Rôle de l’éducation thérapeutique dans la prise en charge de l’asthme

Rôle de l’éducation thérapeutique dans la prise en charge de l’asthme

Diagnostic de l’asthme :

Sur le plan clinique : Selon l’OMS, L’asthme est «une maladie inflammatoire chronique des Voies aériennes… Chez Les sujets prédisposés, cette inflammation entraîne des symptômes récidivants de toux de sifflements, et d’essoufflement particulièrement la nuit et au petit matin. Ces symptômes sont généralement associés à une obstruction diffuse mais variable des voies aériennes qui est au moins partiellement réversible soit spontanément, soit sous traitement. L’inflammation entraîne également une augmentation de la réactivité des voies aériennes à une multitude de stimuli.»[20]. Qu’est-ce que l’asthme ? l’asthme induit des symptômes tels que sifflement expiratoire, dyspnée, oppression thoracique et toux, qui sont variables dans le temps en terme de survenue, de fréquence et d’intensité. Ces symptômes sont associés à un débit expiratoire variable, en raison d’une bronchoconstriction, d’un épaississement des parois des voies aériennes et d’une augmentation de la production de mucus. Les facteurs suceptibles de déclencher ou d’aggraver des symptômes d’asthme sont les infections virales, les allergènes domestiques ou professionnels(acariens, pollens, blattes), la fumée de tabac, l’exercice physique et le stress. Ces réponses ont plus de chances de se produire quand l’asthme n’est pas contrôlé. Certains médicaments peuvent induire ou declencher un asthme, par exemple les bétabloquants, l’aspirine et les AINS. Cliniquement, l’asthme peut se présenter sous de nombreuses formes (maladie hétérogène) habituellement caractérisées par une inflammation chronique des voies aériennes. L’asthme est défini principalement par deux caractéristiques :

•Des antécédents de symptômes respiratoires, à type de sifflement expiratoire, de dyspnée, d’oppression thoracique et de toux, qui peuvent varier dans le temps et en intensité •Une limitation variable du débit expiratoire.

le diagnostic est basé essentiellement sur l’interrogatoire, l’examen physique étant souvent normal en dehors des crises. Mais l’observation la plus fréquente est le sifflement expiratoire à l’auscultation, surtout en expiration. Le tableau1 regroupe les différentes questions à poser au patient [21].0

Sur le plan fonctionnel:

La muqueuse bronchique de l’asthmatique est hypersensible on parle d’Hyperréactivité bronchique qui traduit la capacité qu’ont les bronches de certaines personnes de réagir plus précocement et plus fortement lorsqu’elles sont stimulées. Induisant une instabilité des débits bronchiques qui se traduit par l’amplitude de la variation des débits bronchiques sur un cycle de 24h fig.6 [23], habituellement mesuré par le débit expiratoire de pointe «DEP», pouvant conduire à un trouble ventilatoire obstructif « TVO », la fig.7 [3] montre la variabilité des débits bronchique sur une période de 10 jours. Conduisant en phase aiguë à la crise d’asthme, ou exacerbation: TVO réversible En phase chronique il s’agit d’un TVO permanent irréversible ou partiellement réversible, aggravé lors des exacerbations. Il traduit l’obstruction bronchique résiduelle permanente, en état stable, entre les crises. La Courbe débit volume: Elle suffit à déceler un trouble ventilatoire obstructif si la capacité pulmonaire totale (CPT) est normale. La seule mesure du VEMS ne peut être acceptée, la diminution du rapport VEMS/capacité vitale forcée indiquant la nature obstructive du trouble ventilatoire. L’amélioration d’au moins 12 % du VEMS après inhalation d’un bronchodilatateur affirme le diagnostic [3] fig.8. Chez l’enfant, c’est en général largement suffisant, les diagnostics différentiels étant beaucoup moins nombreux. La présence d’un trouble ventilatoire obstructif se manifeste par une diminution des débits, mesurée par le VEMS, avec un rapport VEMS/capacité vitale lente diminuée et une incurvation évocatrice de la courbe ; les volumes (en particulier la CPT) sont normaux. Noter la nette diminution des débits distaux (V50).

Spécificité des facteurs déclenchant des exacerbations chez l’enfant: Comme chez l’adulte, une exacerbation asthmatique peut être le résultat d’une seule cause, mais la plupart du temps il s’agit d’une combinaison de facteurs qui est responsable d’une aggravation de l’inflammation bronchique et d’une bronchoconstriction. L’interrogatoire vise à rechercher ces facteurs déclenchant qui sont : Origine virale : L’infection virale est aggravée par un contact allergénique et des irritants aériens (pollution, fumée de cigarette) et, pour l’enfant plus grand, éventuellement un exercice physique notamment dans le froid ou encore une forte stimulation émotionnelle [25]. La principale cause des exacerbations résulte de la vie urbaine en collectivité (les enfants d’âge préscolaire gardés en collectivité) et des échanges viraux amicaux qui contribuent à la saisonnalité immuable de l’asthme de l’enfant. Chez des enfants âgés de neuf à 11 ans, 80 à 85 % des exacerbations asthmatiques étaient associées à une infection virale des voies respiratoires hautes (virus grippaux et bactéries atypiques) [28]. Allergie : L’exposition à un allergène est également un facteur déclenchant. Il est classique de rechercher une allergie, notamment l’exposition à des acariens, comme facteur déclenchant, mais elle s’avère rarement retrouvée.

En revanche, la présence d’allergies multiples ou alimentaires est un facteur de risque d’exacerbations sévères. L’atopie reste un facteur de risque prédictif dans l’histoire de l’asthme. Cela était connu et plus spectaculaire pour les allergènes polliniques saisonniers, mais concernant les allergènes per annuels, leur influence est plus importante que l’on ne croit. L’allergie aux acariens chez un enfant qui subit une exposition significative devient alors un fort facteur de risque d’exacerbations sévères lorsque se surajoute une surinfection virale. La polysensibilisation est également un facteur de risque d’exacerbations sévères. L’association sensibilisation, exposition et starter viral devient alors explosive, notamment en hiver [29] Environnement (Rôle de la pollution et du climat): La pollution atmosphérique et les changements climatiques jouent un rôle dans la fréquence des crises d’asthme. Le nombre des exacerbations d’asthme chez les enfants augmente avec le niveau de pollution en milieu urbain. Cet effet est augmenté lors des températures extérieures extrêmes : fortes en été et basses en hiver [30]. Les phénomènes de l’environnement concernent aussi la pollution intérieure ; les maisons et les écoles où les enfants passent la majorité de leur temps [31] ; qui jouerait aussi un rôle dans l’aggravation de la maladie respiratoire. Le tabagisme passif doit être systématiquement recherché lors des exacerbations asthmatiques et il contribue au mauvais contrôle de l’asthme chez l’enfant.

Le modèle Precede :

Le modèle Predisposing, Reinforcing and Enabling Causes in Educational Diagnosis and Evaluation (Precede), élaboré en 1980 par Green [61], avait pour objectif d’étudier les facteurs influençant l’adoption de comportements protecteurs en matière de santé. Ce modèle est maintenant proposé comme une aide à la planification de programmes en éducation pour la santé. Il permet de structurer et de planifier une intervention éducative informationnelle et surtout éducationnelle, après avoir identifié les cibles et les besoins d’apprentissage. Le terme « éduquer » se définit comme un soutien à un patient dans l’acquisition de connaissances et le développement d’habiletés en vue d’un épanouissement, d’une autonomie et d’une harmonie de sa personnalité. Plutôt que d’adopter une attitude médicale où les problèmes et les solutions sont identifiés par le professionnel, l’éducateur sollicite une participation active du patient en l’aidant à comprendre son problème de santé et à trouver des solutions. Il interroge le patient pour identifier ses connaissances, ses croyances, ses barrières, son soutien familial afin de mieux comprendre sa personnalité et de s’y adapter.

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Table des matières

Acronymes
Liste des figures
Liste des tableaux
PREMIERE PARTIE : Asthme et rôle de l’éducation thérapeutique dans
la prise en charge: Notions de base
I. L’asthme
1. Etymologie et Définitions
2. Epidémiologie
2.1. Prévalence
2.2. Poids humain et économique
3. Conception physiopathologique de l’asthme
3.1. Facteurs déclenchants
3.2. Physiopathologie
4. Diagnostic de l’asthme
4.1. Sur le plan clinique
4.2. Sur le plan fonctionnel
4.3. Les recommandations du GINA 2014
4.4. La crise d’asthme et l’exacerbation
5. Modalités de suivi médical au long cours des patients asthmatiques
5.1. Classification selon le contrôle
5.2. Classification selon la sévérité
6. Prise en charge
6.1. Objectifs du traitement
6.2. Les moyens
6.2.1. Prise en charge des facteurs aggravants, contrôle de l’environnement
6.2.2. La prise en charge médicamenteuse de l’asthme
6.2.2.1. Prise en charge d’un Asthme aigu
6.2.2.2. Prise en charge au long cours de l’asthme
6.2.3. Planifier le suivi du patient
6.2.3.1. Plan d’Action Personnalisé Ecrit (PAPE)
6.2.3.2. Carnet de bord
6.2.3.3. Consultations
II. L’éducation thérapeutique du patient asthmatique (ETP)
1. Historique
2. Définition de l’Éducation Thérapeutique
3. Les bénéfices de l’ETP
4. Caractéristiques de L’ETP
5. Les 4 étapes de la démarche éducative
1ère étape : Diagnostic éducatif
2ème étape : Choix des compétences à acquérir et définition
des techniques éducatives
3ème étape: Mise en oeuvre du programme éducatif
1. Les principes d’apprentissage
2. Les lieux de mise en oeuvre de l’éducation thérapeutique
3. L’organisation du programme éducatif
4. La mise en oeuvre de l’éducation thérapeutique
5. Les techniques pédagogiques
4ème étape: Evaluation du programme éducatif
1. Définition de l’évaluation
2. Les types d’évaluation
3. Instruments d’évaluation
4. L’évaluation de l’ensemble des compétences
5. Évaluation de la qualité du programme éducatif
6. Évaluation des résultats en termes d’efficacité de l’ETP
DEUXIEME PARTIE :
CHAPITRE -1- Rôle de l’éducation thérapeutique dans la prise en charge de l’asthme – EXPOSE DES MOTIFS –
I. Introduction
II. Importance du choix du thème
III. Etat de la question
1. ETP : Revue de la littérature mondiale
2. Contexte national
3. Situation locale et ampleur du problème de l’asthme à Oran
IV. Problématique
V. Retombées de l’étude
CHAPITRE 2 : ESSAI CLINIQUE RANDOMISE CONTROLE
I. Introduction
II. Objectifs
III. Matériels et Méthodes
1. Type d’étude
2. Zone d’étude
3. Définitions
2.1. Confirmation du diagnostic de l’asthme
2.2. Définition du contrôle de l’asthme selon GINA
2.3. Définition du contrôle selon le score ACT
4. Population d’étude
4.1. Critères d’inclusion
4.2. Critères d’exclusion
4.3. Définition du groupe Contrôle
4.4. Inclusion et randomisation des patients dans l’étude
4.5. Calcul du nombre de sujets nécessaires
5. Processus du programme éducatif
5.1. Lieu des sessions d’ETP
5.2. Durée et nombre des séances
5.3. Modèle pédagogique et techniques d’animation
5.4. Outils
5.5. Items enseignés
5.6. Contenu des séances éducatives
6. Critères d’évaluation de l’efficacité de l’ETP
7. Analyse statistique
IV. Résultats
1. Flux des participants
2. Description de la population générale
2.1. Taux de participation
2.2. Caractéristiques socio démographiques
2.3. Caractéristiques cliniques de l’asthme à l’inclusion
3. Les résultats du diagnostic éducatif
4. Evaluation du programme éducatif (comparaison entre les deux groupes)
4.1. Evaluation des connaissances et compétences
4.2. Evaluation des résultats en termes d’efficacité du programme éducatif
4.2.1. Évaluation du contrôle selon les critères du GINA
4.2.2. Évaluation du contrôle selon le score ACT
4.2.3. Évaluation du nombre d’exacerbations
4.2.4. Évaluation de la consommation des soins
4.2.5. Évaluation du nombre de jours d’absences à l’école
4.2.6. Évaluation de l’observance du traitement
V. Discussion
VI. Conclusion
VII. Perspectives
VIII. Bibliographie
Annexes

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