Rôle des marchés hebdomadaires sur la dynamique socioéconomique des espaces ruraux

Le territoire est le lieu où s’exercent des activités et des échanges entre les individus qui le composent. Il est animé par un mouvement de transmutations économiques qui déterminent souvent sa configuration et son évolution. Ainsi, dans un contexte marqué par la concurrence et une libéralisation de plus en plus atroces, l’émergence des activités économiques devient un souci majeur pour répondre aux exigences de développement.

Les indépendances des années 1960 confinées a la sécheresse des années 1980 qu’a connu la plus part des pays Africains ont eu de nombreuses conséquences notamment sur le monde rural. IL en a résulté un exode rural massif qui a eu comme effets le dépeuplement des zones rurales et la diminution de la production agricole. Dans cette crise généralisée l’approvisionnement des villes n’est plus assuré par les campagnes qui prouvent elle-même d’énormes difficultés pour assurer son ravitaillement. Pour faire face à cette crise les populations cherchent d’autres alternatives d’autant plus que les préoccupations de l’état se trouvent désormais ailleurs.

Dans ce contexte marqué par des difficultés socioéconomiques, viennent agir les marchés hebdomadaires qui apparaissent comme élément important donc de réponse pour impulser les échanges économiques entre les différentes parties du pays. D’abords ruraux, ils vont se rependre dans la ville où ils connaissent un très grand succès. Leur organisation va être complètement différente du mode de fonctionnement du marché classique. Leur rôle sera d’autant plus important qu’ils vont assurer le relais des anciens comptoirs commerciaux. Ce nouveau phénomène n’échappera guère au département de Linguère qui en profite largement avec différents marchés parmi lesquels celui de Dahra. Il constitue en effet le marché le plus sollicité de cette zone sylvo-pastorale. Grace à sa dynamique à travers les échanges entre des populations rurales et urbaines issus de la localité, de l’intérieur du pays et de la sous-région, cette ville-marché arrive à polarisé l’ensemble des activités de cette zones. C’est dans ce contexte que la réflexion sur le sujet« Rôle des marchés hebdomadaires dans la dynamique des espaces ruraux et des relations ville/campagne : Cas de la commune de Dahra par rapport à son hinterland » s’avère digne d’intérêt.

Contexte et justification

Contexte

En dépit des controverses entre économistes sur le statut théorique du concept de marché, depuis Adam Smith (1776, 2002) en passant par sa reformulation par Arrow Debreu-Hahn (1959, 1971) Jusqu’aux traités de microéconomie de Hal Variant (1995, 2003), l’Agenda de beaucoup d’institutions de recherche finalisée pour le développement contiennent peu ou prou des recommandations en faveur de la réintégration des secteurs économiques enclavés à un marché local, régional ou national. Le territoire est un espace ou se nouent des rapports de coopérations mais aussi des rapports de forces qui, très souvent prennent de dimensions assez contrastées. Dans ces espaces les marchés jouent un rôle très important.

En effet, l’existence de marchés en Afrique est signalée dès l’apparition des grands empires précoloniaux : l’empire du mali, du songhaï et du Ghana . Mais, tous les marchés périodiques ont connu une prolifération accélérée qu’à partir de la moitié du XIX siècle avec l’apparition de la révolution industrielle et par l’amélioration de la productivité agricole dans les campagnes.

Historiquement, les premiers échanges sont opérés dans le cadre d’une économie de troc, système dans lequel un bien s’échange directement contre un autre bien.

Le troc constituait l’opération économique par laquelle chaque participant cède la propriété d’un bien (ou un groupe de biens) et reçoit un autre bien. Le troc fait partie du commerce de compensation avec l’échange de services au pair. Il peut intervenir dans le commerce intérieur mais surtout dans les échanges internationaux, lorsqu’un pays ne dispose pas d’une devise convertible. Commerce de proximité, le troc va rapidement montrer ses limites .Echanger une marchandise directement contre une autre pose le problème de la valeur respective de ses deux biens. Ce simple exemple montre que la nature de l’échange exige que la valeur des biens puisse être définie en fonction d’un instrument à partir duquel la valeur de tous les biens échangés peut être mesurée. C’est l’introduction de la monnaie instrument de mesure de la valeur qui a permis le développement du commerce en rationnalisant les termes de l’échange.

Cadre physique de la commune

Présentation générale du Ferlo 

La région du Ferlo correspond à la partie septentrionale du Sénégal. Elle est limitée au sud par les frontières méridionales des départements de Linguère et de Ranérou Ferlo, à l’ouest par les limites occidentales des communes de Sagatta-Diolof, keur Momar Sarr et mbane, au nord et à l’est par la vallée alluviale du fleuve Sénégal. C’est une zone sylvo-pastorale semi désertique constitué de savane arbusive et arborée très ouverte. Elle doit son nom à un petit cours d’eau, le Ferlo. Ce dernier a autrefois abrité de puissants royaumes ou on y retrouve une varié des peuples et cultures( peulhs, wolofs, sérères, maures). Le Ferlo est peuplé de peulhs 85%, de wolof, de maure et de sérère. A cette population locale s’ajoutent les transhumants venus de la zone du bassin arachidier du Sénégal, de la vallée du fleuve Sénégal mais aussi des pays voisins (Mauritanie et Mali, notamment). La région a été désenclavée pendant la période coloniale par la ligne de chemin de fer de Dahra à Saint-Louis, autrefois gérée par la compagnie du chemin de fer Dakar-Saint-Louis (premier ligne de chemin de fer de l’AO, mais ne fonctionne plus). Aujourd’hui Linguère chef-lieu départemental est relié à Dakar par la route nationale N°3 qui passe par Dahra.

Par ailleurs, la zone éco géographique du Ferlo présente deux grandes parties : d’une part nous avons la zone sylvo-pastorale qui se situe à l’ouest du Ferlo qui couvre une superficie de 45 000km2 environ ; dont 2000km2 pour la zone pastorale Ouest, où subsistent quelques cultures vivrières (le mil et le niébé notamment) et 43.000km2 pour la zone du Ferlo essentiellement Sylvo-pastorale . L’élevage est de type extensif pratiqué par les peulhs possédant des bovins de race Gobra. A partir d’une transhumance entre le fleuve en saison sèche et les pâturages plus méridionaux en hivernage, une sédentarisation s’est produite autour des forages. Les petits ruminants sont largement associés au système. D’autre part nous avons le Lac de Guiers et le Bas Ferlo, partie qui concerne la présente étude. Il s’agit d’une étroite bande de terre qui s’enfonce dans la zone Sylvo-Pastorale par l’ancienne vallée fossile du Ferlo ; c’est cette zone qui couvre le département de Linguère.

Localisation 

Située au centre nord du pays, la commune de Darha couvre une superficie de 15,580 km2 Les limites territoriales de la commune sont les suivantes :
-Vers l’Est à partir de la gare, 2 100 m
-Vers l’Ouest à partir de la gare, 1 800 m
-Vers le Nord à partir de la gare, 2000 m
-Vers le Sud à partir de la gare, 1600 m .

Elle est localisée dans la zone sylvo-pastorale ou les activités agro-pastorales procurent l’essentiel des revenus aux populations de la zone.

A cela s’ajoute sa position géostratégique qui lui confère un statut particulier du point de vue de sa situation et des fonctions qu’elle joue. En outre, est localisée dans la zone Sylvopastorale où les activités agro-pastorales procurent l’essentiel des revenus aux populations de la zone. C’est un lieu de rencontre important pour les transhumants pour vendre leurs produits animaliers et acheter des denrées alimentaires. Cette situation a conféré à la ville un caractère de « melting pot » mais aussi une localité d’une forte dynamique socioéconomique. Ce « melting pot » s’exprime de manière générale dans la composition des ethnies et dans la diversité des activités économiques. Actuellement, Dahra détient le premier marché de bétail du pays ce qui lui fait l’une des communes les plus importantes de la région de Louga sur le plan économique.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
I. Contexte et justification
II. Problématique
III. Méthodologie
PREMIERE PARTIE :CADRE PHYSIQUE ET SOCIO-DEMOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE PHYSIQUE ET DES DONNEES HUMAINES
CHAPITRE II : LES DIFFERENTS SECTEURS DE L’ECONOMIE DE LA VILLE
CHAPITRE III : LES FACTEURS DE L’IMPLANTATION DU LOUMA
DEUXIEME PARTIE : ORGANISATION DU MARCHE ET SON ROLE SUR LA DYNAMIQUE DES ESPACE RURAUX ET DU DEVELOPPEMENT SOCIOECONOMIQUE
CHAPITRE I : CARACTERISTIQUES DU MARCHE HEBDOMADAIRE DE DAHRA
CHAPITRE II ORGANISATION DU MARCHE HEBDOMADAIRE DE DAHRA DJOLOF
CHAPITRE III : LE MARCHE HEBDOMADAIRE DANS LA DYNAMIQUE SOCIOEONOMIQUE DE LA VILLE DE DAHRA DJOLOF
TROISIEME PARTIE : POUVOIR DE POLARISATION DU LOUMA ET MOUVEMENT COMMERCIAUX DE LA VENTE DE BETAIL
CHAPITRE I : INFLUENCE ET POLARISATION DU MARCHE HEBDOMADAIRE DE DAHRA DJOLOF
CHAPITRE II : MOUVEMENTS COMMERCIAUX DE LA VENTE DE BETAIL
CHAPITRE III : PROBLEMES ET RECOMANDATIONS
CONCLUSION GENERAL
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHIQUES
LISTE DES FIGURE
LISTE DES ENCADRES
LISTE DES PHOTOS
TABLE DES MATIERES
ANNEXES

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