Scolarisation des élèves intellectuellement précoces 

La dyssynchronie

La dyssynchronie est une notion crée et décrite par Jean-Charles Terrassier qui désigne le développent hétérogène spécifique. L’enfant n’a pas le même niveau dans tous les domaines.
Il y a une différence de rythme entre le développement psychomoteur normal, le développement affectif dans la norme d’un côté, et le développement intellectuel très rapide de l’autre côté. Il existe deux types de dyssynchronie :
– La dyssynchronie sociale est présentée par Jean Charles Terrassier comme apparaissant entre l’enfant et son entourage, que ce soit avec le système scolaire ou les autres enfants. Si l’enfant n’a pas été diagnostiqué, l’enseignant va attendre de lui une efficience normale. L’enfant va se contenter de répondre aux attentes de l’enseignant qui va conduire à « l’effet pygmalion négatif » introduit par Jean-Charles Terrassier après la mise en évidence de « l’effet Pygmalion »par Jakobson et Rosenthal dans les années 1970. L’effet Pygmalion négatif est le fait que l’enseignant ignore la précocité de l’enfant et va attendre bien moins que ce que l’enfant pourrait réaliser. Cette dyssynchronie sociale est également présente dans le cas où, l’enfant est détecté intellectuellement précoce, mais son rythme de développement n’est pas en adéquation avec le rythme des apprentissages scolaires.
Au niveau de la dyssynchronie interne, on peut observer un décalage entre le développement intellectuel et moteur de l’enfant. Un des aspects de la dyssynchronie interne est le décalage possible entre la rapidité de l’apprentissage de la lecture de l’élève et ses difficultés dans les activités de graphisme et d’écriture. Un second aspect est la différence entre l’intelligence et la maturité de l’enfant. L’EIP a une intelligence supérieure à celle des enfants de son âge, alors qu’il a une maturité identique.
Selon J. Siaud-Facchin (2004) la clinique des EIP nous apprend qu’ils disposent d’un fonctionnement intellectuel spécifique ce qui rend leur intelligence atypique et leur mode de pensée différent. Être intellectuellement précoce ne signifie pas « être plus intelligent » mais plutôt disposer d’une forme d’intelligence d’une qualité différente. Malgré de grandes ressources intellectuelles et affectives, les enfants intellectuellement précoces présentent une vulnérabilité qui demande une bienveillance et une attention particulière à leur égard.

profils différents

Les EIP sont tous différents. Au Canada George Betts et Maureen Neihart en 1988 (cité par Kieboom) ont mis au point six profils d’élèves intellectuellement précoces.. Il est donc important de connaître le profil de l’enfant EIP afin de mieux comprendre le profil de l’enfant, connaître ses performances mais également déduire l’approche et le système de différenciation qui seront les plus efficaces. Voici les 6 profils de Betts.

Repérage par l’enseignant

Pour Roselyne Guilloux, reconnaître un élève intellectuellement précoce en classe ne va pas de soi pour plusieurs raisons. Tout d’abord les enseignants ne sont pas suffisamment formés afin de reconnaître ces élèves. Ensuite la seconde raison est qu’il existe de nombreux profils différents d’EIP (voir I). Il y a certains élèves qui seront de très bons élèves et ne nécessiteront pas d’attention particulières, d’autres qui seront en difficulté, d’autres encore seront des perturbateurs. Il est donc difficile de repérer un EIP car il n’y a pas de profil type, ils sont tous différents. Parfois même, au contraire, les enseignants pensent qu’un élève a un haut potentiel alors qu’il s’agit simplement d’un « bon élève ».
Selon Fabienne Ramond, plusieurs signes en classe peuvent orienter l’enseignant sur un profil d’élève précoce. Chez l’EIP, l’apprentissage de la lecture est précoce et spontané, il est souvent avant le CP ou les progrès sont très rapides. Cependant l’EIP montre des difficultés dans la maîtrise de l’écriture. Il est très efficace dans les activités complexes, et a tendance à faire des erreurs inattendues dans les activités simples. Il possède souvent une mémoire exceptionnelle et il ne peut pas apprendre sans comprendre. L’EIP s’ennuie généralement dans les activités de routine, et porte de l’intérêt pour les jeux complexes.
En classe, certains éléments peuvent alerter l’enseignant quant à la précocité de l’élève. Voici les différents signes mis en avant par Nathalie Chardon (tableau 1)

