Revue de l’enregistrement des opérations dans la Comptabilité Nationale

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Les causes de l’inflation :

Le phénomène d’inflation est ancien et jusqu’à aujourd’hui, elle existe toujours presque dans tous les pays. Ses causes sont nombreuses mais seules celles qui peuvent paraître les plus importantes, seront prises et expliquées.
L’inflation vient d’un excès de demande globale par rapport à l’offre globale, d’une augmentation des coûts de production et aussi d’un excès de la masse monétaire. Elle peut être aussi importée.
Les moyens de lutte contre l’inflation : cas de Madagascar

L’inflation par la demande :

Cette forme d’inflation est caractérisée par l’accroissement de la demande de biens et services, qui ne peut être satisfait que par l’augmentation correspondante de l’offre, soit sur le plan global, soit sur le plan sectoriel. C’est à dire qu’au départ de toute inflation, il y a toujours un excès de dépense.
Donc, un gonflement de la demande excédant les possibilités de l’offre, relève alors les prix. Voyons séparément, l’explication de ce gonflement de la demande et celle de l’insuffisance de l’offre.

L’excès de demande globale :

On sait que : Demande Globale = Consommation + Investissement + Exportation
L’excès des dépenses de consommations est marqué par une différence entre la demande de biens de consommation et les ressources disponibles de ces mêmes biens. Cette augmentation de demande de biens de consommation peut être issue aussi d’une déthésaurisation ou d’une augmentation des salaires, qui peut se porter comme pouvoir d’achat sur les marchés des biens de consommation en un temps où la production de ces derniers ne s’est pas encore accrue : on aura une hausse des prix.
L’explication de cette hausse des salaires est fournie par le fait qu’un investissement est créateur de revenu monétaire. Il implique nécessairement la naissance de nouveaux profits et surtout des distributions plus abondantes de salaires.
On doit souligner que tout « investissement » est aussi une dépense car au moment où, il se produit, il est un emploi de fonds. Si la somme des investissements dépasse les disponibilités fournies par l’épargne, ce déséquilibre entraîne une hausse des prix. Ils sont alors des facteurs d’inflation au moment où ils se produisent. Et ils auront des effets induits qui peuvent prolonger les déséquilibres inflationnistes.
Toute hausse du niveau d’exportation amène aussi à un excès de demande globale, car de là s’explique l’augmentation en partie des revenus nationaux ou des profits des exportateurs dus à l’excédent de la balance de paiement. Ce qui provoquera par la suite une hausse de la demande qui amène à la hausse des prix.
Les tensions inflationnistes apparaissent dans l’économie s’il y a une incapacité pour l’offre de s’adapter à la demande. Or, si elle s’adapte spontanément à cette dernière, il ne peut y avoir d’inflation par la demande.

L’insuffisance de l’offre :

Toute rigidité de l’offre à une hausse de la demande accentue la réaction par les prix comparée à celle des quantités. L’inflation se traduit alors comme une conséquence d’une forme de rareté4.
Cette insuffisance de l’offre est due :
• A la faiblesse de la capacité de production par le fait qu’il y a manque de mains d’œuvre, de matières, de biens d’équipement, … Tous ces manques peuvent avoir lieu par le fait que l’épargne n’arrive pas à financer les investissements, car les ménages consomment beaucoup plus qu’ils épargnent.
• A l’insuffisance des stocks et à une manque de devises. La première est provoquée par l’incapacité de produire plus, selon le marché. Plus les stocks seront faibles, moins ils pourront jouer leur rôle de « tampons » entre l’offre et la demande. La seconde est due au fait qu’on a beaucoup importé au lieu de produire et que ces importations ne conviennent pas aux demandes accrues de biens adressées sur les marchés. Donc, les besoins d’importations croissent beaucoup plus vite que les débouchés des exportations.

L’inflation par les coûts :

La théorie de l’inflation par les coûts a pris naissance au milieu des années 1950. Les prix ne sont pas considérés comme la seule résultante de la loi de l’offre et de la demande mais comme des prix annoncés par les entreprises. Cette inflation est due à une augmentation des coûts de production : comme le coûts de la main d’œuvre, les charges sociales, les matières premières, le taux d’intérêt ; sans qu’il y ait excès de la demande globale ou de la demande sectorielle.
Cette hausse des coûts peut résulter :
• D’une hausse des salaires plus rapide que celle de la productivité du travail ; d’où une hausse des coûts de la main d’œuvre et si cela affecte toutes les entreprises en concurrence, cela provoquera une hausse des prix.

• D’une recherche de profit en cas d’insuffisance de financement par exemple. Les entrepreneurs auront tendance à hausser les prix pour ajuster le profit désiré au profit obtenu. Une des raisons, justifiant une inflation de profit est l’accélération du progrès technique et plus généralement le vieillissement accéléré du capital.
• De l’augmentation des prix de biens de production, des matières premières importées, du relèvement du prix des biens et services produits par le secteur public (exemple : l’énergie).
• Du poids accru des prélèvements obligatoires tels que les impôts. Plus explicitement, la recherche de l’équilibre budgétaire et celui des organismes sociaux passe généralement par une hausse des prélèvements supportés par les entreprises, haussant après leur coût et les prix.
Ainsi les vagues de pouvoir d’achat gonflées par les hausses de salaires nominaux et par les profits de rareté et de spéculation causent l’inflation. Cette derrière peut être aussi due à un excès de la création monétaire.

L’inflation par la monnaie :

La monnaie apparaît, ici, comme facteur déterminant de la hausse générale des prix. Pour les monétaristes traditionnels, qui retiennent la théorie quantitative de la monnaie, l’inflation serait due à une émission excessive de monnaie.
L’idée fondamentale est que le niveau des prix s’accroît lorsque la quantité de monnaie augmente et diminue lorsqu’elle baisse. On peut alors traduire une conception un peu simpliste de l’inflation : « trop de monnaie pour trop peu de marchandises ».5
Dans cette conception quantitative de la théorie, l’inflation ne pouvait résulter que d’une augmentation excessive des quantités de monnaie fiduciaire en circulation.

La genèse de la monnaie repose sur le crédit. Ensuite, c’est le public qui en faisant varier, à sa convenance, le montant de ses encaisses, en thésaurisant ou en déthésaurisant, détermine la quantité de monnaie en circulation en même temps que la vitesse de cette circulation.
L’excès de création monétaire crée l’excédent des liquidités. Si les agents économiques constatent que les liquidités qu’ils détiennent outrepassent leurs besoins du moment, ils dépensent davantage. Ce qui exerce sur les prix l’effet d’un appel d’air et les aspire vers le haut.
Ainsi, la hausse de la masse monétaire par la planche à billet ou par trop de crédits accordés aux agents économiques conduit à l’inflation mais la hausse des prix des produits importés faiblement substituables provoque de même une hausse des prix mais au niveau interne.

L’inflation importée :

Pour expliquer l’inflation importée, les trois thèses suivantes sont les plus souvent avancées :
La thèse de la hausse des coûts
La thèse de la liquidité
La thèse du revenu

La thèse de la hausse des coûts :

L’augmentation du prix des intrants et des biens d’équipements importés a des répercussions sur les prix de vente interne des produits finis. Cette hausse du prix des importations augmente le prix de l’offre, soit directement sur le marché, soit indirectement par le coût des matières premières.
La dévalorisation de la devise nationale constitue aussi un facteur explicatif national à cette inflation importée car les achats étrangers s’accroissent et cela peut créer soit un état de pénurie, soit une hausse des prix sur le marché national.
Parlons maintenant de la thèse de la liquidité.

La thèse de la liquidité :

Elle se remet à la théorie quantitative de la monnaie. Un afflux de devises accroît en effet l’utilité de l’économie et provoque des variations, de même sens, du niveau général des prix. Cet afflux provient de l’excédent de la balance de paiement courant.
Qu’en est-il de la thèse du revenu ?

La thèse du revenu :

La croissance de la demande étrangère et l’excédent de la balance de paiement entraînant un surplus d’exportation qui va s’accompagner d’un accroissement du revenu national et d’un accroissement de la demande globale interne. On a alors autant de pouvoir d’achats nouveaux, facteurs de hausse des prix.
On peut aussi citer les causes de l’inflation importée selon les échanges commerciaux qui sont : l’endettement, les pertes de marché extérieur, la recherche de financements internationaux.
Ainsi sont les causes de l’inflation, maintenant bornons-nous sur ses conséquences.

Les conséquences de l’inflation :

La hausse des prix n’est que l’une de ces conséquences, la plus importante sans doute. Mais, on l’a déjà assez parlé plus haut.
Cette hausse est inégale d’une marchandise à l’autre en n’importe quel type d’inflation ; Mieux vaut porter notre attention sur les autres conséquences de ce phénomène. A cet égard, on prendra ses effets sur la répartition des revenus, sur l’équilibre des paiements extérieurs et sur le développement de la production.

Inflation et revenu :

L’inflation est à l’origine d’une véritable redistribution des revenus, à la fois nominaux et réels6. Toutes les catégories sociales ne sont pas affectées de la même façon par l’inflation. Il faut alors mesurer ses conséquences sur les ménages et sur les entreprises.
Les ménages peuvent être perdants si les salaires ne suivent pas la hausse car le pouvoir d’achat de ces salaires tend à s’abaisser. Selon le dicton : « les prix montent par l’ascenseur et les salaires par l’escalier ». L’inflation modifie la distribution des revenus car les titulaires de ces derniers, à un moment donné, fixent ses divers répartitions ; mais compte tenu d’une inflation, ces revenus ne représentent plus que la moitié ou le quart de sa valeur initiale, nettement parlant, même si en valeur nominale, ils ne changent pas. C’est pourquoi la consommation est freinée par la dépréciation des revenus des ménages car ils ne peuvent plus acheter autant qu’ils l’auraient fait en période de stabilité.

Pour les entreprises, une hausse des prix des « input » provoque une hausse de ceux des « output », donc, une hausse des salaires. Or, ça revient au même dans la valeur réelle même si nominalement parlant les salaires sont sur un niveau élevé. On sait que l’inflation diminue toujours le pouvoir d’achat des consommateurs, donc une entreprise faible qui subit les effets inflationnistes pourrait être amenée à une perte car elle n’arrive pas à vendre ses produits aux prix voulus.

Inflation et échange extérieur :

L’inflation rend déficitaire la balance des paiements extérieurs et provoque donc un épuisement progressif des réserves nationales de devises étrangères7. Ce déficit est dû d’abord à l’excès de demande globale qui est l’essence même de l’inflation. Cette demande peut s’adresser aussi bien aux marchés étrangers qu’au marché national. Il s’agit parfois de demandes de biens de consommation ; il s’agit bien plus souvent de demandes de matières premières ou de biens d’investissement.
Les pays en voie de développement s’adressent toujours à l’étranger pour se procurer des outillages, de l’énergie ou des matières premières nécessaires pour la réalisation des buts qu’ils poursuivent. Le pays qui subit une inflation tend nécessairement à vendre moins car ses produits sont trop chers pour l’étranger, et à acheter plus. Ce mouvement dure jusqu’à épuisement des réserves de devises. Cet « épuisement progressif des réserves de devises » est un phénomène si important et si dangereux que dans bien des cas, c’est lui qui demande le plus d’efforts de l’économie nationale pour rétablir enfin son équilibre monétaire.
Il faut maintenant insister sur une autre conséquence de l’inflation. Elle concerne le développement de la production et plus particulièrement celui des investissements.

Inflation et développement de la production :

Toute production dépend des investissements et est ce- que l’inflation facilite-t-elle le développement de ces investissements ?
Ici, on parle d’une inflation ou hausse des prix entraînée par un déséquilibre monétaire et d’un investissement réel, c’est à dire des créations nouvelles d’outillages productifs. Il semble bien que l’inflation permette de dégager des ressources importantes en vue d’importants investissements car l’histoire nous apprend que les périodes d’investissement ont été toujours des périodes de renouvellement techniques.
L’emprunt sera donc bénéficiaire car l’inflation allège les charges de remboursement des prêts. Ces prêts seront après employés comme des investissements. On ne peut donc nier la possibilité d’un financement par l’inflation.

