Sécheresse et amélioration variétale du riz

Généralités sur le riz

Origine et systématique

Le riz est une plante herbacée annuelle appartenant à la famille des graminées, au genre Oryza qui renferme une vingtaine d’espèces dont deux seulement sont cultivées et se rencontrent en Afrique: Oryza sativa L. et Oryza glaberrima Steud (Lacharme, 2001).

Oryza sativa L. est d’origine asiatique et fut introduite en Afrique de l’Ouest par les Portugais vers les années 1500 (Porteres, 1956 cité par Moukoumbi, 2001). C’est une espèce à ligule entière et dont la panicule à maturité est retombante. Elle comprend deux types:
./ japonica, originaire de la zone tempérée et subtropicale de l’Asie. Son tallage est moyen, ses grains sont courts et ronds et s’adapte à la riziculture pluviale de l’Afrique Occidentale;
./ indica, originaire de l’Asie tropicale se caractérise par un fort tallage, des grains longs et fins. Ce type s’adapte aux conditions de riziculture irriguée. Oryza glaberrima Steud est d’origine Africaine et plus précisément du delta central du Niger d’où elle s’est étendue vers les côtes de l’Afrique de l’Ouest (Carpenter, 1977 cité par Moukoumbi, 2001). Cette espèce comprend deux agro écotypes principaux:
./ un type flottant tardif et photosensible cultivé dans les plaines inondables;
./ un type dressé précoce et insensible à la photopériode qui est cultivé en pluvial ou en zone de bas- fonds modérément inondés (Besançon, 1993 cité par Moukoumbi, 2001). L’espèce africaine o.Glaberrima se distingue facilement du riz asiatique par une ligule arrondie et tronquée et par une panicule dressée. 0. Sativa a par contre une ligule longue et bifide avec une panicule légèrement retombante à maturité (Sié, 1991).

Morphologie du riz

Organes végétatifs

Le riz est une céréale dont les racines sont fibreuses et comportent des radicules et des poils absorbants. En riziculture inondée, la profondeur de l’enracinement du système radiculaire est moins développée qu’en riziculture sèche, l’alimentation se faisant de manière permanente et superficielle (Dobelmann, 1976). La tige ou chaume comprend une série de nœuds et d’entre-nœuds (figure!). Les entre-nœuds sont de plus en plus longs de la base au sommet. Les feuilles prennent naissance à un nœud de la tige et sont constituées de deux parties: la gaine foliaire et le limbe foliaire.

Organes reproducteurs

L’inflorescence du riz est un racème complexe ou panicule; une sorte de grappe composée d’épillets et portée par le dernier entre-nœud du chaume. L’épillet individuel est unifloré et la fleur comporte six étamines et un pistil (ovaire) surmonté de deux stigmates. Le grain de riz non décortiqué appélé paddy est constitué de l’ovaire fécondé, des glumes et glumelles, du rachis et eventuellement de la barbe (ADRAO, 1995).

Croissance et développement

Le cycle du riz peut être divisé en trois phases: une phase végétative, une phase reproductive et une phase de remplissage du grain et de maturation (Lacharme, 2001).

Phase végétative

La phase végétative comprend la germination, la levée et le tallage. Elle dure du semis jusqu’à la phase de différenciation paniculaire (initiation paniculaire). Durant cette phase la plante acquiert progressivement son indépendance vis-à-vis des réserves alimentaires du grain (Lacharme, 2001). Le tallage commence à partir du stade 5 feuilles et a une durée variable qui dépend des conditions climatiques et de la variété.

Phase reproductive

La phase reproductive va de l’initiation paniculaire à la fécondation. Elle dure de 19 à 25 jours. Elle comprend l’initiation paniculaire, la montaison, l’épiaison et la fécondation. Généralement à partir de l’initiation paniculaire le tallage s’arrête. Durant cette phase le plant de riz est particulièrement sensible à des conditions défavorables (sécheresse, basses températures…).

Phase de remplissage du grain et de maturation

La phase de remplissage du grain et de maturation va de la fécondation des grains jusqu’à la maturité. Durant cette phase on observe un remplissage des grains par un mouvement des éléments nutritifs de la plante vers les grains. Les grains passent par une phase de grain laiteux, puis grain pâteux et enfin de grain mature (Lacharme, 2001). Cette phase dure 30 à 42 jours, selon les conditions de température et d’humidité du milieu.

Ecologie

Le riz constitue une exception parmi les cultures céréalières, du fait qu’il tolère un large éventail de conditions climatiques, pédologiques et hydrologiques. Cette plante des pays chauds prospère fort bien aux altitudes moyennes (Dembélé, 1995). Sa culture s’étend de 50° de latitude Nord à 40° de latitude Sud, et à des altitudes inférieures au niveau de la mer jusqu’à 250 m.

Température

La température constitue le facteur climatique le plus important en ce sens qu’elle est très difficile à modifier. Les besoins en température du plant de riz varient en fonction des stades de croissance et des variétés (Yoshida, 1981). La température optimale pour le développement du riz se situe entre 30 et 35° C et le zéro de germination entre 14 et 16° C (Lacharme, 2001). Selon Arraudeau (1998), la germination est inhibée au-delà de 45°C.

Lumière

Elle joue un rôle important dans la croissance et la productivité du riz. En effet, le nombre de talles augmente avec l’intensité de la lumière (Grist, 1981 cité par Kima, 1993).

De plus, l’initiation paniculaire est inhibée voire annulée si le riz est soumis à une longue durée de jours.

Besoin en eau
Les besoins du riz sont fonction du stade phénologique et des conditions édaphiques. Ils se situent entre 800 et 1000 mm d’eau en riziculture sur sols limoneux ou argilo-limoneux. Pour ce qui est de l’évapotranspiration, les besoins en eau du paddy varient entre 450 et 700 mm d’eau, selon le climat et la longueur du cycle végétatif (Doorembos, 1987).

Exigence du sol
Le riz est une plante rustique, peu exigeante quant à la nature du sol, pourvu qu’il soit suffisamment irrigué (Angladette, 1966). Cependant, chaque type de riziculture serait mieux adapté à un type de sol donné. C’est ainsi qu’en riziculture pluviale, les sols propices sont limoneux ou limono-argileux, meubles et drainant aisément. En culture irriguée, les sols à proportion équilibrée en argile, limon et sable donnent de meilleurs rendements. Les sols appréciés dans les bas-fonds sont les sols hydromorphes et les vertisols. Les sols à texture grossière et sableuse sont impropres à la culture du riz (Kima, 1993). Par ailleurs, la culture de riz a une bonne tolérance à l’acidité avec un pH optimal de 5,5 à 6.

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre 1 : Généralités sur le riz
1.1. Origine et systématique
1.2. Morphologie du riz
1.2.1. Organes végétatifs
1.2.2. Organes reproducteurs
1.3. Croissance et développement
1.3.1. Phase végétative
1.3.2. Phase reproductive
1.3.3. Phase de remplissage du grain et de maturation
1.4. Ecologie
1.4.1. Température
1.4.2. Lumière
1.4.3. Besoin en eau
1.4.4. Exigence du sol
Chapitre II : Riziculture au Burkina Faso
2.1. Riziculture pluviale stricte
2.2. Riziculture irriguée
2.3. Riziculture de bas-fond
2.3.1. Définition du concept de bas-fond
2.3.2. Situation actuelle et potentialités
2.3.3. Types d’aménagements de bas-fond rencontrés au Burkina Faso
2.3.4. Contraintes à la riziculture de bas-fond
2.3.4.1. Contraintes physiques
2.3.4.2. Contraintes biologiques
2.3.4.3. Contraintes socio-économiques
2.4. Importance du riz au Burkina Faso
2.5. Contraintes de la production rizicole au Burkina Faso
2.5.1. Contraintes socio-économiques
2.5.2. Contraintes biotiques
2.5.2.1. Insectes ravageurs
2.5.2.2. Maladies
2.5.3. Contraintes abiotiques
Chapitre III : Sécheresse et amélioration variétale du riz
3.1. Sécheresse
3.1.1. Définition
3.1.2. Importance de la sécheresse
3.1.3. Causes de la sécheresse
3.1.4. Conséquences de la sécheresse
3.1.5. Mécanisme de résistance des plantes à la sécheresse
3.1.5.1. Esquive
3.1.5.2. Evitement à la déshydratation
3.1.5.3. Tolérance à la déshydratation
3.1.5.4. :Méthodes de lutte contre la sécheresse
3.2. Sélection et amélioration variétale du riz
3.2.1. Généralités
3.2.2. Objectifs et critères de sélection
3.2.2.1. Aptitude au rendement
3.2.2.2. Stabilité du rendement
3.2.2.3. Qualité du grain
3.2.3. Méthodes et techniques de sélection
3.2.3 .1. Sélection dans les populations
3.2.3.2. Créations variétales
3.2.4. Obtentions végétales de l’INERA
Conclusion générale

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