Rôles et devoirs du pharmacien dans la dispensation

Rôles et devoirs du pharmacien dans la dispensation

Le rapport de l’Académie nationale française de pharmacie stipule que le médicament fait l’objet d’une chaîne unique de responsabilité pharmaceutique à tous les stades, depuis sa conception jusqu’à son utilisation. Il ne peut pas être séparé du métier de pharmacien, à la fois pour des raisons de Santé Publique, de sécurité, et pour des motifs de responsabilité [28].Le pharmacien d’officine est, de par la Loi, personnellement et totalement responsable des médicaments, sans exception, qu’il dispense. L’article R 4235-55 du Code de la Santé Publique Française précise : « L’organisation de l’officine doit assurer la qualité de tous les actes qui y sont pratiqués. Le pharmacien veille à ce que le public ne puisse accéder directement aux médicaments et à ce que ceux-ci soient dispensés avec la discrétion que requiert le respect du secret professionnel» Dans le cas d’une dispensation sans prescription médicale, le pharmacien conseille et valide la demande du patient. Ce rôle de contrôle par le pharmacien est fondamental, il entre dans son champ de responsabilité compte tenu des risques possibles pris par le patient lors d’une demande d’« automédication ». Cela justifie pleinement que le patient ne puisse pas « se servir seul » d’un médicament, car il n’existe pas de prise médicamenteuse sans risque d’effets indésirables.

Parmi les devoirs du pharmacien d’officine, l’Article R 4235-48 du Code de la Santé Publique française indique : « le pharmacien doit assurer dans son intégralité l’acte de dispensation du médicament… Il a un devoir particulier de conseil lorsqu’il est amené à délivrer un médicament qui ne requiert pas de prescription médicale ». Dans le cadre d’une « automédication », la responsabilité du pharmacien est encore plus grande et reste totale. Il est alors le seul rempart entre le souhait de soins et de thérapeutique exprimé par un patient et le ou les médicaments demandés par ce patient [28,42]. Le code de déontologie des pharmaciens de Madagascar rejoint ces propos et sont illustrés par les articles 2 à 12 du titre premier du code .

Bonnes pratiques de dispensation pharmaceutique

La dispensation constitue un acte réfléchi de délivrance du médicament, elle ne saurait être confondue avec une simple distribution. On peut communément la diviser en trois étapes s’il s’agit d’une dispensation sur des médicaments sur ordonnance, sur simple demande du patient ou des médicaments sur conseil.

– l’analyse de l’ordonnance qui exige une connaissance solide et actualisée des médicaments, ainsi que l’identité et l’âge du patient. De plus, en l’absence de prescription médicale, des notions cliniques claires et précises sont indispensables pour donner des conseils pertinents. Il faut savoir interpréter les plaintes exprimées par le patient, ne pas se contenter de délivrer un traitement symptomatique, mais être capable de détecter si des symptômes en apparence bénins ne sont pas liés à une maladie plus grave.

Lors de la deuxième étape, la mise à disposition des médicaments prescrits ou conseillés, la qualité de l’emballage et de l’étiquetage a une importance toute particulière quand les médicaments sont extraits de leur emballage d’origine et reconditionnés. Cette qualité conditionne l’identification du médicament et, dans une large mesure, la valeur que prêtera le patient à ce médicament, donc l’observance du traitement.

– L’information du patient est la dernière étape tout aussi importante, montrant que le médicament n’est pas une marchandise comme les autres. Elle contribue à l’adhésion du patient à son traitement et à l’observance thérapeutique. Elle lui indique la conduite à tenir, en particulier dans l’éventualité d’effets indésirables produits par le médicament.

– Des règles et bonnes pratiques de dispensation figurent à côté des règles de prescription, dans divers ouvrages publiés à l’intention des prescripteurs et des dispensateurs .

Qualifications et formations

Préparateur ou techniciens en pharmacie

Le préparateur en Pharmacie est un professionnel qui concourt, sous la responsabilité d’un pharmacien, à la bonne dispensation du médicament et des produits de santé. Il est le premier assistant du pharmacien et travaille sous sa responsabilité, il est chargé de préparer les prescriptions médicales, réaliser certaines préparations et gérer les stocks.

En France : Le Brevet Professionnel (BP) de préparateur en pharmacie est accessible après un BACC S ou STL (sciences et technologies de laboratoire). La formation dure 2 ans et comprend un pôle scientifique (biologie, biochimie, botanique, pathologie, vaccins) et un pôle technique (pharmacologie, législation, gestion de l’officine) .

Aux Etats Unis les techniciens en pharmacie ont pour rôle :
– d’assister le pharmacien dans la dispensation des médicaments au public
– administrer et contrôler le système d’inventaire des médicaments
– participer à l’administration et au management des activités de la pharmacie comme mettre à jour les données sur les patients
– communiquer avec les fournisseurs et autres parties impliquées sur l’état des commandes et des offres de services…

Ils sont donc appelés à passer un examen après une formation de 2 ans qui évalue leur capacité sur les différents points cités précédemment pour l’obtention d’une accréditation pour le travail de technicien en pharmacie .

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. Rappels sur certaines notions
I.1.Définitions
I.1.1. Dispensation
I.1.2. Officines
I.1.3. Dépôt de médicaments
I.2. Rappels sur le système de santé malagasy
I.2.1.Profil général du pays
I.2.2. Secteur public
I.2.3. Secteur privé
I.2.4. Inspection
II. Règlementations sur la dispensation
II.1. Classification des médicaments
II.2.Législations en vigueur en relation directe avec la bonne dispensation
II.2.1. Code de la Santé Malagasy
II.2.2. Code de déontologie des pharmaciens
II.2.3. Loi sur les dépôts de médicaments
II.3. Automédication
II.4. Rôles et devoirs du pharmacien dans la dispensation
III. Bonne pratique de dispensation pharmaceutique
IV. Qualifications et formations
IV.1 Préparateur ou techniciens en pharmacie
IV.2. Auxiliaire en officine
IV.3. Dépositaire de médicament
V. Les dépôts de médicaments
V.1. Conditions d’exploitation
V.2. Procédure d’ouverture d’un dépôt de médicaments
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I. METHODES
I.1.Cadre de l’étude
I.2. Type d’étude
I.3. Durée de l’étude
I.4. Période d’étude
I.5. Population d’étude
I.5.1. Critères d’inclusion
I.5.2 critère d’exclusion
I.6. Mode d’échantillonnage
I.7. Taille de l’échantillon
I.8.Variables étudiées
I.9.Mode de collecte de données
I.10. Modes de saisie et d’analyse de données
I.11. Considérations éthiques
II. RESULTATS
II.1. Etat de fonctionnement des dépôts dans les trois Régions
II.2.Densité des dépôts dans chaque Région
II.3. Description des participants de l’enquête
II.3.1. Genre
II.3.2. Age moyen des auxilliaires de vente et des dépositaires
II.3.3. Volume horaire de travail des auxiliaires en vente et dépositaires par semaine
II.1.4. Années d’expérience des auxiliaires en vente et dépositaires par semaine
II.4. Résultats de l’enquête
II.4.1. Niveau d’instruction des auxiliaires de vente et dépositaires dans les différentes Régions
II.4.2. Prévalence des auxilliaires de vente et des dépositaires connaissant la législation sur la dispensation des médicaments sur liste
II.4.3. Proportion des auxiliaires de vente et dépositaire ayant reçu une formation continue sur les médicaments
II.4.4. Répartition des formateurs des auxiliaires de vente et des dépositaires dans chaque région
II.4.5. Adéquation de la formation continue des auxiliaires de vente et des dépositaires par rapport à leur travail
II.4.6. Prévalence de la dispensation des médicaments sur liste sans ordonnance dans chaque Région
II.4.7. Raisons avancées par les auxiliaires en vente et les dépositaires pour la dispensation ou non des médicaments sur liste sans ordonnance
II.3. Résultat enquête client mystère
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. Fonctionnalité et densité des dépôts d médicaments
II. Description des participants de l’étude
III. Prévalence de la dispensation sans ordonnance
III.1. Approfondir les connaissances sur le sujet
III.2. Réglementations
III.3. Créer des documents de référence
IV. Niveau d’instruction et formation continue
V. Analyse des raisons avancés pour la dispensation des médicaments sur liste avec ou sans ordonnance
V.1. Inspection
V.2. Plus de prescripteurs
V.3. Education du public
V.4. Lutte contre le marché illicite
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *