Rochefort-du-Gard : une commune du Gard avec des racines provençales
Une localisation entre Gard et Vaucluse
Rochefort-du-Gard est une commune de l’extrémité est du département du Gard(30) dans la région Languedoc-Roussillon. Commune de la vallée du Rhône elle est très proche du Vaucluse et d’Avignon. Elle se situe à 35 kilomètres de Nîmes et d’Arles et 10 kilomètres d’Avignon. Elle est traversée au nord par l’autoroute A9 et par la ligne TGV reliant Paris au sud de la France à l’est. Sa proximité du Vaucluse explique pourquoi elle fait partie de la communauté d’agglomération du Grand Avignon (COGA) qui comporte 13 communes du Vaucluse et du Gard. Commune vaste, elle s’étend sur 3403 hectares ce qui en fait la deuxième commune la plus vaste de la COGA après Avignon. Rochefort-du-Gard se trouve dans le canton de Villeneuve Lès-Avignon et dans l’arrondissement de Nîmes qui est la préfecture du département mais faisant partie de la deuxième couronne de l’agglomération d’Avignon elle est beaucoup plus tournée vers Avignon que Nîmes.
Une commune agricole et résidentielle
Une histoire très ancienne
Le nom de Rochefort-du-Gard vient de Roca-Fortis qui signifie roche forte référant à sa situation physique. Roca-Fortis apparut pour la première fois dans les chartes en 1169 et c’est le 18 juillet 1891 après plusieurs changements de nom que la commune choisit le nom de Rochefort-du-Gard pour se différencier des autres communes du même nom en France. L’histoire du village remonte en 798 sous l’ordre de Charlemagne avec la création d’un lieu de pèlerinage très fréquenté, la chapelle Notre-Dame-de-Grâce. Ancien monastère bénédictin depuis Charlemagne jusqu’à la révolution c’est aujourd’hui un couvent de maristes toujours en activité.
Au cœur du village on rend hommage à un personnage très important, Raymond VI Comte de Toulouse durant la croisade albigeoise qui était le Seigneur de Rochefort et qui céda la ville aux habitants par un acte en 1198. Autre monument de la commune le Castelas qui domine le vieux village sur ses rochers et qui est une ancienne chapelle romane du XIIème siècle. Elle fut unie en 1410 à Notre-Dame-de-Grâce. En 1384 Rochefort-du-Gard comptait 25 feux, puis 112 en 1728 avec 560 habitants et en 1866 le village comptait 1164 habitants. Les armoiries de la commune sont : d’azur, à une bande losangée d’or et de gueules.
La commune s’étend sur 3403 hectares pour une population atteignant aujourd’hui 7000 habitants avec une densité de 206 habitants/km². Mais on peut dire que la densité est en fait beaucoup plus importante car sur les 3403 hectares il y a 1700 hectares de bois et 500 hectares de vignes et vergers. Rochefort-du-Gard est une commune résidentielle avec 93% de sa population vivant dans des maisons individuelles. C’est aussi une commune agricole avec une cave coopérative de côtes du Rhône et de nombreux vergers. La vigne est très importante à Rochefort-du-Gard car elle fait partie de son paysage et de son histoire et c’est pour cela que du raisin se trouve sur le nouveau blason. Elle est séparée d’Avignon par le Rhône et par des limites administratives mais elle puise naturellement ses racines en Provence et dépend fortement du bassin de vie d’Avignon. Les racines provençale apparaissent sur le blason avec la phrase « Lou soulèu lusis pèr touti » qui signifie le soleil luit pour tous.
Le centre ville
Le vieux village est concentré autour de la vieille église le Castelas et autour de la mairie. Les rues principales où se trouvent l’essentiel des commerces du centre sont en orange sur la carte. Ces rues sont les rues les plus animés où il y a toujours du passage. L’avenue Frédéric Mistral, la rue du Marché et du Lavoir sont en sens unique et fonctionnent comme un circuit. Quand on se rend au centre ville elles sont un passage obligé. Sur la photographie de gauche se trouve l’Avenue Frédéric Mistral dans son intégralité et sur la photographie de droite prise quasiment au bout de l’avenue on aperçoit la mairie.
Un village sur deux hauteurs
On remarque sur la carte précédente que toutes les écoles ont quitté le centre ville au profit du village situé en haut et de ces nouveaux lotissements. Le centre ville souffre de la décentralisation des activités car en plus des écoles ce sont la crèche, le bureau de tabac et la pharmacie qui ont quitté le centre ville. Pour réanimer le centre ville et créer une vraie centralité un projet de cœur de village est en cours sur la zone rouge sur la carte.
