Sante des animaux sauvages et medecine de conservation

Madagascar est une île de diversité faunistique et floristique remarquable de par son taux d’endémisme élevé comme chez les carnivores sauvages [1]. Elle fait partie de l’un des 25 points chauds en biodiversité du monde [2], du fait de son niveau élevé en biodiversité, mais surtout pour la dégradation massive de son environnement [3]. Les carnivores sauvages, une des faunes de Madagascar appartenant à une seule Famille des Eupleridae [4], constituent l’une des 16 familles dans l’Ordre des carnivores [5]. Cette Famille est endémique [6] et comporte neuf espèces qui s’étendent dans sept genres [7]. Actuellement les carnivores sauvages sont menacés par l’exploitation intensive de la forêt [7], les activités anthropiques [8] mais aussi les différentes maladies qu’elles engendrent [9]. Ils sont classés parmi la priorité mondiale dans la conservation ; cependant, leur état de santé demeure mal connu [10]. Les maladies parasitaires, classées parmi les problèmes majeurs dans le domaine de la santé [11], ont un impact important sur la dynamique des populations [12], sur la santé de l’écosystème pouvant éventuellement générer le déclin incontournable de la population sauvage [13]. Au Brésil, 95 types d’helminthes ont été retrouvés chez les 21 espèces de carnivores sauvages en 2008. Ces parasites pourraient être à l’origine de leurs extinctions et représente une grave menace pour leur conservation [14]. En Afrique, en 2012, dans la vallée de Luangwa en Zambie, des oocystes d’Isospora, des Spiromètres, des larves de Nématodes et d’autres parasites gastrointestinaux ont été identifiés chez 9 hyènes, 13 lions et 7 chiens sauvages. La prévalence parasitaire est considérée haute chez le lion à 67%, une prévalence due probablement à l’ingestion d’une proie infestée .

Pour Madagascar, peu de données concernant les parasites des carnivores sauvages ont été recensées puisque tous les récents travaux de recherches concernent surtout la biologie, l’écologie dans leurs habitats naturels, la systématique, ainsi que la phylogénie. Malgré tout, une étude en 2012 a démontré la présence de parasites gastrointestinaux chez les Fosa (Cryptoprocta ferox),chez le Boky-boky (Mungotictis decemlineata) et les carnivores introduits, dans la forêt de Kirindy de Morondava avec 11 Nématodes, 3 Trématodes, 5 Cestodes et 4 Protozoaires [16], pouvant diminuer le nombre de population de carnivores sauvages.

SANTE DES ANIMAUX SAUVAGES ET MEDECINE DE CONSERVATION

Propos

La santé des animaux sauvages a commencé à intéresser les scientifiques depuis les années 70s, le jour où ils ont constaté que la santé de l’écosystème dépend de la santé de chaque constituant de cet écosystème [17], d’où l’émergence du terme «Médecine de conservation ». La Médecine de conservation est un champ interdisciplinaire visant à étudier le rapport entre l’humain, la santé animale, et les conditions environnementales. Egalement elle est connue sous le nom d’ « écologie de la santé ». C’est une approche systématique aux aspects préventifs, diagnostiques, et pronostiques de l’écosystème .

Importance de la médecine de conservation

La finalité de la médecine de conservation est d’engendrer le concept « un monde et une santé » selon le concept « One Health » évoqué par Zinsstag en 2011 [19]. Le monde se compose d’êtres humains, d’animaux et de leur environnement. Une maladie peut se transmettre d’un animal à un autre ou même de l’animal à l’homme et vice versa directement ou par l’intermédiaire de leur environnement ; d’où le principe de la médecine de conservation qui tente d’étudier les maladies animales avec son environnement .

Maladies parasitaires chez les carnivores sauvages et médecine de conservation

Rôles des carnivores sauvages dans l’écologie
Les carnivores sauvages ont un rôle important dans l’écologie car ils contribuent largement aux maintiens de l’équilibre de l’écosystème. En effet, ils stabilisent la densité des plantes ; en tant que prédateurs ils participent à la réduction suffisante des herbivores [21]. Leur disparition dans l’écosystème entraînerait inévitablement un déséquilibre important [22]. De récentes recherches ont montrées que les carnivores sauvages sont de plus en plus menacés dans le monde [23], citant le cas des loups ibériques du Portugal [24] ou bien celui des renard roux de Midi-Pyrénées [25] qui sont menacés d’extinction par une haute prévalence d’infestation parasitaire de 54% et 90%.

Menace des maladies parasitaires pour les carnivores sauvages
Les parasites représentent une part importante dans l’écosystème, il est l’ingénieur de l’écosystème [26]. Leurs interactions avec leurs hôtes leur servent de marqueur pour l’état de santé d’un animal déduisant l’état de santé de l’écosystème et de la dynamique de la biodiversité [27]. La prévalence et la diversité des parasites chez un hôte varient selon son habitat et son environnement. Elle est relativement élevée en présence d’activités humaines, aussi bien qu’en milieu où la forêt est dégradée [28,29]. La destruction des écosystèmes menace les carnivores sauvages [30]. Plus leur habitat est dégradée, plus l’apparition des maladies telles que les maladies parasitaires est fréquente chez ces carnivores menaçant ainsi leur conservation .

PROPOS SUR LES CARNIVORES SAUVAGES DE MADAGASCAR

Carnivores sauvages de Madagascar

Madagascar est renommé pour sa biodiversité riche et unique. Il abrite neuf espèces de carnivores sauvages endémiques [30]. Les Carnivora de Madagascar appartiennent à une seule famille endémique les Eupleridae [31], et ont été récemment réorganisés dans le Sous Ordre des Feliformia, appartenant au groupe des Herpestidae et Viverridae [31,32]. Il existe 10 espèces de carnivores sauvages à Madagascar incluant une espèce introduite : la civette indienne (Viverricula indica). Parmi les caractéristiques principales qui différencient les Carnivora de Madagascar est leur dentition : 3 incisives, une canine, 4 prémolaires et une molaire avec une carnassière pour une demi-mâchoire supérieure [33]. Les Carnivora sont presque retrouvés dans toute l’île ; dans des forêts sempervirentes, caducifoliées et de bush épineux [33]. Chacune des neuf espèces des carnivores malgaches existantes est classée par catégorie sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) [6]: mis en danger. Classification taxonomique des carnivores sauvages de Madagascar :
● Règne : Animalia
● Embranchement : Chordata
● Classe : Mammalia
● Ordre : Carnivora
● Sous ordre : Féliformia
● Famille : Eupleridae
➤ Sous Famille : Euplerinae :
● Cryptoprocta ferox
● Fossa fossana
● Eupleres goudotii
● Eupleres major
➤ Sous famille : Galidiinae
● Galidia elegans
● Galidictis fasciata
● Galidictis grandideri
● Mungotictis decemlineata
● Salanoia concolor .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I.SANTE DES ANIMAUX SAUVAGES ET MEDECINE DE CONSERVATION
I.1Propos
I.2Importance de la médecine de conservation
I.3Maladies parasitaires chez les carnivores sauvages et médecine de conservation
II.PROPOS SUR LES CARNIVORES SAUVAGES DE MADAGASCAR
II.1Carnivores sauvages de Madagascar
II.2Carnivores sauvages de Betampona
II.3Menace pour les carnivores sauvages de Betampona
III.PARASITES GASTRO-INTESTINAUX DES CARNIVORES SAUVAGES
III.1Généralités sur les parasites gastro-intestinaux
III.2Les différents parasites gastro-intestinaux rencontrés chez les carnivores sauvages
III.3Parasites des carnivores sauvages en captivité
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I.METHODES
I.1Présentation du milieu d’étude
I.2Type d’étude
I.3Période et durée de l’étude
I.4Population de l’étude
I.5Mode d’échantillonnage
I.6Méthodes de collecte de données
I.7Considération éthique
I.8Limite de l’étude
II.RESULTATS
II.1Description de l’échantillon
II.2Identification des parasites et prévalence de l’infestation
II.3Facteurs de risques
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I.DISCUSSION
I.1Protocole
I.2Parasites identifiés, fréquences associées et facteurs de risques
I.3Source de l’infestation parasitaire
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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