En période inflationniste, la hausse des salaires est généralement en retard sur celle des prix.
Par ce biais, l’importance réelle des charges des investissements se trouve donc amoindrie.
Après avoir entamé cette précision sur l’inflation, procédons maintenant aux différents points de vue la concernant.

Les différents points de vue sur l’inflation

L’inflation est habituellement identifiée à une hausse générale et régulière des prix provenant de différentes causes et provoquant quelques conséquences.
Dans ce cas, que pensent les Keynésiens ?

L’inflation pour les Keynésiens :

Pour Keynes, elle n’existe que lorsque la demande affective augmente dans une situation de plein-emploi.8
L’œuvre maîtresse du célèbre économiste d’origine britannique John Maynard Keynes (1883-1946), théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, a été publiée en 1936. Keynes y met en cause les postulats des économistes classiques ; il place la recherche du plein-emploi au cœur de l’économie et expose les politiques économiques à mettre en œuvre pour y parvenir.
Pour mieux expliquer l’approche théorique des Keynésiens, voyons d’abord ses sources et après on verra ses conséquences. On montrera aussi le point de vue des post-Keynésiens pour plus d’explication.

Les causes de l’inflation :

Selon les Keynésiens :

L’analyse Keynésienne est une théorie de la demande qui considère que le niveau de la production s’ajuste à celui de la demande. Les deux grandes composantes de la demande globale ou de la demande effective sont la consommation et l’investissement. La macro-économie keynésienne se donne donc comme objectif l’étude de leurs déterminants.
Les moyens de lutte contre l’inflation : cas de Madagascar
La consommation est une fonction croissante du revenu. Plus celui-ci est élevé, plus les individus dépensent. Une politique favorisant la consommation peut être favorable au plein-emploi. Keynes ne considère pas que la crise soit essentiellement une crise de sous-consommation ; mais il pense que pour lutter contre le chômage, la sagesse impose de progresser dans toutes les directions et donc de favoriser l’investissement et la propension à consommer et donc la demande effective.

On doit avoir un taux d’intérêt faible pour un accroissement de la quantité de monnaie qui augmente l’investissement jusqu’à ce que le plein-emploi soit réalisé.
La demande de monnaie est donc une fonction décroissante du taux d’intérêt puisqu’un taux d’intérêt faible accroît directement la demande de monnaie pour spéculation et pour transaction en augmentant l’investissement et donc le revenu.
L’argument principale de Keynes est que le niveau des salaires réels ne résulte pas du marché du travail, mais provient du niveau de l’emploi qui lui même résulte de la demande effective. Si le niveau de l’emploi est trop faible, il existe du chômage involontaire car certains individus accepteraient de travailler pour un salaire égal ou plus faible. Il faut alors augmenter la demande effective qui englobe la consommation et l’investissement. Ce qui élève le niveau de l’emploi, diminue le produit marginal du travail et suscite une baisse des salaires. Mais lorsque le plein-emploi est réalisé et donc que tous ceux qui voudraient travailler au salaire du marché sont embauchés, l’augmentation de la demande effective ne peut que conduire à l’augmentation des prix.

En situation de plein-emploi9, la création monétaire provoque l’inflation. Lorsque le plein-emploi est réalisé et donc, que tous ceux qui voudraient travailler au salaire du marché sont embauchés, l’augmentation de la quantité de monnaie ne peut pas accroître le niveau de la production ; Keynes accepte donc, dans ce cas précis, les conclusions de la théorie quantitative de la monnaie.
C’est à dire que l’économie est en situation d’inflation lorsque les revenus sont en excédent par rapport aux biens disponibles car l’augmentation des revenus implique l’augmentation de la demande de biens de consommation.
Ainsi est la conception Keynésienne de l’inflation, voyant celle des post-Keynésiens. 9 « (…) Lorsque le plein-emploi est atteint, tout effort pour accroître encore davantage l’investissement suscite une tendance des prix nominaux à monter sans limite, quelle que soit la propension marginale à consommer, on est arrivé en d’autres termes à un état d’inflation véritable », John M. Keynes, théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie.

