SATISFACTION AU TRAVAIL DES EMPLOYES DE L’EDUCATION A L’ENFANT.
Santé physique
Dans ce thème, j’aimerai traiter de la santé physique. Selon l’OMS :« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». (Promotion santé suisse, (S.d.), Qu’est-ce que la santé?) Nous entendons souvent parler dans les médias des problèmes de dos dans les métiers dit « difficile » comme les maçons, les charpentiers. En effet, une étude a démontré que 60% 4 à 80% de la population dite active ont souffert au moins une fois de douleurs dorsales. (N. Mathieu, communication personnelle [Présentation Powerpoint], octobre 2014) Cependant nous lisons très rarement un article sur la pénibilité du travail en structure d’accueil. Or, une éducatrice de l’enfance soulève plusieurs fois par jours un enfant d’en moyenne 5-7 kilos à trois mois et 12-14 kilos vers trois ans. Durant la même journée un professionnel répète le même mouvement, le même effort physique, tels que déposer et soulever un enfant dans son lit, s’asseoir au sol, se relever du sol avec un enfant, poser et retirer un enfant d’une poussette, etc. Ce qui par conséquence entraine des douleurs au dos. (Curraladas, 2007, p.22) Afin de comprendre ce chapitre il faut avoir des bases de biomécanique. Durant notre vie, notre corps est en permanence en déséquilibre. Il nous faut donc résister aux contraintes avec notre musculature par exemple lorsque nous marchons. En effet, durant la journée l’éducatrice a constamment la charge de l’enfant en avant notamment lorsqu’elle le porte à bout de bras. Durant ces manutentions les disques intervertébraux reçoivent de fortes pressions et à long terme, cela conduit à des hyper sollicitations et souffrances discales. Par conséquent, il est préconisé d’élargir ses appuis au sol afin d’assurer une meilleure stabilité. Il faut toujours lors de soulèvement décaler les pieds afin d’augmenter la surface au sol, la base ou polygone de sustentation. Si lors du port d’un enfant, le professionnel garde ses pieds joints quand il se soulève, il sera fort probablement en déséquilibre. (José Curraladas, 2009, p. 19-21) Il est aussi important de soulever la charge le plus près de son corps. Pour un enfant de 10 kilos porté à bout de bras, la pression sur les disques intervertébraux lombaires est de 200 kilos contre 40 kilos en le soulevant près de soi. En conclusion, plus la charge est éloignée de notre tronc plus on sollicitera notre musculature rachidienne. On gagne alors 80% de pression en maintenant la charge près de notre centre de gravité. (José Curraladas, 2009, p. 22-24) Il y a aussi la technique du verrouillage lombaire qu’il faut effectuer lors du soulèvement de charge. Il faut exécuter une flexion de la hanche afin de bloquer la région lombaire. Il suffit de mettre le pied sur un escabeau pendant qu’on change un enfant. Cela permet de verrouiller le rachis lombaire et d’agrandir le polygone de sustentation, plus on se soutient avec les membres inférieurs moins la colonne est sollicitée. On peut aussi effectuer la position du chevalier servant (poser un genou à terre) lorsqu’on habille un enfant. (José Curraladas, 2009, p. 26) 5 A présent, je vais aborder les troubles musculo-squelettiques les plus connus dans le domaine professionnel de la petite enfance. Le lumbago Le lumbago dit aussi le tour du rein est une douleur intense dans la région lombaire qui survient brutalement lors d’un mouvement de rotation. Cela est accompagné d’une raideur du bas du dos et d’une limitation de la mobilité due aux douleurs. (Santeweb, (S.d.), Tour de reins, lumbago, lombalgies) L’hernie discale C’est une sur-sollicitation des disques invertébraux, cela déclenche la déchirure de la couronne fibreuse postérieure. Suite à cette rupture le noyau gélatineux est chassé du disque et appuie sur la moelle épinière ou le nerf sciatique. Les conséquences d’une hernie discale sont des dérangements extrêmement douloureux. En cas extrême, on peut aussi avoir des paralysies des muscles. (suvapro, 2010, p. 7) La sciatique En général, la cause de la sciatique est le pincement ou la compression du nerf sciatique. La principale cause est l’hernie discale. Les symptômes sont une douleur vive dans les fesses qui peuvent s’étendre jusqu’au gros orteil. La personne atteinte aura de la difficulté à marcher et/ou à rester debout. (Santé romande, 2012, Sciatique) L’arthrose vertébrale La principale cause de l’arthrose est due au vieillissement mais aussi d’une profession qui sollicite excessivement une articulation, cela va dégrader le cartilage. La douleur est mécanique et s’amplifie, s’aggrave avec le mouvement. (Santé romande, 2012, Arthroses) Je me suis alors demandée comment pourrait-on prévenir le mal de dos ? Une des premières attitudes à adopter pour améliorer les troubles musculo-squelettiques est d’éviter d’être en déséquilibre en utilisant une meilleure base de sustentation. (Curradalas, 2012, p.22-23) Deuxièmement, en portant des tenues confortables et fonctionnelles, cela facilitera les mouvements de grandes amplitudes et aidera pour écarter les pieds pour une meilleure surface au sol. Il est nécessaire aussi de chausser de bonnes chaussures plates et antidérapantes pour garantir une bonne stabilité. (Curraladas, 2007, p. 24-25) 6 Troisièmement, il est sage de préparer et d’anticiper le port de charge. Pour cela il est important d’étudier et de réfléchir, au mouvement et à la posture adéquate afin de protéger notre dos. (Curraladas, 2007, p. 24) Quatrièmement, pour protéger la colonne vertébrale il faut conserver les membres inférieurs mobiles et garder la colonne vertébrale fixe pour améliorer la répartition de la pression sur les disques intervertébraux. Il est préférable de ne pas faire de rotation du dos en déposant et soulevant l’enfant
Santé psychologique
De même que la santé psychologique selon l’OMS : Cette dernière conçoit la santé psychique comme un processus multidimensionnel, caractérisé par la capacité de l’individu à s’épanouir émotionnellement et intellectuellement, à surmonter les tensions normales de la vie quotidienne, à éprouver du plaisir à exercer une activité et à participer à la vie en société. Elle suppose, outre des aspects d’ordre personnel, un certain nombre de facteurs interdépendants : sociaux, culturels, économique et politiques. (Confédération Suisse, (S.d.), définition de la santé psychique) Durant une journée, un professionnel est constamment sollicité par les enfants. Il est souvent en situation de stress, de tension, de difficulté de tout ordre. Tous ces facteurs peuvent mettre l’éducatrice de la petite enfance dans une mauvaise santé psychique. 7 Tout d’abord, il y a les cris, les pleurs, l’agitation de l’enfant, toutes ces nuisances sonores sont des facteurs de risque professionnel cela induit une fatigue auditive, des maux de tête, de l’irritabilité, de la fatigue, du manque de concentration, de la difficulté de communication. Il est recommandé de placer des tapis au sol, de décorer les murs, d’installer des panneaux d’absorption du bruit au plafond et de coller de la feutrine sous les chaises et les tables. Les professionnels peuvent organiser différents espaces de jeux dans le but d’avoir une bonne dynamique de groupe, faire des activités extérieures afin que les enfants s’extériorisent, séparer les groupes d’enfants dans différentes pièces. On peut mettre en place une semaine thématique sur le bruit à l’aide de support tel qu’un livre, une vidéo, des activités sonores pour sensibiliser les enfants. (Institut universitaire romand de Santé au Travail et Canton du valais, (S.d.), p. 28-30) Ensuite, il y a tout ce qui concerne les tensions entre collègues. C’est un métier d’équipe où l’on collabore, s’échange les informations, s’entraide. Cependant, il peut y avoir des conflits d’équipe et cela va se répercuter sur l’ambiance au travail, les enfants et les parents peuvent percevoir cette pression. Subséquemment, on peut avoir une mauvaise collaboration, des manques d’échange d’information, une dégradation du lien avec les parents, un manque d’attention portée aux enfants. Dans ces périodes, on peut se sentir fatiguer, dévaloriser, stresser, avoir une charge mentale et ne pas avoir le plaisir de travailler. Pourtant lors de la formation d’éducatrice de l’enfance nous devons acquérir la capacité à favoriser la communication au sein de l’équipe, la capacité à résoudre les situations conflictuelles au sein de l’équipe et savoir solliciter les personnes/ les moyens ressources en cas de besoin. Par conséquent, il est primordial d’en discuter dans le but de clarifier la situation. (Spescha &Weder, 2015) Il y a la partie inévitable de l’organisation impossible à anticiper, telle que l’absence d’une collègue. Cela implique des réajustements d’horaire, si c’est une remplaçante il faut être tolérante et expliquer le fonctionnement de l’établissement. On peut donc se retrouver un moment seul pour gérer un groupe d’enfant, répondre au téléphone et accueillir les parents et les enfants. Dans ce cas de figure, on va se retrouver en surcharge, nous serons stressées, irritables, impuissantes et surtout nous risquons d’être moins attentives aux enfants et à l’accueil que nous fournissons. Afin de faciliter les remplacements il serait nécessaire de rédiger un cahier des charges avec le déroulement et les tâches de la journée et une liste des remplaçantes avec leur disponibilité. (Institut universitaire romand de Santé au Travail et Canton du valais, (S.d.), p. 31-32) De plus, il important que chaque employé bénéficie de pauses pour évacuer les tensions, se ressourcer, lâcher prise et s’échapper quelques instants du lieu de travail, du bruit. C’est aussi des moments de partage avec les collègues, du temps où l’on tisse des liens. 8 Lorsqu’une situation devient trop dure émotionnellement on peut passer le relai à notre collègue. Prendre une pause c’est reconnaître qu’on n’est pas au meilleur de notre forme et cela permet de revenir l’esprit clair.
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Table des matières
INTRODUCTION
1.1 CADRE DE RECHERCHE
1.1.1. ILLUSTRATION
1.1.2. THEMATIQUE TRAITEE
1.1.3. INTERET PRESENTE PAR LA RECHERCHE
1.2 PROBLEMATIQUE
1.2.1. QUESTION DE DEPART
1.2.2. PRECISIONS, LIMITES POSEES A LA RECHERCHE
1.2.3. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
1.3 CADRE THEORIQUE ET/OU CONTEXTE PROFESSIONNEL
1.3.1 SANTE AU TRAVAIL
1.3.1.1 Santé physique
1.3.1.2 Santé psychologique
1.3.2 MEDECINE AU TRAVAIL
1.3.3 ROLES DE L’EDE
1.3.4. LEGISLATION
1.4 CADRE D’ANALYSE
1.4.1. TERRAIN DE RECHERCHE ET ECHANTILLON RETENU
1.4.2. METHODES DE RECHERCHE
1.4.3. METHODE DE RECUEIL DES DONNEES ET RESULTATS DE L’ENQUETE
1.4.3.1. GESTION ET SAUVEGARDE DES DONNEES
1.4.3.2. RESULTATS 3 ARTICLES ONT ETE REPERTORIES AVEC L’EQUATION DE RECHERCHE BOLEENNE
DANS LES BASES DE DONNEES ET DANS LA LITTERATURE GRISE
2 DEVELOPPEMENT
2.1 INTRODUCTION ET ANNONCE DES GRANDES PARTIES DU DEVELOPPEMENT
2.2 PRESENTATION DES DONNEES
2.2.1 ARTICLE DE STEINLIN : LA RELATION ENTRE LES SYMPTOMES DE L’EPUISEMENT PROFESSIONNEL ET LA
SATISFACTION AU TRAVAIL DES EMPLOYES DE L’EDUCATION A L’ENFANT.
2.2.2 ARTICLE DE CHENG : TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES LIES AU TRAVAIL ET LES FACTEURS DE RISQUES
ERGONOMIQUES DANS LES PREMIERS EDUCATEURS D’INTERVENTION
2.2.3 ARTICLE DE KOCH : LES SYMPTOMES MUSCULO-SQUELETTIQUES ET DU RISQUE DE BURNOUT CHEZ LES
TRAVAILLEURS DE GARDE D’ENFANTS – UNE ETUDE TRANSVERSALE
2.2.4 PROJET PILOTE DE LAUSANNE (INTERVIEW X)
3 DISCUSSION
3.1 RESUME ET SYNTHESE DES DONNEES TRAITEES
3.2 ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS OBTENUS
3.2.1. L’ETUDE DE STEINLIN
3.2.2. L’ETUDE DE CHENG
3.2.3.L’ETUDE DE KOCH
3.3 LIMITES DU TRAVAIL3.4 PERSPECTIVES ET PISTES D’ACTION PROFESSIONNELLE
3.4.1 PISTES FUTURES
3.5 CONCLUSION ET REMARQUES FINALESBIBLIOGRAPHIETable des annexes
Annexe I : Article Steinlin
Annexes II : Article Cheng
Annexes III : Article Koch
Annexes IV : Questionnaire interview
Annexes V : Extrait d’interview
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