Couche épineuse (corps muqueux de Malpighi)
La seconde couche est la couche épineuse. Le nombre d’assises de cellules varie selon les régions du corps, il est compris entre 5 et 10. Elle est nommée ainsi du fait de son aspect épineux visible au microscope. Cet aspect est dû à la présence d’un plus grand nombre de tonofilaments. Les kératinocytes commencent leur différenciation et vont changer de morphologie, ils deviennent polygonaux. Il y a une rétractation du cytoplasme, leur noyau s’arrondit et leur cytoplasme fonce. La couche épineuse est également celle qui contient le plus de desmosomes inter-kératinocytes (14).
Follicule pilo-sébacé
Ces structures correspondent à l’association d’un follicule pileux avec une ou plusieurs glandes sébacées. Ces structures sont toujours associées à un muscle horripilateur ou arrecteur, ce qui constitue l’appareil pilosébacé Le follicule pileux correspond à une invagination de l’épiderme dans le derme. Il est composé d’un orifice externe appelé ostium, d’un entonnoir formé par les couches de l’épiderme et du derme (acroinfundibulum et infra-infundibulum), d’un canal se rendant jusqu’à l’hypoderme. Il se divise en 2 gaines épithéliales externe et interne. La racine du poil correspond à la partie centrale. La papille dermique est une structure hautement vascularisée, constituant l’élément nourricier du poil. De plus, cette papille produit sans cesse des cellules dont l’empilement et la kératinisation donnent naissance au poil (34). Le poil est une structure kératinisée composée d’une tige (au-dessus de l’épiderme), renflée à la base (bulbe). La glande sébacée est située dans le derme moyen, c’est une glande de type holocrine, c’est-à-dire que le produit de sécrétion est excrété avec les cellules qui le contiennent. Cette glande multiacineuse est munie d’un canal excréteur qui déverse le sébum vers l’extérieur le long du canal pileux (32; 36; 1). Il s’écoule ensuite dans les sillons principaux de la surface cutanée et imprègne les espaces intercellulaires du stratum disjonctum (1). La glande contient des cellules périphériques, contenant de nombreux tonofilaments, et des cellules centrales, volumineuses, contenant des vacuoles lipidiques (17). Les glandes les plus volumineuses et les plus productrices sont localisées au niveau du visage, de l’abdomen et du dos (32). Lorsqu’elles sont peu nombreuses, les glandes ont tendance à avoir une structure unilobulaire tandis que dans les régions où elles sont nombreuses, leur structure est multi acineuse
Finition du Savon
Une fois séché, le savon sous forme de blocs, coupeaux, flocons ou paillette suivant le mode de refroidissement et de séchage utilisé, est dirigé vers la ligne de finition qui lui conférera son aspect final. Le processus permet une homogénéisation parfaite du mélange ainsi que le changement de la structure cristalline du savon, ce qui améliore ses propriétés moussantes. Le savon est amené dans la trémie d’une boudineuse ou il est extrudé. La boudineuse peut être simplex, duplex et même triplex (à vis unique, double ou triple) pour affiner et parfaire l’homogénéisation du savon. Le savon extrudé est ensuite coupé éventuellement moulé, estampillé et emballé. Il faut distinguer :
Le savon de ménage: qui est généralement simplement extrudé dans une boudineuse et ensuite coupé à la dimension voulue avant d’être emballé.
Le savon de toilette: qui nécessite une finition plus poussée. Le savon sous forme de coupeaux est introduit dans un mélangeur- malaxeur « amalgamateur » et mélangé avec les additifs, parfums, antioxydants et colorants (15).
