Rochesson, une commune rurale au cœur du Massif Vosgien

Localisation du territoire concerné

Rochesson (88120) est une petite commune située au Sud-Est de la Lorraine, dans le département des Vosges (88). Forte de 657 Rochenats et Rochenates, la commune s’étend sur 2150 hectares, dont 1700 de forêts et surfaces boisées. L’altitude varie entre 500m et 1063m (le point culminant est appelé le Moutier des Fées). Nichée au cœur du massif des Vosges, le village s’est développé dans la vallée du Bouchot. Traversé par la route départementale D23, c’est cette dernière qui permet par l’amont de rejoindre Gérardmer (10 km) ou La Bresse (15 km), et par l’aval Vagney (6 km) puis Remiremont (18 km) .

Analyse du territoire

Histoire, Agriculture et Formes Urbaines

Formation du village, l’agriculture comme facteur déterminant
♦ La première attestation du village date de 1359 et concerne le hameau d’Aurimont (aujourd’hui Orimont). Situé vers l’aval sur le territoire actuel de la commune, il sera emporté par une crue du Bouchot en 1522. Le village se développe dans la vallée du Bouchot, vallée ouverte d’Est en Ouest par un glacier dont on voit encore la trace en amont du village grâce à une moraine frontale (au lieu dit La Face Pierre).
♦ L’histoire de l’urbanisation de la commune est liée à l’agriculture qui, au fil des siècles, a conditionné l’implantation du village et son évolution. A l’époque agricole, le village était organisé à la fois autour d’un noyau central près de l’église et d’un ensemble de fermes disposées le long du fond de vallée en suivant l’axe de communication principal (la RD23). En effet, la construction de la commune actuelle s’est faite par l’association de plusieurs hameaux agricoles. De haut en bas, on compte La Cheneau, Les Truches, le village proprement dit et enfin Orimont. On observe donc aujourd’hui un habitat dispersé, héritage du passé : le village s’étire en longueur sur près de 7 kilomètres.
♦ Malgré cette urbanisation proche du village-rue, la commune a réussi à garder une certaine forme de centralité autour de l’église. Cette centralité regroupe la Mairie, l’école, la Salle des fêtes, la caserne des pompiers, la boulangerie (qui vend également des produits de base, dans l’optique de garder sur le territoire communal une petit épicerie), un bar et un hôtel-restaurant.
♦ Le territoire communal conserve encore aujourd’hui une forte vocation agricole. C’est pourquoi il est important de prendre en compte l’activité agricole comme activité économique importante pour la vie du village.

Formation du massif et climat

Histoire géologique : le massif des Vosges, ainsi que la Forêt Noire en Allemagne ne sont pas des massifs montagneux à proprement parler. Ils sont apparus en contrecoup de l’effondrement rhénan au début du Tertiaire (effondrement dû aux activités des failles qui traversaient l’Europe il y a 65 millions d’années). Cette histoire explique le physique dissymétrique du massif, opposant l’Ouest (coté Vosges) en pente douce et l’Est beaucoup plus accidenté tombant en direction de la plaine d’Alsace. Les ballons sont les plus hauts sommets des Vosges (le point culminant est le Grand Ballon à 1 424 mètres au dessus du niveau de la mer) Résultats d’une tectonique intense, les roches du massif sont extrêmement faillées. Le massif bouge régulièrement au niveau d’anciennes failles profondes de l’écorce terrestre, notamment sensibles à la pression de la remontée de la plaque africaine sur l’Europe. Le 22 février 2003, un séisme de magnitude 5,4 dont l’épicentre a été localisé près d’Houssera, entre Rambervillers et Saint-Dié-des-Vosges, a été ressenti dans une grande partie de la France, en particulier très loin le long des failles majeures. Un tremblement de terre de même intensité, mais plus proche de la surface causerait des dommages terribles aux habitations.

Climat : les Vosges sont caractérisées par un climat semi-continental. En hiver, le climat peut être rude. En ce qui concerne les Hautes-Vosges, il n’est pas inhabituel que les températures descendent jusque -10°C plusieurs fois dans l’hiver . Il est également relativement long : généralement il s’étale de novembre à mars, ce qui fait la joie des amateurs de sports d’hiver. En été, au contraire, il peut y faire très chaud et les orages sont fréquents. La barrière naturelle des montagnes à l’Est crée un barrage pour les nuages, ce qui explique une assez grande différence pluviométrique entre Epinal et Saint-Dié-des-Vosges, plus près des montagnes et donc plus fréquemment soumis aux précipitations. Les précipitations sont de l’ordre de 1 400 mm par an, ce qui est relativement élevé et peuvent monter jusque 2 000 mm au Hohneck. Et c’est pour cette raison que le département est surnommé le «château d’eau de la Lorraine ». Deux vents en particulier touchent la région : la bise, vent froid qui souffle du Nord et signe de temps dégagé mais froid, ainsi que le vent, vent d’Ouest/Nord-Ouest qui annonce la pluie.

Une commune intégrée à de nombreux groupements intercommunaux

Rochesson fait partie du canton de Saulxures-sur-Moselotte, de la Communauté de communes des Vallons du Bouchot et du Rupt, du Pays de Remiremont ainsi que du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges.

La Communauté de communes des Vallons du Bouchot et du Rupt regroupe aujourd’hui 5 communes du massif pour une population totale de 6 665 habitants sur une superficie de 8 700 hectares. Elle a été créée par arrêté préfectoral le 14 décembre 2004. Elle rassemble les communes de Basse-sur-le-Rupt, Gerbamont, Rochesson, Sapois et Vagney.

Avec la photo satellite, il est aisé de remarquer que les communes qui font partie de la communauté sont des communes rurales nichée dans des vallées du massif, où la surface boisée est importante. Seule la commune de Vagney apparait comme beaucoup plus urbanisée que ses consœurs.

Le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges a été créé en juin 1989. Il est à cheval sur les départements du Haut-Rhin, de Haute-Saône, des Vosges et du Territoire de Belfort. Groupant une population totale de 254 000 habitants sur 208 communes et près de 3000 km², c’est l’un des plus grands et des plus peuplés des Parcs Naturels Régionaux.

Le pays de Remiremont et de ses Vallées a été constitué en octobre 2002. Il comprend 32 communes qui se répartissent sur 878 km². La démarche du Pays s’axe autour de 5 thématiques :
– La coopération économique
– L’organisation de l’accueil touristique
– La promotion de la santé
– L’organisation de l’accueil des touristes
– La gestion durable des ressources naturelles .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ROCHESSON, UNE COMMUNE RURALE AU CŒUR DU MASSIF VOSGIEN
I. LOCALISATION DU TERRITOIRE CONCERNE
II. ANALYSE DU TERRITOIRE
A. HISTOIRE, AGRICULTURE ET FORMES URBAINES
1. Formation du village, l’agriculture comme facteur déterminant
2. Zoom sur l’architecture
B. FORMATION DU MASSIF ET CLIMAT
C. UNE COMMUNE INTEGREE A DE NOMBREUX GROUPEMENTS INTERCOMMUNAUX
D. ENVIRONNEMENT ET ACTIVITES HUMAINES
1. Occupation des sols et relief
2. Espèces remarquables, protégées et sites classés
E. LA POPULATION
1. Evolution de la population
2. Composition de la population du village
F. LA COMMUNE DANS LE DEPARTEMENT
1. Emploi et Population
2. Les Zones d’emploi
3. Les Zones d’Activité Virtuelles
G. SERVICES PUBLICS ET EMPLOI SUR LA COMMUNE
1. Les services publics
2. L’emploi
H. LE MILIEU ASSOCIATIF ROCHENAT
I. CONCLUSION SUR LA COMMUNE
DEUXIEME PARTIE : LOGEMENTS ET EVOLUTION POSSIBLE DU PARC
I. POINT SUR LE LOGEMENT EXISTANT ET PROSPECTIVES
A. POINT SUR LE LOGEMENT EXISTANT
B. CONCLUSION ET PROSPECTIVES POUR L’AVENIR
II. LES DEUX POSSIBILITES D’EMPLACEMENT REPEREES
A. LA PREMIERE ZONE
B. LA DEUXIEME POSSIBILITE
1. Historique
2. Le problème posé par cette friche industrielle
3. Un emplacement idéal ?
C. CONCLUSION
III. CADRE JURIDIQUE
A. PRESCRIPTIONS SUPRANATIONALES
B. LE PLAN LOCAL D’URBANISME DE LA COMMUNE
IV. ETAT DES LIEUX
A. CADASTRE ET PHOTOS
1. Le découpage cadastral du site
2. Quelques photos
B. ACCESSIBILITE
C. LE TERRAIN
TROISIEME PARTIE : PROPOSITION D’AMENAGEMENT
I. LES ENJEUX DE L’AMENAGEMENT
A. DES ENJEUX A L’ECHELLE DU VILLAGE
1. Avant la construction
2. Comment s’intégrer dans son environnement ?
B. LE CADRE DE VIE A L’INTERIEUR DU LOTISSEMENT
1. La voirie
2. La vie au sein du lotissement
3. La relation aux paysages naturels
II. QUELQUES ELEMENTS A INTEGRER AU PROJET
III. LE DECOUPAGE PARCELLAIRE ET ORIENTATIONS A SUIVRE
A. UN MOT SUR LE DECOUPAGE CADASTRAL
B. VOIRIE ET RESEAUX DIVERS
C. STATIONNEMENT ET DEPLACEMENTS
D. L’IMPLANTATION DES BATIMENTS
E. L’ENVIRONNEMENT PAYSAGER
IV. UNE EBAUCHE DE REGLEMENT
V. ORIENTATIONS POSSIBLES POUR LE LOTISSEMENT
CONCLUSION