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Le milieu rural : dรฉfinition et caractรฉristiques
Dรฉfinition du milieu rural
Pour dรฉfinir le milieu rural, nous allons se rรฉfรฉre ร Robert Badouin2. Selon lui, ยซ lโespace rural dรฉsigne des zones caractรฉrisรฉes par un peuplement relativement faible et par la prรฉpondรฉrance des activitรฉs agricoles ยป.
Les activitรฉs agricoles sont constituรฉes par lโagriculture ; la pรชche et lโรฉlevage.
Caractรฉristiques du milieu rural
Lโespace rural ne comporte pas de concentration dโhommes. Les agglomรฉrations sont limitรฉes ร la dimension du village. Il sโaccommode dโun habitat dispensรฉ sous forme de hameaux.
Lโespace rural se prรชte, en consรฉquence, des activitรฉs de type agricole et convient moins bien ร celles qui prospรจrent ร partir dโune concentration gรฉographique des populations.
Lโespace rural privilรฉgie la terre comme facteur de production. Il sโidentifie par lโexistence dโun sol capable de supporter des cultures.
Ainsi, le milieu rural est considรฉrรฉ comme une sociรฉtรฉ traditionnelle pratiquant essentiellement de lโรฉconomie de subsistance qui est une forme dโorganisation รฉconomique orientรฉe vers la satisfaction directe des besoins matรฉriels.
Contenu du dรฉveloppement rural
Plus concrรจtement, du point de vue รฉconomique, le dรฉveloppement rural3 dรฉsigne ยซ accroissement de la production et amรฉlioration de la part du secteur agricole dans le Produit Intรฉrieur Brut. Le dรฉveloppement rural se traduit par une รฉvolution positive sur une longue pรฉriode des principaux indicateurs, ร savoir, indice de la production de culture, niveau des revenus des paysans, niveau de prix des produits agricoles, niveau dโexploitation, changement de systรจme de production ยป
Les objectifs du dรฉveloppement rural sont comme suit :
– mettre en place de maniรจre durable un cadre cohรฉrant et globale destinรฉ ร
renforcer le tissu รฉconomique et social des zones rurales ;
– freiner lโexode rural signifiant comme dรฉlaissement de la campagne pour la ville ;
-encourager une agriculture respectant lโenvironnement tout en accompagnant et complรฉtant la politique des prix et des marchรฉs ;
– maintenir et dรฉvelopper lโemploi.
En dโautres termes, le dรฉveloppement rural met lโaccent sur les points suivants :
– une approche intรฉgrรฉe de lโรฉconomie rurale ร travers le dรฉveloppement multisectoriel ;
– le rรดle multifonctionnel de lโagriculture ;
– un financement assurรฉ ;
– et la prise en compte de la dimension environnementale.
Approche thรฉorique du dรฉveloppement rural
Dans cette approche thรฉorique du dรฉveloppement rural, nous allons consacrer lโรฉtude sur lโapproche de la physiocratie.
Sur ceux, on note que la physiocratie figure parmi les vรฉritables fondateurs de lโรฉconomie politique ; elle se voit apparaitre vers XVIIIรจme siรจcle.
Franรงois Quesnay4 (1694-1774) รฉtait le chef de file de lโรฉcole des physiocrates ou รฉcole des philosophes รฉconomistes. Ce maitre de lโรฉcole des physiocrates รฉtait issu dโune famille de petit propriรฉtaire terrien, mรฉdecin ร la cour de Louis XV, anobli, enrichi, devenu grand propriรฉtaire. Il systรฉmatise lโidรฉe dโun ยซ ordre naturel ยป รฉtabli sur une division de la sociรฉtรฉ en classe et qui sโexprime ร travers les lois naturelles.