Discussion
Dans le cadre de cette étude, nous avons formulé 15 savons à des pourcentages différents de miel et de glycérine. La détermination des pH montre que tous sont basiques et compris entre 9 et 12, en fonction de la proportion miel glycérine. Cependant, plus cette proportion augmente plus le pH diminue. En effet, nous avons dans notre étude utilisée du miel de Nectar qui a un pH acide (de 3,3 à 4,0). Le pH du miel est donc à prendre en compte lors de la formulation des savons. Il faut cependant noté qu’un pH basique n´est cependant pas gênant pour la peau. En effet, la peau à un pH qui se situe entre 5 et 7 mais possède un système tampon capable de faire supporter à la peau des savons dont le pH peut aller jusqu´à 10. Les pH des savons étant généralement compris entre 8 et 10. Les pH supérieurs à 10 sont souvent des lessives ou des savons traditionnels mal formulés. Dans notre étude, nous avons donc quelques savons dont le pH est supérieur à la norme et ce pH devrais être modifié notamment avec de l’acide citrique ou du citron pour baisser leurs pH. Les résultats du taux d’humidité des savons montrent que tous sont dans la norme ISO 672-1978 fixant le seuil de tolérance pour le taux d´humidité entre 11 et 13% pour un savon dur (5). Ce qui montre qu’une bonne maitrise du procédé de fabrication permet de contrôler le taux d’humidité. En effet, les savons formulés de façon traditionnelle montrent souvent des taux d’humidité élevé surtout en Afrique ou les fabricants ont du mal à fabriquer les savons dans des conditions optimal (42) Nous avons étudié le comportement de la mousse en fonction du type d’eau. La mousse est le résultat de microbulles d’air enfermées entre les queues hydrophobes, lesquelles se tournent vers l’air à la surface du liquide. Au début du lavage, les saletés présentes piègent les queues hydrophobes et le savon mousse peu. Mais au fur et à mesure de l’élimination des saletés, la surface à laver devient de plus en plus propre et la mousse plus abondante, donc plus il y a de la mousse, plus le savon est efficace .Il est indispensable d’avoir un savon qui mousse, mais il ne faut pas trop en abuser car elle a aussi un effet asséchant pour la peau. Ce qui justifie l’introduction d’hydratant dans de nombreux savons. Une mousse ne reste pas indéfiniment statique et stable dans le temps. Elle vieillit, mise à l’épreuve par divers phénomènes qui interviennent à différentes échelles d’espace et de temps et peuvent se coupler les uns avec les autres. L’étude de la mousse dans de l’eau distillée montre que pour les savons X, Y et Z que plus la proportion de glycérine augmente plus la mousse est importante et stable. Ce qui peut être dû à l’effet hygroscopique de la glycérine qui en retenant l’eau au niveau de la mousse favorise sa formation et sa stabilité. Cependant pour certains mélange glycérine miel, la mousse est plus stable que pour la glycérine seule. Cette tendance est inversée dans l’eau douce et dans l’eau dure. En effet, dans ces types d’eau, le miel impacte plus sur la hauteur et la stabilité de la mousse. Le miel étant constitué principalement de polysaccharide, on peut supposer que les ions calcium ou carbonate ont réagi avec le miel pour former des mousses plus stable et avec la glycérine qui empêche l’évaporation de l’eau l’ensemble miel glycérine et mousse devient encore plus stable. Enfin dans le NaCl il n’y a pas de différences significatives en fonction de formules proposées. Le NaCl étant connue pour déstabiliser les mousses.
CONCLUSION
Actuellement le savon est utilisé de manière exponentielle à cause de la COVID 19. En effet, il est avec les produits hydro alcooliques l’une des premières lignes de défense en tant que mesure de protection. Avec cette augmentation de leur utilisation il peut survenir des problèmes dermatologiques à type de sècheresse cutanée qui peuvent avoir comme conséquence l’apparition d’infection de la peau Améliorer la formule du savon en y intégrant des substances nourrissantes et hydratantes devient dans ce cadre une nécessité C’est dans ce contexte que nous avons mené ce travail dont l’objectif a été de déterminer l’impact de l’ajout de miel comme nourrissant et de glycérine comme hydratant pour un savon à base d’huile de coco. Ces deux substances étant utilisé seul et sous forme de mélange des 2. Les termes X, Y, et Z étant utilisé pour caractériser le différent pourcentage afin d’assurer la confidentialité des formules. Les formules ayant plus de miel ont données les savons les plus basiques. Pour le taux d’humidité tous les savons sont dans la norme. Enfin l’étude de la mousse en fonction du type d’eau montre une meilleure stabilité en présence de CaCO3 suivi de l’eau distillée. Les savons étant instables dans l’eau saline .Tous ces résultats montrent l’intérêt de l’ajout de miel et de glycérine dans la formulation à base de l’huile de coco. Nous recommandons par ailleurs les études complémentaires suivantes
Faire des études de toxicité chez l’animal ;
Faire des études de tolérance et d’efficacité chez l’homme ;
Etudié la possibilité de breveter les formulations.
Toutes ces études permettrons d’améliorer de façon significative l’offre de savons au niveau de l’Afrique de l’Ouest et particulièrement en au Sénégal.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA PEAU, LES SAVONS et LE COCOTIER
I. La peau et ses annexes
I.1. Structure et physiologie de la peau
I.1.1.Epiderme
I.1.1.1. Couche basale (germinative)
I.1.1.2. Couche épineuse (corps muqueux de Malpighi)
I.1.1.3. Couche granuleuse
I.1.1.4. Couche cornée
I.1.1.5. Flore cutanée
I.1.2. Derme
I.1.3. Hypoderme
I.2. Annexes de la peau
I.2.1. Les glandes sudoripares
I.2.2. Follicule pilo-sébacé
II. Les savons
I1.1. Définition
1I.2. Matières premières et méthode de fabrication des savons
II.2.1 Matières premières
I1.2.1.1 Huile et corps gras
I1.2.1.2 Alcalis
II.2.1.3 Saumure
I1.2.1.4 Additifs
II.2.1.5. Catalyseurs
II.2.1.6. Charges
II.2.1.7 Miel
II.2.1.8 Glycérine
II.2.2.Fabrication des savons
II.2.2.1 Fabrication à froid
II.2.2.2 Fabrication à chaud
II.2.2.3 Refroidissement et séchage des savons
II.2.2.4.Finition du Savon
II.3 Caractéristiques des savons
II.3.1 Propriétés physico-chimiques du savon
II .3.2 Point de fusion
II.3.3 Pouvoir mouillant
II.3.4 Pouvoir émulsifiant des détergents dans l’eau
II.3.5 Pouvoir dispersant
II.3.6 Pouvoir moussant
II.3.7 Formation de micelles
III. Le cocotier (Cocos nucifera)
III.1. Feuille
III.2. Fleur
III.3 Fruit
III.4. Composition de l’huile de coco
III.4.1 Composition en acide gras
III.4.2 Composition en insaponifiables
DEUXIEME PARTIE : Travail expérimental
I. Objectifs
I.1. Objectif général
I.2. Objectifs spécifiques
II. Méthodologie
II.1.Matériel et réactifs
II.2. Méthodes
II.2.1 Formulation des savons
II.2.1.1 Détermination de la quantité de soude pour la saponification
II.2.1.2. Détermination de la quantité d’eau
II.2.1.4 Caractérisation des savons
II.2.1.4.1 Détermination du pH
II.2.1.4.2. Détermination du taux d’humidité
II.2.1.4.3. La stabilité de la mousse
III. Résultats
III.1.Savons à X%
III.1.1. pH des savons à X%
III.1.2.Taux d’humidité des savons à X% de mélange miel glycérine
III.1.3. Etude du comportement de la mousse des savons à X% en fonction du type d’eau
III.1.3.1. Etude de la stabilité de la mousse des savons à X% dans de l’eau distillée
III.1.3.1.1. Hauteur de la mousse des savons à X% à T0 dans de l’eau distillée
III.1.3.1.2. Variation de la hauteur de mousse des savons à X% entre T0 et T15
III.1.3.2. Etude de la hauteur et de la stabilité de la mousse des savons à X% dans de l’eau douce
III.1.3.2.1. Hauteur de la mousse des savons à X% à T0 dans de l’eau douce
III.1.3.2.2. Variation de la hauteur de mousse entre T0 et T15 dans de l’eau douce
III.1.3.3. Etude de la hauteur et de la stabilité de la mousse des savons à X% dans de l’eau dure
III.1.3.3.1. Hauteur de la mousse des savons à X% à T0 dans de l’eau dure
III.1.3.3.2. Variation de la hauteur de mousse entre T0 et T15 dans de l’eau dure
III.1.3.3.3. Hauteur de mousse des savons à X% à T15 dans de l’eau dure Juste après agitation la hauteur de la mousse dans de l’eau à 300 mg/l de CaCO3 donne les résultats suivants
III.1.3.4. Etude de la stabilité de la mousse des savons à X% dans du NaCl
III.1.3.4.1. Etude de la hauteur de la mousse des savons à X% dans du NaCl à T0
III.1.3.4.2. Variation de la hauteur de mousse des savons à X% entre T0 et T15 dans du Nacl
III.1.3.4.3.Hauteur de la mousse des savons à X% à T 15 dans du NaCl
III.2. Savons à Y%
III.2.1. pH des savons à Y%
III.2.2.Taux d’humidité des savons à Y% de mélange miel glycérine
III.2.3.1. Etude de la stabilité de la mousse des savons à Y% dans l’eau distillée
III.2.3.1.1. Hauteur de la mousse des savons à Y% à T0 dans de l’eau distillée
III.1.3.1.2.Variation de la hauteur de mousse des savons à Y% entre T0 et T15
III.2.3.1.3 Hauteur de mousse des savons à Y% à T15 dans l’eau distillée
III.2.3.1.4 Variation de la hauteur de mousse des savons à Y% entre T15 et T30
III 2.3.1.5 Hauteur de mousse des savons à Y% à T30 dans l’eau distillée
III.2.3.2. Etude de la hauteur et de la stabilité de la mousse des savons à Y% dans de l’eau douce
III.2.3.2.1. Hauteur de la mousse des savons à Y% à T0 dans de l’eau douce
III.1.3.2.2. Variation de la hauteur de mousse entre T0 et T15 dans de l’eau douce
III.2.3.2.3 Hauteur de la mousse des savons à Y% à T15 dans de l’eau douce
III.2.3.2.4 Variation de la hauteur de mousse entre T15 et T30 dans de l’eau douce
III.2.3.3. Etude de la hauteur et de la stabilité de la mousse des savons à Y% dans de l’eau dure
III.2.3.3.1 Hauteur de la mousse des savons à Y% à T0 dans de l’eau dure
III.1.3.3.2. Variation de la hauteur de mousse entre T0 et T15 dans de l’eau dure
III.2.3.3.3 Hauteur de la mousse des savons à Y% à T15 dans de l’eau dure
III.2.3.3.4 Variation de la hauteur de mousse entre T15 et T30 dans de l’eau dure
III.2.3.3.5 Hauteur de la mousse des savons à Y% à T30 dans de l’eau dure
III.2.3.4. Etude de la stabilité de la mousse des savons à Y% dans du NaCl
III.2.3.4.1. Etude de la hauteur de la mousse dans du NaCl à T0
III.2.3.4.2.Variation de la hauteur de mousse des savons à Y% entre T0 et T15 dans du Nacl
III.2.3.3.2. Hauteur de la mousse des savons à Y% à T 15 dans du NaCl
III.3. Savons à Z%
III .3.1. PH des savons à Z%
III.3.2.Taux d’humidité des savons à Z% de mélange miel glycérine
III.3.3. Etude du comportement de la mousse des savons à Z% en fonction du type d’eau
III.3.3.1. Etude de la stabilité de la mousse des savons à Z% dans de l’eau distillée
III.3.3.1.1. Hauteur de la mousse des savons à Z% à T0 dans de l’eau distillée
III.3.3.1.2.Variation de la hauteur de mousse des savons à Z% entre T0 et T15
III.3.3.1.3. Hauteur de mousse des savons à Z% dans de l’eau distillée à T15
III.3.3.2. Etude de la hauteur et de la stabilité de la mousse des savons à Z% dans de l’eau douce
III.3.3.2.1. Hauteur de la mousse des savons à Z% à T0 dans de l’eau douce
III.3.3.2.3 Hauteur de la mousse des savons à Z% à T15 dans l’eau douce
III.3.3.2.4 Variation de la hauteur de mousse entre T15 et T30 dans de l’eau douce
III.3.3.3. Etude de la hauteur et de la stabilité de la mousse des savons à Z% dans de l’eau dure
III.3.3.3.1 Hauteur de la mousse des savons à Z% à T0 dans de l’eau dure
III.3.3.3.2 Variation de la hauteur de mousse entre T0 et T15 dans de l’eau dure
III.3.3.3.3 Hauteur de la mousse des savons à Z% à T15 de l’eau dure
III.3.3.3.4 Variation de la hauteur de mousse entre T15 et T30 dans de l’eau dure
III.3.3.4. Etude de la stabilité de la mousse des savons à Z% dans du NaCl
III.3.3.4.1.Etude de la hauteur de la mousse dans du NaCl à T0
III.3.3.4.2.Variation de la hauteur de mousse des savons à Z% entre T0 et T15 dans du Nacl
III.3.3.4.3. Hauteur de la mousse des savons à Z% à T 15 dans du NaCl
IV. Discussion
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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