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Aspects politiques de la création de l’EISMV
Conférences des chefs d’Etat et de Gouvernement et autres rencontres de l’OCAM
L’Organisation Commune Africaine et Malgache (OCAM) était une Organisation intergouvernementale qui avait pour but principal la coopération économique, culturelle et sociale entre ses membres. Elle a été créée en Février 1965, par 12 États africains francophones qui sont le Tchad, le Cameroun, le Congo-Brazzaville, le Dahomey (Actuel Bénin), le Gabon, la Haute-Volta (Actuel Burkina Faso), la Mauritanie, le Niger, Madagascar, la République centrafricaine, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Dans la même année, le Togo adhère à l’organisation. En 1970, l’adhésion de la République Démocratique du Congo et du Rwanda porte le nombre d’Etats membres à 15. Elle fut Créée à Nouakchott par la transformation de l’Union Africaine et Malgache de Coopération Economique (UAMCE, ex-UAM créée en septembre 1961), en Organisation Commune Africaine et Malgache (OCAM) ; elle devient Organisation Commune Africaine, Malgache et Mauricienne (OCAMM) avec l’adhésion de l’ile Maurice avant de redevenir OCAM en 1973 après le retrait de Madagascar. Elle a été dissoute en 1985 [39]. Cette institution a joué un rôle primordial dans la création de l’EISMV. En effet, l’école faisait partie des entreprises communes de l’organisation, avec d’autres institutions comme l’Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU) au Togo, l’Institut d’Informatique au Gabon, l’Ecole du bilinguisme à Maurice, mais aussi Air Afrique, etc.
L’étude du projet de création d’une faculté vétérinaire au sein de l’Université de Dakar fut émise à l’occasion des Journées Médicales de Dakar en Mars 1963. Une année après, en Mars 1964, les chefs d’Etats de l’UAM (Union Africaine et Malgache) réunis à Dakar recommandent la poursuite de cette étude, après l’examen du projet présenté par le gouvernement sénégalais. Ceci va aboutir à l’élaboration en octobre 1964, de l’avant-projet de création de l’ISMV qui fut approuvé par le président de la République du Sénégal [3].
En 1965, le projet est soumis aux autres Etats membres de l’OCAM.
Ainsi, à la conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’OCAM tenue à Tananarive du 25 au 27 Juin 1966, fut adoptée la résolution N°10 visant à créer au sein de l’Université de Dakar, une institution de formation de docteurs vétérinaires, rattachée à la faculté des sciences, dénommée Institut des Sciences et Médecine Vétérinaire (ISMV) de Dakar.
La Conférence des Ministres de l’éducation nationale tenue à Paris les 24 et 25 avril 1967, précédée de la commission mixte franco-sénégalaise de l’enseignement supérieur, émet un avis favorable pour l’ouverture au sein de l’Université de Dakar, de l’année préparatoire aux études vétérinaires, au cours de l’année académique 1967-1968.
En 1968, le Conseil des Ministres de l’OCAM est saisi pour l’examen des projets de décrets portant ouverture d’une année préparatoire et la création d’un institut des sciences et médecine vétérinaires transitoire ainsi qu’une étude de financement suivant la procédure du Fonds Européen de Développement (FED).
En Janvier 1969, fut adoptée la résolution N°13 sur la création de l’institut des sciences et médecine vétérinaires à la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernements tenue à Kinshasa. L’année suivante à Yaoundé, le Conseil des Ministres des Etats membres de l’OCAM étudie le financement, le budget et les statuts du futur établissement. Le projet de création de cette institution sous régionale de formation vétérinaire fut finalisé en Janvier 1971 par l’examen et l’adoption de la convention portant création et organisation de l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar à la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’OCAM, tenue à Fort-Lamy [5].
Autres rencontres internationales
L’Organisation mondiale pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a joué également un rôle important dans la création de l’EISMV. En effet, dès avril 1960, la première réunion internationale FAO/OMS sur l’enseignement vétérinaire, tenue à Londres, a constaté le besoin des pays d’Afrique d’expression française en vétérinaires et propose une étude pour la création d’un centre d’enseignement vétérinaire pour y faire face. Il fut alors mis en place un groupe d’experts chargé d’étudier cette question. Ainsi, en Mars 1962, ce groupe d’experts désigne l’Université de Dakar comme cadre le plus apte à accueillir cet établissement d’enseignement. A l’occasion des Journées Médicales de Dakar en 1963, les Ministres de l’éducation nationale et de l’économie rurale du Sénégal, lancent l’étude d’un projet de création d’une faculté vétérinaire au sein de l’Université de Dakar. L’avant-projet de création de cette institution fut mis en place en 1964, et le document présenté lors de la deuxième rencontre internationale FAO/OMS sur l’enseignement vétérinaire tenue Copenhague du 12 au 21 Août 1965. L’année suivante fut adoptée une résolution de création de cet institut d’enseignement vétérinaire au sein de l’Université de Dakar. La première réunion internationale de l’enseignement vétérinaire en Afrique d’expression française, tenue à Dakar du 12 au 16 Décembre 1966 s’est penchée sur la nécessité du caractère interétatique de cet institut. Ainsi, à la première réunion de la commission technique spéciale de l’enseignement vétérinaire tenue à Dakar du 29 Mai au 2 Juin 1967, il fut recommandé l’élaboration des textes relatifs à la création d’un institut des sciences et médecine vétérinaires transitoire dont l’année préparatoire a été ouverte le 2 Décembre 1967 [5] et les textes portant création de la future institution, l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires, adoptés en 1971, à Fort Lamy (actuel Ndjaména).
Organisation et programme de construction
La création d’un établissement d’enseignement supérieur vétérinaire implique la mise en place d’un certain nombre d’infrastructures et d’équipements. Ainsi un programme de construction des locaux pédagogiques, administratifs et ceux de la cité des étudiants a été mis en place. L’étude architecturale de la construction et de l’équipement a été faite par un architecte italien sur financement de la Commission
Economique Européenne, pour le compte du Sénégal. Par contre, le financement de l’ensemble du programme fut assuré par le premier Fonds Européen de Développement (FED), comme projet régional. Les travaux ont été réalisés par le « Consortium d’Entreprise » CDE, et la surveillance assurée par la Direction de la Construction et de l’Habitat du Sénégal et un ingénieur de la Délégation de la Commission des Communautés Européennes à Dakar. Les bâtiments administratifs ont été réalisés sur le terrain du campus universitaire, d’une superficie de 4,8 ha. Les bâtiments pédagogiques sont répartis sur 4 sites à savoir, le terrain du campus de l’université, pour les enseignements théoriques et pratiques, la zone des abattoirs (2,5ha) pour les enseignements cliniques, les centres zootechniques de recherche de Kolda et de Dahra pour les stages de zootechnie et à Sangalcam pour la ferme expérimentale. Tous ces terrains ont été mis à la disposition de l’école par le Gouvernement du Sénégal.
Locaux du terrain de l’université
Au niveau du terrain situé sur le campus de l’université, mis à disposition par le Gouvernement du Sénégal, ont été construits les locaux administratifs, les locaux pédagogiques et la cité des étudiants.
Locaux administratifs
La construction de ces locaux a été faite de telle sorte qu’ils constituent un bloc. Ainsi ces locaux comprennent :
– Bureau du Directeur
– Secrétariat
– Salle d’attente
– Bureau de la scolarité
– Bureau de la comptabilité
– Bureau du responsable administratif
– Bureau du Secrétaire Général
– Salle de conseil
– Bibliothèque
– Bureau du bibliothécaire
– Bureau du concierge
– Standard téléphonique
– Bureau du courrier
– Salle de ronéo et de dépôt
– Dépôt magasin
Les locaux de ce bloc administratif occupent une surface d’environ 335 m².
En plus des locaux de l’administration, il a été prévu une infirmerie rattachée au bloc administratif et le logement du concierge, à l’entrée du complexe, à côté de l’emplacement de la cité des étudiants.
Locaux pédagogiques
Ces locaux comprennent :
– Des salles banalisées pour les cours théoriques
Elles sont constituées d’une salle de cours pour 30 étudiants, de 2 amphithéâtres de 60 places chacun et de 2 locaux annexes comprenant une cabine de projection et une salle de préparation.
– Des locaux spécialisés
Ils sont construits pour certaines activités et les travaux pratiques. Ces locaux varient en fonction des différentes destinations liées aux disciplines ou chaires.
– Les bureaux des enseignants
Ils comprennent pour chaque chaire, un bureau du Professeur, un bureau de l’assistant, le secrétariat, la salle des archives, le magasin et le laboratoire de recherche.
– Salle de réunion
Cette salle sert aux différentes rencontres du personnel enseignant et administratif de l’EISMV.
– Locaux divers
Ces locaux comprennent un local d’incinération, un atelier d’entretien, un garage, un dépôt et un poste de transformation.
– Des locaux sanitaires pour le personnel administratif, les enseignants et les étudiants.
Logements des étudiants
La construction de la cité des étudiants s’est achevée en 1981 comme l’ensemble des bâtiments de l’EISMV. En effet, pour permettre aux étudiants de la nouvelle institution d’être le plus proche possible de leur lieu d’enseignement, il a été construit, une cité des étudiants sur le terrain du campus de l’université. Cette cité, au départ était constituée de deux pavillons (pavillon A et pavillon B). Le pavillon A compte 36 chambres doubles soit 72 lits et le pavillon B 32 chambres individuelles.
Cette cité, au départ, comptait ainsi 104 lits qui devraient être répartis entre les étudiants de l’EISMV en fonction du quota de chaque pays. Par la suite cette cité a été étendue en 1985 avec la construction d’un nouveau pavillon, le pavillon C qui compte 48 chambres individuelles, ce qui rapportait le nombre total de lits à 152. En plus des chambres, la cité comporte également un foyer, une boutique pour les besoins divers des étudiants.
L’admission et la discipline à la cité sont définies par un règlement intérieur. Ainsi pour bénéficier d’une chambre en cité, il faut être un étudiant régulièrement inscrit à l’Ecole et faire une demande adressée au Directeur au plus tard le 15 novembre de l’année en cours. Il faut avant l’admission dans la cité, verser une caution et s’engager par écrit à se conformer aux dispositions du règlement de la cité. Toutefois, dans la limite des places disponibles et moyennant un tarif d’hébergement supérieur au tarif habituel fixé par le Conseil d’administration ; des étudiants d‘une autre université étrangère de passage à Dakar ainsi que des enseignants, des chercheurs, des congressistes et autres groupes de passage peuvent être admis au cours de l’année scolaire et pendant les vacances à la cité.
A l’admission à la cité, chaque étudiant bénéficie d’un matériel mis à sa disposition. Ce matériel se composait de 2 draps, d’un matelas, d’une couverture, d’une table, d’une taie d’oreiller, d’une chaise, d’un oreiller, d’une corbeille, d’un lit et d’une lampe de table. Pendant tout son séjour il doit veiller sur ce matériel et le rendre en parfait état à sa sortie de la cité.
Les étudiants perdent le bénéfice de la chambre après la soutenance de thèse, dans un délai d’un mois pour les sénégalais et de 3 mois pour les étudiants non sénégalais.
Toutefois, les moniteurs ayant soutenus leur thèse, peuvent garder leur chambre jusqu’à la fin des examens de l’année académique en cours.
Cette cité est administrée par un intendant nommée par le Directeur. En plus la gestion de la cité est assurée par un comité qui exerce un contrôle sur le fonctionnement de la Cité. Il se charge de la distribution des chambres aux étudiants selon le règlement intérieur de la cité des étudiants. Ce comité est composé de :
– le Directeur de l’EISMV ou son représentant, Président ;
– l’Intendant de la Cité, Secrétaire ;
– un représentant des enseignants désigné par le Conseil du Corps enseignant ;
– un représentant du personnel administratif, technique et de service désigné par les délégués du PATS ;
– deux représentants des élèves désignés par l’Amicale des Elèves Vétérinaires de Dakar (AEVD).
Locaux du terrain des abattoirs
Les locaux situés sur le terrain des abattoirs sont réservés aux enseignements cliniques.
Le choix porté sur cette zone s’explique par le fait de sa proximité avec l’abattoir de Dakar avec :
– La présence de nombreux animaux arrivant aux abattoirs,
– Les possibilités nombreuses offertes par les abattoirs eux-mêmes (inspection des viandes et description des lésions, parasitologie, etc.),
– L’utilisation dans un avenir plus ou moins proche du foiral pour les cas cliniques à des fins d’enseignement,
– La proximité immédiate de Pikine qui permettra d’alimenter la clinique en animaux divers.
Ainsi pour un meilleur fonctionnement de cette annexe, il a été prévu un certain nombre de locaux.
Locaux administratifs et logements
Ces locaux se composent du bureau du chef de la clinique, du secrétariat, des bureaux administratifs, bureaux des entrées et des sorties et le bureau du concierge. Il y a également dans ce complexe un logement du concierge et 2 chambres pour le personnel de sécurité.
Locaux pédagogiques
Les locaux pédagogiques se composent d’un amphithéâtre et de locaux annexes. On y distingue également deux salles d’opération, une salle de radiographie, une salle d’anesthésie, un laboratoire, une salle de laverie et de stérilisation, une salle d’autopsie, une chambre froide, un hôpital avec des stalles, un hangar, deux salles de consultation, une pharmacie, un abattoir expérimental. Il y a aussi des locaux réservés aux enseignants et aux étudiants pour leurs travaux divers liés aux séances de clinique. Il y a aussi un local pour le personnel, un hangar à fourrage, un hangar pour la préparation de certains aliments, un local d’incinération et bien d’autres locaux comme des sanitaires-vestiaires pour les enseignants, le personnel administratif et les étudiants.
Locaux des centres d’enseignements pratiques
Pour permettre aux étudiants d’effectuer des stages pratiques de zootechnie, de mener des actions sur le terrain, (prophylaxie, encadrement rural, utilisation des parcours, hydraulique pastorale) l’établissement a choisi de s’appuyer sur les centres zootechniques de recherche de Dahra et Kolda. Ces centres ont des installations techniques nécessaires pour que les enseignements se déroulent dans de bonnes conditions. Toutefois certains locaux complémentaires ont été mis en place. Il s’agit d’une résidence comportant 30 chambres d’étudiants, 3 chambres de professeurs une salle de bain, des sanitaires, une cuisine, une salle polyvalente de restaurant, une cuisine collective, un logement pour le cuisinier et le gardien, un logement pour l’assistant d’élevage, un couloir d’aspersion, un parc de vaccination et d’autres locaux divers.
Organisation administrative et pédagogique de l’institut
Passage de l’Institut à l’Ecole
La création du centre supérieur d’enseignement vétérinaire repose sur les textes du Gouvernement du Sénégal et s’est finalisée en 1969 par la signature du décret présidentiel N°69-402 du 31 Mars 1969. Ce décret stipule que l’établissement est un institut d’université à caractère interétatique qui a une double vocation d’enseignement et de recherche [37]. L’institut est dirigé, sous l’autorité du Conseil d’Administration, par un Directeur, nommé pour une période de 3 ans renouvelable par le Recteur de l’Université. Le Français Jean FERNEY, Enseignant de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, a été le premier Directeur de l’école. Il a été nommé en 1968, date de démarrage de l’enseignement vétérinaire. Il a séjourné au Sénégal dès 1967, pour préparer la première rentrée et suivre le déroulement de la première année préparatoire qui se déroulait à la Faculté des Sciences de l’Université de Dakar, (le Certificat Préparatoire aux Etudes Vétérinaires-CPEV). Le Professeur FERNEY resta Directeur de l’établissement jusqu’en Juin 1976.
L’évolution prévue au départ n’a guère été suivie. En effet, en Octobre 1968, s’ouvrait la première année d’étude à l’Institut des Sciences et Médecine Vétérinaires de l’Université de Dakar, avec 12 étudiants. Cet établissement devait ensuite se transformer en Faculté de plein exercice, à structure Interétatique, dès la mise en place du cycle complet de formation c’est-à-dire à l’ouverture de la 4ème Année d’études [5]. Toutefois, cette évolution allait être modifiée, car en Janvier 1971, à Ndjamena (ex Fort-Lamy), la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’OCAM adopte la Convention portant création et organisation de l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV), Convention qui sera modifiée en Juin 1979, toujours par la Conférence au sommet de l’OCAM, conformément aux décisions arrêtées à Bangui en 1974 et relatives à l’ouverture des Institutions spécialisées de l’OCAM aux Etats non membres de cette Organisation. A sa création, l’Institut a fonctionné dans des locaux provisoires, mis à sa disposition par l’Université de Dakar et principalement par la Faculté des Sciences d’une part et, d’autre part, dans des locaux construits grâce à l’assistance financière du Fonds d’Aide et de Coopération (FAC) de la République Française. Parallèlement à l’installation dans ces locaux provisoires, des démarches furent entreprises pour constituer le dossier de réalisation des infrastructures définitives. Elles aboutiront en mars 1973, à l’établissement du rapport de programmation. L’avant-projet fut approuvé en février 1976 par la conférence des Chefs d’Etats et de gouvernement de l’OCAM. Il comprend la construction et l’équipement d’un complexe pour l’enseignement général et l’enseignement clinique pour 120 étudiants, ainsi que des logements pour les étudiants.
Les chantiers ouverts le 5 Janvier 1979 sont réceptionnés le 28 Octobre 1980 et l’inauguration de ce complexe fut effective le 21 Avril 1981. Cette inauguration fut la première de son Excellence Monsieur Abdou DIOUF en tant que second Président de la République Sénégal.
Malgré la convention signée à Fort-Lamy en 1971, l’école continua de fonctionner comme un institut de l’université de Dakar jusqu’en 1976.
C’est avec la nomination du Pr Ahmadou Lamine NDIAYE en Juin 1976, comme Premier Directeur africain de l’établissement que le statut de l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV) a été effectivement appliqué. Cette transformation en école lui accordait également son autonomie administrative et financière vis-à-vis de l’Université. L’Ecole était alors prise en charge par les 13 Etats signataires de la convention. L’école qui était administrée selon la réglementation en vigueur à l’Université de Dakar, s’est dotée de textes réglementaires spécifiques, approuvés par le Conseil d’Administration.
IV.2. Accord de siège
Du fait de son statut depuis 1976, un Accord de siège entre le Gouvernement de la République du Sénégal et l’Organisation Commune Africaine, Malgache et Mauricienne, relatif à l’École Inter-états des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV) a été signé le 14 janvier 1977 à Dakar, entre le Ministre Sénégalais des Affaires étrangères (le Professeur Assane SECK) et le Président en exercice du CA de l’EISMV (Le Capitaine Gouara LASSOU, Ministre de l’Enseignement supérieur du Tchad). Le contenu de cet Accord confère à l’EISMV un statut d’établissement international dont la mission est notamment de former les spécialistes nécessaires à une zone sylvo-pastorale où l’élevage joue un très grand rôle dans les politiques économiques. Dans cette optique, le Gouvernement sénégalais lui reconnaissait la personnalité juridique et la capacité de contracter, d’acquérir des biens mobiliers et immobiliers et d’ester en justice. La loi n° 77-116 du 26 décembre 1977 autorisait le président de la République à ratifier cet accord de siège adopté par l’assemblée nationale du Sénégal en sa séance du 08 décembre 1977 [38].
Organisation administrative
De 1968 à 1976, l’EISMV a fonctionné comme un institut de l’Université de Dakar, elle dépendait donc administrativement de cette Université et avait pour administrateur principal le Recteur de l’Université. L’institution était dirigée par un Directeur nommé par le Recteur pour une durée de 3 ans renouvelables. Le premier Directeur de l’EISMV fut le Pr Jean FERNEY de 1968 à 1976, date à laquelle le Conseil des Ministres de l’EISMV a élu le premier Directeur africain de l’établissement, en la personne du Professeur Ahmadou Lamine NDIAYE. De 1968 à 1981, la Direction de l’école était à l’animalerie de la faculté des Sciences et Techniques de l’Université de Dakar.
Organisation pédagogique
Objectifs pédagogiques de la création de l’EISMV
La formation à l’ISMV devait permettre aux jeunes diplômés de l’Institut de :
– Identifier les animaux en fonction de leurs aptitudes respectives et de ce fait pouvoir préciser leur rôle dans l’écologie et les économies du continent africain;
– Définir et mettre en œuvre les conditions optimales d’exploitations des animaux;
– Diagnostiquer et préciser l’étiologie et la pathogénie des processus pathologiques classiques et susceptibles d’apparaître ; de les prévenir et de les combattre en assurant l’organisation de la protection sanitaire et médicale du cheptel ;
– Contrôler les denrées alimentaires animales et d’origine animale aux différents stades de la production, transformation, de leur conditionnement, du stockage, de la distribution et de la commercialisation ;
– Planifier, programmer, et d’insérer la production animale dans le développement économique général ;
– Provoquer et appliquer des décisions administratives ;
– Organiser des services, d’en assurer la gestion administrative, financière et du personnel à tous les niveaux ;
– Agir sur le milieu humain en élaborant des méthodes d’encadrement, d’animation et de diffusion de thèmes techniques nouveaux et adaptés aux exigences des divers pays africains intéressés ;
– Se spécialiser en vue de la recherche vétérinaire et zootechnique et des enseignements vétérinaires, agronomiques et autres [36].
Pour atteindre tous ces objectifs pédagogiques, les étudiants devront recevoir, au cours de leur formation des enseignements capables de leur permettre d’acquérir les connaissances requises. Dans ce but un programme d’enseignements organisé en chaires a été retenu.
ROLES DE L’EISMV DANS LE DEVELOPPEMENT DES PRODUCTIONS ANIMALES ET LA PRESERVATION DE LA SANTE ANIMALE
Productions animales
Les productions animales en Afrique subsaharienne contribuent pour une part variable, mais souvent très importante, aux économies des pays africains. Elles constituent entre autres, une source d’emploi et un moyen de lutte contre la pauvreté et la malnutrition [28].
L’essor économique en Afrique au sud de Sahara, offre aux produits animaux, un marché en expansion et de nouvelles possibilités pour l’élevage. On assiste ainsi à une croissance très rapide de la demande en produits d’origine animale alors que l’offre est encore faible malgré les efforts des Etats pour accroitre la production locale. Une des raisons de cette faiblesse de la production locale reste la faible productivité des animaux locaux.
Face à ces difficultés, de nombreux programmes d’amélioration de la productivité du cheptel local ont été entrepris dans de nombreux pays africains. Ces programmes englobaient l’amélioration de l’alimentation des animaux et l’amélioration génétique des races existantes. Pour l’amélioration génétique, ce fut l’insémination artificielle et le transfert d’embryon qui ont été les plus employés. Pour le développement de ces technologies, l’EISMV a joué un rôle de pionnier en Afrique au sud du Sahara. Elle a accompagné de nombreux pays africains pour la mise en œuvre de ces pratiques.
Amélioration génétique
Insémination artificielle
L’Insémination Artificielle est une technique de reproduction qui consiste à déposer dans l’appareil génital d’une femelle pendant sa période féconde, à l’aide d’instruments adaptés, la semence d’un male récoltée artificiellement. Elle permet ainsi de valoriser le potentiel génétique des meilleurs taureaux. L’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaire de Dakar a joué un rôle fondamental dans le développement de cette biotechnologie en Afrique Subsaharienne. En effet, le service de chirurgie reproduction a participé à de nombreux programmes d’amélioration de cette biotechnologie dans les pays africains. De nombreux programmes d’amélioration génétique par cette biotechnologie ont été organisés dans de nombreux pays africains.
Parmi ces pays, on note le Rwanda, la Mauritanie et le Sénégal. Dans ces pays, les projets pilotés par l’EISMV ont permis d’obtenir des taux de réussite de l’ordre de 47 à 60%.
En outre, de nombreuses activités de recherches et des communications ont été réalisées par l’EISMV et ont permis de mieux connaitre cette technologie en Afrique et surtout de voir son adaptabilité aux races locales africaines.
L’EISMV a joué un rôle direct dans la mise en place de cette biotechnologie dans ces pays. Elle a indirectement participé au développement de celle-ci dans les autres pays par la formation des vétérinaires responsables de programme d’amélioration génétique dans de nombreux pays africains.
Transfert d’embryon
Le transfert d’embryon est une technique de reproduction artificielle qui consiste à prélever, après fécondation, le ou les embryons dans l’appareil génital d’une femelle, dite donneuse, pour le ou les transplanter dans l’appareil génital d’une ou plusieurs femelles dites receveuses, dans lequel le ou les embryons vont se développer jusqu’à la naissance [26]. Cette biotechnologie permet de valoriser le haut potentiel génétique des femelles dites donneuses. Mais elle demeure peu répandue en Afrique subsaharienne par rapport à l’insémination artificielle. Le transfert d’embryon a été introduit au Sénégal en 1989, avec la naissance du premier veau issu de cette technique, à l’EISMV de Dakar.
A partir de cette date, l’EISMV a mis en place un programme de vulgarisation de cette technique au niveau de certains pays africains. Ainsi, des programmes d’amélioration génétique par le transfert d’embryon ont été conduits par l’EISMV au Sénégal, au Togo, au Mali et en Guinée. Ces programmes ont connu des taux de réussite d’environ 52% en moyenne au niveau de ces pays.
Alimentation animale
La faible productivité des races locales africaines est d’une part liée à leur faible potentiel génétique, d’autre part, la disponibilité en ressources alimentaires constitue également une contrainte majeure pour l’expression du potentiel génétique. Dans le secteur de l’aviculture, l’aliment est l’intrant le plus important en termes de coût. En effet, au Sénégal par exemple, la part de l’aliment dans le prix de revient des volailles représente jusqu’à 70 % et la recherche perpétuelle des meilleurs résultats économiques pousse les scientifiques et les industriels de la filière avicole vers la recherche de l’optimum nutritionnel [24]. Dans ce cadre, de nombreuses activités de recherches ont été menées par l’EISMV afin de proposer des rations alimentaires de moindre coût, capables de couvrir les besoins des volailles.
Dans la filière avicole, il s’agit surtout d’activités de recherche. Ces activités ont été réalisées pour la plupart au Sénégal et ont porté sur l’utilisation des céréales dans l’alimentation des poulets. Les céréales concernées sont surtout le sorgho et le maïs.
Dans les autres productions, des activités de recherches ont également été menées. En effet, des études ont été faites sur l’utilisation des résidus horticoles et de manière générale sur les résidus de récolte (tiges de céréales, bouts blancs de canne à sucre, …) des sous-produits agroindustriels, dans l’alimentation des bovins. Chez les lapins, les études ont porté sur la complémentation des rations en farine de poisson et de criquet sur la croissance. L’ensemble de ces études ont fournis des résultats probants et ont permis de faire des recommandations à l’endroit des différents acteurs des filières.
En plus de la recherche, le Laboratoire d’Analyses et de Nutrition Animale de l’EISMV assure des analyses bromatologiques pour différents acteurs de la filière provendière (Fabricants d’aliments, producteurs de farines de poissons, éleveurs,…).
Santé animale
Lutte contre les pathologies animales
Les pathologies animales ont constitué dans le passé et constituent encore un véritable frein au développement de l’élevage en Afrique.
Diverses actions sont menées dans les pays pour la lutte contre ces fléaux. L’EISMV a apporté son appui à certains pays pour la lutte contre les maladies animales. Ce soutien a porté sur des activités de recherche ainsi que la formation du personnel technique des pays qui assure la mise en place des actions de lutte. Dans cette partie, nous allons surtout insister sur deux maladies essentielles, pour lesquelles, le rôle joué par l’EISMV a été fondamental. Il s’agit de la peste bovine et de l’influenza aviaire hautement pathogène. Pour les autres maladies, peu d’activités ont été réalisées ; seules quelques recherches ont été menées et nous les décrirons sommairement.
Pathologies du bétail
La principale pathologie du bétail pour laquelle l’EISMV a joué un rôle central au niveau de pays est la peste bovine. Aujourd’hui mondialement éradiquée, il s’agit d’une maladie infectieuse virale contagieuse causée par un morbillivirus qui touche toutes les espèces d’artiodactyles. Chez les bovins, la maladie se manifeste de manière caractéristique par des signes de stomatite, d’entérite se traduisant par une diarrhée profuse, sanguinolente, des érosions buccales évoluant vers la nécrose, de la conjonctivite et des signes respiratoires. Elle fut l’une des maladies les plus meurtrières d’Afrique. Ainsi dans le cadre de la lutte contre cette pathologie, un programme dénommé Pan African Program for Control of Epizootics (PACE) a été mis en place en 1999. L’EISMV a joué un rôle très important dans ce programme car elle a activement participé à la formation du personnel responsable de la lutte contre cette maladie dans les pays africains. Ainsi au Sénégal, des sessions de formation ont été organisées au cours de cette période au profit des techniciens de terrain.
Ces formations portaient sur les méthodes de prélèvement et de diagnostic de laboratoire, concernant cette pathologie ainsi que la procédure de déclaration de la maladie au niveau de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE). Pour évaluer la prévalence de la maladie, au niveau de la faune sauvage, l’EISMV a réalisé des missions de prélèvement de sang et de sérum sur des phacochères de différentes réserves de faune au Sénégal. Par ailleurs concernant toujours la recherche, de nombreuses activités ont été menées sur la péripneumonie contagieuse bovine, la schistosomose, la peste des petits ruminants, la trypanosomose, etc.
En outre, l’EISMV a réalisé des sessions de formation des techniciens de divers pays africains sur l’épidémiologie des maladies animales transfrontalières, le diagnostic et le contrôle des hémoparasites du bétail et leurs vecteurs. Ces différentes formations qui étaient pour la plupart des recyclages, ont permis d’outiller les techniciens chargés de la lutte contre ces maladies au niveau des pays. L’école a ainsi joué un rôle indirect dans la lutte contre ces maladies. D’autres sessions de formation continues ont également été réalisées à l’EISMV. Elles ont porté sur les techniques de diagnostic au laboratoire des maladies infectieuses.
En 2003, à la demande de l’Etat Rwandais ; l’EISMV a organisé dans ce pays un vaste programme de formation des techniciens. Ce programme portait, entre autres, sur le diagnostic nécrosique des pathologies du bétail, l’épidémiologie des pathologies animales, les hémoparasitoses et les vecteurs d’hémoparasites et les helminthoses du bétail.
En plus de ces diverses formations, de très nombreuses recherches ont été menées au niveau de différents Etats sur les pathologies du bétail.
Ces études ont permis de faire un état des lieux de ces pathologies dans les pays concernées et de proposer des actions de lutte adéquate.
D’autres études ont porté sur l’évaluation des actions de lutte existantes afin de les rendre plus idoines, capables de conduire à la maitrise ou à l’éradication de ces maladies.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : HISTORIQUE DE L’EISMV ET FORMATION PRATIQUE DANS LE CURSUS VETERINAIRE
CHAPITRE I : CREATION DE L’EISMV DE DAKAR ET EVOLUTION DES INFRASTRUCTURES ET DE LA PEDAGOGIE
I. Raisons de la création
II. Aspects politiques de la création de l’EISMV
II.1. Conférences des chefs d’Etat et de Gouvernement et autres rencontres de l’OCAM
II.2. Autres rencontres internationales
III. Organisation et programme de construction
III.1. Locaux du terrain de l’université
III.1.1. Locaux administratifs
III.1.2. Locaux pédagogiques
III.1.3. Logements des étudiants
III.2. Locaux du terrain des abattoirs
III.2.1. Locaux administratifs et logements
III.2.2. Locaux pédagogiques
III.3. Locaux des centres d’enseignements pratiques
IV. Organisation administrative et pédagogique de l’institut
IV.1. Passage de l’Institut à l’Ecole
IV.2. Accord de siège
IV.3. Organisation administrative
IV.4. Organisation pédagogique
IV.4.1. Objectifs pédagogiques de la création de l’ISMV
IV.4.2. Enseignements dispensés
IV.4.3. Etudes vétérinaires
V. Etude économique de la création de l’EISMV
V.1. Financement des infrastructures et équipements de l’institut
V.2. Financement du budget de l’EISMV
VI. Evolution des infrastructures de l’EISMV
VI.1. Rénovations des infrastructures à l’EISMV
VI.2. Nouvelles constructions
VII. Evolution de la formation
VII.1. Organisation pédagogique
VII.2. Evolution des systèmes d’enseignements et d’évaluations
VII.2.1. Période de 1968 à 1980
VII.2.2. Période de 1980 à 2006
VII.2.3. Période de 2006 à nos jours
VII.2.4. Système LMD à l’EISMV
CHAPITRE II : ROLE DE L’EISMV DANS LE DEVELOPPEMENT DES PRODUCTIONS ANIMALES ET LA PRESERVATION DE LA SANTE ANIMALE
I. Productions animales
I.1. L’amélioration génétique
I.1.1. L’insémination artificielle
I.1.2. Transfert d’embryon
I.2. Alimentation animale
II. Santé animale
II.1. Lutte contre les pathologies animales
II.1.1. Pathologies du bétail
II.1.2. Pathologies aviaires
II.1.3. Pathologies des autres animaux
II.2. Contrôle de la qualité des médicaments vétérinaires
CHAPITRE III : LA FORMATION PRATIQUE A L’EISMV
I. Description de l’ancienne ferme pédagogique et expérimentale de l’EISMV
I.1. Localisation
I.2. Le terrain
I.3. Les bâtiments
I.4. Historique
I.5. Activités
I.6. Cessation des activités
I.7. Activités persistantes
II. Enjeux du développement de la formation pratique
II.1. Etat des lieux de la formation pratique actuelle à l’EISMV
II.2. La Formation pratique dans les écoles vétérinaires Françaises : cas de l’ENVA
CHAPITRE IV : RAPPELS SUR LA REALISATION D’UNE ETUDE DE FAISABILITE D’UN PROJET
I. Etude de marché
II. Analyser les besoins du projet
III. Etablir des scénarios
IV. Sélectionner le scénario
PARTIE II : PERSPECTIVES D’UNE NOUVELLE FERME PEDAGOGIQUE POUR L’EISMV
CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES
I. Matériels
II. Méthodes
II.1. Elaboration des questionnaires
II.1.1. Questionnaire destiné aux enseignants et aux étudiants de l’EISMV
II.1.2. Questionnaires destinés aux professionnels de différents domaines liés au projet
II.2. Echantillonnage
II.2.1. Les enseignants et les étudiants de l’EISMV
II.2.2. Les professionnels de différents domaines liés au projet
II.3. Collecte des données
II.4. Analyses des données
CHAPITRE II : RESULTATS
I. Perception des enseignants et des étudiants de l’EISMV sur la mise en place d’une ferme pédagogique
I.1. Résultats de l’enquête auprès des enseignants
I.1.1. La formation pratique actuelle à l’EISMV
I.1.2. La création, l’aménagement et la gestion d’une nouvelle ferme
I.1.3. Les animaux de la nouvelle ferme
I.2. Résultats de l’enquête auprès des étudiants
I.2.1. La formation pratique actuelle à l’EISMV
I.2.2. La création, l’aménagement et la gestion d’une nouvelle ferme
I.2.3. Les animaux de la nouvelle ferme
II. Maquette d’une ferme pédagogique
II.1. Les ateliers
II.2. Les dépendances
II.2.1. Logements des étudiants
II.2.2. Logement du gardien
II.2.3. Salle de classe
II.2.4. Pharmacie
II.3. Le matériel
II.4. Eau
II.5. Electricité
II.6. Plan de masse
III. Analyse financière de la ferme
III.1. Présentation du projet
III.1.1. Description sommaire
III.1.2. Localisation
III.2. Etude de marché : résultats des enquêtes auprès des professionnels de domaines liés à notre projet.
III.2.1. Les animaux d’élevage
III.2.2. Les matériels d’élevage et d’entretien
III.2.3. Les aliments
III.2.4. Les vaccins et médicaments vétérinaires
III.2.5. L’approvisionnement en eau
III.2.6. L’électricité
III.2.7. Les bâtiments
III.3. Etude technique
III.3.1. Distribution des produits
III.3.2. Hygiène des élevages
III.3.3. Evolution des élevages
III.3.4. Cycle de la production
III.3.4.1. Atelier bovin
III.3.4.2. Atelier ovin et atelier caprin
III.3.4.3. Atelier porcin
III.3.4.4. Atelier poulet de chair
III.4. Investissements et renouvellement
III.5. Amortissement
III.6. Charges courantes
III.7. Besoins en fonds de roulement
III.8. Recettes
IV.9. Rentabilité
IV. Financement
IV.1. L’EISMV finance entièrement la ferme
IV.2. L’EISMV emprunte
IV.2.1. L’EISMV emprunte 25% du coût du projet
IV.2.2. L’EISMV emprunte 50% du coût du projet
IV.2.3. L’EISMV emprunte 75% du coût du projet
IV.2.4. L’EISMV emprunte 100% du coût du projet
V. Analyse de sensibilité
V.1. Investissement
V.2. Amortissement
V.3. Charges courantes
V.4. Les besoins en fonds de roulements
V.5. Recettes d’exploitation
V.6. Rentabilité
CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
I. Interprétation des résultats
II. Forces et faiblesses de ce projet
II.1. Les forces
II.2. Les faiblesses
III. Hypothèses pour un apport de financement
IV. Perspectives d’avenir
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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