Revue de litterature sur l’entrepreneuriat et le developpement

PRINCIPAUX CONCEPTS THEORIQUES DE L’ENTREPRENEURIAT 

Au fil du temps, différents concepts et constructions théoriques sur l’entreprise ont été faites par les économistes. Les concepts se rapportant à l’entreprise et à l’entrepreneuriat tels que la culture entrepreuriale, l’esprit d’entreprise, l’innovation, la créativité, et le Business Plan. Nous expliquerons aussi dans cette première section trois méthodologies de création d’entreprises. L’incubation d’entreprises qui est une démarche de création assistée, dans les pays ou l’entrepreneuriat est très avancée, fait partie de cette première section. Quant aux théories sur l’entreprise, nous parlerons de la théorie de la firme néoclassique et de ses dépassements comme la théorie behaviouriste, de la théorie des coûts de transaction, et de la théorie de l’entrepreneur innovateur.

LES PRINCIPAUX CONCEPTS SUR L’ENTREPRENEURIAT

Le terme «entrepreneuriat» est relativement récent par rapport au terme «entreprise». Dans la présente section, nous commençons notre travail par les définitions de l’entrepreneuriat avant d’analyser trois autres concepts: la culture entrepreneuriale, l’esprit d’entreprise et la créativité. Quand on parle d’entrepreneuriat, il est indispensable de parler de la démarche entrepreneuriale ou de la méthodologie de création d’entreprise. Il s’agir d’une démarche pratique dont plusieurs auteurs tentent de retracer et de décrire pour en faire une guide à ceux qui souhaitent relever le défi de la création d’entreprises.

Les définitions de l’entrepreneur et de l’entrepreneuriat 

Au fil du temps, plusieurs définitions de l’entrepreneur et de l’entrepreneuriat ont vu le jour. Dans le fonds, les définitions convergent vers quelques traits caractéristiques principaux comme: l’action, l’innovation, le gout du risque. Par conséquent, nous en retiendrons juste quelques-unes. Le mot «entrepreneur», dans son sens étymologique signifie «celui qui entreprend ». Dans le Grand Dictionnaire, l’entrepreneur est défini comme étant une «personne ou groupe de personnes qui crée, développe et implante une entreprise dont il assume les risques, et qui met en œuvre des moyens financiers et, humains et matériels pour en assurer le succès et pour réaliser un profit». Selon François Faccini, l’entrepreneur est essentiellement est un homme d’action. Cet auteur précise que le mot entrepreneur vient du verbe latin «in prehendo-endi-ensum» qui signifie «découvrir, voir, percevoir, se rendre compte de, saisir»  . Selon le Haut Conseil de la Coopération Internationale (HCCI) de la République Française l’entrepreneuriat est définit comme le «processus de réalisation de projets, de perception d’opportunités et d’imagination de façon de répondre à un besoin avant que d’autres ne le fassent » . Selon Michel Coster «L’entrepreneuriat est le phénomène d’émergence et d’exploitation de nouvelles opportunités créatives de valeur économique ou sociale, impulsé ou rendu possible par l’initiative et la dynamique d’innovation/changements d’un homme, l’entrepreneur, en interaction avec son environnement» .

La culture entrepreneuriale 

La culture entrepreneuriale peut être définie comme un ensemble de valeur, de savoir être et de caractéristiques inhérentes à l’entrepreneur. Plusieurs traits caractéristiques sont évoqués et considérés comme éléments constitutifs de la culture entrepreneuriale. Nous en retenons quelque uns :

1. la conscience de la centralité de son projet dans la conception et la mise en mouvement de son projet;
2. l’orientation innovation, la création de valeur et croissance;
3. La capacité à décider dans une situation d’incertitude;
4. la capacité à mobiliser son entourage, la force de la dimension humaine;
5. le sens de la responsabilité sociale;
6. le goût du risque et du challenge;
7. un fort désir d’indépendance et de réalisation personnelle ;
8. la capacité à prendre des risques;
9. une indispensable volonté de contrôle;
10. une posture intuitive, innovante et créative;
11. une capacité d’autonomie et une croyance en son efficacité personnelle;
12. une aptitude à la remise en question .

La créativité chez l’entrepreneur

Il existe plusieurs définitions de la créativité. Nous retenons juste trois définitions recueillies dans l’ouvrage de Camille Carrier traitant ce sujet. Selon Bernard Demory: «la créativité est une aptitude de l’individu à créer, à produire des idées neuves et réalisables, à combiner et à réorganiser des éléments». L. Timbal – Duclaux définissent que « la créativité peut être pensée comme une qualité ou le talent qui aboutit à un résultat nouveau, utile et compréhensible». Selon Madeleine Roy: «La créativité est un processus qui vise à provoquer le plus d’association possibles afin d’arriver à une nouvelle synthèse, un nouvel arrangement d’où surgirons des nouveautés conceptuelles, des stratégies inattendues, des innovations».

Les méthodologies de création d’entreprises

Dans la littérature du management, il existe au moins trois méthodologies de création d’entreprises. La toute première est celle fondée sur le Business Plan qui est précédée des études de faisabilité commerciale, technique et financière du projet entrepreneurial. Deux autres démarches plus pratiques mettent le Business Plan au second rang et mettent l’accent sur le Business Model ou plan d’affaires. Une démarche particulière consiste à appuyer la création d’entreprise par la pratique de l’incubation. Mais, avant d’entamer ces différents thèmes de la démarche entrepreneuriale, commençons par parler du concept de micro entreprise et de la Petite entreprise. En effet, en entrepreneuriat, il faut voir grand (avoir une vision) mais commencer petit.

a) Le concept de Micro entreprise et de PMI/PME
Le nombre des employés dans l’entreprise est généralement employé pour leurs catégorisation entre micro entreprises, Petites et Moyennes entreprises et Grandes entreprises. Toutefois, la classification peut être différente entre les pays.

Cas général :
– Est classée comme Micro- entreprises, toutes entreprises n’employant que 09 personnes au maximum. Selon le Haut Conseil de la Coopération Internationale de la République Française , la très petite entreprise est créée pour assurer la vie, voire tout simplement la survie d’un individu ou d’un petit groupe familial». Par contre, le Petite et Moyenne Entreprise est créée non dans la recherche de survie mais dans une vision à long et moyen termes pour satisfaire un marché par la création de valeur et par la mise en œuvre des compétences entrepreneuriales.
– Est classée comme Petites et Moyennes Entreprises (PME) Petites et Moyennes Industries (PMI) toutes entreprises ayant comme effectif entre 10 et 199 personnes.
– Est classée comme Grandes Entreprises, ceux qui emploient plus de 200 personnes.

Pour le cas de Madagascar, une entreprise est considérée comme PME si elle satisfait au moins à l’un des critères suivants :
– Disposer d’un effectif permanent compris entre 5 et 100 employés ;
– Justifier d’un total du bilan compris entre 60 et 600 millions ariary.

b) La méthode fondée sur le Business Plan (Plan d’affaires)
La méthode fondée sur le Business Plan correspond à la démarche d’un pilote d’avion qui ne quittera pas le sol sans avoir en sa possession un plan de vol clair. Elle est la mieux connue en milieu académique quand on parle de création d’entreprises. Elle consiste à étudier le marché, étudier la faisabilité technique et la rentabilité financière du projet et de compiler le tout dans un document (le Plan d’Affaires) avant de se lancer dans la phase de création d’entreprise. Le business plan est un document crucial pour l’entrepreneur qui va se lancer dans son aventure entrepreneurial et qui doit maîtriser tous les aspects de son projet (commercial, technique et financier). Ce document est aussi un moyen de communication auprès des partenaires dont la contribution au projet est sollicitée par l’entrepreneur.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I. REVUE DE LITTERATURE SUR L’ENTREPRENEURIAT ET LE DEVELOPPEMENT
CHAPITRE 1. PRINCIPAUX CONCEPTS THEORIQUES DE L’ENTREPRENEURIAT
I.1. LES PRINCIPAUX CONCEPTS SUR L’ENTREPRENEURIAT
I.1.1. Les définitions de l’entrepreneur et de l’entrepreneuriat
1.1.2. La culture entrepreneuriale
I.1.4. Les méthodologies de création d’entreprises
I.2. LES PRINCIPALES THEORIES DE L’ENTREPRISE
I.2.1. La théorie de l’entreprise chez les classiques
I.2.2. La théorie de l’entreprise néo-classique
I.2.3. Les dépassements de la théorie néoclassique
I.2.4. La théorie des coûts de transaction
I.2.5. La théorie de l’entrepreneur Innovateur chez J.A.Schumpeter
I.3. LES CONCEPTS THEORIQUES SUR LA STRATEGIE D’ENTREPRISE
I.3.1. Définitions de la stratégie
I.3.2. Analyse économique et stratégie d’entreprises
I.3.3. Le processus d’élaboration de la stratégie d’entreprises
1.3.4. Les différentes options stratégiques de l’entreprise
Conclusion du chapitre 1
CHAPITRE 2. LES CONCEPTS THEORIQUES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET LE DEVELOPPEMENT SOCIAL
2.1. CONCEPT ET MODELES DE CROISSANCE
2.1.1. Définition de la croissance économique
2.1.2. Mesure de la croissance économique
2.1.3. Modèles de croissance économique
2.1.4. La théorie des cinq étapes de la croissance de Walt Whitman Rostow
2.1.5. La théorie de l’évolution économique de Joseph Alois Schumpeter
2.2. THEORIE DE L’ENTREPRENEUR ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
2.2.1. L’entrepreneur vigilant au profit et le processus de croissance économique
2.2.2 Travaux empiriques sur la relation activités des entrepreneurs-croissance
2.3. LES THEORIES DU DEVELOPPEMENT SOCIAL
2.3.1. Définition du développement
2.3.2. Indicateur de développement humain (IDH)
2.3.3. Les Objectifs du Millénaire de Développement (OMD)
2.3.4. Rôles théoriques de l’entrepreneuriat dans le développement
Conclusion du chapitre 2
PARTIE II. ANALYSE EMPIRIQUE DES LIENS ENTRE ENTREPRENEURIAT ET DEVELOPPEMENT
CHAPITRE 3- LA SITUATION DES MPMES A MADAGASCAR
3.1. LA REPARTITION DES MPME
3.1.1. La répartition des entreprises entre les provinces
3.1.2. Analyse sectorielle de la répartition des entreprises
3.1.6. Analyse SWOT de la situation des MPME à Madagascar
3.2. LES SOURCES DE FINANCEMENT DES MPME A MADAGASCAR
3.2.1. Les besoins de financements des MPMEs à Madagascar
3.2.2. Les ressources financières
3.2.3. Les institutions et moyens de financement des PMEs à Madagascar
3.2.4. Les autres institutions d’appui à l’accès au financement
3.2.5. La réalité du financement des MPMEs à Madagascar
3.2.6. Politique de financement des PME à Madagascar
3.3. LA POLITIQUE DE PROMOTION DES PME/PMI A MADAGASCAR
3.3.1. Aperçu historique des politiques de développement du secteur privé Malgache
a) Période 1983-2003: Libéralisme économique
b) Période 2003-2009: MAP, OMD, MICP, PADECI et Politique de Développement des PME
c) Période 2009-2015: La politique industrielle de Madagascar
d) Période 2009-2013: Transition politique et rupture des appuis extérieurs empêchant
l’application de toute politique de développement
e) A partir de 2014 : La Stratégie Nationale de Relance du Développement (SNRD)
3.3.2. La politique nationale spécifique aux MPMEs
3.3.3. Analyse comparative des deux politiques en faveur des PME à Madagascar
Conclusion du chapitre 3
CHAPITRE 4- CONTRIBUTION DES MICRO PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES AU DEVELOPPEMENT ET LES OBSTACLES RENCONTRES
4.1. CONTRIBUTION DES MICRO PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES AU DEVELOPPEMENT
4.1.1. Contribution des entreprises au PIB
4.1. 2. Part des Investissements des Micro Petites et Moyennes Entreprises
4.1.3. Contribution à l’emploi
a) Contribution des entreprises à la création d’emplois
b) Création d’emplois chez les Micro Petites et Moyennes Entreprises
c) Contribution à l’emploi selon les branches d’activités
4.2. LES OBSTACTLES RENCONTRES PAR LES ENTREPRISES
4.2.1. Les obstacles externes
a) Les obstacles liés à la règlementation des affaires
b) Les obstacles au financement
c) L’importance et la hausse des coûts des facteurs
d) Problème de commercialisation
e)L’importance du secteur informel
4.2.2. Les obstacles internes
a) Faible culture entrepreneuriale
b) Faible culture de crédit
c) Manque de compétence
d) Insuffisance de fonds propres et de garantie en cas de recours au crédit
Conclusion du chapitre 4
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *