Sclerocarya birrea (A. Rich) Hoscht utilisées dans le traitement du diabète

MONOGRAPHIE DE LA PLANTE « Sclerocarya birrea » (A Rich) Hoscht

Répartition géographique 

Sclerocarya birrea est une plante originaire d’Afrique tropicale. C’est une espèce répandue en zone soudanaise depuis le Sénégal jusqu’en Abyssinie.
L’arbre pousse souvent autour des villages en Afrique de l’Est. On la retrouve à l’état disséminé dans les savanes boisées, aussi dans les sols non inondables de la Casamance maritime (sables para littoraux). (Kherarho.J. et Adam 1974 ; Malgras 1992). La plante pousse sur les sols sableux aux sols limono sableux.

Description de la plante 

C’est un petit arbre de 8 à 10 m de haut à cime bien développée, avec fût droit et cylindrique à frondaison arrondie et écorces gris clair écailleuses, finement fissurées, claire et bien équilibrée.
Les feuilles sont composées imparipennées, de 7 à 10 paires de folioles opposées ou subopposées, elliptiques ou obovées, arrondies ou pointues au sommet qui est toujours mucroné.
Ces dernières sont acuminées entières ou dentées surtout sur les jeunes pieds et les rejets. Les fleurs sont petites, dioïques sur des racèmes, verdâtres en épis courts de 2cm de long groupées à l’extrémités des rameaux et apparaissent généralement avant les feuilles.
Les fruits sont des drupes globuleuses, obovoïdes de couleur jaune à maturité et mesurant 3 cm de long et 2,5 cm de diamètre, courtement pédonculés. Elles contiennent un noyau épais qui est entouré d’une pulpe fibreuse.

Données pharmacologiques 

Le décocté ou le macéré de la poudre de feuilles provoque une diminution de la glycémie chez les rats par voie orale ou intra péritonéale (Boubou Coulibaly, 1998). Selon Gueye, M (1973), l’extrait aqueux des feuilles de Sclerocarya birrea aurait une action sur le système régulateur de la glycémie et une activité périphérique propre sur l’assimilation du glucose par l’organisme, en particulier par le tissu musculaire.
L’action pourrait être due aux flavonoïdes et tannins. L’extrait aqueux présente également une très faible toxicité.Sur le rat en hyperglycémie provoquée par surcharge de glucose, l’extrait aqueux lyophilisé est actif à la dose de 250mg/ kg et cette activité est dose dépendante (Laurens A (1976) ;
Une autre étude a démontré que les extraits n’abaissent pas la glycémie chez l’animal normal. Au Mali, des recherches précédentes effectuées par différentes auteurs ont permis de confirmer l’activité antidiabétique non seulement par des études expérimentales mais aussi par les essais cliniques ( Haidara T. (1999); Laurens A (1976) ; Galvez et Coll. (Galvez . J. et al. (1992), ont étudié l’activité anti-diarrhéique des tanins isolés du décocté lyophilisé de l’écorce de tronc de Sclerocarya birrea. La procyanidine isolée de cette écorce en serait responsable. Ils ont aussi démontré l’activité sécrétagogue de l’ester (-)- épicatechine-3-galloyl isolé de l’écorce de tronc de la plante.

Les signes du diabète 

Signes cliniques : Lorsque la glycémie est supérieure à 3g/l on note : Polyuro-polydipsie ;Asthénie Amaigrissement; Polyphagie .
Ces différents signes entraînent une forte glycosurie conduisant à une polyurie osmotique qui provoque une polydipsie (Grimaldi, 1998). Infection cutanéo muqueux et infections urinaires ;Discrète perte pondérale (1-3kg).
Signes biologiques :  Augmentation du glucose sanguin, elle peut aller jusqu’à 2-6g/l ou même plus. Hyperglycémie modérée et intermittente (asymptomatique) .La présence d’auto anticorps anti-îlots ou anti-insuline est le signe le plus précoce (Sira, 2005).

Classification du Diabète 

On classe généralement le diabète en deux principaux types :
Le diabète de type I (diabète insulinodépendant), représente à peu près 10% des patients. On le rencontre généralement chez les jeunes hommes et femmes qui ont un âge supérieur ou égal à 20ans ;
Le diabète de type II (non insulinodépendant), qui lui se rencontre chez les sujets de plus de 40ans et obèses ; ce type est plus fréquents chez les femmes (Grimaldi 1998).
Outre ces deux grands types de diabète, on rencontre également :
le diabète gestationnel : qui correspond à un trouble de la tolérance glucidique apparaissant entre la 24ème et la 28ème.
Les diabètes secondaires : ces types sont rares (Grimaldi, 1998), ce sont : semaine de grossesse et disparaissent généralement après l’accouchement.
des maladies génétiques (défaut de fonction des cellules β du pancréas ; défaut de fonction de l’insuline) ;
des maladies du pancréas (pancréatite chronique ; fibrose kystique ; néoplasie du pancréas, etc.) ;
des maladies endocriniennes associées au diabète (acromégalie ; hyperthyroïdie, syndrome de cushing, phéochromocytome, etc.) ;
des maladies post infection (rubéole congénitale, infection à cytomégalovirus) ; des maladies associées aux médicaments (diazoxides, acide nicotique, glucocorticoïdes, hormones thyroïdiennes, interféron alpha, etc.)

Physiopathologie du diabète 

Définition de l’insuline 

L’insuline est une hormone hypoglycémiante (diminuant le taux de glucose dans le sang) sécrétée par le pancréas et dont l’insuffisance provoque le diabète. L’insuline est produite dans le pancréas par les cellules bêta des îlots de Langerhans sous forme de pro-insuline, une forme inactive de stockage; selon les besoins de l’organisme, la pro-insuline se divise en deux parties : le peptide C et l’insuline. Cette dernière, libérée dans le sang, se fixe sur des récepteurs spécifiques situés sur les membranes des cellules, dans le foie, les muscles et le tissu adipeux.

Propriétés de l’insuline : (Mécanisme d’action)

L’insuline est une hormone qui exerce une action sur le métabolisme glucidique, lipidique et protéique. Cette action se manifeste remarquablement dans le foie pour les glucides, dans les tissus adipeux pour les lipides et des muscles pour les protéines.
Elle diminue le taux de glucose dans le sang en : favorisant la captation, le stockage du glucose sous forme de glycogène dans le foie; favorisant la transformation du glucide en lipide ; augmentant le catabolisme du glucose dans l’organisme (Touitou, 2000); elle a une action hypoglycémiante ; elle a une action sur les protides; elle a une action sur le métabolisme lipidique; elle a une action sur le transport du potassium (augmente la captation du K+ par les cellules entraînant une hypokaliémie) ; elle a des effets centraux (action sur les récepteurs cérébraux).

Traitement du diabète de type I ou diabète insulinodépendant 

Il repose essentiellement sur l’utilisation de l’insuline (insulinothérapie). Les insulines utilisées sont soit d’origine animale mais hautement purifiées, soit obtenues par génie génétique.
Le traitement du diabète insulinodépendant comporte une injection d’insuline avant chaque repas, adaptée au menu et à la glycémie du moment. Entre le repas du matin et celui de la nuit, le foie continue de produire du sucre et il faut le réguler par une ou deux injections d’insuline lente (matin et soir).
Dans les pays développés les injections d’insuline ne se font plus avec des seringues mais plutôt avec des stylos injecteurs beaucoup plus commodes. Des aiguilles ultra fine rendent les injections quasi indolores.
Cependant si les résultats restent irréguliers alors que le diabétique suit correctement son traitement, une pompe à insuline portable, administrant en permanence l’insuline est alors indiquée.
Dans certains cas particulièrement difficiles, il faut avoir recours aux pompes implantant qui débitent de l’insuline non plus sous la peau, mais dans le péritoine. Il y a certains cas aussi ou la  greffe de pancréas bien que comportant des risques de rejet (1/3 des greffes sur 5), s’avère être une nécessité. Il faut noter que le traitement anti-rejet est très toxique (Grimaldi, 1998).

Diabète et antioxydants 

Des études in vivo et in vitro ont montré que les radicaux réactifs contribuent à la destruction des cellules pancréatiques dans le diabète insulinodépendant (Rabinovitch et col. 1982). La raison de cette sensibilité des cellules en défense (Grankvitst et col. 1981, Malaisse et col. 1992). Ces radicaux sont responsables de la perturbation de production en insuline par les cellules β du pancréas.
L’acide dihydrolipoïque qui est un antioxydant, exerce une considérable action par l’inhibition partielle de l’inflammation et par une suppression incomplète du développement du diabète. Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité au cours du diabète. Parmi les facteurs pathologiques de l’athérosclérose, les modifications qualitatives des lipoprotéines jouent un rôle important. L’hyperglycémie induit une glycation des lipoprotéines, en particulier les lipoprotéines de basse densité (LDL).
La glycation de l’apo B empêche sa reconnaissance par le récepteur spécifique, favorise l’accumulation des LDL dans les macrophages et l’oxydation des LDL. D’autres phénomènes contribuent à l’augmentation de l’oxydation des LDL au cours du diabète : l’augmentation de la production des radicaux libres, alors que leur dégradation est diminuée, l’association de l’hypertriglycéridemie à la présence de LDL denses de petites tailles plus facilement oxydables, et anomalies des lipoprotéines de hautes densité diminuant leurs capacités antioxydants. (Samba, 2008). Les interactions entre glycation et oxydation sont complexes : les LDL glyquées sont plus facilement oxydable, mais les antioxydants pourraient également diminuer le glycation des protéines indépendamment de l’équilibre glycémique (Picards, 1995).

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Table des matières

CHAPITRE I :INTRODUCTION
MOTIVATIONS
OBJECTIFS
CHAPITRE II :  GENERALITES
I. MONOGRAPHIE DE LA PLANTE
1) Répartition géographique
2) La plante : (Figure 1 et Figure 2)
3) Position dans la systématique
4) Description de la plante
5) Caractéristiques de la drogue
6) Données phytochimiques
7) Données pharmacologiques
8) Utilisation en Médecine traditionnelle
II. RAPPEL SUR LE DIABETE 
1) Définition
2) Facteurs favorisants du diabète
3) Les signes du diabète
4) Classification du Diabète
5) Complications du diabète
6) Physiopathologie du diabète
7) Médication antidiabétique
III. RAPPEL SUR LES ANTIOXYDANTS
1) Définition
2) Les principales sources d’antioxydants
3) Structures d’antioxydants
4) Diabète et antioxydants
CHAPITRE III :  TRAVAUX PERSONNELS
I. METHODOLOGIE
1) Matériel végétal
2) Matériels de laboratoire
3) Matériel animal
II. ETUDES PHYTOCHIMIQUES
1) Réactions de caractérisation
2) Extractions
III. CONTROLE DE QUALITE BOTANIQUE DE LA POUDRE
1) Caractères microscopiques
2) Caractères macroscopiques des feuilles
3) Caractéristiques organoleptiques
IV. CONTROLE DE QUALITE PHYSICO-CHIMIQUE
1) Teneur en eau
2) Les cendres totales
3) Cendres chlorhydriques
4) Les cendres sulfuriques
5) Détermination du pH des solutions
6) Chromatographie sur couche mince : (CCM)
7) Dosage des tanins
8) Recherche des éléments minéraux (Ionogramme)
V. DETERMINATION DE LA TENEUR EN POLYSACCHARIDES
1) Matériels
2) Les réactifs
3) La dépolymérisation : le méthanolysis
4) La dérivatisation
5) La chromatographie en phase gazeuse (CPG)
6) Procédure
VI. TESTS BACTERIOLOGIQUES 
1) Recherche de Escherichia coli
2) Recherche de salmonelle
VII. TESTS BIOLOGIQUES 
1) Animaux
2) Appareils
3) Technique d’administration
4) Prélèvement
5) Test hyperglycémie temporaire (hyperglycémie provoquée par voie orale)
CHAPITRE IV : Résultats
I. MICROSCOPIE
1) Caractères organoleptiques : (Couleur ; goût ; odeur)
2) Caractères macroscopiques
3) Examen microscopique
II. PHYTOCHIMIE ET DOSAGE 
1) Résultats de la phytochimie
2) Résultats des différents dosages
III. EXTRACTIONS 
1) Extraction Soxhelet
2) Résultats des décoctions
3) Résultats des infusions
4) Résultat des substances extractives par l’éthanol à 70%
IV. DETERMINATION DU PH DES SOLUTIONS AQUEUSES (DECOCTE ET INFUSE) 
V. TESTS BACTERILOGIQUES
VI. TESTS BIOLOGIQUES
1) Contrôle des glycémies des rats
2) Pourcentage de réduction de la glycémie
VII. IONOGRAMME 
VIII. CHROMMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE (CCM)
1) Calcul des facteurs de retention (Rf)
2) Résultats des extraits de dichlorométhane et d’éther de pétrole
3) Plaques de CCM
IX. RESUME DES DIFFERENTS RESULTATS
CHAPITRE V : COMMENTAIRES ET DISCUSSION 
CHAPITRE VI :  Conclusion et recommandations

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