Chez la physiocratie, lโรฉconomie se dรฉfinit comme ยซ science des richesses matรฉrielles ยป. Selon la thรฉorie des physiocrates5 : ยซ la terre, qui rapporte une rente, est lโunique source de production nette ยป, lโagriculture est donc devenue la seule activitรฉ productive. De plus, leur but cโest de produire un produit net ร lโaide de lโagriculture. Dโoรน, on peut dire que leur attention est surtout c entrรฉe sur la sphรจre productive. Par consรฉquent, on remarque ainsi que les physiocrates se sont opposรฉs aux mercantilistes, en effet, selon ces derniers, cโest ce quโon appelle richesse, cโest lโenrichissement monรฉtaire et commercial, plus prรฉcisรฉment lโabondance des pierres prรฉcieuses รฉtant or.
Les physiocrates font leur analyse en termes de classes sociales et cโest pourquoi, la nation est rรฉduite ร trois classes de citoyens, en vue dโanalyser la circulation des richesses ; la classe productive, la classe des propriรฉtaires et la classe stรฉrile.
La classe productive est celle qui fait renaรฎtre par la culture du territoire les richesses annuelles de la nation, qui fait les avances de dรฉpenses des travaux de lโagriculture et qui paie annuellement les revenus des propriรฉtaires des terres. On renferme dans la dรฉpendance de cette classe tous les travaux et toutes les dรฉpenses qui sโy font jusquโร la vente quโon connait la valeur de la reproduction annuelle des richesses de la nation.
La classe des propriรฉtaires comprend le souverain, les possesseurs des terres. Cette classe subsiste par le revenu de la culture, qui lui est payรฉ annuellement par la classe productive, aprรจs que celle-ci a prรฉlevรฉ, sur la reproduction quโelle fait renaรฎtre annuellement, les richesses nรฉcessaires pour se rembourser de ses avances annuelles et pour entretenir ses richesses dโexploitation.
La classe stรฉrile est formรฉe de tous les citoyens occupรฉs ร dโautres services et ร dโautres travaux que ceux de lโagriculture, et dont les dรฉpenses sont payรฉes par la classe productive et par la classe des propriรฉtaires, qui eux-mรชmes tirent leurs revenus de la classe productive.
Dans le tableau รฉconomique6, pour bien clarifier les rapports en ces diffรฉrentes classes entre elles, Quesnay propose un cas particulier : un royaume dont le territoire portรฉ ร son plus haut degrรฉ dโagriculture, rapporterait tous les ans une reproduction de la valeur de cinq milliards : le total de cinq milliards partagรฉ dโabord entre la classe productive et la classe des propriรฉtaire , รฉtant dรฉpensรฉ annuellement dans un ordre rรฉgulier qui assure perpรฉtuellement al mรชme reproduction annuelle il y a un milliard qui est dรฉpensรฉ par les propriรฉtaires en achats fait ร la classe productive, et un milliard en achats fait ร la clase stรฉrile, la classe productive qui vend pour trois milliards de production aux deux autres classes en rend deux milliards pour le paiement de revenu et en dรฉpense un milliard en achat quโelle fait ร la classe stรฉrile ; ainsi, la classe stรฉrile reรงoit deux milliards quโelle emploie ร la classe productive en achats pour la subsistance de ces agents et pour les matiรจres premiรจres de ces ouvrages ; et la classe productive dรฉpense elle-mรชme annuellement pour deux milliards de productions, ce qui complรจte la dรฉpense ou la consommation totale de cinq milliards de reproduction annuelle.
Tel est lโordre rรฉgulier de la distribution de la dรฉpense de cinq milliards que la classe productive fait reconnaitre annuellement par la dรฉpense de deux milliards dโavances annuelles.
Pour les physiocrates, lโactivitรฉ รฉconomique est commandรฉe par les lois naturelles. Ces lois naturelles sont physiques ou morales. On entend ici par loi physique le cours rรฉglรฉ de tout รฉvรฉnement physiquede lโordre naturel รฉvidement le plus avantageux au genre humain, et on entend par loi morale conforme la rรจgle de toute action humaine de lโordre moral conforme ร lโordre physique รฉvidement le plus avantageux au genre humain. Ainsi, tous les hommes et toutes les puissances humaines doivent รชtre soumis ร ces lois souveraines .
Les physiocrates sont des libรฉraux ; ils considรจrent que le rรดle de lโEtat est rรฉduit au rรดle dโยซ Etat-gendarme ยป, cela signifie que lโintervention de lโEtat dans lโactivitรฉ รฉconomique est moindre, voire neutre, et que mรชme lโEtat est soumis aux lois physiques. Ainsi, selon eux, la somme des intรฉrรชts individuels converge vers lโintรฉrรชt gรฉnรฉral.
Chez les physiocrates, on prรดne รฉgalement le libre รฉchange, effectivement, les physiocrates rรฉagissent contre les mercantilistes sur ce point de vue. Ces derniers favorisent la politique du protectionnisme, en vue de protรฉger les industries naissantes contre la concurrence6 รฉtrangรจre, en รฉlevant les taxes douaniรจres pour les marchandises dโimportations.
SECTEUR AGRICOLE ET PAUVRETE RURALE
Dans le cadre de ce second chapitre, il nous paraรฎt opportun dโรฉvoquer le secteur agricole nationale dโun cรดtรฉ ; et de lโautre cรดtรฉ, la pauvretรฉ rurale Malagasy.
Le secteur agricole ร Madagascar
Dans cette section, nous allons voir les points suivants, ร savoir, la place du secteur agricole dans lโรฉconomie nationale; ensuite les problรฉmatiques, enjeux, et dรฉfis du secteur agricole ; et enfin lโobjectif de dรฉveloppement du secteur agricole.
Lโimportance du secteur agricole
Nous tenons ร noter que lโagriculture, lโรฉlevage et la pรชche constituent dans le secteur agricole au sens large.
La place de lโagriculture dans lโรฉconomie nationale est prรฉpondรฉrante. La population active est trรจs majoritairement agricole et il y a trรจs peu dโemplois salariรฉs. La structure du PIB est restรฉe quasi-inchangรฉe depuis plusieurs annรฉes : le secteur primaire reprรฉsente en moyenne 35% de la richesse du pays9.
Le PIB agricole est estimรฉ ร 27% du PIB global, et la filiรจre riz qui constitue la premiรจre activitรฉ รฉconomique de Madagascar en termes de volume, y occupe la premiรจre place. Environ deux millions de mรฉnages (87%) pratiquent la riziculture irriguรฉe sur quelques 1200000ha. Une quinzaine de grands bassins de production rizicole constituent des vรฉritables greniers et doivent pouvoir amener la grande รฎle ร tenir une place au niveau rรฉgional, voire mรชme inte rnational. Lโรฉlevage contribue pour 15% au PIB national et au revenu de 60% des mรฉnages Malagasy. Il constitue รฉgalement un premier capital mobilisable pour les mรฉnages ruraux. Une place croissante de lโรฉlevage est ร noter, spรฉcialement lโรฉlevage laitier et lโaviculture. Lโapiculture et la sรฉriciculture prennent de lโimportance dans certaines rรฉgions..
La pรชche et lโaquaculture jouent un rรดle social et รฉconomique important pour le pays, contribue pour 7% au PIB national et procurent environ cinq mille emplois. Cโest รฉgalement un sous secteur pourvoyeur de devises par lโexploitation des produits halieutiques, et sources des recettes publiques par les redevances issues des ventes de licences de pรชche. Il y a lieu de sou ligner particuliรจrement les rรฉsultats positifs de lโaquaculture crevettiรจre qui connait un grand essor.
Problรฉmatiques, enjeux et dรฉfis du secteur agricole
Dans cette sous-section, nous allons voir respectivement les points essentiels.
Problรฉmatiques du secteur agricole
La problรฉmatique du secteur agricole rรฉside dans lโincapacitรฉ du secteur ร mettre sur le marchรฉ des produits en quantitรฉ et en qualitรฉ, pour assurer la sรฉcuritรฉ alimentaire de la population.
En ce qui concerne lโagriculture, lโagriculture pratiquรฉe est traditionnelle et peu intensive, dโoรน de faibles rendements. Les cult ures vivriรจres qui sont en majoritรฉ autoconsommรฉes, ร lโexception du riz pour les moyens et les grands exploitants qui disposent dโun surplus de production. Les cultures de rente et les cultures dโexportation destinรฉes ร la commercialisation, sont en faible proportion. Par ailleurs, les exportations sont des petites tailles et se morcellent au grรฉ des hรฉritages. Certaines zones rurales connaissent une situation fonciรจre et vont envisager des mouvements des migrations.
Pour la pรชche et lโaquaculture, il existe plus de 5000 km de cรดtes, 1500 km2 ร 1600km2 de plans dโeau naturel dโintรฉrรชts piscicoles y compris lacs et lagunes, mรชme si les ressources en eau sont abondantes, elle s sont encore faiblement exploitรฉes.
Enjeux du secteur agricole
Madagascar est un pays ร vocation agricole, la croissance escomptรฉe doit parvenir en majeur parti du secteur agricole pour que les effets puissent effectivement se ressentir auprรจs de la population rurale. Par ailleurs, le dรฉveloppement des autres secteurs secondaire et tertiaire dรฉpend aussi du dรฉveloppement de lโagriculture.
Etant รฉgalement la plus grande รฎle dans lโOcรฉan Indien, Madagascar se doit de constituer un vรฉritable grenier de produits agricoles pour tous les pays voisins qui importent encore dโautre continent africain leurs denrรฉes alimentaires.
Dรฉfis du secteur agricole
Il y a lieu de noter que la clรฉ principale est le dรฉveloppement dโun secteur agricole capable :
– de crรฉer des dรฉbouchรฉs pour les productions de lโagriculture, de lโรฉlevage et de la pรชche et des richesses pour lโensemble du pays ;
– de financer lโamรฉlioration du niveau de vie de lโensemble du pays;
– et de financer les politiques fondamentales de lโEtat.
Il sโagit donc, de rรฉaliser un saut qualificatif et quantitatif. Par consรฉquent, il faut parvenir ร transformer le secteur productif de sorte quโil soit capable de fournir des produits agricoles aux besoins des marchรฉs extรฉrieur et intรฉrieur.
Objectif de dรฉveloppement du secteur agricole
Les objectifs ร atteindre du secteur agricole sont les suivants :
– assurer la sรฉcuritรฉ alimentaire et le respect des normes qualitatives ;
– amรฉliorer les revenus des producteurs ;
– procurer des emplois aux ruraux.
Assurer la sรฉcuritรฉ alimentaire et le respect des normes qualitatives
La politique de sรฉcuritรฉ alimentaire comprend ร la fois :
– un aspect offensif, qui consiste ร augmenter autant que possible la production des cultures vivriรจres stratรฉgiques telles que le riz, le manioc, le maรฏs, lโidรฉal mรชme รฉtant dโรชtre exportateur de riz ;
– et un aspect dรฉfensif, qui consiste ร acquรฉrir une certaine capacitรฉ de rรฉsistance aux chocs notamment dโordre climatique par des moyens de rรฉaction rapide tels les stocks de sรฉcuritรฉ alimentaire et de semence, et des moyens dโattรฉnuation des consรฉquences de ces chocs. Lโaspect qualitatif de la production est รฉgalement important, de par le droit ร une alimentation saine et รฉquilibrรฉe, et de bonne nutritionnelle. En outre, pour accรฉder aux marchรฉs extรฉrieurs, il est donc nรฉcessaire de respecter les normes de qualitรฉ.
Amรฉliorer les revenus des producteurs
La population Malagasy รฉtant en grande majoritรฉ rurale, le dรฉveloppement de la production des cultures largement rรฉpandues (riz, manioc) permet de distribuer des revenus monรฉtaires ou non, ร un grand nombre de producteurs. Lโatteinte de cet objectif requiert une bonne information sur les marchรฉs, un haut degrรฉ dโorganisation de lโรฉconomie agricole. Certains produits ร plus forte valeur ajoutรฉe permettront localement de crรฉer des pรดles de dรฉveloppements spรฉcialisรฉs.
Procurer des emplois aux ruraux
De nombreuses exploitations agricoles nโont pas une surface suffisante, ces producteurs, vivant principalement en autosubsistance, doivent trouver des revenus annexes. Les exploitations agricoles plus grandes crรฉeront de tels emplois salariรฉs. Des efforts doivent รชtre dรฉployรฉs pour former les jeunes ruraux aux mรฉtiers ruraux et aux mรฉtiers non agricoles, afin de crรฉer des petits artisanats de services pour assurer les travaux dโentretien et de maintenance requis.
La pauvretรฉ rurale ร Madagascar
Dans la prรฉsente section, nous allons รฉvoquer respectivement les points essentiels suivants, ร savoir, la dรฉfinition du concept de la pauvretรฉ ; et ensuite, la problรฉmatique du monde rural Malagasy ; et enfin, les dรฉterminants de la pauvretรฉ rurale.
Dรฉfinition du concept de la pauvretรฉ
La pauvretรฉ est un concept trรจs large ;et la notion de la pauvretรฉ se caractรฉrise par sa pluridisciplinaritรฉ. Ainsi, une dรฉfinition exacte de celle-ci nโexiste pas.
Par consรฉquent, la dรฉfinition varie en fonction de la rรฉalitรฉ du pays oรน lโon fait lโรฉtude et lโapproche quโon devrait utiliser.
On peut dรฉfinir lโรฉtat de la pauvretรฉ comme une situation dans laquelle on ne dispose pas des ressources nรฉcessaires pour la survie, ou bien encore, comme une situation dans laquelle on ne possรจde pas les moyens permettant de participer ร toutes les activitรฉs considรฉrรฉes normales dans une sociรฉtรฉ. Par ailleurs, quelques soient les approches utilisรฉes, on constate donc une partition de la population entre les pauvres et les non pauvres. En consรฉquence, on dรฉfinit la pauvretรฉ par rapport ร un seuil, en deรงร duquel un individu est considรฉrรฉ comme pauvre. Ce seuil est dรฉsignรฉ par le seuil de pauvretรฉ ou encore ligne depauvretรฉ.
Dโune maniรจre gรฉnรฉrale, on pourrait dรฉfinir alors, la pauvretรฉ, comme la situation dans laquelle le bien รชtre dโun mรฉnage se trouve en dessous de la ligne de pauvretรฉ.
Il y a lieu de souligner que le terme seuil de pauvretรฉ peut รชtre utilisรฉ selon divers concepts tels concept absolu, concept relatif et concept objectif.
La pauvretรฉ absolue
La pauvretรฉ absolue correspond ร un seuil utilisรฉ pour dรฉterminer le niveau de revenu permettant de satisfaire les besoins essentiels minimaux.
Pour lโidentifier, on fait recours ร trois mรฉthodes, ร savoir :
– la mรฉthode du coรปt de besoins de base ;
– la mรฉthode de lโรฉquilibre calorique ;
– la mรฉthode de ratio alimentaire.
Dans la mรฉthode du coรปt des besoins de base, la pauvretรฉ est dรฉfinie par un seuil correspondant au coรปt dโune ration alimentaire de b ase auquel sโajoutent les autres besoins essentiels non alimentaire comme lโhabillement, le logement.
Pa ailleurs, le calcul du coรปt relatif ร la relati on de base nรฉcessite un regroupement de la population selon les classes dโรข ge, le poids, le sexe et le lieu dโhabitation.
En ce qui concerne la mรฉthode de lโรฉquilibre calorique, lโaccent est mis sur la dรฉpense de consommation journaliรจre permettant ร un individu seul dโavoir une ration alimentaire nรฉcessaire pour satisfaire les besoins en calories prรฉdรฉfinis.
A propos de la mรฉthode de ratio alimentaire, il sโagit donc de calculer la proportion de revenus dโun mรฉnage affectรฉ ร lโachat des quantitรฉs de biens alimentaires nรฉcessaire. Dans ce cas, un mรฉnage est considรฉrรฉ comme plus pauvre lorsquโil consacre la plupart de son revenu ร lโachat de quantitรฉ suffisante ร la nourriture.
La pauvretรฉ relative
Parallรจlement ร lโapproche absolue, la pauvretรฉ est รฉgalement analysรฉe du point de vue de lโapproche relative. Cette approche est souvent utilisรฉe dans les pays dรฉveloppรฉs pour identifier les pauvres de non pauvres. Elle utilise des indicateurs de niveau de vie globale de la pauvretรฉ selon les conditions de vie de la population dโun pays donnรฉ ร un moment donnรฉ. Dans ce cas, toutes les valeurs monรฉtaires ou non sont utilisรฉes pour apprรฉcier lapauvretรฉ ou mesurer le niveau de vie de la population.
Dans cette optique, la fixation de la ligne de pauvretรฉ est confiรฉe ร des techniciens, bien que, en pratique relรจve de la compรฉtence des dรฉcideurs politiques.
La pauvretรฉ objective
La pauvretรฉ est dรฉfinie par rapport ร la situation socio-รฉconomique et culturelle de la sociรฉtรฉ oรน lโon fait lโรฉtude et selon les variables explicatives retenues aussi.
Portant, gรฉnรฉralement, la pauvretรฉ objective est rรฉquemmentf dรฉfinie sur la base dโun ou plusieurs seuils de pauvretรฉ. Du point de vue budget familial, par la variable revenu ou dรฉpense, le seuil de pauvretรฉ objectif est dรฉfini par un revenu minimal en dessous duquel, un mรฉnage se trouve en difficultรฉ de satisfaire les besoins fondamentaux.
La pauvretรฉ subjective
La pauvretรฉ subjective sโoppose ร la pauvretรฉ objective et ร la pauvretรฉ relative pour identifier les pauvres de non pauvres. Cette approche consiste ร identifier la pauvretรฉ par lโรฉvaluation de degrรฉ desatisfaction de diffรฉrents besoins de chaque personne interrogรฉe, effectivement, il est essentiel de faire une enquรชte pour collecter les opinions des individus interrogรฉs plus prรฉcisรฉment sur les conditions de vie.
Problรฉmatique du monde rurale Malagasy :
La problรฉmatique nationale en matiรจre de dรฉveloppement rural revรชt les trois dimensions suivantes, ร savoir, dโun cรดtรฉ, les dimensions rรฉformes institutionnelles, et de lโautre cรดtรฉ, les dimensions acteurs partenaires du dรฉveloppement rural, et enfin la dimension production.
Dimensions rรฉformes institutionnelles
La rรฉpartition de compรฉtences territoriale, lโinadรฉquation de lโutilisation des ressources et leur mauvaise coordination sont les principales contraintes institutionnelles au dรฉveloppement rural.
Dรฉcentralisation : rรฉpartition des compรฉtences
La rรฉpartition des compรฉtences entre le pouvoir central et les collectivitรฉs territoriales dรฉcentralisรฉes nโest pas bien dรฉfinie. La mise en ลuvre de la dรฉcentralisation est un processus qui sโinscrit dans la durรฉe.
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Table des matiรจres
NTRODUCTION
PARTIE I : SECTEUR AGRICOLE ET PAUVRETE RURALE
CHAPITRE I : CONCEPTION ET APPROCHE THEORIQUE DU DEVELOPPEMENT RURAL
1.1. Conception du dรฉveloppement rural
1.1.1. Dรฉfinition du terme dรฉveloppement
1.1.2. Le milieu rural : dรฉfinition et caractรฉristiques
1.1.2.1. Dรฉfinition du milieu rural
1.1.2.2. Caractรฉristiques du milieu rural
1.1.3. Contenu du dรฉveloppement rural
1.2. Approche thรฉorique du dรฉveloppement rural
CHAPITRE II : SECTEUR AGRICOLE ET PAUVRETE RURALE
2.1. Le secteur agricole ร Madagascar
2.1.1. Lโimportance du secteur agricole
2.1.2. Problรฉmatiques, enjeux et dรฉfis du secteur agricole
2.1.2.1. Problรฉmatiques du secteur agricole
2.1.2.2. Enjeux du secteur agricole
2.1.2.3. Dรฉfis du secteur agricole
2.1.3. Objectif de dรฉveloppement du secteur agricole
2.1.3.1. Assurer la sรฉcuritรฉ alimentaire et le respect des normes qualitatives
2.1.3.2. Amรฉliorer les revenus des producteurs
2.1.3.3. Procurer des emplois aux ruraux
2.2. La pauvretรฉ rurale ร Madagascar
2.2.1. Dรฉfinition du concept de la pauvretรฉ
2.2.1.1. La pauvretรฉ absolue
2.2.1.2. La pauvretรฉ relative
2.2.1.3. La pauvretรฉ objective
2.2.1.4. La pauvretรฉ subjective
2.2.2. Problรฉmatique du monde rurale Malagasy
2.2.2.1. Dimensions rรฉformes institutionnelles
2.2.2.1.1. Dรฉcentralisation : rรฉpartition des compรฉtences
2.2.2.1.2. Insuffisance de capacitรฉs et inadรฉquation des ressources
2.2.2.1.3. Affectation des ressources non planifiรฉe et mal coordonnรฉe
2.2.2.2. Dimensions acteurs partenaires du dรฉveloppement rural
2.2.2.2.1. Faible professionnalisation du monde rural
2.2.2.2.2. Faible structuration du monde rural
2.2.2.2.3. Appuis techniques et financiers non satisfaisants
2.2.2.2.4. Connaissance insuffisante du monde rurale
2.2.2.3. Dimension production :
2.2.2.3.1. Inadรฉquation des systรจmes de production et des politiques publiques
2.2.2.3.2. Difficultรฉ dโaccรจs aux facteurs de production
2.2.3. Les dรฉterminants de la pauvretรฉ rurale :
2.2.3.1. Le foncier :
2.2.3.1.1. Difficultรฉs dโaccรจs ร la terre et rรฉpartition fonciรจre inรฉgalitaire
2.2.3.1.2. Imprรฉcision du droit foncier
2.2.3.1.3. Rรฉgime foncier et droit de propriรฉtรฉ
2.2.3.2. Les entraves ร lโaccroissement de la productivitรฉ
2.2.3.2.1. Lโenclavement : รฉloignement des diffรฉrents services et marchรฉs et rรฉduction du rendement de la production :
2.2.3.2.2. La santรฉ de base :
2.2.3.2.3. Lโรฉducation
2.2.3.2.4. Lโaccรจs ร lโeau potable et assainissement
2.2.3.2.5. Lโenvironnement
PARTIE II : PRESENTATION DE LA REGION ANALAMANGA
CHAPITRE I : MONOGRAPHIE DE LA REGION ANALAMANGA
1.1. Localisation
1.2. Population
1.2.1. Evolution de la population
1.2.2. Rรฉpartition par classe dโรขge et par sexe
1.3. Climat
1.3.1. La tempรฉrature
1.3.2. La pluviomรจtre
1.4. Milieu Edaphique
1.4.1. Le relief et topographie
1.4.2. LโHydrologie
1.4.3. La gรฉologie
CHAPITRE II : CONTRAINTES ET POTENTIALITES DE DEVELOPPEMENTย
2.1. Situation socio โ รฉconomique
2.1.1. Les infrastructures sanitaires
2.1.2. Les infrastructures scolaires
2.1.3. Lโaspect รฉconomique
2.1.3.1. Le secteur primaire
2.1.3.1.1. Lโagriculture
2.1.3.1.2. Lโรฉlevage
2.1.3.1.3. La pรชche
2.1.3.2. Le secteur secondaire
2.1.3.3. Le secteur tertiaire
2.2. PROBLEMATIQUE REGIONALE ANALAMANGA
2.2.1. Lโinsuffisance de la production rizicole
2.2.2. Les problรจmes fonciers
2.2.3. Lโinsuffisance des infrastructures routiรจres
2.2.4. Lโaccรจs au financement difficile
2.2.5. Systรจmes sanitaire et scolaire non performants
PARTIE III : LES POLITIQUES DU SECTEUR AGRICOLE DE LA REGION ANALAMANGA
CHAPITRE I : METHODES ET MOYENS DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE DE LA REGION ANALAMANGA
1.1. Mรฉthodes et moyens du dรฉveloppement agricole
1.1.1. Mรฉthode de travail
1.1.1.1. Choix des animateurs
1.1.1.2. Formation des animateurs.
1.1.1.2.1. Organisation des stages
1.1.1.2.2. Programme des stages.
1.1.1.2.3. Formation psychologique.
1.1.1.2.4. Stages de perfectionnement.
1.1.1.2.5. Contrรดle de lโanimation rurale.
1.1.1.2.6. Lโappui technique de lโanimation
1.1.2. Lโencadrement de base
1.1.2.1. Rรดle de lโencadrement de base
1.1.2.2. Formation de lโagent dโencadrement de base
1.1.2.2.1. Formation psychologique
1.1.2.2.2. Contrรดle de lโencadrement de base
1.1.3. La formation fรฉminine
1.2. Lโenseignement et la formation professionnelle agricoles
1.2.1. Les principes de lโenseignement et de la formation professionnelle agricoles
1.2.1.1. Organisation de lโenseignement
1.2.1.2. Comment organiser la formation agricole ?
1.2.2. Divers types de formation des cadres
1.2.2.1. Formation agricole primaire
1.2.2.2. Formation secondaire agricole
1.2.2.2.1. Formation au niveau moniteurs dโagriculture
1.2.2.2.2. Formation agricole moyenne
1.2.2.2.3. Formation des cadres supรฉrieurs
CHAPITRE II : LE PROGRAMME REGIONAL DE DEVELOPPEMENT RURAL ANALAMANGA ET LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE
2.1. Programme Rรฉgional de Dรฉveloppement Rural Analamanga
2.1.1. Dรฉfinition du terme PRDR
2.1.2. Les objectifs de dรฉveloppement rural rรฉgional
2.1.2.1. Lโobjectif global
2.1.2.2. Les objectifs spรฉcifiques
2.1.3. Le PRDR et lโapproche filiรจre
2.1.3.1. Dรฉfinition 1
2.1.3.2. Dรฉfinition 2
2.1.4. Cadre logique
2.1.5. Les rรฉalisations
2.1.5.1. Le PSDR ou Projet de Soutien au Dรฉveloppement Rural
2.1.5.2. Le FID ou Fonds dโIntervention pour le Dรฉveloppement
2.1.5.3. Le CSA ou Centre de Service Agricole
2.1.5.4. LโONN/PSN ou Office National de Nutrition /Programme de Sรฉcuritรฉ Nutritionnelle
2.1.5.5. Le programme SAHA Imerina
2.1.5.6. LโOTIV ou Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola
2.1.5.7. CECAM ou Caisse dโEpargne et de Crรฉdit Agricole Mutuel
2.2. Les stratรฉgies de dรฉveloppement agricole
2.2.1. La valorisation du potentiel agricole
2.2.2. La rรฉforme agraire
2.2.3. La rรฉvolution verte
2.3. Les politiques du secteur agricole
2.3.1. La politique agricole et alimentaire
2.3.2. La politique fonciรจre
CONCLUSIONย
BIBLIOGRAPHIE
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