Rhinite allergique
INTRODUCTION
L’asthme et les maladies allergiques constituent l’une des pathologies pédiatriques chroniques les plus fréquentes dans le monde entier. C’est un problème de santé majeur vu son impact sur la morbidité, la mortalité, et l’augmentation de sa prévalence dans les pays développés et en voie de développement. La surveillance de l’asthme constitue une partie essentielle du programme mondial de l’organisation mondiale de la santé (OMS), en effet la prévalence de l’asthme et de l’allergie a doublé en dix à 15 ans dans les pays avec un mode de vie « occidental ». Le Global Initiative for Asthma (GINA) et l’OMS estiment que l’asthme atteint environ 200 millions de personnes dans le monde, que sa fréquence augmente régulièrement depuis 20 ans et que sa mortalité reste inquiétante (avec plus de 180 000 morts par an dans le monde) [1]. En France, par exemple, la prévalence est estimée à 9% tandis qu’en Angleterre, elle est de l’ordre de 11,1% chez les enfants. La prévalence de l’asthme varie considérablement selon les pays et parmi les principales raisons de ces variations, nous citons le défaut de standardisation des protocoles d’étude et le manque de contraste des groupes de population comparés dans une même ville ou dans un même pays. Au Maroc, les études antérieures concernant la prévalence de l’asthme ont été basées sur des protocoles différents. Il s’agit d’études partielles qui ont concerné chacune une région bien délimitée du pays.
Augmentation de la prévalence:
Plusieurs études effectuées à travers le monde montrent que depuis 1960 la fréquence de l’asthme s’accroît d’environ 6 à 10 % par an chez l’enfant, quel que soit le pays ou l’ethnie.L’explication n’est pas uniquement l’augmentation de l’offre des soins. Une réelle aggravation de la morbidité est probable. Les causes de cette augmentation de prévalence ne sont pas élucidées. Un plateau semble avoir été atteint dans certains de ces pays mais pas dans d’autres.La fréquence des hospitalisations pour asthme a également augmenté dans pratiquement tous les pays occidentaux.
Mortalité
À la fin des années 1960, la mortalité a augmenté dans plusieurs pays, intéressant toutes les tranches d’âges, et même si les patients de plus de 65 ans constituent l’essentiel des décès (en raison des facteurs de comorbidité), c’est dans le groupe des 5–34 ans que les chiffres sont les plus fiables. Aux États-Unis, le taux de mortalité est passé de 0,8 pour 100 000 habitants en 1977 à 2 pour 100 000 habitants en 1989–1991 et 2,1 en 1995. Pour le groupe d’âge des 5–34 ans, le taux est passé de 0,3 pour 100 000 habitants en 1982 à 0,47 en 1993, soit une augmentation de plus de 40 % [1]., La population âgée de 15 à 34 ans avait un taux de mortalité supérieur à celle âgée de 5 à 14 ans malgré une prévalence inférieure de l’asthme. La mortalité dans le groupe d’âge des 5–34ans est cependant aux États-Unis l’une des plus faibles au monde, inférieure à celle d’autres pays européens et non européens tels que le Canada, l’Australie et le Japon. En France, le nombre de morts par asthme est stable depuis plus de 20 ans (1800 à 2000 morts par an) [1]. Une composante saisonnière de la mortalité a été identifiée chez les 5–34 ans et les plus de 34 ans.
Les 5–34 ans avaient deux pics de mortalité : l’un principal l’été (mis sur le compte de pneumallergènes) et un deuxième en automne (mis sur le compte d’agents infectieux). Chez les plus de 34 ans, les pics survenaient en hiver (également mis sur le compte d’agents infectieux).Les facteurs de risque de mortalité sont les antécédents d’asthme aigu grave durant l’année précédant le décès (avec ou sans hospitalisation ou ventilation mécanique), une mauvaise estimation de la gravité de la crise (quelles qu’en soient les raisons : mauvaise perception par le patient du degré d’obstruction bronchique, retard au diagnostic…), un traitement insuffisant (notamment l’utilisation insuffisante des glucocorticoïdes, l’inobservance du traitement et une mauvaise éducation), et enfin, les désordres psychosociaux (alcoolisme, dépression, troubles de la personnalité et chômage récent, consommation de psychotropes). La mortalité survient essentiellement en milieu extrahospitalier ou non spécialisé. La mortalité des malades graves hospitalisés a, quant à elle, nettement diminué (10%des malades ventilés), même chez ceux ayant une hypercapnie initiale majeure .
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Table des matières
INTRODUCTION
DEFINITION DE L’ASTHME
I. La conception ancienne
II. La conception nouvelle
EPIDEMIOLOGIE
I. Les outils épidémiologiques
II. Les enquêtes épidémiologiques
III. La morbidité et la mortalité
MALADES ET METHODES
I. Type de l’étude
II. Population cible et échantillonnage
III. Questionnaires
IV. Déroulement de l’enquête
V. Analyse des données
RESULTATS
I. Asthme
II. Rhinite allergique
III. Conjonctivite allergique
IV. Urticaire et eczéma
DISCUSSION
I. Au plan méthodologique
II. Généralités
III. Asthme
IV. Rhino conjonctivite allergique
V. Urticaire et eczéma
CONCLUSION
ANNEXES
RESUMES
BIBLIOGRAPHIE
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