Le développement économique figure d’une manière générale, parmi les préoccupations primordiales de la majorité des pays non seulement ceux du Tiers monde mais également, ceux classés déjà comme développés. Il représente un grand défi à relever tant pour Madagascar que pour le monde entier. L’adoption d’une politique de développement efficace et appropriée constitue ainsi une priorité pour cette lutte permanente qui consiste à sortir le pays de la pauvreté. Des contacts avec les bailleurs de fonds de Bretton Woods ont été entrepris en vue de mettre en place et d’appliquer une nouvelle politique dénommée Programme d’Ajustement Structurel ou PAS dont l’objectif principal est d’appuyer et aider les pays en développement à s’impliquer de manière intensive à la réduction de la pauvreté. La politique étrangère sur laquelle repose le choix de toutes relations extérieures favorise les échanges et peut contribuer à la croissance. La République Malgache, à son entrée sur la scène internationale, a défini les principes qu’elle entendait suivre dans la conduite de sa politique étrangère par la voix de ses représentants. Par ailleurs, l’avènement du phénomène de la mondialisation survenue dans la décennie 1990 ne passe pas inaperçu. Elle est devenue une préoccupation centrale des responsables économiques, politiques et culturels et inquiète le citoyen au quotidien. On s’interroge cependant sur la façon dont Madagascar l’affronte pour mieux la gérer et ainsi atteindre les objectifs de la croissance, de la réduction de la pauvreté et du développement durable défini, et tracés successivement dans le document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté ou DSRP (1999-2001) puis ensuite dans le Madagascar Acton Plan ou MAP (2007-2012).
CONTEXTE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR
GENERALITES ET REALITES ECONOMIQUES DE MADAGASCAR
La première réalité de Madagascar est sa situation géographique et donc, sa monographie. L’évolution des situations politiques et de son économie justifie l’existence de l’État malgache.
Monographie de Madagascar
Situation géographique
Situé dans l’Océan Indien au large de la côte sud-est de l’Afrique, à 400km de Mozambique, Madagascar est une des îles les plus vastes au monde. D’une superficie de 587 000 km2 , il compte une population au nombre de 20 042 551 habitants. La densité globale de la population est de 35 habitants au km2 , les hautes terres étant plus densément peuplées que les zones côtières, 77,8% de la population résidant milieu rural. Antananarivo, la capitale focalise le nœud du réseau de communications, limité en raison de la topographie et de la pauvreté de l’infrastructure et du parc automobiles. Le pays est desservi par 732 kilomètres de voies ferrées en exploitation, et par quelque 49 827 kilomètres de routes. Un tiers du commerce avec l’étranger transite par le port principal de Toamasina.
Situation économique et politique
Ancienne colonie française, Madagascar a accédé à l’indépendance en 1960 ; c’est à partir de cette date que partent toute étude et analyse sur la situation politique et économique actuelle de Madagascar. D’après le rapport sur le développement humain du PNUD (2007/2008) Madagascar est classé au 143ème rang sur 177 pays. Cela signifie entre autres qu’il figure sur la liste des pays les plus pauvres de la planète. En effet, plus de deux tiers de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté fixé à moins de 2 dollars par jour. La situation politique et économique peut être illustrée à travers quelques périodes marquantes de l’histoire de Madagascar :
La période, située de juin 1960 à Mai 1972, a été caractérisée par un régime politique stable sur le plan économique et est dominée par le parti gouvernemental, le Parti Social Démocrate (PSD). Ainsi, la situation économique était stable du fait que la balance commerciale présentait un solde équilibré voire excédentaire. La crise politique de Mai 1972 entraîna la chute du gouvernement pour aboutir à la mise en place d’un Directoire militaire en 1975. Au cours de cette période, il y a eu une chute générale des productions plus particulièrement celle du riz. Bien entendu, de grosses importations de riz se faisaient remarquer. La balance commerciale commençait à partir en déséquilibre, au point que le gouvernement fut obligé de contrôler les importations. Le commencement de l’apparition des pénuries de biens alimentaires faisait son apparition. La période d’après, c’est-à-dire de juin 1975 à octobre 1991, a vu la mise en place d’un régime présidentiel a été mise en place. Cette période est caractérisée par le choix d’un régime économique socialiste. Elle est cependant marquée par la nationalisation des secteurs stratégiques de l’économie notamment les banques, les grandes sociétés commerciales coloniales, les sociétés sucrières… Ce fut également la période des investissements à outrance qui signifie que l’État a créé des entreprises de production dont il est le seul actionnaire. L’économie n’a pas été très efficace à cause de la faible place tenue par le Secteur privé. En octobre 1991, un gouvernement d’Union Nationale a été mis en place pour diriger le pays pendant une période déterminée (dix huit mois). La constitution a été remplacée puis révisée en 1998. Depuis 1998, une amorce de la libéralisation de l’économie a été enregistrée. Cette libéralisation s’est poursuivie et s’est accentuée jusqu’à nos jours. De son côté, au début de l’année 1997, l’État a décidé de se désengager de toutes les entreprises dont il est actionnaire et de consacrer ses efforts à développer les secteurs sociaux, autrement dit, à effectuer ses fonctions régaliennes. Le gouvernement a donc initié le système de privatisation dans l’espoir qu’il puisse améliorer la productivité des ressources et la performance de l’entreprise.
Quelques indicateurs macro-économiques
Pendant les années 60, Madagascar était l’un des pays africains les plus nantis en termes de revenu par habitant et de niveau de vie. Il a cependant connu une régression provoquée par des décennies de mauvaise gestion économique. Du point de vue du revenu par habitant, il a été de 473 dollars en 1970 pour chuter à 290 dollars en 2005. Des années 1970 à la deuxième moitié des années 1990, la croissance annuelle du PIB ne représentait que 0,5% par rapport à la croissance démographique, si elle était auparavant à environ de 2,8%. Conscient du faible niveau de la croissance l’économie d’une part et du taux d’investissement d’autre part, l’État s’est engagé à effectuer une politique d’investissement à outrance à l’aide d’un financement par emprunts extérieurs. Le PIB a par conséquent connu une croissance de 9,8% durant l’année 1979 en raison de cette forte entrée des devises. Mais les conditions de réalisation de l’investissement étaient défavorables au développement du fait que ces investissements sont presque hautement capitalistiques et à fort contenu d’importation. Cette tendance à la régression persistait ; suite aux évènements politiques, le niveau du PIB a chuté de – 6,3% en 1991. Il était en moyenne de 1,3% entre 1992 et 1995. Le pays s’est alors renoué avec le FMI et la Banque Mondiale pour mettre en place le DCPE ou Document Cadre de Politique Économique programmé pour la période visé pour la période 1996-1999. Ce document retrace les grandes lignes des mesures macro-économiques visant à renforcer le PAS et à amorcer une croissance économique soutenable et stable ainsi qu’à réduire le niveau de la pauvreté à Madagascar. La réalisation de ces différentes mesures s’est traduite par une certaine amélioration de la situation économique dans le pays. D’ailleurs les indicateurs macro-économiques ont pu montrer que l’année 1997 est bien celle du retour à la croissance.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : CONTEXTE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR
Chapitre 1 : Généralité et réalités économiques de Madagascar
Section1 : Monographie de Madagascar
1/ Situation géographique
2 / Situation économique et politique
3 / Quelques indicateurs macro-économiques
Section 2 : Les relations extérieures de Madagascar : Genèse et évolution
1 / Doctrine malgache des relations extérieures
2/ La géopolitique à Madagascar
3 / Les relations bilatérales
Section 3 : Perspectives d’avenir des relations de Madagascar
Chapitre II- Madagascar face à la mondialisation
Section 1 : Les échanges commerciaux
1/ La théorie des avantages comparatifs
2/ Les exportations de Madagascar
3/ Les importations de Madagascar
Section 2 : Les différents partenaires de Madagascar
1/-Les « TOP-TEN » partenaires commerciaux de Madagascar
2/- Les partenaires bilatéraux
Section 3: Les Accords au niveau régional et multilatéral
1/- La COI : Commission de l’Océan Indien
2/-L’OMC ou Organisation Mondiale du commerce
3/- Le COMESA
4/- L’AGOA
PARTIE II : REPRESENTATIONS EXTERIEURES : – LEURS RÔLES ; ANALYSE SWOT OU FFOM ; PROPOSITIONS DE RECOMMANDATIONS
Chapitre I : Les types de Représentations extérieures
Section 1 : Définitions et Généralités
1/- L’action diplomatique
2/- Classes des chefs de mission diplomatique
3/- Les consuls
Section 2 : Localisation géographique des représentations extérieures
1/- Les relations de Madagascar
2/- Rôles des représentations extérieures
3/- Les Maisons de Madagascar
Section 3 : Madagascar auprès du système des Nations Unies
Chapitre II : ANALYSE SWOT
Section 1 : Les forces et opportunités
1/- Le besoin de présence de représentations extérieures
2/- Évolution de la volonté politique à Madagascar
Section 2 : Menaces et faiblesses
Section 3 : Propositions de Recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES