Role de l’etablissement de microfinance dans le developpement de la commune

Empruntant la vision globalisante et totalisante de l’anthropologie du développement, la sociologie rurale peut avancer une explication plus ou moins satisfaisante en étudiant la réalité concernant le développement rural. Le développement est actuellement devenu un des domaines d’investigation très important de la sociologie, surtout dans les pays en développement comme Madagascar. Des projets ont été mis en œuvre par l’Etat et par des organisations privées locales, nationales ou internationales en priorisant le monde rural. ) .

Le développement du pays du Sud est le grand défi de ses cinquante dernières années. Les relations internationales se sont centrées sur les stratégies de réduction de la pauvreté. Toute société est appelée à évoluer, à se développer. Quand celle-ci se veut être « rapide » et « durable », il faut qu’elle soit maîtrisée donc maîtrisable. Or il semble que les milieux ruraux malgaches sont restés désespérément « sourds » à cet appel, à l’instar peut-être du reste du pays, mais en pire, à tel point que son immobilisme laisse plus d’un observateur perplexe. Les recherches ont établi des méthodes afin de motiver la population de ces pays. A part les aides octroyées à ces pays en développement, le support en matière de politique de développement est disposé par les organismes d’aides. L’approche participative est l’une de ces méthodes.

CADRE THEORIQUE

Généralités

La micro finance est connue depuis plusieurs siècles et nous pouvons d’ailleurs se demander si elle ne remonte pas à des temps impériaux. Elle recouvre à la fois des activités de crédit et d’épargne. On retrouve ses traces au Moyen âge, lorsque pour pallier le taux d’intérêt mesuré, le moine Barnabé de Terni crée le Mont de piété ou crédit, destiné à combattre le prêteur sur gage en Italie, avec la bénédiction de l’église catholique. Les tontines africaines s’apparentent également à une forme de micro finance très proche par ailleurs des mutuelles de la micro finance moderne. En ce qui concerne le microcrédit et l’essor de la forme moderne de la micro finance, on fait référence à la Grameen Bank du Bangladesh et son fondateur le professeur Muhammad Yunus, reconnue comme une banque de pauvre et qui a gagné le Prix Nobel de la paix.

Pour cela, la micro finance peut être définie comme l’offre de services financiers de proximité à une clientèle pauvre composée notamment de petits travailleurs interdépendants, d’entrepreneurs à faible revenu en zone rurale ou urbain. Il s’agit souvent des commerçants, marchands ambulants, petits agriculteurs, petits prestataires de service, artisans et petits travailleurs. La définition correcte attribue à la micro finance des prestations de services financiers aux différentes couches sociales. La micro finance fait référence à l’offre de service financier aux populations pauvres et à faibles revenus, qui ont peu ou n’ont pas accès aux services financiers bancaires, dans le but de satisfaire les besoins de leurs ménages ou de micro-entreprise. Les services financiers dont il s’agit ici sont principalement de deux types : épargne et crédit auxquels s’ajoutent maintenant les assurances et les services de transfert. Bien que l’on ait assisté, ces dernières années, à une forte croissance des institutions de micro finance (IMF) dans le monde, la demande de services de micro finance reste largement insatisfaite. En effet, sur une demande globale estimée à 500 millions de familles, seuls 30 millions seraient touchés contre seulement 6% en Amérique Latine et en Afrique. Mais l’impact de la micro finance reste globalement limité, des études et recherches montrent qu’elle représente un outil important de lutte contre la pauvreté et doit être considéré comme une des stratégies en vue d’atteindre les objectifs du millénaires pour le développement notamment la réduction à moitié de la pauvreté d’ici 2020. Le Groupe Consultatif d’Assistance au Pauvre (GCAP) a tout récemment montré que la micro finance, par le biais des services financiers durables qu’elle fournit aux pauvres, contribue à l’atteinte de ces objectifs. En effet, l’accès aux services financiers constitue une base à partir de laquelle d’autres besoins peuvent être satisfaits : santé, éducation, conseils de nutrition, autonomisation des femmes.

Aujourd’hui, il est de plus en plus admis au sein de la communauté des bailleurs de fonds que l’intégration de la micro finance au secteur financier global est une condition nécessaire de sa contribution efficace au développement. L’approche dite sectorielle du développement de la micro finance a pour objectif principal de renforcer le système financier global par l’intégration du secteur de la micro finance afin de garantir pour les pauvres et les ménages à faibles revenus, un accès durable aux services financiers. L’intégration de tous les sous-segments du secteur financier est une condition nécessaire au développement, mais elle n’est pas suffisante. D’où il est nécessaire que le système financier intégré puisse être constitué d’institutions viables et pérennes fournissant des services aux populations de toutes catégories.

Cette approche s’appuie sur le développement d’une politique et d’une stratégie nationale reflétant la commune vision de tous les partenaires d’une intégration du secteur de la micro finance dans le secteur financier formel et commercial. Elle prend en compte la situation socio-économique et politique. Elle est centrée sur le développement de la capacité locale concernant l’environnement, plus particulièrement le cadre légal et règlementaire, les institutions, les mécanismes de financement, les services d’appuis aux secteurs tels que les structures juridiques, de comptabilités et d’audit, les contrôles de risques, les possibilités de formation et de renforcement institutionnel, le degré de structuration de la profession, afin que les services financiers aux populations pauvres et à faibles revenus intègrent sur une base non subventionnée et permanente le secteur financier formel.

Essai de définition

De son sens étymologique, la micro finance signifie en général un fonds de financement de petite taille ou un « microcrédit » par extension (de sens économique). Par rapport au crédit classique, la micro finance se différencie du fait qu’elle est orientée vers une cible nouvelle, dont les pauvres sont exclus du système bancaire. Ce microcrédit sera alors octroyé selon la capacité de remboursement de ces clients, par le biais de l’invention de nouvelles méthodes d’octroi et des garanties qui leurs conviennent. Les financeurs ne les éliminent pas de la clientèle du crédit, vu que les méthodes d’octroi, les garanties et les autres critères exigés ne sont pas adaptés à la situation précaire de cette cible. Ces fournisseurs de capitaux attribuent ainsi des microcrédits selon les besoins de cette dernière, mais n’imposent pas l’objet des prêts. En outre, le fait permettrait de découvrir que les gens exclus du crédit bancaire sont comme les autres, dotés de l’esprit d’entreprise, de la capacité de mener des activités rentables.

D’une autre manière, selon le dictionnaire Wikipédia, 2003 : « La micro finance consiste non pas à distribuer, mais à donner aux plus pauvres des moyens de gagner leur vie en leur donnant accès à des services financiers. En principe, la micro finance peut recouvrir toutes les démarches ayant pour but d’accroître ces accès ou d’améliorer la qualité de ces services financiers auxquels les plus pauvres peuvent recourir ou qui peuvent leur être d’une quelconque utilité. » .

Historique

Le système de micro finance a été déjà adopté par beaucoup de pays, riches et pauvres, dans le monde. Ceci a été déjà expérimenté depuis quelques siècles. Par exemple, l’institution mutualiste, agissant aux activités financières sous forme à la fois d’épargne et de crédit, tire son origine d’un groupe de personnes réunies à Birmingham, Grande Bretagne, en 1791. Pourtant, chaque pays a adopté le système selon l’appellation respective mise en pratique similaire, souvent effectué par des non spécialistes du système financier. Cependant, la micro finance a pris véritablement son essor en 1980 après des années de réussite. Ces adoptions sont néanmoins plus anciennes à l’instar des pays africains qui ont créé des premières coopératives d’épargne et de crédit au cours des années 60. Mais le système de micro finance, notamment la Mutuelle d’épargne et de crédit, s’inspire généralement de celui du Muhammad YUNUS, par la Grameen Bank créée au Bengladesh dans les années 70. Cette référence a eu pour titre « banque des pauvres » au vu de son succès en matière de rentabilité et de viabilité des services de microcrédit. Donc, la micro finance actuelle se différencie de celle d’avant par l’importance accordée au remboursement, à la fixation d’un taux d’intérêt couvrant le coût de la prestation du crédit, et au ciblage des groupes de clients n’ayant le plus souvent pour autres sources de crédit que le secteur formel. Plus précisément, les services de micro finance se penchent beaucoup plus sur l’aide financière aux pauvres grâce aux implantations des institutions locales dans leurs zones d’intervention.

Pour Madagascar, l’émergence des institutions de micro finance est catalysée par la défaillance du système bancaire. Depuis 1976, la Banque Nationale BTM ou Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra était la seule banque traitant le volet micro finance. Et le dit établissement ne couvrait que quelques régions dans la Grande île et ne disposait d’agences que dans les villes. Il convient de souligner qu’il n’arrive à couvrir que des couches restreintes de la population. Ce qui excluait les petits paysans ruraux, faute de services financiers de proximité en milieu rural constituant la principale zone cible.

Conception malgache de la micro finance

L’idée de financement de crédit à petite taille n’est pas récente dans la société malgache. Le crédit a déjà existé depuis des siècles dans les campagnes sous forme de prêt en argent, ou en nature, ou même en travail. Il est principalement appliqué aux crédits agricoles, et pour faire face à l’adversité quotidienne (maladies, funérailles,…) ou aux devoirs sociaux. Cependant, les modalités de ces financements sont déterminées par les relations sociales. Ces relations sont basées sur les valeurs sociales typiquement malgaches que sont le « Fihavanana» et le « Firaisan-kina » (ou fraternité et solidarité). Les parents, les membres de la famille, les voisins ou les usuriers peuvent ainsi assurer cette transaction par les rapports sociaux de production existants.

Pendant l’époque royale, le crédit agricole a été assuré par l’administration royale. Les prêts ont été remboursés avec les intérêts correspondants que sont les « zana-bola ». Sous le règne d’Andrianampoinimerina, le non remboursement a été sanctionné par saisie des biens ou par esclavage. Le prêt de crédit, à taux d’intérêt à 10%, a été par la suite régie par le code 305 articles au cours du règne de Ranavalona II. En 1931, l’administration coloniale a fondé la Caisse centrale de crédit agricole, ne laissant place aux agriculteurs malgaches qu’après quelques années de fondation. La Caisse a été remplacée par les SCAM ou Société de Crédit Agricole Malgache quelques années avant l’indépendance, avant de devenir CRAM ou Collectivités Rurales Autochtones Modernisées de par son succès. Mais au cours des années 60, les sociétés ont connu la faillite due aux difficultés de recouvrement croissantes. Pourtant, les caisses de la région de Lac Alaotra sont restées les plus prospères et sont regroupées dans le BNM ou Banque Nationale de Madagascar après l’étatisation du système financier en 1975. La banque est devenue BTM ou Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra (Banque de paysans producteurs) ayant pour vocation de financer le développement rural national.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : CADRE THEORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DE L’ETUDE
Chapitre 1 : Cadre théorique
Chapitre 2 : Présentation du terrain
Chapitre 3 : Considération générale sur l’institution de micro finance à Madagascar
PARTIE II : ROLE DE L’ETABLISSEMENT DE MICROFINANCE DANS LE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE
Chapitre 4 : Les ressources de la commune
Chapitre 5 : Relations entre les paysans et l’établissement de micro finance
Chapitre 6 : Identification des problèmes de la Commune
PARTIE III : ANALYSE CRITIQUE ET APPROCHE PROSPECTIVE
Chapitre 7: étude d’impact de l’établissement de micro finance dans la commune rurale de Tsarazaza
Chapitre 8 : Analyse de la coordination des actions des institutions et organisme en milieu rural
Chapitre 9: Etude prospective
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ABREVIATIONS
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *