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Hydrographie
La Commune rurale de Dabolava est traversée par plusieurs fleuves et rivières telles que : Ambatakazo, Mahajilo, Bendretra, Beanamalaha, Dabolavakely, Andimaka, Ankiranomena, Ankivozo, Ampandrana, Ampihaonantelo, Analambaria, Ambinda, Betaly et Betsimponta. A cause du climat qui y règne et à la nature du sol, l’irrigation et l’alimentation en eau sont insuffisantes à Dabolava. A cet effet, la pêche ne se développe pas dans cette localité. Il est très rare d’apercevoir quelqu’un qui pratique cette activité sur ces points d’eaux (AUDE et al., 2009).
Particulièrement pour le fokontany de Dabolava, il est traversé par cinq (05) rivières. Les rivières Andranomangatsiaka, Malotolava et Pont Garlot traversent ce fokontany à l’ouest, la rivière Andolofotsy le traverse à l’est et la rivière Bereha le traverse au sud.
Biodiversité
Richesse floristique
Malgré sa dégradation due aux fortes pressions anthropiques, la forêt d’Amboloando est remarquable par la présence de diverses espèces floristiques endémiques telles que Diospyros sakalavarum, Croton argyrodaphne, Salacia madagascariensis, Macphersonia gracilis, Ficus lutea, Macaranga ferruginea, Diopyros pervilleana ou encore Canarium madagascariensi. Beaucoup d’autres espèces végétales peuvent encor être rencontrées dans le site. Le recensement exhaustif de la flore de cette forêt mérite d’être effectué afin de compléter les données disponiblessur le milieu.
Richesse faunistique
La diversité faunistique d’Amboloando est moindre, et est certainement liée à la dégradation de la forêt. Pour les vertébrés terrestres, la diversité des reptiles et des oiseaux sont plus marquées que celle des mammifères. Quelques unes qui ont été rencontrées durant l’étude sont citées par la suite.
Herpétofaune
Amboloando abrite quelques reptiles terrestres comme Furcifer lateralis, Calumma crypticum, Oplurus cuvieri, Phelsuma lineata, Ithycyphus miniatus, Acrantophis madagascariensis, Pararhadinaea melanogaster, Trachylepis gravenhorstii.
Avifaunes
L’ornithofaune est constitué par : Coua gigas, Corythornis vintsioïdes, Foudia madagascariensis, Coracopsis vasa, Dicrurus forficatus, Oena capensis, Centropus toulou. Numida meleagris, Asio madagascariensis, Merops superciliosus, Corvus albus, Turnix nigricollis, Scopus umbretta, Polyboroides radiatus, Falco newtoni, Margaroperdix madagascariensis, Cuculus rochii.
Faune de mammifère
Jusqu’à présent, Propithecus coronatus et Potamochoerus larvatus sont les deux espèces de mammifères sauvages connues à Amboloando. Une espèce de chéiroptère et une espèce de tenrec non déterminée s’ajoutent à cetteliste.
Les recensements biologiques exhaustifs de la faune de la forêt d’Amboloando méritent aussi d’être effectués afin de compléter les données actuelles disponibles.
Population humaine
Répartition démographique
D’après le dernier recensement de la population et de l’habitation effectué en 2007, la Commune Rurale de Dabolava compte 12 236 habitants, qui se repartissent en 5 348 gens masculins (49,57%) et 6 888 gens féminins (50,43%).Le fokontany de Dabolava est le plus peuplé avec ses 5 500 habitants, alors que celui de Betamotamo est le moins peuplé en totalisant 1 015 habitants. Une grande partie de la population totale (45%) vit au niveau du chef lieu de la commune, tandis que le reste se repartit (55%) dans les autres fokontany (AUDE et al., 2009).
Diversification ethnique
Dabolava est une commune cosmopolite constituée d’une population immigrante venant majoritairement de la région de Vakinankaratra telle qu’Antsirabe, Betafo et Mandoto. Vue la prospérité du secteur aurifère dans le milieu, la communauté riveraine se diversifie et est composée de plusieurs ethnies comme les Merina, Betsileo, Sakalava, Bara, Antesaka, Antandroy ainsi que d’autres ethnies (AUDE et al., 2009).
Activités humaines
Orpaillage
L’orpaillage manuel et traditionnel constitue la principale activité et source de revenus de la population riveraine à Dabolava. Près de 95% de la population se lancent dans cette activité (AUDE et al., 2009). Mais depuis quelques années, une société ’exploitationd minière internationale, Pan African Mining (PAM) s’est implantée à Dabolava et effectue des prospections aurifères dans des zones jugées potentielles. L’implantation de cette société fournit un travail régulier à la communauté locale.
Agriculture
La population riveraine à Dabolava pratique aussi l ’agriculture mais leur taux est faible par rapport à l’orpaillage. Face à l’augment ation du prix de l’or au niveau du marché international, la population a tendance à délaisser l’agriculture au profit de l’orpaillage.
L’agriculture est surtout pratiquée par les gens vivant un peu éloignés dans les brousses et où les plaines abondent telles qu’à Betrondro et Ankis ira, que ceux vivant au niveau du chef lieu de la commune et de la ville. Les techniques traditionnelles utilisant les feux pour nettoyer les champs de cultures sont encore très courantes à Dabolava. Les cultures vivrières telles que le riz, le manioc, la patate, le maïs et l’arachide s ont les plus pratiquées par la population (AUDE et al., 2009).
Elevage
Les ménages qui sont agriculteurs sont également les éleveurs. L’élevage des bovins, caprins, porcins et volailles constitue les principales activités pastorales de la population mais l’élevage des zébus occupe la première place du fait qu’elle constitue une sorte d’épargne pour les ménages. La population riveraine dispose de divers endroits utilisés comme lieu de pâturage de leurs bétails tels que Betrondro et Ankisira (AUDE et al., 2009).
Commerce
L’activité commerciale occupe une place non négligeable à Dabolava. On y rencontre plusieurs épiceries détaillants et des vendeurs en gros. Les ventes de PPN dans les épiceries, vêtements, boissons alcooliques ainsi que la pratique des mini-gargotes marquent ce secteur d’activité. La commune ne dispose pas de jour de marché mais son élaboration est déjà envisagée (AUDE et al., 2009). L’achat de l’or issu des orfévrés s’effectue majoritairement dans les épiceries et où l’épicierest l’acheteur. A leur tour, des acheteurs potentiels venant des grandes villes telles qu’Antananarivo et Antsirabe achètent ceux collectés par les épiciers.
MATERIELS DE TRAVAIL
Matériels de terrain
Données éthologiques
Les matériels suivant ont été utilisés pour collectrles données comportementales de Propithecus coronatus:
– des fiches de collectes pré-établies pour noter lecomportement de l’animal focal
– une jumelle
– un compteur de nombre de bouchées au cours de l’alimentation
– un GPS pour enregistrer les coordonnés géodésiques
– une montre
– des sachets en plastique transparents (ziploc bag) pour collecter des échantillons des parties consommées
– une balance à précision pour peser 100g de chaque partie de plante consommée
– des flags et marqueurs permanents pour repérer lesplantes consommées par l’animal focal
– des boîtes en plastiques pour sécher les parties des plantes consommées pesées
– des stylos et crayons pour remplir les fiches et prendre des notes
Données climatiques
Pour relever les données météorologiques, les matériels suivant ont été utilisés :
– un thermomètre-hygromètre pour déterminer la température et l’humidité de la journée
– un pluviomètre
– des fiches préétablies pour noter les données
Matériel biologique
Comme Propithecus coronatus est le seul lémurien existant dans la forêt d’Amboloando, cette espèce constitue le matériel biologique.
Distribution géographique
Propithecus coronatus vit dans les forêts sèches à arbres à feuilles caduques dans le nord ouest de Madagascar avec une altitude de 700 m, ainsi que dans les forêts des mangroves (Petter et Andriatsarafara, 1987 ; Mittermeier et al., 2010). Cette espèce présente une distribution très restreinte dans la nature (Wilmé et Callmander, 2006). L’endroit le plus fréquent pour l’observation de cet animal se trouve au nord de Katsepy, du côté de l’estuaire de la rivière Betsiboka, ainsi que dans la forêt située autour d’Anjamena, sur le bord oriental de la rivière Mahavavy.
D’après Kadern (1915), l’aire de répartition dePropithecus coronatus se situe entre deux principales rivières dans l’ouest de Madagascar, la rivière Betsiboka au nord-est, la sépare de la distribution de Propithecus coquereli et la rivière Mahavavy au sud-ouest, la sépare de la distribution dePropithecus deckenii (Mittermeier et al., 2010).
D’autres individus ont été signalés dans le massifde Bongalava, ainsi que dans des secteurs situés au sud de la rivière Manambolo. Au sud et à l’est de cette rivière, cette espèce pourrait être sympatrique avecPropithecus deckenii. Petter et al., (1977), a évoqué l’existence d’une hybridation probable entre Propithecus coronatus et Propithecus deckenii tout au long de la partie supérieure de la rivière Mahavavy. Petter te Peyrieras (1972) ainsi que Tattersal (1986) ont rapporté que des expéditions faites dans la forêt d’Ambararatabe, se trouvant à l’ouest de la rivière de la Mahavavy et dans les forêts longeant le massif de Bongolava, se trouvant dans l’ouest de Tsiroanomandidy, signalent aussi la présence d’individus qui représentent ces deux espèces ainsi que Propithecus verreauxi (Mittermeier et al., 2010).
L’existence de Propithecus coronatus au sud de la rivière Sakay et à l’est d’ Andanoton go, ainsi que dans la partie supérieure du sud-ouest deTsiroanomandidy laisse supposer que la distribution de cette espèce est alors plus compliquée que celle annoncée premièrement (Mittermeier et al., 2010).
Actuellement, les informations concernant l’aire de distribution de cette espèce évoluent suite à la continuation des recherches effectuées par divers chercheurs et organismes tels que le Groupe d’Etude et de Recherche sur les Primates de Madagascar (GERP) et The Aspinall Foundation (TAF) ainsi que leurs partenaires.
Récemment, la découverte dePropithecus coronatus dans le sud-ouest de Madagascar, dans la Commune Rurale de Dabolava a changé les informations sur la distribution de cette espèce à Madagascar (Razafindramanana et al., 2010) et a apporté un peu plus de précision sur ’airel de répartition actuelle de cette espèce dans la nature. La découverte de ce nouveau site laisse à penser que l’espèce était historiquement plus largement distribuée dans le pays que son aire connue actuellement, du nord-ouest vers les hauts plateaux centraux de Madagascar, mais s’est subitement éteinte sur cette partie de la grande île suite à la destruction progressive de la forêt, qui constitue leur habitat naturel (Razafindramanana, 2009). Cependant, la découverte d’une population de Propithecus coronatus dans cette forêt fragmentée isolée étend plus loin l’aire de distribution actuelle de cette espèce dans le sud-ouest de Madagascar (Pichon et al,. 2010). Une prospection successive entretenue par l’équipe de The Aspinall Foundation et GERP en 2010 notifie la présence dePropithecus coronatus dans quelques nouvelles localités de la région Bongolava telles que Andasilahikatsaka, Ambohitromby et Mahajeby. D’autres nouveaux sites abritant cette espèce ont aussi étédécouverts par cette équipe dans les régions
Boeny et Betsiboka, notamment à Ambato Boeny, Bemok otra, Madiromorafy et Mangabe (Rakotonirina et al., 2010).
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I :MILIEU D’ETUDE
I. SITE D’ETUDE
II. CLIMAT
II.1. Température
II.2. Humidité
II.3. Pluviométrie
II.4. Courbe ombrothermique
III. VEGETATION
IV. HYDROGRAPHIE
V. BIODIVERSITE
V.1. Richesse floristique
V.2. Richesse faunistique
V.2.1. Herpétofaune
V.2.2. Avifaunes
V.2.3. Faune de mammifère
VI. POPULATION HUMAINE
VI.1. Répartition démographique
VI.2. Diversification ethnique
VI.3. Activités humaines
VI.3.1. Orpaillage
VI.3.2. Agriculture
VI.3.3. Elevage
VI.3.4. Commerce
CHAPITRE II :METHODOLOGIE
PARTIE I :MATERIELS DE TRAVAIL
I. MATERIELS DE TERRAIN
I.1. Données éthologiques
I.2. Données climatiques
II. MATERIEL BIOLOGIQUE
II.1. Position systématique
II.2. Distribution géographique
II.3. Caractéristique de l’espèce
II.3.1. Morphologie
II.3.2. Locomotion
II.3.3. Activités sociales
II.3.4. Régime alimentaire
II.3.5. Reproduction
II.3.6. Statut de conservation
PARTIE II :METHODES
I. PERIODE ET DUREE DE L’ETUDE
II. CLASSIFICATION DES OBSERVATIONS
II.1. Activités observées
II.1.1. Repos
II.1.2. Alimentation
II.1.3. Déplacement
II.1.4. Autres activités
II.2. Niveau forestier
II.3. Diamètre des supports
II.4. Parties consommées
III. RECHERCHE DU GROUPE ET CHOIX DE L’ANIMAL FOCAL
IV. COLLECTE DES DONNEES
IV.1. “Instantaneous sampling” ou “fixed-interval time point sampling”
IV.2. “Ad libitum sampling”
V. METHODE DE CALCUL
V.1. Analyses descriptives
V.1.1. Moyenne
V.1.2. Ecart type
V.1.3. Variance
V.1.4. Médiane
V.1.5. Standard erreur
V.1.6. Quartiles
V.1.7. Pourcentage
V.2. Représentation graphique des analyses descriptives
V.2.1. Histogramme
V.2.2. “Box plot” ou boîte à moustache (Renaud et al., 2005)
V.3. Analyses analytiques
V.3.1. Type d’hypothèse
V.3.2. Signification de
V.3.3. Test non paramétrique
V.3.3.1. Test Khi-carrée de Pearson
V.3.3.2. Signification du test
V.3.3.3. Correction de continuité de Yates (CISIA CERESTA)
V.3.4. Test paramétrique
V.3.4.1. Test de Student (test t)
V.3.4.2. Signification du test t
CHAPITRE III : RESULTATS
I. RYTHME D’ACTIVITE DE PROPITHECUS CORONATUS
I.1. Activités générales
I.2. Répartition mensuelle des activités générales
I.2.1. Fréquence des activités générales en mars
I.2.2. Fréquence des activités générales en avril
I.3. Variation mensuelle des activités générales
I.4. Répartition sexuelle des activités générales
I.4.1. Fréquence des activités générales pour la femelle
I.4.2. Fréquence des activités générales pour le mâle
I.5. Variation sexuelle des activités générales
II. ETUDE DE L’ACTIVITE ALIMENTAIRE DE PROPITHECUS CORONATUS
II.1. Régime alimentaire
II.2. Répartition des parties de plantes consommées
II.2.1. Répartition sexuelle des parties de plantes consommées
II.2.2. Répartition mensuelle des parties de plantes consommées
II.3. Variation des parties des plantes exploitées
II.3.1. Variation sexuelle des parties consommées
II.3.2. Variation mensuelle des parties consommées
II.4. Diversité alimentaire
II.4.1. Diversité des familles et espèces de plante consommées
II.4.2. Répartition des familles et espèces de plante consommées
II.5. Durée d’alimentation
II.6. Quantités relatives d’aliments consommés par Propithecus coronatus
II.6.1. Variation mensuelle des quantités relatives d’aliments consommés
II.6.2. Variation sexuelle des quantités relatives d’aliments consommés
II.7. Nombre de pieds d’arbres sources de nourriture exploités quotidiennement
II.7.1. Variation mensuelle du nombres d’arbres sources de nourriture exploités
II.7.2. Variation par sexe du nombre d’arbre source de nourriture exploité
III. UTILISATION DE L’HABITAT PAR PROPITHECUS CORONATUS
III.1. Utilisation des différentes zones du site
III.2. Répartition mensuelle d’occupation des différentes zones
III.3. Utilisation des différents niveaux forestiers
III.3.1. Répartition mensuelle de l’utilisation des niveaux forestiers
III.3.2. Variation mensuelle d’utilisation des niveaux forestiers
III.3.3. Répartition par sexe de la fréquentation des différents niveaux forestiers
III.3.4. Variation par sexe dans l’utilisation des niveaux forestiers
III.4. Dimension moyenne des supports utilisés par Propithecus coronatus
III.4.1 Répartition d’utilisation des supports de différent diamètre par Propithecus coronatus
III.4.2 Répartition mensuelle d’utilisation des diamètres de support
III.4.3 Variation mensuelle d’utilisation des diamètres de support
III.4.4 Répartition par sexe de l’utilisation des supports de différent diamètre
III.4.5 Variation par sexe de l’utilisation des diamètres de support
CHAPITRE IV : INTERPRETATIONS ET DISCUSSIONS
I. RYTHME D’ACTIVITE DE PROPITHECUS CORONATUS
I.1. Variation mensuelle des activités générales
I.2. Variation par sexe des activités générales
II. REGIME ALIMENTAIRE DES PROPITHECUS CORONATUS
II.1. Variation par sexe de la consommation des différentes parties végétales
II.2. Variation mensuelle des parties de plantes consommées
II.3. Diversité de l’alimentation de Propithecus coronatus
II.4. Quantité d’aliment consommée par Propithecus coronatus
III. UTILISATION DE L’HABITAT PAR PROPITHECUS CORONATUS
III.1. Utilisation des différentes zones du site
III.2. Utilisation des différents niveaux forestiers
III.3. Utilisation des supports de différent diamètre
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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