Scolarisation des élèves intellectuellement précoces

Instructions officielles

Dans les textes officiels, la scolarisation des élèves intellectuellement précoces a évolué.
En effet, avant le rapport de Jean-Pierre Delaubier sur « La scolarisation des élèves intellectuellement précoces » paru en janvier 2002, aucun texte officiel ne faisait référence aux élèves intellectuellement précoces. Le rapport Delaubier estime que le seuil de la précocité se situe à un QI de 130 points (2.3 des élèves). Selon ce rapport, un tiers des élèves précoces ne posent pas de problème particulier, les deux tiers restant sont en décalage avec le système éducatif et sont confrontés à des difficultés menant à un échec scolaire. Ce rapport propose neuf axes de travail ; mieux connaître les EIP ; prévenir les difficultés ; accueillir les familles et les accompagner ; apporter une réponse aux difficultés rencontrées ; adapter le rythme d’apprentissage ; développer les possibilités d’enrichissement des parcours scolaires ; former les enseignants ; définir des stratégies globales de prise en charge.
En 2003, un bulletin officiel s’intéresse aux aménagements scolaires pour les élèves intellectuellement précoces. La réglementation offre les possibilités d’adapter le parcours scolaire ainsi que la réduction du temps passé dans un cycle. En 2005, c’est la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’Ecole qui propose des aménagements appropriés, la scolarité peut être accélérée en fonction du rythme d’apprentissage de l’élève. La circulaire du 17 octobre 2007, relative au parcours scolaire des élèves intellectuellement précoces ou manifestant desaptitudes particulières à l’école et au collège, rappelle pour sa part la nécessité d’un effort important en matière d’information et de formation en direction des personnels du premier et second degré. Cette circulaire permet l’amélioration de la détection de la précocité intellectuelle, l’amélioration de l’information des enseignants et des parents sur la précocité intellectuelle, l’organisation de systèmes d’information et l’organisation d’une formation systématique des psychologues scolaires et des conseillers d’orientation-psychologue sur le dépistage des enfants intellectuellement précoces Le guide de la circulaire du 12 novembre 2009 est conçu comme une aide aux formateurs, notamment pour définir les programmes de formation. Il propose des pistes de travail précises qu’il est possible de mettre en œuvre dans un cadre local. En 2011, le bulletin officiel du 5 mai indique que les élèves intellectuellement précoces bénéficient de réponses individualisées destinées à développer leurs compétences et contribuer à leur épanouissement. Selon le bulletin officiel du 29 mars 2012, les élèves intellectuellement précoces doivent bénéficier de réponses individualisées. Le bulletin officiel du 11 avril 2013 évoque qu’une attention particulière doit être accordée aux élèves intellectuellement précoces pour qu’ils puissent également être scolarisés en milieu ordinaire.
La loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école prévoit, dans son article 27 codifié 321-4, une meilleure prise en charge des élèves intellectuellement précoces ou manifestant des aptitudes particulières et qui montrent aisance et rapidité dans les activités scolaires.
Il n’est pas toujours facile pour l’enseignant d’identifier un élève intellectuellement précoce et de trouver des solutions adaptées à chaque élève.

Les aménagements possibles

Selon Vrignaud (2006), la question de l’intérêt de mettre en place des mesures éducatives spécifiques pour les élèves intellectuellement précoce est ancienne, tout comme celle de la mesure du développement intellectuel. Déjà Binet (1911) établissait le portrait d’un élève qui avait d’excellents résultats à son test. Suite à différents débats et différentes évolutions, il existe trois mesures principales pour adapter l’enseignement aux élèves intellectuellement précoce.
Ces mesures sont citées dans « La littérature internationale pour l’éducation des EIP », il s’agit de l’accélération, l’enrichissement et les classes spéciales. Ces trois mesures existent en France, mais il est également possible de trouver d’autres adaptations en fonction de l’élève et de ses difficultés. Nous n’évoquerons pas les classes spéciales, car nous étudions un cas où l’élève intellectuellement précoce est scolarisé en classe « ordinaire ».
Une des premières adaptations possibles est l’accélération. D’après Vrignaud (2006), il existe 2 types d’accélération de parcours. Le fait de parcourir un cycle d’étude plus rapidement que prévu, plus souvent appelé « saut de classe ». Le deuxième est appelé programme télescopé et consiste à faire le curriculum normal en un nombre d’année inférieur à la normale. Ce dernier est réservé aux classes et programmes spéciaux. C’est la raison pour laquelle nous allons nous intéresser d’avantage au premier qui est correspond aux classes « normales ». La demande d’accélération peut être demandée par la famille ou par l’équipe pédagogique. L’accélération n’est pas réservée aux élèves intellectuellement précoces, cependant elle peut être une piste pour certains de ces élèves. Il est également possible de le proposer à un élève intellectuellement précoce peu performant car il a pu à cause de l’ennui, se désintéresser des activités scolaires, devenir rêveur ou agité, voire gênant.

Méthodologie

Suite à cette présentation, on peut remarquer qu’il est difficile de repérer un élève intellectuellement précoce mais il est d’autant plus compliqué d’adapter son enseignement pour chacun d’entre eux. En effet, certains EIP sont en échec dans le domaine scolaire. Ils se sentent exclus et incompris. C’est pour cela que l’enseignant doit comprendre les difficultés de l’élève intellectuellement précoce afin de l’accompagner.
L’enseignant se doit de proposer un enseignement spécifique à cet élève car il n’a pas les mêmes besoins que les autres. Il est important que l’élève se sente bien et accepté tel qu’il est pour se développer et avancer.
Suite à ces difficultés, nous sommes alors amenés à poursuivre nos recherches autour de notre problématique.
Pour répondre à cette problématique, il est important d’interroger des personnes concernées par le sujet. Différents questionnaires ont donc été réalisés ; un pour les élèves EIP (cf. annexe 1), un pour les parents d’EIP (cf. annexe 2) et un pour les professeurs des écoles, ayant eu desEIP en classe (cf. annexe 3). Ces questionnaires sont importants afin de comprendre les possibilités d’adaptation de la formation initiale, de proposer un accompagnement renforcé des enseignants concernés. Le questionnaire pour les élèves a été réalisé pour les personnes étant intellectuellement précoces. Peu importe l’âge de ces personnes aujourd’hui. Il fallait être EIP et avoir été scolarisé dans le système scolaire classique (pas en école spécialisée). Les questions parcouraient différents thèmes comme leur réaction à la détection « Comment as-tu réagi suite à la détection ? », le ressenti en classe avant et après la détection « Comment te sentais-tu en classe avant d’être détecté intellectuellement précoce ? » « Qu’est ce qui a changé après la détection ? », les adaptations de l’école et la suite de la scolarité « Comment s’est déroulée la suite de ta scolarité ? ». En ce qui concerne le questionnaire pour les parents ; les questions parcouraient les mêmes thèmes que celui pour les EIP, « Quel était le comportement de votre enfant en classe et à la maison ? » « Son comportement a-t-il changé suite à la détection ? » ou encore sur les aides de l’école, «L’école a-t-elle proposé des aides à votre enfant suite à sa détection ? Si oui, lesquelles ? » . Du côté des professeurs ; les questions étaient portées sur le comportement de l’élève en classe afin de le détecter « Suite à quoi cet élève a-t-il été suspecté précoce ? » « Quel était son comportement en classe ? »; les solutions apportées « Qu’avez-vous apporté comme solutions à cet élève ? » ; les résultats de ces solutions et l’intégration de l’élève dans la classe.
Suite au recueil des réponses des différents questionnaires, des tableaux qui recensent toutes les réponses aux différentes questions ont été réalisés (cf. annexe 4, annexe 5 et annexe 6) ; afin de comparer et de comprendre ce qui fonctionne le mieux lorsqu’on a un élève intellectuellement précoce en classe et comment répondre du mieux possible à ses besoins.

L’enquête

L’enquête a été réalisée auprès de 3 publics différents ; des personnes intellectuellement précoces, des parents d’élèves intellectuellement précoces et également des professeurs des écoles ayant eu des élèves intellectuellement précoces en classe.
J’ai diffusé les questionnaires dans mon entourage et en stage. Cependant le nombre de réponses étaient insuffisant pour procéder à une bonne analyse des questionnaires. J’ai donc décidé d’utiliser les réseaux sociaux pour transmettre mes questionnaires. Cela pouvait toucher un public beaucoup plus large. En quelques jours, le nombre de participants avait nettement évolué. Mes questionnaires se basent sur l’école élémentaire seulement. Des collégiens intellectuellement précoces pouvaient répondre au questionnaire élève précoce seulement il se basait sur ce qui s’était passé à l’école élémentaire. De même pour les professeurs, le questionnaire ne correspondait que pour les professeurs des écoles ayant déjà eu des élèves intellectuellement précoces en classe. Pour les EIP, 21 questionnaires ont été recueillis, les critères étaient d’être intellectuellement précoce, d’avoir suivi le système scolaire classique (pas en classe spécialisée). Du côté des parents, 43 questionnaires ont été recueillis. Les critères étaient d’avoir un enfant EIP dans le système scolaire classique. Pour les professeurs, 11 questionnaires ont été recueillis, les professeurs devaient être professeurs en école élémentaire (primaire ou maternelle) et avoir déjà eu un EIP en classe.

Comparaison des thèmes des différents questionnaires

Intéressons-nous tout d’abord à l’intégration de l’élève, élément très important pour l’épanouissement et la réussite de l’élève.
En effet nous pouvons voir (figure 11) qu’en ce qui concerne l’intégration de l’élève, les 2 publics ne sont pas d’accord. Les professeurs sont unanimes quant à la bonne intégration de l’élève ; alors que les élèves, eux se sentent dans la plupart des cas (86 %) mal intégré. Pour expliquer cette disparité, plusieurs éléments sont explicables. En effet, nous pouvons penser que les professeurs acceptant de répondre au questionnaire, sont les professeurs qui prennent en compte la précocité de l’élève ; et donc qui lui proposent des aménagements pour s’intégrer, ou pour réussir scolairement. On peut également expliquer cela par le comportement de l’élève.
Les EIP sont très intelligents et peuvent cacher leur mal être, leur mauvaise intégration, leur isolement, afin que l’entourage les laisse tranquilles. Cependant le questionnaire étant anonyme ; ils ont pu l’exprimer dans le questionnaire. Il faut donc être vigilant quant au comportement de l’élève ; il peut montrer se sentir bien alors que ce n’est pas le cas.
Nous allons désormais nous intéresser aux différentes réponses des EIP, des parents et des professeurs concernant les propositions de l’école (figure 12).

Discussion

Principaux résultats

L’analyse des réponses obtenues à travers les questionnaires des élèves, des parents et des professeurs permet de mettre en avant plusieurs éléments provenant de différents thèmes des questionnaires.
Commençons par l’intégration de l’enfant à l’école. Sur ce point-là ; les professeurs interrogés ne voient pas de problème particulier. Cependant ce n’est pas le cas des élèves et des parents. L’isolement de l’enfant ; la mise à l’écart ou encore le fait que l’enfant n’ait pas d’amis revient très fréquemment dans les questionnaires des enfants et des parents. L’intégration de l’enfant malgré ses différences de maturité ou de centres d’intérêts est primordiale pour son bien-être.
En ce qui concerne les résultats scolaires, les réponses sont très variées. Certains sont très bien adaptés au système scolaire et n’ont aucun problème durant leur scolarité, d’autres s’ennuient, ou encore sont en échec scolaire allant même jusqu’à une éventuelle déscolarisation.
Portons de l’intérêt désormais à ce qui est proposé à l’élève et sa famille et aux résultats éventuels de ces solutions. Nous avons pu voir qu’il existait de nombreuses solutions d’aménagements pour les EIP (voir 4). Effectivement, le saut de classe reste une des propositions le plus souvent proposé. L’élève intellectuellement précoce ayant un quotient intellectuel supérieur à ceux de son âge, cette solution semble adaptée à certains pour nourrir leur envie d’apprendre. Certains parents expriment la difficulté dans certains cas, d’obtenir le saut de classe malgré la précocité et l’avis du psychologue ; l’école estimant un trop gros retard de maturité. Nous avons pu observer que lorsque le saut de classe avait lieu ; il était satisfaisant pour la majorité des cas ; cependant il restait parfois insuffisant. Le saut de classe reste la solution la plus proposée selon l’étude et la plus convaincante selon les enfants et les parents.
Cependant il existe d’autres aides en fonction du profil de l’élève (voir 2.4), comme le décloisonnement, la différenciation, le travail supplémentaire. Ces solutions sont souvent jugées insuffisantes par les parents. Interrogeons-nous désormais sur les réponses des élèves et des parents qui expriment qu’aucune aide n’est apportée par l’école. En effet, un trop grand pourcentage explique qu’aucune aide n’est proposée, 32% des élèves et 39% des parents. Ils ont l’impression de ne pas être écoutés et que le système scolaire ne fait rien pour aider l’enfant.
Ceci peut notamment être causé par la non connaissance de la précocité par l’enseignant qui ne sait pas forcément comment s’y prendre, ou alors l’enfant étant en échec scolaire,l’établissement ne croit pas en sa précocité et donc ne propose pas d’aide.
On peut aussi constater que le manque de formation de la part des enseignants est exprimé et se fait ressentir également auprès des parents.

Apports et limites

Comme toute recherche, celle-ci présente plusieurs limites. Tout d’abord la difficulté de globaliser les réponses. En effet, j’ai décidé de réaliser des questions ouvertes pour tous mes questionnaires, ce qui ne facilitait pas la réalisation du graphique. Cependant, je ne regrette pas car en lisant les réponses ouvertes, parfois très détaillées, j’en ai énormément appris sur le sujet, beaucoup plus que des questions fermées, ou des questions à choix multiples.
Nous pouvons également nous poser la question quant à la précocité de tous les sujets.
J’ai décidé pour traiter ce problème de donner les questionnaires seulement lorsque le sujet était intellectuellement précoce (élève, parent d’eip ou professeur d’eip) en m’appuyant sur la confiance. J’estimais que pour mon étude, je devais faire confiance à mes sujets qui disaient être intellectuellement précoce.
Une autre limite peut être la participation des parents. En effet, en grande partie, les parents ayant participés sont des parents mécontents. On peut alors se demander si nous n’avons pas tendance à répondre lorsque nous sommes mécontents afin de faire remonter le problème et de s’exprimer sur le sujet.
Nous pouvons également se poser la question quant à l’étude sur les professeurs, le nombre de candidat étant assez limité, les résultats sont-ils satisfaisants.
Comme tout questionnaire, lorsque les réponses sont recueillies, de nouvelles interrogations arrivent, cependant nous ne pouvons plus les intégrer aux questionnaires afin quetout le monde ait le même questionnaire.

Conclusion

Au terme de mes recherches, j’ai pu dégager divers éléments qui m’ont permis de répondre à ma problématique concernant les possibilités pour répondre aux besoins des EIP en classe.
Tout d’abord j’ai beaucoup appris sur les EIP en général en commençant par découvrir qu’il y avait des EIP en échec scolaire. Ils peuvent rencontrer des difficultés, notamment expliqué par la dyssinchronie interne, qui correspond à l’hétérogénéité des développements psychomoteurs, affectifs et intellectuels. On peut également l’expliquer par certains troubles du comportement comme le trouble de l’attention et de l’hyperactivité ou encore le syndrome d’Asperger. L’échec scolaire peut également venir de l’ennui de l’élève en classe. Un EIP n’est pas simplement une personne avec des capacités intellectuelles hors normes mais c’est également un raisonnement particulier qui lui est propre. Il est important de tout mettre en œuvre pour essayer de comprendre ce fonctionnement afin de comprendre au mieux l’enfant lui-même et de l’aider.
Au vu des différents questionnaires, on peut voir que plusieurs aides peuvent être proposées aux EIP en classe (saut de classe ; travail supplémentaire, décloisonnement etc…)
Le saut de classe restant la proposition majeure et une des plus efficaces selon les parents des enfants ayant sauté une classe. Ils disent que leur enfant s’ennuie moins et reprend goût pour l’école. Les EIP sont en recherche constante d’activités pour stimuler leur intelligence. Il est donc primordial de ne pas les laisser s’ennuyer. Ceci nous rapporte à la trop grande quantité de parents et d’enfants exprimant une certaine détresse quant au système scolaire et sont parfois en colère, notamment car ils expliquent que l’école ne propose aucun aménagement pour leur enfant et que parfois lorsque le saut de classe est conseillé par le psychologue, l’école refuse par manque de maturité.
Enfin, au regard des témoignages que j’ai pu recueillir, il me semble important de proposer d’avantage de formation complémentaire pour permettre aux enseignants de répondre aux besoins de ses élèves en difficulté.
J’ai pu également voir beaucoup de malheur chez les enfants notamment dans leurs réponses au questionnaire. Beaucoup se sentent différent, incompris, mis à l’écart et même nul(exprimé par 3 enfants).

La partie « Remarques supplémentaire » était très enrichissante et très valorisante pour ce travail. Les commentaires donnaient envie de chercher encore plus loin et d’essayer d’apporter des solutions. Les réponses aux questionnaires étant très détaillées, j’ai pu voir le plaisir que certaines personnes avaient pris à s’exprimer sur le sujet.
L’intérêt de ce travail est de montrer que les élèves intellectuellement précoces ont un fonctionnement particulier et qu’il est possible de trouver la solution qui correspond à chacun.
Pour cela il est important d’installer un climat de confiance avec l’élève et les parents. La discussion reste un moment important afin de comprendre au mieux l’enfant. La scolarisation dans le système scolaire classique est possible.

Perspectives

Cette recherche concerne ce qui se passe à l’école élémentaire, dans un système scolaire classique notamment. Nous pourrions développer en nous intéressant sur ce qui se passe dans les écoles spécialisées, de voir ce qui est mis en place et les outils utilisés. Il serait également intéressant de voir les aides extérieures qui peuvent être proposées, c’est-à-dire les aides en dehors de l’école mais également s’intéresser aux différents acteurs de l’école, autre que leprofesseur de l’enfant.

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Table des matières
1. Introduction
2. Qu’est-ce qu’un élève intellectuellement précoce
2.1 Les différentes terminologies
2.2 Les caractéristiques de l’enfant précoce
2.3 La dyssynchronie
2.4 6 profils différents
3. Repérage par l’enseignant 
4. Le diagnostic 
4.1 Les tests de QI
4.2 Rôle du psychologue
5. Scolarisation des élèves intellectuellement précoces 
5.1 Instructions officielles
5.2 Les aménagements possibles
6. Méthodologie
7. L’enquête
8. Les résultats 
8.1 Les personnes intellectuellement précoces
8.2 Les parents
8.3 Les professeurs
8.4 Comparaison des thèmes des différents questionnaires
9. Discussion
9.1 Principaux résultats
9.2 Apports et limites
10. Conclusion
10.1 Perspectives
11. Bibliographie
12. Annexes
Annexe 1 : Questionnaire EIP
Annexe 2 : Questionnaire parents
Annexe 3 : Questionnaire professeur
Annexe 4 : Tableau de résultats brut élève
Annexe 5 : Tableau de résultats brut parents
Annexe 6 : Tableau résultat brut professeur

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