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Chez les caprins
Les systèmes agropastoraux se rencontrent dans les climats soudaniens et soudano-guinéen. Les troupeaux familiaux sont souvent bispécifiques de petite taille (moins de10 têtes) dans 45% des concessions en climat soudanien et dans 68% des concessions en climat soudano-guinéen et appartiennent en majorité aux femmes (jusqu’à 75% des effectifs). Pendant la saison sèche, de novembre mai-juin, ils divaguent librement sur l’ensemble du territoire et exploitent les parcours naturels et les résidus de culture. Une complémentation à base de fanes de légumineuses et de restes de cuisine, est possible mais les quantités distribuées aux caprins sont très faibles. Pendant l’hivernage, pour éviter les dégâts aux cultures, les caprins sont soit gardés au piquet sur les parcours naturels, les jachères et au bord des routes, soit confiés à un berger collectif. La mise au piquet le matin et l’abreuvement deux à trois fois par jour relèvent de la responsabilité des femmes. Les animaux passent la nuit sur les toits des cases ou dans des abris le plus souvent couverts (BOYE et al, 2005).
Le Système amélioré
C’est un système de production pratiqué chez les ovins. L’élevage de mouton de case concerne essentiellement les moutons mâles (béliers) en zone rurale et actuellement de plus en plus en zone urbaine.
En milieu rural, les animaux, attachés en permanence à côté de la case ou dans un enclos, sont nourris à l’auge : leur alimentation de qualité en général à base de fanes de légumineuses, de tourteaux d’arachide, de graines de coton, de sons de céréales et de restes de repas, complétés en saison des pluies par l’herbe verte provenant des jachères ou des champs. Dans les villes, comme Dakar, les animaux sont élevés au pique tout en divagation dans la cour de la maison, aux alentours des concessions ou de plus en plus à l’étage (surtout pour la race Ladoum). Leur alimentation est riche et variée comme en zone rurale, avec en plus des emballages de carton. Dans ces conditions, les performances de croissance sont de l’ordre de 48kg en milieu villageois, et le poids vif de fin d’embouche des animaux d’élite en milieu urbain est de 80 à 95kg. L’embouche ovine pour la Tabaski est de plus en plus pratiquée aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain, sur des mâles de races Touabire, Bali-Bali ou Ladoum (BOYE et al. 2005),
Effectifs et races exploitées
Effectifs
Le Sénégal compte un cheptel important, composé de races adaptées au milieu. En 2013, les effectifs étaient estimés à 6,081millions d’ovins et 5,199 millions de caprins. La figure 2 présente la distribution géographique des petits ruminants au Sénégal et le tableau I présente l’évolution des effectifs des différentes espèces sur la période 2000-2013. On peut noter une croissance relativement faible (1,1 à 3,5%) pour l’ensemble des espèces. On notera surtout le recul intervenu en 2002 pour les petits ruminants, suite à de fortes mortalités causées par des pluies hors saison et un hivernage défavorable.
Les moutons guinéens ou Djallonké
Ils sont, médio lignes, ellipométriques. Leur taille est petite (0,40 à 0,60m.). Le poids vif ne dépasse pas 30kg.Le pelage est ras, parfois blanc, le plus souvent pie-noir ou pie-rouge, la couleur foncée couvrant généralement le train antérieur. Le mâle porte la crinière et le camail (Figure5), et souvent une manchette de poils de la gorge au poitrail et sur les. Les cornes du bélier sont moyennement développées, prismatiques, larges à la base, dirigées en arrière, puis en avant, formant une spirale et demie, par contre, chez la femelle, elles sont fines et courtes ou le plus souvent absentes. L’œil est gros, les oreilles sont minces, étroites, tombantes. Ces moutons fournissent une viande d’assez bonne qualité. Le rendement n’excède pas 48%. C’est une race rustique, remarquable parce qu’elle vit bien dans les zones intertropicales humides qui sont peu favorable s à l’élevage des ovins.
Les moutons waralé (Figure6)
C’est une appellation locale du mouton obtenu à partir d’un croisement entre Touabire et Peulh-peulh. Le waralé présente une grande variabilité de format et de robe nuancée entre le blanc, le roux et le noir (GUEYE, 1992). Le poids moyen à un an est de 32kg chez le mâle, 29 kg chez la femelle (PPR, 1989cité par GUEYE, 1992). Selon les éleveurs du Ferlo, quand le mâle est peulh-peulh, les descendants de deux sexes portent des cornes et lorsque le mâle est Touabire (croisement le plus fréquent) seul les descendants mâles sont armés. Ce croisement est très répandu dans le Ferlo. Dans le croisement, les produits préférés par les éleveurs sont ceux qui ont une robe blanche et des tâches noires autour des yeux les lunettes (DIA, 1979).
Races de chèvres
Parmi les races caprines au Sénégal. On distingue : la chèvre du Sahel et la chèvre Djallonké. Les autres races introduites (chèvre rousse de Maradi et Alpine) n’ont pas survécu (BOYE et al. 2005).
La chèvre du Sahel
Elle se rencontre dans toute la zone sahélienne (LARRAT, PAGOT et VANDENBUSSCHE, 1971).Elle est de grande taille, et mesure 62cm au garrot, pour un poids vif adulte de 25 kg. La barbiche et les pendeloques sont fréquentes. La robe est très variable (BOYEet al. 2005). (Figure7).
La chèvre Djallonké
La chèvre Djallonké encore appelée chèvre du Fouta Djallon, chèvre guinéenne, chèvre naine ou Casamance, en référence à la zone Sud du Sénégal, qui constitue son aire de répartition. C’est un animal trapu(Figure8), de petite taille qui mesure 47cm au garrot et pèse en moyenne18kg (tableau II). La robe est de couleur très variable. Cependant en Casamance, la robe fauve avec une raie de mulet dorsale est la plus fréquente (GUEYE, 1997).
Les différentes caractéristiques des caprins du Sénégal sont présentées dans le tableau II.
LES CYSTICERCOSES
Cysticercoses animales
La cysticercose est une maladie parasitaire affectant plusieurs espèces animales.
Le ténia, parasite responsable, est constitué d’anneaux qui sont libérés dans les selles, mais aussi dans les défécations. Chaque jour, trois à cinq anneaux contenant chacun 80 000 œufs, contaminants pour les animaux sont ainsi rejetés dans l’environnement.
Les œufs sont très résistants dans le milieu extérieur, ils survivent plusieurs mois dans l’eau, ou sur l’herbe, deux à trois mois dans le foin, un mois dans l’ensilage.
Epidémiologie
La cysticercose est une maladie cosmopolite et endémique dans de nombreux pays. Elle est plus répandue dans les régions rurales d’élevage intensif où les conditions d’hygiène sont défectueuses, les installations sanitaires rares (LOVADINA Julie ; 2012)
Répartition géographique
La répartition du parasite est mondiale, mais reste principalement présente dans les pays en voie de développement (Orlandi-Pradines E et al ,2007) notamment en Amérique centrale et du sud (Mexique, Guatemala, Equateur, Honduras, Bolivie, Pérou, Brésil), en Afrique (Sénégal, Bénin, Côte d’Ivoire, Togo, Ghana, Burkina-Faso, Nigeria, RDC, Cameroun, Burundi, Kenya, Rwanda, Tanzanie, Ouganda, Mozambique, Zimbabwe, Afrique du sud, Madagascar), en Asie (Indonésie, Inde, Vietnam, Cambodge, Laos, Corée, Chine, Népal,
Symptômes et lésions
La Cysticercose porcine est due à Cysticercus cellulosae, larve de Tænia solium ou ver solitaire.
Les cysticerques, larves de ténia, sont localisés au niveau de tous les muscles (carcasse, masséter, langue, œsophage, cœur et diaphragme). Ils peuvent se présenter sous deux formes : forme infestante ou vivante ou vésicule ladrique et formes dégénérées (caséeuse, suppurée, calcifiée) (figure 9).
La Cysticercose bovine, due à Cysticercus bovis, se caractérise par des vésicules ovoïdes ou presque sphériques de petite taille (de 3 mm à 5 mm sur environ), localisées ci-dessous sur le masséter et présente une membrane double et transparente contenant un liquide rouge clair ou rosée avec un point blanchâtre en position polaire : le scolex. Cet aspect traduit la forme infestante ou vivante du cysticerque. En dehors du masséter, ces lésions peuvent se retrouver dans tous les autres muscles. Dégénérées, ces vésicules se présentent soit sous forme d’un petit abcès ou petit grain calcifiée gros comme une tête d’épingle entourée d’une fine membrane (figure 9).
La Cysticercose hépato péritonéale du foie du mouton se caractérise par la présence de kystes superficielles au niveau du péritoine ou capsule de Glisson avec une localisation préférentielle dans la scissure inter lobaire. Ce sont des vésicules flasques pouvant atteindre deux à trois cm de diamètre, contenant une formation blanchâtre d’environ 1 mm (invagination céphalique du cysticerque). Ces vésicules s’observent souvent à l’extrémité d’un trajet de migration cicatrisé. Celles situées à la face antérieure du foie ont tendance à être légèrement enchâssées dans le parenchyme sous-jacent, sous l’effet des pressions exercées par le diaphragme. Leur dégénérescence est plus précoce (figue 13).
Traitement et prévention
Il n’y a pas de traitement des vésicules chez le mouton. La prévention permet d’éliminer ou de limiter ces maladies parasitaires chez le mouton. Chez le chien, il est recommandé une vermifugation régulière tous les trois mois avec des médicaments à base de praziquantel (5 mg/kg).
Les chiens doivent être maintenus à l’attache après vermifugation afin de pouvoir détruire les selles et, si possible, baignés pour éliminer les œufs présents sur le pelage.
La destruction des selles évite la dissémination d’œufs sur un pâturage, ou dans le foin, par un chien qui vient d’être vermifugé. D’autres mesures préventives sont édictées comme
– prévenir l’infestation des chiens ;
– détruire par incinération des abats parasités ;
– ne jamais nourrir les chiens avec des abats de mouton sauf s’ils sont exempts de parasites après examiner ;
– interdire aux chiens l’accès aux lieux d’abattage (PONCELET, 2004).
La cysticercose humaine
La cysticercose est un problème majeur de santé publique mais qui demeure sous-estimé. Elle est fréquente dans les régions du monde où il y a à la fois :
– une consommation de viande de porc,
– des infrastructures sanitaires déficientes,
– et des conditions d’élevage de porcs archaïques.
Dans les pays développés, elle est observée chez les immigrés en provenance de zones endémiques où le ver responsable, Tænia solium (« ver solitaire »), est endémique. Ce ver a une forme rubanée, segmentée (figure 13), Il est hermaphrodite, et son évolution comporte un stade adulte et un stade larvaire.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE :ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre I : Elevage des petits ruminants au Sénégal
I.1 Présentation de la république du Sénégal
I.1.1 Situation géographique du Sénégal
I.1.2. Relief
I.1.3. Climat
I.1.4. Pluviométrie
I.1.5. Végétation
I.2.Systemesd’exploitation des petits ruminants au Sénégal
I.2.1. Le système pastoral
I.2.1.1. Chez les ovins
I.2.1.2. Chez les caprins
I.2.2. Le système agropastoral
I.2.2.1. Chez les ovins
I.2.2.2. Chez les caprins
I.2.3. Le Système amélioré
I.3.Effectifs et races exploitées
I.3.1. Effectifs
I.3.2. Races exploitées
I.3.2.1. Races de mouton
I.3.2.1.1. Le mouton du Sahel
I.3.2.1.2. Les moutons guinéens ou Djallonké
I.3.2.1.3. Les moutons waralé (Figure6)
I.3.2.2. Races de chèvres
I.3.2.2.1. La chèvre du Sahel
I.3.2.2.2. La chèvre Djallonké
I.4. Roles socio-économiques des petits ruminants au Sénégal
Chapitre II : LES CYSTICERCOSES
II.1 Cysticercoses animales
II.1.1 Epidémiologie
II.1.1.1 Répartition géographique
II.1.2 Symptômes et lésions
II.1.3 Traitement et prévention
II-2 La cysticercose humaine
II.2.1 Symptômes
II.2.2 Prévalence
II.2.3 Diagnostic
II.2.4 Dépistage
II.2.5 Traitements
II.2.6 PRÉVENTION
DEUXIEME PARTIE :ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL et METHODES
I.1. Zone et période d’étude
I.2. Matériel
I..2.1. Matériel animal
I.2.2. Matériel technique
1.2.2.1 Fiches d’enquête
1.2.2.2. Matériel d’examen clinique, de prélèvement et de conservation.
I.1.2.3. Matériel du laboratoire d’histopathologie
I.3. Méthodes
I.3.1. Méthodes sur le terrain
I.3.1.1. Réalisation de prélèvements
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION
II.1. Données de terrain
CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
III.1 Discussion
III.1.1. Choix de la zone d’étude
III.1.2.Echantillonnage des animaux et prélèvements
III.1.3 Analyse des résultats
III.2 Recommandations
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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