La structure formelle des activités courantes
L‘ethnométhodologie apparaît dans les années soixante, aux États-Unis, autour des travaux d‘Harold Garfinkel34. Elle engage un postulat qui n‘est pas nouveau, celui de l‘examen en situation des actes et récits des acteurs dans la perspective de démontrer que la réalité sociale est accomplie en permanence par les membres d‘une société. Ce qui est original dans ladémarche de l‘ethnométhodologie est d‘interroger non pas l‘existence d‘un sens commun, mais les conditions sociales de reconnaissance ou de possibilité d‘un tel monde. Ce qui est inédit c‘est donc la volonté de mettre au jour le caractère structurant des méthodes, c’est-àdire des « pratiques ingénieuses socialement organisées » quotidiennes de l‘action et du raisonnement pratique, qu‘il s‘agisse des activités scientifiques ou des activités ordinaires. Ainsi Garfinkel expose, à l‘aide de nombreux exemples sur les modes d‘investigation « profanes , dont l‘un des premiers dans sa carrière de chercheur est celui des jurés, qu‘il existe une structure formelle des activités courantes. « Nous entendons par ―structures formelles‖ les dimensions suivantes des activités courantes : a) elles manifestent à l‘analyse les propriétés d‘uniformité, de reproductibilité, de répétitivité, de standardisation, de typicalité, etc. b) ces propriétés sont indépendantes des cohortes particulières de production, c) cette indépendance est un phénomène reconnu par les membres et d) les phénomènes a), b), et c) sont accomplis pratiquement, en situation, par chaque cohorte particulière. » Garfinkel entreprend une comparaison entre les rationalités scientifiques et ordinaires. Il pose, pour commencer, une liste de quatorze opérateurs de description des conduites rationnelles, dont nous pouvons citer ceux que nous avons largement retrouvés dans les discours des enquêtés pour nos deux terrains : la capacité à comparer et à catégoriser, l‘analyse d‘alternatives et de conséquences, le souci de l‘organisation du temps, la prédictibilité, ou encore la justification du choix. On comprend, alors, le terme d‘ethnométhodes qui qualifie les modes de raisonnement profanes qui ont leur rigueur propre. Ces méthodes sont utilisées par les membres pour « construire des alternatives, pour produire, tester, et vérifier le caractère factuel d‘une information, pour rendre compte de choix, et des circonstances dans lesquelles ils ont été effectués, pour évaluer, produire, reconnaître, garantir, faire valoir la régularité, la cohérence, l‘utilité, l‘efficacité, l‘intentionnalité – et autres propriétés rationnelles – des actions individuelles et des actions concertées ». Garfinkel pose ainsi l‘objectif de sa recherche dès la première page du chapitre introductif de Studies in Ethnomethodology : « Les activités par lesquelles les membres organisent et gèrent les situations de leur vie courante sont identiques aux procédures utilisées pour rendre ces situations ―descriptibles‖ [accountable]. » Et ainsi le grand projet auquel s‘attèle l‘ethnométhodologie est de formaliser la réflexivité ordinaire des sujets sociaux. L‘analyse de ces pratiques de « description » – les termes de « comptes-rendus », d‘« enquêtes » que mènent les acteurs, sont aussi utilisés – est directement liée au fait que ce que Garfinkel appelle les « membres » (d‘une communauté de langage ou de pratique) exercent une forme de contrôle – ils « disposent de » – sur leurs activités et leurs situations par le fait de pouvoir dire et voir. Ils se donnent des conditions d‘intelligibilité de leurs activités pratiques.
Réflexivité et indexicalité
La question de l‘ordre social et de ses conditions de possibilités reste l‘horizon principal des ethnométhodologues, mais, ils refusent de penser qu‘il existerait un ordre normatif engendré par le système social et intériorisé par les agents, pour poser que « les propriétés d‘ordre, de rationalité, d‘intelligibilité, de régularité sont les produits des actions elles-mêmes ; l‘ordre résulte d‘une production locale, c‘est un ordre accompli de l‘intérieur » . Une première remarque s‘impose ici, concernant l‘idée que l‘ethnométhodologie n‘est pas un constructivisme. En effet, on ne doit pas confondre accomplissement de l‘ordre social et construction de l‘ordre social. Si Garfinkel pose que le sens se construit hic et nunc dans le milieu de l‘interaction, que l‘ordre social s‘accomplit localement, et non pas antérieurement à l‘interaction, il ne dit à aucun moment que l‘ordre social est strictement construit par ces méthodes. La réalité sociale est réelle ; c‘est, en revanche, le fondement de cette réalité de la réalité sociale qui est analysé et sondé dans l‘attitude naturelle des individus-membres. Comme l‘explique Philippe Chanial, « pour Garfinkel, la réalité sociale ne constitue pas une réalité a priori qui dicterait mécaniquement – et mystérieusement – nos comportements. Elle n‘est pas un ―en-soi‖, mais est corrélative à des pratiques et prises d‘attitude concrètes. C‘est par ces opérations concrètes, normativement régulées, qu‘elle s‘accomplit ». Les opérations pratiques ont un rôle de médiation . Ce constat est très important pour l‘analyse que l‘on souhaite présenter dans ce mémoire de thèse. Pour dire les choses de façon schématique, l‘ethnométhodologie pose que tout est déjà là ; mais en revanche, tout n‘est pas déjà joué à l‘avance ; ce qui fait dire à l‘analyse qu‘elle va pouvoir saisir à la fois ce qui est mobilisé et ce qui est produit dans le cours de l‘interaction.
Analyse critique du modèle communicationnel du breaching experiment
Par ailleurs, l‘ethnométhodologie semble citer, sans l‘expliciter, la place des médiations pratiques et de leur histoire, dans les situations de communication entre les membres et dans la réalisation des activités courantes. Avec Jean-Louis Fabiani, on peut interroger le caractère in situ des interactions et le fait de limiter la dimension contextuelle aux savoirs ou aux opérations d‘arrière-plan que les membres mobilisent au cours d‘un échange. En effet, la posture ethnométhodologique ne pense pas l‘historicité des objets sociaux qui participent des échanges sociaux. C‘est dans une perspective assez proche de cette critique que nous développerons une réflexion sur la reprise du modèle du breaching experiment dans les sciences de l‘ingénieur, menée à l‘occasion de l‘analyse du jeu informatisé « PLUG ». En effet, ce dispositif, qui sera décrit dans le chapitre suivant, consiste en un jeu en mobilité dans les salles du Muséedes Arts et Métiers. À ce titre, la première hypothèse qui a été posée, au regard de l‘analyse des comportements des joueurs, était que le jeu fonctionnait comme un breaching experiment dans le musée. Garfinkel définit le breaching experiment comme une « procédure permettant de modifier la structure objective de l‘environnement familier et connu en commun, en rendant les attentes d‘arrière-plan inopérantes. Plus spécifiquement, cette modification consisterait à soumettre une personne à une rupture des attentes d‘arrière-plan de la vie quotidienne ». Ce type de méthode, utilisé par les chercheurs, vise à perturber le cours des activités sociales afin de révéler ces attentes d‘arrière-plan et stimuler ce qu‘il appelle une sluggish imagination. Or, les breaching experiments ont été de plus en plus utilisés depuis une vingtaine d‘années dans un champ spécifique, celui des sciences de l‘ingénieur et, notamment, de la conception des dispositifs de communication mobiles. Il s‘agit alors, pour les chercheurs, de mettre en tension innovation et contextes d‘usages, c’est-à-dire d‘observer comment fonctionne un objet inédit dans des contextes d‘usage qui