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Variabilité climatique
La variabilité climatique est le dérèglement naturel du climat. Souvent l’on fait référence à variabilité climatique lorsque le changement est à court terme, c’est-à-dire passager. Le Chef du Service de la Climatologie et du Changement Climatique au sein de la DGM affirme que la variabilité climatique est souvent catégorisée dans une échéance de un mois à un an. Si cet hiver a été très long, l’on ne parle pas de changement climatique, car il s’agit de l’hiver de cette année, et non sur le long terme. On fait ainsi référence à la variabilité climatique.
Réchauffement climatique
On fait référence au réchauffement climatique lorsque la température moyenne planétaire est en hausse. Selon les études, la température globale de la planète a augmenté de 5°C depuis 10.000 ans avant Jésus Christ. Les études climatologiques démontrent pourtant que d’ici 2100, la température moyenne de la planète augmenterait de 1 à 5°C. On parle alors de réchauffement climatique.
Changement climatique ou dérèglement climatique
Le changement climatique ou le dérèglement climatique englobe l’ensemble des définitions précitées. C’est-à-dire qu’il additionne la variabilité climatique, avec le réchauffement planétaire ou l’augmentation de la température moyenne de la planète, et s’ajoute avec les conséquences des actions de l’homme qui accélèrent le changement permanent du climat. Le changement climatique, en d’autres termes se représente à travers la hausse de la température planétaire, mais également à travers les variations du temps, à court terme comme à long terme, et ce de manière irréversible. Les causes du changement climatique sont principalement liées à l’émission de gaz à effet de serre (schéma 2), provenant des activités humaines. Le secteur du transport en est le premier responsable, avec l’émission de gaz. La déforestation, ou le coupage de bois y est également pour beaucoup car une fois les arbres coupés, ces derniers au lieu d’absorber les CO2, en produiront et augmentent par conséquent l’émission de gaz à effet de serre.
Le changement climatique et le tourisme
Entre le changement climatique et le tourisme, il y a des interactions, et le tourisme lui-même contribue au changement du climat avec les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES), par les différents types de transports touristiques comme les avions, voitures…, et les énergies utilisées dans les installations du secteur. Le climat est pour le tourisme une ressource essentielle surtout pour les activités en plein air tel que le tourisme de plage, de sport, balnéaire, les randonnées… Son changement influe sur les activités quotidiennes, le confort des touristes, les destinations de voyages et sur le flux touristique. Un environnement sain et de bonnes conditions météo, telles sont les premières exigences des touristes. Le secteur tourisme devrait ainsi prendre des mesures préventives des effets à venir, ainsi que d’atténuer l’impact du tourisme sur l’environnement, qui contribue au changement du climat.
Effets du changement climatique sur le tourisme
Les communautés d’accueil, dont les revenus dépendent des activités touristiques subissent en premier les conséquences des flux touristiques dus au changement climatique. On s’attendra alors à une baisse économique générale, ou une augmentation du taux de chômage, et ce particulièrement chez les pays en voie de développement, dont le tourisme est un levier de développement, comme Madagascar.
Impacts sur les secteurs liés au tourisme comme le bâtiment ou l’agriculture. Le secteur bâtiment, surtout en termes d’infrastructures hôtelières s’attendra à la destruction de leurs locaux à cause des vents forts, des précipitations abondantes, et des ouragans frappant plus fréquemment.
L’agriculture, liée très étroitement avec la restauration se verra également touchée par les périodes trop sèches ou trop arrosées.
« Pour une nouvelle éthique du futur » – Jonas Hans (1990)
Aussi, parmi les solutions qui seront proposées, il y a le concept de protection de l’environnement, qui tient de l’œuvre « Pour une nouvelle éthique du futur » selon Jonas Hans (1990). Ainsi, une éthique du futur s’impose par rapport au concept de changement climatique. En effet, Jonas Hans a depuis deux dizaines d’années déjà, évoque le concept d’éthique du futur, dans un objectif de protéger l’environnement et les ressources naturelles d’aujourd’hui, pour un développement durable.
Il évoque un principe de responsabilité qui constitue un devoir nouveau de la puissance de la technologie actuelle et de la menace s’ensuivent sur l’environnement et la nature de l’homme, ainsi que pour les générations futures. Selon lui, « il serait possible de préserver pour l’homme l’intégrité de son monde et de son essence contre les abus de son pouvoir » (Jonas, 1990). Jonas Hans veut parler des actions de l’homme à son détriment. L’homme d’aujourd’hui devient de plus en plus dépendant des nouvelles technologies, pour son confort. Ces technologies, pourtant requièrent l’utilisation de ressources naturelles, qui sont aujourd’hui en menace de disparition, à cause des effets que ces technologies engendrent.
Cette éthique doit prendre en compte la condition globale de la vie humaine, l’avenir lointain, et l’existence de l’espèce elle-même. Il se repose pour cela sur le principe de responsabilité : L’être humain a la capacité de responsabilité, et il est de son devoir de permettre l’exercice de cette capacité à l’avenir.
Pour que cette obligation morale soit efficace, Jonas Hans utilise « l’heuristique de la peur », soit la crainte d’une catastrophe pour le futur de l’humanité, qui devrait être préconisée, pour encourager les hommes à exercer l’éthique de responsabilité. Ce n’est qu’aujourd’hui, une fois conscients de l’irréversibilité des effets du changement climatique que les hommes pensent à agir.
Changement climatique, l’enjeu politique majeur de l’anthropogène – Bastien Alex (2015)
Cet ouvrage met en exergue la complexité du changement climatique d’un point de vue géopolitique. En effet, ce problème est global de sorte à ce que tous les pays du monde soient affectés par le phénomène, qu’ils soient de grands émetteurs de GES ou pas. Ainsi même les pays en voie de développement peu émetteurs sont concernés par le changement climatique du fait qu’ils en subissent les impacts. Ainsi, la géographie des émissions ne correspond pas à la géographie des impacts.
En effet, il y a une double injustice dans cette histoire selon Bastien Alex. Au niveau des impacts sur les Etats peu émetteurs : ils vont être touchés par le changement climatique et ses effets, pourtant ces pays sont les plus vulnérables. Ils sont vulnérables de par leur économie ne leur permettant pas de pouvoir mettre en place des moyens de réduction ou de lutte contre les effets du changement climatique. Cette économie également ne peut leur permettre des moyens de résilience adaptables au pays et les moyens de pouvoir reprendre au plus vite les activités quotidiennes, soit la résilience. D’une autre part, les pays en voie de développement sont inaptes à gérer les impacts du changement climatique. Les pays les moins émetteurs de GES sont ainsi les plus touchés par les effets du changement climatique, selon Bastien Alex.
Bastien mentionne dans son œuvre que le changement climatique nécessite la mobilisation d’autres « matières ». En effet, pour lutter contre le changement climatique, les décisions prises auront des répercussions sur l’énergie, l’agriculture, le transport, la mondialisation et engendreront des modifications dans les rapports de force internationaux, voire problématiques.
Le changement climatique causerait également des troubles au niveau sécuritaire : on compte la migration, la compétition pour les ressources dû à sa raréfaction, et la fragilisation des Etats d’où la multiplication de crises.
Bref, Bastien Alex résume les conséquences du changement climatique d’un point de vue géopolitique comme suit : Tensions entre Etats, remise en cause du modèle économique dominant, compétition pour les ressources, crises liées aux flux de migrants, conflits découlant des politiques d’atténuation ou d’adaptation.
Rencontre avec les professionnels du tourisme
L’herméneutique, pour Gadamer (2006), suppose toujours une « rencontre avec les autres, avec leurs opinions, avec des textes, avec des créations culturelles, et la réflexion herméneutique inclut, invariablement, la critique de l’interprète sur soi-même, ne réclamant pas une position supérieure à l’avance. »
Des rencontres sous forme d’enquêtes et les entretiens avec les professionnels du tourisme ont effectivement été utilisées, d’une part, pour savoir s’ils sont en connaissance du changement climatique et de ses effets, et d’autre part s’ils agissent et quelles sont leurs actions. Aussi, les professionnels du changement climatique ont été consultés, afin de savoir jusqu’où le tourisme s’implique, afin de confronter avec les données reçues des professionnels du tourisme ; les informations sur les mesures d’adaptation des professionnels du changement climatique ont été également obtenues afin de savoir quelles sont les actions entreprises pour faire face au changement climatique à savoir les mesures d’adaptation et les d’atténuation prises face au changement climatique, afin d’en tirer des conclusions.
Les informations les plus importantes qui ont été recueillies sont celles obtenues des entretiens avec les responsables du tourisme. Il s’agit d’un entretien de recherche semi-dirigé avec le Chef exécutif de l’ORTANA, ainsi qu’avec un représentant de l’ONTM. Le travail consiste effectivement à recueillir des renseignements utiles aux travaux de la recherche. Les entretient se sont réalisés d’une manière semi-dirigée. En effet, l’interlocuteur a exposé librement ses opinions sur le sujet de recherche, tout en gardant la « conversation » dirigée.
Approche théorique
Les approches théoriques qui seront développées dans cette section seront la systémique selon Muchielli, et la théorie du fonctionnalisme selon Talcoot Parsons.
Approche globale
Selon Annie Fontaine dans son oeuvre « Approche globale, contexte et enjeu » (2012), pour aborder le thème de changement climatique, il faut adopter une approche globale. La globalité, selon Muchielli (1994), est une propriété des systèmes complexes. Cette globalité exprime à la fois l’interdépendance des éléments du système et la cohérence de l’ensemble. Le sujet de changement climatique ne concerne pas en effet une seule nation ou un pays. Les actions de chacun ont des effets sur la vie de toute la planète. Parallèlement aux causes, les actions d’atténuation ont également un effet globale, donc sur toute la planète. C’est pourquoi il faut adopter une approche globale sur le sujet.
En effet, le changement climatique, qui a pour cause les émissions de GES par les pays les plus avancés, à cause de l’industrialisation, a des effets néfastes sur toute la planète, et ce jusqu’aux pays les moins avancés. Le changement climatique affecte ainsi tous les pays du monde qu’ils soient de grands émetteurs de GES ou pas.
L’approche globale convient donc au thème de changement climatique. Par ailleurs, pour faire face à ce phénomène, il faut également adopter une approche globale, en termes de tourisme. L’économie, la politique, le social, l’environnement, l’écologique, la biodiversité, la santé, la gestion des risques et catastrophes… Entamer le sujet d’une manière pluridisciplinaire serait la manière adéquate afin de faire face aux problèmes engendrés par le changement climatique.
Cette approche requière ainsi la prise en compte de l’environnement des sujets faisant objet d’études. Dans ce travail, il s’agirait ainsi de se pencher sur chaque élément formant le tourisme à savoir le transport, la restauration, l’hébergement, les prestations, les offres proposées aux touristes…Mais cette approche nécessite aussi la prise en considération de l’environnement du tourisme qui n’est autre que la situation politique existante, l’économie du pays, la situation sociale, la gestion des sociétés face aux problèmes. Tous ces facteurs sont pourtant les bases pouvant mesurer le taux de vulnérabilité d’un pays face au changement climatique, et ses capacités à reprendre le cours de leur vie normale après une catastrophe climatique.
Pour terminer, cette approche est adoptée en termes de chronologie également, parce que d’une part, les effets du changement climatique sur le tourisme sont à long terme. D’autre part, en agissant pour y faire face, les effets seraient réduits à court terme, comme à long terme. Cette adaptation dépend des choix des solutions qui seront proposées dans la 3ème partie.
En résumé, pour aborder la question du changement climatique sur le tourisme, il faut d’une part avoir une vision pluridisciplinaire, et d’autre part, une conception multidimensionnelle.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Etude de concepts et méthodologies
CHAPITRE I: Etude de concepts
SECTION 1 : Tourisme
SECTION 2 : Le changement climatique
2.1- Variabilité climatique
2.2- Réchauffement climatique
2.3- Dérèglement climatique
SECTION 3 : Le changement climatique et le tourisme
3-1. Le tourisme à l’origine du changement climatique
3-2. Effets du changement climatique sur le tourisme à Madagascar
CHAPITRE II: Revue de littérature
SECTION 1 : Alex Magnan
SECTION 2 : Jonas Hans
SECTION 3 : Bastien Alex
CHAPITRE III: Méthodologie
SECTION 1 : Matériels
1-1. Revues
1-2. Rapport GIEC
1-3. Bulletin 2050
SECTION 2 : Méthodes
2-1. Préparation des enquêtes
2-2. Elaboration des questionnaires
2-3. Rencontre avec les professionnels du tourisme
SECTION 3 : Approches théoriques
3-1. L’approche globale
3-2. La systémique
3-3. Théorie du fonctionnalisme
DEUXIEME PARTIE : Résultats des travaux
CHAPITRE IV: Risques liés au changement climatique pour Analamanga
SECTION 1 : Description de la zone d’études
SECTION 2 : Analyse des problèmes
SECTION 3 : Risques liés au changement climatique
CHAPITRE V: Les activités du tourisme dépendant du climat
CHAPITRE VI: Les professionnels du tourisme n’agissent pas efficacement
SECTION 1 : Le Ministère du tourisme fait ce qu’il peut
SECTION 2 : Les offices du tourisme à Analamanga ne se sentent pas concernés
SECTION 3 : Les opérateurs touristiques ne prennent pas leurs responsabilités en mains
TROISIEME PARTIE: Discussions, solutions et recommandations
CHAPITRE VII: Discussions des résultats obtenus, solutions et recommandations
SECTION 1 : Le secteur ne se prépare pas assez
SECTION 2 : Différences entre les résultats attendus et obtenus
CHAPITRE VIII : Solutions apportées
SECTION 1 : Propositions de solutions
SECTION 2 : Forces, faiblesses, opportunités et menaces
CHAPITRE IX : Recommandations
SECTION 1 : Stratégie à adopter : La pensée Keynésienne
SECTION 2 : Perspectives
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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