Sur la photographie on voit très bien au premier plan le vieux village autour du Castelas perché sur son rocher et au second plan les nouveaux lotissements sur le plateau. On arrive à situer également la salle polyvalente située à côté de l’école primaire et de l’école maternelle dans un complexe sportif où se trouvent également une piste d’athlétisme, un terrain de foot, des terrains de tennis et un dojo. Tous ces équipements sportifs montrent bien que la municipalité donne plus d’importance au sport qu’à la culture à Rochefort-du-Gard. Le complexe sportif ne fait qu’augmenter la différence d’animation entre le village haut et le village bas.
Analyse socio-économique
Une population jeune et active
En 1950 avec l’exode rural la population était tombée en dessous des 700 habitants alors qu’elle était au dessus de 1000 habitants au début du XIXème siècle. Puis avec le développement de l’automobile dans les années 50 facilitant les transports vers Avignon la population n’a cessé d’augmenté pour atteindre 6667 habitants en 2006 selon le dernier recensement et aujourd’hui la population serait de 7000 habitants selon une estimation de la municipalité. L’augmentation de la population est essentiellement due au solde migratoire car Rochefort-du-Gard par sa proximité d’Avignon et son cadre de vie à la campagne en font une commune très demandé. En effet le solde migratoire annuel est de +4,5% en moyenne mais a atteint les +8% entre 1975 et 1990 alors que le solde naturel annuel quant à lui est en moyenne de +1% depuis 1968.
La population de Rochefort-du-Gard est une population jeune et active. Les moins de 20 ans y représentent 31,5 % de la population et les moins de 65 ans 92,6%. C’est la commune du Gard ayant le plus de moins de 20 ans. La forte évolution de la population entre 1982 et 1999 explique cela car les nouveaux arrivants étaient surtout de jeunes travailleurs et de jeunes familles souhaitant s’installer à la campagne tout en étant à proximité d’Avignon et de leurs lieux de travail.
Un environnement économique limité
Les activités économiques de la commune sont assez faibles et on peut dire que Rochefort-du-Gard est devenue une « cité-dortoir ». Sur la commune il ne se trouve que 1000 emplois pour 3000 actifs ce qui donne un indicateur de concentration d’emplois de 33%. Mais ce sont 83 % des travailleurs de la commune qui travaillent à l’extérieur et la majorité de ces travailleurs ont un emploi dans le bassin économique d’Avignon. Une activité agricole est néanmoins toujours présente sur la commune avec 48 agriculteurs exploitants et 79 emplois mais la majorité des emplois sur la commune sont dans le tertiaire avec 600 emplois sur 1000. L’industrie et la construction sont peu présentes avec respectivement 111 emplois et 133 emplois. Il faut remarquer néanmoins que le nombre d’emplois à augmenté depuis 1999 où il n’y avait que 690 emplois sur la commune pour 2500 actifs. L’indicateur de concentration d’emplois à lui aussi augmenté car en 1999 il était de 28% seulement.
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Table des matières
Introduction
I. Rochefort-du-Gard : une commune du Gard avec des racines provençales
1) Une localisation entre Gard et Vaucluse
2) Une commune agricole et résidentielle
a) Une histoire très ancienne
b) Le centre ville
c) Un village sur deux hauteurs
3) Analyse socio-économique
a) Une population jeune et active
b) Un environnement économique limité
4) Communauté de commune
Conclusion partielle
II. Une bibliothèque peu visible et sous-utilisée
1) Présentation
a) Sa situation en 2009
b) Un accès difficile en voiture
c) Les offres proposées
2) Les offres proposées dans les autres villes
3) Une bibliothèque trop petite et excentré
4) L’avis des usagers et non usagers
Conclusion partielle
III. La Chapelle Saint Joseph : un lieu historique fait pour la culture
1) Une chapelle aux multiples usages dans le passé
2) Un bâti caractéristique
3) Un accès facile en plein cœur du village
4) Une centralité renforcé
5) Une offre de superficie supérieure
6) Deux salles et différentes ambiances
a) Le coin adultes et enfants
b) Une salle polyvalente détente et travail
c) L’achat de mobilier
7) Un public cible de proximité
8) Un fonctionnement principalement inchangé
Conclusion
Bibliographie
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