ne l‘ont pas prévu. Mais une approche plus complexe, qui consiste à intégrer la réflexion ethnométhodologique aux phases de conception de l‘objet, a permis à certains chercheurs, notamment dans le domaine informatique des Computer Supported Collaborative Work (CSCW) d‘avancer le terme de technomethodology. « Contrairement au concept défini par l‘ethnométhodologie des années soixante-dix, le breaching experiment tel qu‘il est pratiqué par les collectifs de recherche en ingénierie, ne porte pas principalement sur la révélation de ―scènes familières‖, ni ―d‘attentes d‘arrièreplan‖. Le breaching experiment en ingénierie s‘intéresse au statut de l‘objet qui produit la dissonance ou qui engage un espace de pratique autre. Cet objet est précisément le dispositif technique »
L’analyse communicationnelle des représentations sociales
Les travaux de Serge Moscovici sur les représentations sociales ont inspiré profondément la psychologie sociale et l‘auteur lui-même a inscrit ses travaux dans le champ disciplinaire psycho-social, comme le montre l‘introduction à l‘ouvrage Psychologie sociale, republié récemment en 2005. Les recherches sur le contenu de la représentation et sur l‘activité psychique de l‘individu ont pu faire penser que les représentations sociales avaient été strictement pensées comme un système purement cognitif (théorie du « noyau central », par exemple). Or dans les textes de La Psychanalyse, son image et son public, la dimension communicationnelle des représentations est essentielle. L‘auteur cherche à savoir comment s‘est diffusé le discours de la psychanalyse, inventé dans un lieu du social à partir d‘un point A, vers un point B. Il cherche donc à mettre au jour la diffusion, l‘interaction et l‘appropriation de ces notions qui sont issues de la psychanalyse, mais qui ne sont pas acquises par les individus dans le cadre d‘une formation en psychanalyse, et dans le cadre des échanges communs, des communications sociales. Cette diffusion s‘opère au travers de situations de communication qui impriment leur marque à l‘appropriation de la notion. D‘une part, Moscovici étudie bien des situations de communication médiatisées, avec l‘analyse qu‘il offre dans la deuxième partie de son étude sur La Psychanalyse dans la presse française. En étudiant la diffusion de la psychanalyse dans et par la presse française, le chercheur met en lumière trois systèmes de communication qui sont la diffusion, la propagation et la propagande. D‘autre part, Moscovici démontre sans cesse la plasticité des représentations en fonction du contexte de communication et la redéfinition de ces représentations dans le processus communicationnel. Les représentations sociales sont mobilisées et produites au cours d‘interaction et dans desprocessus de communication. La représentation sociale présente trois dimensions qui l‘ancrent profondément dans l‘univers de la communication. La première dimension concerne le fait que les représentations sont produites au cours des échanges sociaux. Joëlle Le Marec a analysé la notion de représentation sociale en la faisant dialoguer avec son travail d‘analyse des situations d‘enquête auprès des visiteurs. Elle montre que dans La Psychanalyse, son image et son public, deux groupes de caractéristiques de la notion de représentation s‘autonomisent quasiment : le fait qu‘elles soient à la charnière de l‘individuel et du collectif et le fait qu‘elles s‘actualisent dans des communications sociales. Si le premier groupe a été au cœur des réflexions de la psychologie sociale et d‘un grand nombre d‘analyses sur la relation entre la construction de la pensée individuelle et l‘existence de savoirs propres aux groupes sociaux, le second groupe a été relativement éclipsé alors même qu‘il fournissait des éléments pour une théorie en sciences de l‘information et de la communication sur les communications sociales. La chercheure rappelle que la notion de représentation sociale « implique le fait que rien ne peut être saisi en dehors des phénomènes de communication, et que la représentation sociale est sa propre actualisation en contexte » .
L’usage face à l’objet technique
Le concept d‘usage est déterminant dans plusieurs courants des sciences sociales, et plus précisément dans l‘analyse du rapport entre les acteurs sociaux et les techniques de la communication. Dans un article qui revient sur la genèse et l‘évolution de la sociologie des usages en France, Josiane Jouët montre comment s‘est constitué ce champ théorique et repère un certain nombre de questionnements et de problématiques recensés dans la diversitédes études menées sur le sujet depuis vingt ans. Le premier résultat de ces études montre que la construction de l‘usage ne se réduit pas aux formes d‘utilisation prescrites par la technique et « s‘étend aux multiples processus d‘intermédiations qui se jouent pour lui donner sa qualité d‘usage social ». À partir de ce constat, un premier courant de recherche historique a permis de montrer que la construction collective de l‘usage s‘insère dans des pratiques familiales ou professionnelles préexistantes et s‘élabore dans le temps, car l‘usage se heurte aux poids des normes, des habitudes et de la tradition. Les phénomènes d‘appropriation constituent un autre axe qui s‘oppose au modèle de la consommation pour faire valoir la capacité de l‘acteur à construire ses usages en fonction de ses intérêts et de la construction de son identité sociale et personnelle. À ce titre, une troisième problématique concerne spécifiquement la construction du lien social et la spécificité de l‘échange social par l‘usage des technologies. Enfin, l‘analyse s‘est aussi intéressée aux rapports entre usage et rapports (ou discriminants) sociaux (sexe, âge, professions, revenus). Le développement de la sociologie des usages s‘est, par ailleurs, articulé à l‘évolution des technologies de l‘information et de la communication, et à l‘usage des objets de communication tels que des dispositifs domestiques (comme la télévision ou le magnétoscope). Dans un article datant de 1993, Josiane Jouët analyse ainsi l‘articulation très forte entre les conditions sociales de l‘usage et l‘évolution des technologies. Elle y interroge la spécificité de l‘usage des médias et l‘émergence de nouveaux comportements de communication. Elle parle de « technologies informatisées », mais nous parlerons plutôt de « médias informatisés » en suivant la proposition d‘Yves Jeanneret. Engageant une démarche qui rompt avec toute forme de déterminisme qu‘il soit technique ou social, Josiane Jouët défend que les pratiques de communication s‘élaborent autour « d‘une double médiation ». « Cette dernière est à la fois technique, car l‘outil utilisé structure la pratique, mais la médiation est aussi sociale, car les mobiles, les formes d‘usages et le sens accordé à la pratique se ressourcent dans le corps social. »Si les modes de faire et l‘investissement de la pratique des médias informatisés par les utilisateurs sont bien singuliers par rapport aux types de pratiques qu‘engageaient des médias comme la télévision, la thèse que défend l‘auteure est que les pratiques de communication s‘articulent avec l‘évolution des modes de vie, l‘allongement du temps de loisir, les situations de famille monoparentale, etc. Josiane Jouët explique que les discours que tiennent les usagers sont partie prenante des pratiques de communication et qu‘ils témoignent d‘un certain nombre de représentations tout à fait ambivalentes qui se rattachent au discours social sur la modernité et sur l‘humanisme et qui se construisent dans l‘expérience concrète des technologies de communication. « De même les modes d‘articulation entre les outils de communication et les modes de vie, tout comme l‘ambivalence des référents discursifs, révèlent la complexité de la dynamique qui se joue entre les technologies de communication et de l‘action sociale. » L‘analyse du texte de Jacques Perriault permet de resserrer l‘analyse sur les modalités de l‘usage. Il montre que le développement de la société industrielle a pour corollaire l‘accompagnement discursif permanent des inventions techniques, comme en témoigne la reformulation constante de projets utopiques, d‘hypothèses de besoins, etc. L‘usage consiste, précisément, dans la reprise et la circulation dans la société de cette offre technologique et de ces discours. Or l‘auteur propose de distinguer usage et logique d‘usage, renvoyant chacund‘eux à la façon de se servir d‘un artefact au bout d‘un certain temps, lorsque son rôle s‘est stabilisé dans la société. Néanmoins, « appréhendée dans une perspective socioconstructiviste, la logique de l‘usage est la construction par l‘individu du choix d‘un instrument et d‘un type d‘emploi pour accomplir un projet. Les critères de choix possibles revêtent des valeurs différentes en fonction de multiples facteurs liés à la personne et aux contextes : affectifs, psychologiques, cognitifs, culturels, sociaux. La logique de l‘usage proprement dite est le schéma qui articule ces caractéristiques en vue de l‘action suivante : utiliser un instrument pour un projet déterminé. » L‘équilibre de l‘usage se produit progressivement dans des interactions successives entre ces trois éléments (le projet d‘utilisation, l‘instrument retenu et la fonction qui est attribuée à l‘objet) et engendre alors différents types d‘opérations : la modulation (ou sous utilisation des capacités de l‘appareil), le stéréotype d‘emploi, le détournement (conservation du projet et de la fonction, mais substitution d‘instrument), et, enfin, l‘ajustement que Perriault présente comme « une forme de la relation d‘usage dans laquelle il n‘y a d‘incertitude que sur la fonction. Il s‘agit de la procédure d‘ajustement qui, héritant des tâtonnements et de l‘expérience acquise, infirme la fonction initialement prévue et détermine celle qui est pertinente pour un projet donné ». Mais, par ailleurs, la logique d‘usage se construit à partir de plusieurs paramètres comme la représentation toute personnelle associée à l‘objet et à la technique, les normes d‘usages émises par un groupe ou une instance qui influe sur l‘opinion, ou encore la niche qui consiste au rôle que trouve l‘objet au terme d‘un processus d‘ajustement.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE Un cadre pour l’analyse de l’ajustement
CHAPITRE PREMIER
Introduction théorique : Les théories de l’ajustement
1. LES METHODES DU SENS COMMUN DE L‘ETHNOMETHODOLOGIE
1.1 La structure formelle des activités courantes
1.2 Réflexivité et indexicalité
1.3 Le fondement communicationnel des pratiques de sens commun
1.4 Analyse critique du modèle communicationnel du breaching experiment
2. LA REPRESENTATION SOCIALE CHEZ SERGE MOSCOVICI ET L‘ANALYSE DE L‘EFFICACE DU SENS COMMUN
2.1 Les représentations sociales chez Serge Moscovici : la circulation sociale du savoir scientifique
2.2 L‘analyse communicationnelle des représentations sociales
2.3 Vers une théorie des « composites » : le rôle des représentations dans la recherche
3. DISPOSITIFS, USAGES ET INTERACTION MEDIATISEE
3.1 L‘usage face à l‘objet technique
3.2 Usages et représentations sociales
3.3 Ostension, implication et prédilection
CHAPITRE DEUXIÈME Description de l’exposition « Sainte Russie » et du jeu « PLUG – Les secrets du musée »
1. UNE EXPOSITION TEMPORAIRE DANS LE HALL NAPOLEON DU MUSEE DU LOUVRE : « SAINTE RUSSIE – L‘ART RUSSE DES ORIGINES A PIERRE LE GRAND »
