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SANTE DE LA REPRODUCTION DES ADOLESCENTS (SRA)
La Santé de la Reproduction des Adolescents et desJeunes (SRAJ) est une des composantes de la SR.
ADOLESCENCE
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS),la période de l’adolescence va de 10 à 19 ans. C’est un stade intermédiaire pendant lequel la personne n’appartient ni à l’enfance ni à l’âge adulte. Toutefois, cette période demeure difficile à limiter, eu égard à sa classification sociale, laquelle varie d’un pays à l’autre, surtout d’une culture à l’autre (3).
L’adolescence est la période de la vie qui s’étendentre l’enfance et l’âge adulte, soit une tranche d’âge de 10 à 19 ans. Cette périod e se situe entre la maturité physique (possibilité de procréer) et la maturité sociale ndépendance(i économique et autonomie). Cette période fait intervenir des changements importants d’ordre physiologique, cognitif, social, économique et psychologique(4). L’adolescence est une époque de préparation, d’exploitation et d’élargissement permettant aux jeunes d’aller de l’avant et de rele ver le défi de l’avenir (5).
En bref, l’adolescence est une période critique, très vulnérable, qui nécessite une attention particulière et une stabilité psychologique pour un bon développement physique, psychique et social. Elle exige un besoin matériel suffisant et un besoin affectif important (5) (24).
JEUNES
Les jeunes englobent les personnes âgées de 15 à 2 4 ans.
JEUNESSE
Le terme « Jeunesse » recouvre les deux groupes d’âge cités ci-dessus (Adolescence et Jeunes) c’est à dire toutes les per sonnes âgées de 10 à 24 ans. Une chose qui caractérise la jeunesse est son énergie te son dynamisme, qualités indispensables pour surmonter les difficultés inhérentes au passage de l’enfance à l’âge adulte (6).
PUBERTE
C’est la période de la vie où, d’une manière d’abord peu visible puis éclatante, apparaissent les traits psychiques et physiques propres aux deux sexes. Elle met l’accent sur l’aspect biologique de l’adolescence.
La puberté est incluse dans l’adolescence et en constitue le point de départ(7). Au cours de la puberté, le corps se transforme, les organes sexuels parviennent à la maturité et deviennent fonctionnels.
L’âge de la puberté varie selon le sexe, la race, le pays, le climat, la civilisation, et cette transformation physiologique peut être précoce ou retardée. La durée et la variabilité des changements constituent souvent desproblèmes pour l’adolescent (8).
Les modifications physiques et physiologiques
Les modifications ont été soigneusement soulignéespar PIERSON et ses collaborateurs. Le tableau n° 1 rappelle les modifications constatées(25).
Les développements psychiques
L’adolescence est caractérisée par le développement de la capacité d’abstraction, indispensable à la formation de l’esprit scientifiq ue et de la pensée créative :
– recherche de sa propre personnalité,
– précision de son échelle de valeur, ses croyances,son avenir et son rôle dans la société,
– œil critique sur ses parents et les autres personne s exerçant sur lui une autorité traditionnelle,
– relation plus intime avec les pairs.
L’appartenance à un groupe social constructif contr ibue à fortifier l’Amour propre, élément très important du développement(9)
Au début, il y a oscillation entre l’acceptation et le rejet de cette puberté (3) après, ils veulent affirmer de l’autonomie et de la personnalité.
Chez les adolescents, on peut noter les caractéristiques comportementales suivantes (4) :
· insouciance, manque de discipline : les adolescents ont tendance à ne pas prévoir ni leurs actions, ni les conséquences de celles-ci .
· affirmation de soi : les garçons veulent tester leu r virilité, les filles leur fertilité.
· attitude de défi : désir de braver les risques (essayent du tabagisme, des drogues, de l’alcool, etc), attitudes antisociales.
· autonomie limitée : ils ne sont pas en position de pouvoir, et n’ont pas les compétences pour pouvoir négocier l’emploi de méthodes contraceptives.
· gêne, manque de confiance en soi.
· sentiment d’invulnérabilité : ils ne croient pas courir de risques, croient que « cela n’arrive qu’aux autres ».
· rejet de tout autorité : parents, enseignants, autres…
LA SEXUALITE
La Sexualité est une des fonctions qui se développ de façon « plus spécifique » durant la période de la jeunesse.(3)
La Sexualité est l’ensemble du comportement relatif à l’instinct sexuel et à sa satisfaction, c’est une tendance instinctive. Toutefois, l’instinct sexuel est biologique.
La fonction sexuelle comprend deux éléments :
– la génitalité d’ordre anatomo- physiologique, s’appuyant sur les organes génitaux et leurs annexes,
– la sexualité qui est l’écho des phénomènes psychologiques sur le psychisme.
La sexualité existe tout au long de la vie et il faut la distinguer de la vie génitale qui a une durée de vie beaucoup plus limitée.
GENERALITES
SITUATION DEMOGRAPHIQUE ( Source : INSTAT 2006 )
· La population des pays en voie de développement est caractérisée par sa jeunesse.
· La population totale de Madagascar est estimée à 17,4 millions d’habitants avec une densité moyenne de 30 habitants au km2.
· C’est une population jeune : seuls 4% atteignent plus de 60%
· La proportion des jeunes et adolescents par rapport à la population totale est de
32%. Suivant les tranches d’âge, les pourcentages s ont les suivants (22) :
– 10 ans à 19 ans : 23,7%
– 15 ans à 24 ans : 20,4%
SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE
Education :
Le taux de scolarisation des jeunes reste encore faible. En effet, 35% des jeunes enfants d’âge scolaire n’ont pas toujours accès à l ’enseignement primaire. Ce taux est élevé (45,9%) pour les jeunes qui ne vont pas à l’école dans la classe d’âge de 15 à 19 ans (26).
Les principales raisons en sont :
– la pauvreté (le manque d’argent de la famille ou des parents conduit les jeunes à abandonner l’école),
– l’ignorance,
– l’interdiction des us et coutumes surtout en milieu rural. Emploi et chômage
Malgré le taux de croissance économique actuel (6,8pour l’année 2007) et la politique de la présidence à travers le M.A.P. , beaucoup de jeunes rencontrent la plus grande difficulté à s’insérer sur le marché du travail. Le taux de chômage s’élevant à 2,8% reste stable face au taux de croissance démographique de l’ordre de 2,5% par an. En effet, les statistiques concernant les travailleurs ne reflètent pas toujours les réalités sur terrain. La Grande Ile ne compterait que quelques 483.000 chômeurs, tandis que les nouveaux chercheurs d’emploi ne cessent d’augmenter au rythme de 4% par an soit une moyenne annuelle de 382.000 personnes en âge de tra vailler entre 15 à 65 ans (source : MINFPTLS, Année 2007). A noter que 40% des demandeurs d’emploi sont constitués par des jeunes moins de 24 ans. Un manque d’équilibre entre la demande et l’offre disponible caractérise l’emploi chez les jeunes.
Famille
· Jadis, le concept de la grande famille est appréciépar tous les Malagasy. Actuellement, vue la situation économique, la « petite famille » souvent dirigée par une femme remplace la famille élargie.
· La constitution révisée en 2007 stipule que « les Malagasy sont égaux en droit et jouissent des mêmes libertés fondamentales sans discrimination fondée sur le sexe, le degré d’instruction, la fortune, la race, la croyance religieuse ou l’opinion ».
· L’application de ces règles heurtent des problèmessurtout en milieu rural :
– la femme doit obéir à son mari, à sa belle famille même en ce qui concerne sa santé.
– Elle doit s’occuper de tout à la maison.
· L’âge minimum du mariage est fixé à 18 ans, mais le mariage précoce n’est pas rare malgré ses effets néfastes pour la jeune mèret pour l’enfant.
LES PROBLEMES DES JEUNES
Au cours de la jeunesse, les jeunes et adolescents traversent une période d’expérience. Souvent, ils prennent des risques excessifs qui peuvent compromettre à leur santé reproductive.
