponibles pour les puits communautaires de Wad Chebka (au Nord du champ captant). Les données pour les puits communautaires de Chami montrent des côtes d’eau de -4 mètres (masl). Ce niveau est inférieur à celui enregistré dans le puits de contrôle régional le plus proche (REG1), ce qui indique que le gradient hydraulique va vers les puits du champ de captage.
Les niveaux d’eau mesurés sur les forages régionaux apparaissent aux Figures 18 et 19 [Remarque : les lignes verticales dans les données de l’enregistreur sur les graphiques représentent les purges des puits pendant la collecte d’échantillons d’eau].
Le forage régional REG2 est situé à 13,1 km au nord du champ captant. Les niveaux d’eau mesurés dans REG2 depuis octobre 2012 montrent une baisse du niveau d’eau de -3,64 m (masl) La baisse mesurée manuellement en décembre 2018 a été de -3,65 m (masl), indiquant qu’aucun changement de niveau d’eau ne s’est produit sur REG2 au cours de la période six ans. Le forage régional REG3 est situé à 7,4 km au nord du champ captant. Les niveaux d’eau mesurés manuellement dans REG3 en octobre 2013 et en décembre 2018, sont respectivement -3,66 m et -3,76 m, soit un changement de 0,10m.
Le forage régional REG1 est situé à 11,3 km au sud du champ captant. Les niveaux d’eau mesurés dans REG1 depuis novembre 2012, montrent une mesure de -5,96 m (masl). La mesure manuellement en décembre 2018 a été de -5,94 m (masl), indiquant qu’aucun changement du niveau de l’eau ne s’est produit dans REG1 au cours de la période de six ans. Le forage régional REG4 est situé à 3,5 kilomètres au sud du champ captant. Les niveaux d’eau mesurés manuellement dans REG4 en octobre 2013 et en décembre 2018, sont respectivement -5,68 m et –5.98 m (masl), soit un changement de 0,3 m. Cette baisse du niveau d’eau peut être le résultat des opérations du champ captant et en particulier du captage qui s’est concentré sur le secteur sud du champ ces dernières années. Dans l’ensemble, les données des forages de contrôle régionaux (REG1, REG2, REG3, REG4) montrent que pratiquement aucun impact régional ne s’est produit à la suite du captage sur le champ captant.
Dans le cadre de l’engagement continu de TMLSA pour caractériser le système des eaux souterraines et les ressources en eau saline, une série de forage de contrôle a été installée en avril et mai 2015 afin de déterminer l’ampleur de la stratification verticale dans le système aquifère. L’unité aquifère principale du champ captant se fait au niveau de la base de grès inter-stratifié et des sédiments d’argile, près de la surface de substrat rocheux gneissique sous-jacent. Les forages de surveillance étagés (multiniveaux) visaient à déterminer si le captage depuis l’unité aquifère principale se propage vers le haut et influe sur les eaux souterraines peu profondes, et s’il n’existe pas d’eau douce peu profonde dans le champ de captage.
Ces forages de contrôle multiniveaux sont constitués de plusieurs couches, comme suit :
 Le forage de faible profondeur est positionné sur la première unité aquifère rencontrée, généralement à une profondeur de 36 à 62 m sous le niveau du sol
 Le forage intermédiaire est généralement positionné à une profondeur de 56 à 84 m sous le niveau du sol
 Le forage profond est positionné dans l’unité aquifère depuis laquelle les forages du champ captant tirent l’eau souterraine. Comme des forages de contrôle profonds étaient déjà présents à certains endroits, seulement deux nouveaux forages profonds ont été installés
La figure 20 comprend des données sur :
• Données du niveau d’eau (manuel «manual» et enregistreur automatique «logger») pour les forages multiniveaux (peu profond «shalow» intermédiaire « middle» et profond «original» pour le REG1.
• Données du niveau d’eau (manuel «manual» et enregistreur automatique «logger») pour les forages multiniveaux (peu profond «shalow» intermédiaire
« middle» et profond «original» pour le REG2.
• Débit moyen pour les pipelines (conduits) de transport de l’eau (400 mm, 450 mm, 500 mm)
L’eau du pipeline 400 mm de diamètres provient de l’ensemble des eaux des forages de la partie nord du champ captant ; celle de 450 mm représente l’ensemble des eaux des forages localisés dans les parties centrale et sud du champ captant et le 500 mm de diamètre (n’est plus opérationnel depuis 2014) représente les eaux des forages du sud.
Sur les deux coutés du champ captant (nord et sud), les données montrent des mesures du niveau d’eau similaires dans tous les horizons, mais les mesures du niveau d’eau dans les forages le moins profonds (shallow) se situent à quelques centimètres en dessous que les niveaux d’eau intermédiaires (Middel) et profonds (orginal).
Puits communautaires – Wad Chebka et Chami
Les «puits communautaires» situés à la limite Nord et au Sud du champ captant, dans les zones d’eau douce définies, sont également surveillés par le service de l’environnement de TMLSA. Chami est un complexe résidentiel situé à environ 25 km au sud de la station P1 (au nord de la ville historique de Chami). Le développement est en croissance et reçoit son alimentation en eau par un pipeline de 200 mm à partir de quatre puits situés à environ à 17 km au Sud du puits d’observation REG1. L’eau est pompée vers un château d’eau situé dans la ville de Chami (figures 21 et 22).
Wad Chebka est situé à environ à 7 km au nord du puits d’observation de REG 2 (Figure 5).
Il n’est pas possible de mesurer les niveaux d’eau dans les puits de Wad Chebka en raison du manque d’espace à côté des raccords de la pompe et de la tuyauterie. Par conséquent, TMLSA prévoit d’installer un site de surveillance supplémentaire plus proche de Wad Chebka en 2019 afin que la surveillance puisse reprendre. TMLSA a retrouvé la permission de prélever des échantillons de qualité de l’eau de Wad Chebka et de nouvelles données sont présentées à la figure 23 (graphique du haut).
Dans le cadre d’une étude universitaire en cours, des capteurs de pression du niveau d’eau enregistrant les changements de niveau toutes les heures ont été installés dans les puits de captage F1, F3 et F4 de Chami (Figure 21). Le niveau d’eau (et les données d’abstraction présentées au bas du graphique) montrent que :
• Il n’y a pas de changement significatif des niveaux d’eau de repos à F3 et F4ou F1
• Les fluctuations du niveau d’eau en réponse au pompage sont d’environ 5 m en F3 et F4, mais seulement 1,5 m en F1. Cela peut être dû à divers facteurs tels que la taille de la pompe ou la perméabilité
• Les pompes ne fonctionnent pas en permanence et les niveaux d’eau se rétablissent rapidement.
• La pompe dans F4 a été remplacée récemment, la pompe nouvellement installée semble être de taille similaire, car les fluctuations du niveau de l’eau continuent à montrer une tendance similaire.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE PHYSIQUE DE LA ZONE D’ETUDE
I.1 PRESENTATION DU CADRE GENERAL
I.1.1 Présentation de la Mauritanie
I.1.2 Secteur de l’eau en Mauritanie
I.1.3 contexte climatique
I.1.4 Contexte géologique
I.1.4.1 Contexte hydrogéologique
I.1.5 Présentation de la structure d’accueil du stage
I.1.5.1 Présentation, TMLSA, filiale de Kinross Gold Corporation
I-1.5.2 Présentation du département d’Hygiène, Sécurité et Environnement (HSE)
I.1.5.3 Difficultés rencontrées
I.2 PRESENTATION DU CADRE LOCAL
I.2.1 Situation géographique
I.2.2 Contexte climatique
I.2.2.1 Pluviométrie
I.2.2.2 Température
I.2.2.3 L’évaporation
I.2.2.4 Humidité
I.2.2.5 Vent
I.2.3 Hydrographie
I.2.4 Contexte géologique
I.2.4.1 Le bassin côtier Sénégalo-mauritanien
I.2.4.2 Lithostratigraphie
I.2.4.2.1 Le Maastrichtien
I.2.4.2.2 Le Paléocène
I.2.4.2.3 L’Eocène
I.2.4.2.4 Le Continental Terminal
I.2.4.2.5 Le Quaternaire
I.2.5 Contexte hydrogéologique
I.2.5.1 Les différents réservoirs aquifères du bassin mauritanien
I.2.5.2 Aquifère salin (Champ captant de Tasiast)
CHAPITRE II : METHODOLOGIE ET COLLECTE DES DONNEES
II.1 COLLECTE DES DONNEES
II.2 MATERIELS ET METHODE
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
III-2 DONNEES DE TDS (Solides Dissous Totaux)
III-3 PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES
III-3.1Température et pH
III-3.2 Conductivité électrique
III-3.3 Chlorures
III-3.4 Sulfate
III-3.5 Sodium
III-3.6 Autres ions majeurs
III-3.7 Faciès chimique
III-4 PRCOESSUS GEOCHIMIQUES
III-5 DONNEES ISOTOPIQUES
CONCLUSION GENERALE
RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Annexes

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