1.1 Présentation de l‘exposition
1.2 Quel statut donner à l‘exposition « Sainte Russie » ?
2. LE JEU PEDAGOGIQUE « PLUG » AU MUSEE DES ARTS ET METIERS
2.1 Le projet de recherche sur les technologies pervasives
2.2 Considérer le jeu « PLUG » comme un dispositif de médiation
CHAPITRE TROISIÈME Description des enquêtes
1. LES ENQUETES MUSEALES
1.1 Exposition, visiteur, communication
1.2 Brève introduction à l‘histoire de l‘évaluation
1.3 Méthodologies croisées : le parcours au musée
2. ANALYSER LE ROLE DU CORPS DANS UNE SITUATION DE COMMUNICATION
2.1 Corps et postures
2.2 Le corps médiateur, la compétence « esthésique »
3. DEUX DISPOSITIFS D‘ENQUETE
3.1 Un dispositif technique et ludique de médiation dans le musée des Arts et Métiers
3.2 Une exposition d‘art religieux dans le Musée du Louvre
DEUXIÈME PARTIE Observer l’ajustement entre le visiteur et l’exposition par l’entrée du texte et de la lecture
CHAPITRE QUATRIÈME Introduction théorique : Texte, activité de lecture et construction de la visite
1. CONTEXTE ET ACTIVITE(S) DE LECTURE
1.1 Écriture et figure de lecteur
1.2 Activités de lecture, usage du texte, usage dans le texte
1.3 Investissement prophétique du texte et de la lecture
2. LES TEXTES DANS L‘EXPOSITION « SAINTE RUSSIE » ET DANS LE JEU « PLUG »
2.1 Prégnance du texte
2.2 L‘analyse des objets du corpus
CHAPITRE CINQUIÈME Les modalités de captation de l’attention – Relation du texte à son contexte
1. L‘ORGANISATION DU SIGNE PAR LA SURFACE
1.1 Et le panneau devient texte
1.2 Écran et organisation sémiotique
2. COMPOSITIONS ET RYTHMES SEMIOTIQUES
2.1 La ressemblance et la répétition comme opérateurs de l‘attention
2.2 La différence comme opérateur de la distinction des registres de l‘attention
3. DES SYSTEMES HETEROCENTRIQUES
3.1 Renvois et délégation déictique
3.2 La focalisation interne et la négation de la coupure sémiotique
CHAPITRE SIXIÈME Activité (s) de lecture
1. ANTICIPER ET CONSTRUIRE L‘ACTIVITE DE LECTURE
1.1 Engager un comportement de lecture
1.2 Engager un parcours de lecture
1.3 Lecture fixe et lecture mobile : représentations et implication
2. LE SIGNE ECRIT COMME INTERMEDIAIRE DANS UN PROGRAMME D‘ACTIVITES DE VISITE
2.1 Anticiper l‘activité dans le texte
2.2 Déployer un programme d‘activité par le texte
TROISIÈME PARTIE Identifier et vivre l’exposition en tant qu’interaction médiatisée
CHAPITRE SEPTIEME Introduction théorique : Visite, dispositif et confiance
1. LE DISPOSITIF ET L‘ANTICIPATION DE LA COMMUNICATION
1.1 La notion de dispositif
1.2 Dispositif et réflexivité
2. DISPOSITIF ET CONFIANCE
2.1 Espaces transitionnels et expérience culturelle
2.2 « Logique dispositive »
CHAPITRE HUITIÈME La visite : Vivre une interaction médiatisée
1. L‘INTERACTION : LA FIGURE DU FACE-A-FACE ?
1.1 La métaphore du dialogue
1.2 Le travail interprétatif requis des visiteurs
2. L‘INTERACTION MEDIATISEE : LE GESTE EXPOGRAPHIQUE
2.1 L‘épaisseur du dispositif — l‘appréhension de l‘espace
2.2 Identifier un geste expographique
3. L‘EXPOSITION : UN CONTEXTE DE RECEPTION SPECIFIQUE
3.1 L‘inédit et la culture médiatique
3.2 Une suspension volontaire de l‘incrédulité
CHAPITRE NEUVIEME L’analyse d’un fonctionnement médiatique
1. UN ENSEMBLE DE TENSIONS ENTRE PROMESSE ET REALITE
1.1 Un décalage entre le lu et le vu dans l‘exposition
1.2 Visiter et jouer
2. OPPOSITION ENTRE SENS ET PARCOURS
2.1 Configuration de l‘espace et parcours
2.2 Parcours chaotique contre sens traditionnel
CHAPITRE DIXIEME Formes de l’ajustement à la situation de communication
1. MOBILISER DES FIGURES DE LA VISITE
1.1 La notion de figure
1.2 La circulation des figures
1.3 Produire des figures de circulation dans « Sainte Russie »
1.4 Produire des figures du visiteur
2. ENTRER EN PERFORMANCE ET PRISE DE ROLE
2.1 Gestes exploratoires et gestes autorisés
2.2 La plasticité des prises de rôle
3. DIRE ET VIVRE SES ACTIONS
3.1 Figurations de l‘action
3.2 Dérouler l‘ajustement
CONCLUSION
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