Nous pouvons citer :
– l’activité sexuelle précoce : les rapports sexuelssont précoces,
– les grossesses précoces et non désirées,
– les avortements provoqués,
– les comportements à risque pouvant entraîner :
o la transmission des I.S.T. / V.I.H. / SIDA
o la toxicomanie
– les violences domestiques et les violences sexuelles
L’adoption de ces comportements à risque est favori sée par l’ignorance, le manque d’information.
RAPPORTS SEXUELS PRECOCES
Actuellement, les adolescents entament une activité sexuelle précoce, voir très précoce. Ne disposant ni des informations permettan de prendre des décisions en toute connaissance de cause ni des sites offrant des services en santé reproductive, ils se sont souvent livrés à eux-mêmes. La sexualité est alorsun domaine d’expérimentation avec des résultats parfois désastreux(27).
En Afrique, une étude a montré que un tiers des filles âgées de 15 à 19 ans ont eu des relations sexuelles avant le mariage. Ce taux atteint 72% au Libéria, 64% au Botswana .(27)
Une enquête menée par l’ENDS à Madagascar a relevéque 17,7% des jeunes femmes de 15 à 19 ans ont leur premier rapport sexu el à 15 ans, environ 3 à 5% des jeunes filles interrogés ont reconnu avoir eu des apports sexuels avant la menstruation.
Les premières expériences ont toujours eu lieu plustôt chez les filles que chez les garçons et à un niveau d’étude moindre (28)
Les filles vivant dans les milieux ruraux ont tendance à contracter plus précocement des rapports sexuels.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
1- REVUE DE LA LITTERATURE
1.1. QUELQUES DEFINITIONS
1.1.1. SANTE DE LA REPRODUCTION
1.1.2. SANTE DE LA REPRODUCTION DES ADOLESCENTS
1.1.3. ADOLESCENCE
1.1.4. JEUNES
1.1.5. JEUNESSE
1.1.6. PUBERTE
1.1.7. LA SEXUALITE
1.2. GENERALITES
1.2.1. SITUATION DEMOGRAPHIQUE
1.2.2. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE
1.2.2.1. Education
1.2.2.2. Emploi et chômage
1.2.2.3. Famille
1.3. PROBLEMES DES ADOLESCENTS ET DES JEUNES
1.3.1 RAPPORTS SEXUELS PRECOCES
1.3.2. GROSSESSE PRECOCE CHEZ LES ADOLESCENTES ET JEUNES
1.3.2.1. Pendant la grossesse
1.3.2.2. A l’accouchement
1.3.2.3. Après l’accouchement
1.3.2.4 Conséquences et risques psycho- sociales
1.3.3. LES AVORTEMENTS PROVOQUES CHEZ LES ADOLESCENTES ET JEUNES
1.3.4. LES I.S.T/ V.I.H./ SIDA
1.3.5. LA TOXICOMANIE
1.3.6. LES VIOLENCES SEXUELLES
1.3.6.1. Définition et généralités
1.3.6.2. Les différents types de violence
DEUXIEME PARTIE : ETUDE PROPREMENT DITE
2- METHODOLOGIE
2.1. CADRE D’ETUDE
2.1.1. CHOIX DU SITE
2.1.2. HISTORIQUE DU VILLAGE D’IMORONIMANGA
2.1.3. PRESENTATION DU VILLAGE D’IMORONIMANGA
2.1.3.1. Géographie
2.1.3.2. Climat
2.1.3.3. Démographie
2.1.3.4. Us et coutumes
2.1.3.5. Administration
2.1.3.6. Education
2.1.3.7. Situation économique
2.1.3.8. Système de santé
2.2. METHODOLOGIE PROPREMENT DITE
2.2.1. CAUSERIE AUPRES DES PARENTS
2.2.2. ENQUETE AUPRES DES ADOLESCENTS ET DES JEUNES
2.2.2.1. Population cible
2.2.2.2. Choix des enquêteurs
2.2.2.3. Variables de l’étude
2.2.2.4. Date et durée de l’enquête
2.2.2.5. Déroulement de l’enquête
2.2.2.6. Limites de l’étude
2.3. LES RESULTATS
2.3.1. RESULTATS DE L’ENQUETE AUPRES DES PARENTS
2.3.2. RESULTATS DE L’ENQUETE AUPRES DES ADOLESCENTS ET DES JEUNES
2.3.2.1. Profil de la population d’enquête
a) Effectif
b) Sexe
c) Age
d) Tranches d’âge
e) Religion
f) Catégorie socioprofessionnelle
g) Niveau d’instruction
h) Situation familiale et sexe
i) Promiscuité
j) Résidence antérieure
k) Relations Parents – Jeunes
l) Type de dialogues Parents – Jeunes
2.3.2.2. Résultats concernant le comportement sexuel
a) Selon l’âge du premier amour
b) Selon l’âge estimé par les enquêtés du premier rapport sexuel
c) Selon l’âge du premier rapport sexuel
d) Selon le nombre de partenaire sexuel
e) Selon l’utilisation du préservatif
f) Selon l’acceptation de la prostitution
g) Selon leur connaissance sur les causes de la prostitution
2.3.2.3. Résultats concernant les IST/ VIH/ SIDA
a) Selon leur connaissance sur les IST
b) Selon leurs sources d’information sur les IST
c) Selon leurs besoins en information sur les IST
d) Selon leur connaissance sur les causes des IST
e) Selon leur connaissance sur les conséquences des IST
f) Selon leur connaissance sur le VIH/ SIDA
g) Selon leur connaissance sur les modes de lutte contre le VIH/ SIDA
2.3.2.4. Résultat concernant la gestation
a) Selon leur gestation
b) Selon leur connaissance sur le mécanisme de la reproduction
c) Selon leur connaissance sur le cycle menstruel
d) Selon leur connaissance sur l’ovulation
e) Selon l’avis des enquêtés sur l’âge idéal de l’accouchement
2.3.2.5. Résultats concernant l’avortement et l’infertilité
a) Selon leur connaissance sur les causes de l’avortement
b) Selon leur connaissance sur les conséquences de l’avortement
c) Selon leur connaissance sur les causes de l’infertilité
2.3.2.6. Résultats concernant le Planning Familial
a) Selon leur connaissance sur le PF
b) Selon les moyens de contraceptifs connus
c) Selon la pratique ou non du PF
2.3.2.7. Résultats concernant l’éducation sexuelle et le programme de SRA à l’école
a) Selon le cours d’éducation sexuelle dispensé à l’école
b) Selon l’introduction du programme de SRA à l’école
c) Selon leurs confidents en cas de problème sur la santé sexuelle
2.3.2.8. Résultat concernant la préférence en communication, distractions et sports
a) Selon leur préférence pour une ouverture à des discussions sexuelles
b) Selon les canaux de communications adaptés et efficaces
c) Selon le genre de distractions
d) Selon le genre de livres préférés
e) Selon le type de sports pratiqués.
2.4. LES COMMENTAIRES ET LES DISCUSSIONS
2.4.1. ENQUETE AUPRES DES PARENTS
2.4.2. ENQUETE AUPRES DES ADOLESCENTS/ JEUNES
2.4.2.1. Profil de la population d’enquête
2.4.2.2. Concernant le comportement sexuel
2.4.2.3. Concernant les IST/ VIH/ SIDA
2.4.2.4. Concernant la gestation
2.4.2.5. Concernant l’avortement et l’infertilité
2.4.2.6. Concernant le Planning Familial
2.4.2.7. Concernant l’éducation sexuelle et la SRA
2.4.2.8. Concernant La communication, la distraction et les loisirs
TROISIEME PARTIE :
3- NOS SUGGESTIONS
3.1. SELON L’ENQUETE AUPRES DES PARENS
3.2. SELON L’ENQUETE AUPRES DES ADOLESCENTS
3.2.1. Renforcer les stratégies en faveur de la SRA
3.2.1.1. Les activités promotives
3.2.1.2. Les activités préventives
3.2.1.3. Les prestations de service
3.2.2. Prévention contre les IST/ VIH/ SIDA
3.2.3. En matière de la planification familiale
3.2.4. En matière de la toxicomanie et des violences sexuelles
CONCLUSION
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