Selon les post-Keynésiens10 :

Tandis que les Keynésiens développent l’analyse de l’inflation par la demande, les post-Keynésiens l’analysent par les coûts : comme l’inflation par les salaires car la plupart des taux de salaire sont liés de façon contractuelle à l’indice du coût de la vie, si bien que les deux taux se déplacent ensemble.
On a aussi l’inflation par les profits expliquée par la spirale inflationniste « Salaire – Profit – Prix » car le salaire et le profit sont considérés comme facteurs explicatifs de l’inflation.

En cas d’insuffisance de financement par exemple, ils auront tendance à hausser les prix pour ajuster le profit désiré au profit obtenu.
Les post-Keynésiens ont leur propre dépassement de la théorie de l’inflation comme Kaldor, M. Lavoie (1985) qui ont montré les forces institutionnelles dépassant ainsi les explications traditionnelles.
L’inflation est au centre des stratégies élaborées par les entreprises pour assurer un profit net suffisant et pour maintenir une structure de financement saine. Ainsi en cas de crise, les stratégies des entreprises vis à vis des ménages pourront créer à la fois l’inflation et le chômage car ils vont hausser les prix des biens produits pour tenter d’obtenir des recettes supérieures afin d’assurer un profit suffisant et de se désendetter.

On peut prendre les quelques propositions suivantes qui semblent former le cœur de la théorie post-Keynésienne de l’inflation :
• Les rivalités entre groupes sociaux sont au centre du processus inflationniste. L’inflation et la dévaluation sont des instruments discrets d’étalement dans le temps, et l’espace des contradictions inhérentes aux conflits entre groupes sociaux (…)
• L’inflation pénalise les plus faibles, non pas économiquement faibles, mais politiquement faibles ; autrefois les rentiers, aujourd’hui les travailleurs et surtout les exclus.
• L’approche institutionnelle de la fixation du salaire aboutit à faire des profits industriels la variable clef réglant la variation du niveau absolu des salaires. Les pressions inflationnistes ne sont pas issues d’une quelconque rareté du travail. Ce n’est pas l’existence su plein-emploi qui permet l’inflation mais la conviction pour les entrepreneurs que les hausses de prix consécutives aux hausses des salaires et du profit pourront être absorbées par les consommateurs. Nous retrouvons le principe de la demande effective. Macro-économiquement, cette hausse est rationnelle puisqu’elle assure la hausse du pouvoir d’achat. Le profit reprend un rôle central (Lavoie, 1985, page 193).

Les causes et la manifestation de l’inflation se diffèrent entre les Keynésiens et les post-Keynésiens. Les premiers pensent qu’elle existe en situation de plein-emploi avec une quantité massive d’investissement ; les derniers l’expliquent par la spirale inflationniste, c’est à dire l’inflation par les coûts. Ces différents conceptions mènent à différentes conséquences qui va être l’objet du paragraphe suivant :

Les conséquences de l’inflation :

Ici, on va encore considérer les théories de ces deux écoles.

Selon les Keynésiens :

L’inflation n’est pas toujours une catastrophe. Elle peut présenter certains avantages. Elle favorise l’emploi ou du moins coïncide souvent avec lui car d’après ce qu’on a vu, en situation de plein-emploi11 on a toujours une inflation due à l’augmentation de l’investissement. Elle entraîne donc l’accroissement des forces productives : augmentant les profits, elle suscite l’optimisme et provoque de vastes investissements.
Mais l’inflation a aussi des inconvénients nombreux et graves :
• Elle modifie la distribution des revenus car elle agit comme un puissant répartiteur secondaire. La répartition des revenus se trouve donc altérée. Les titulaires de ces revenus qu’une époque de stabilité qualifiait de « fixes » connaissent une chute de leurs moyens d’existence pouvant aller jusqu’à ce que Keynes appelait « l’euthanasie du rentier ». Comme l’analyse keynésienne est une théorie de la demande, on va aussi tenir compte des conséquences de l’inflation sur les deux composantes de la demande effective.
• La consommation est exacerbée par l’appréhension d’une hausse des prix mais elle est freinée par la dépréciation des revenus des ménages.
• L’investissement reçoit un vif encouragement des perspectives de gains qu’ouvre la hausse des prix et également de l’accroissement des marges bénéficiaires qui sont la source même de l’autofinancement. Mais, si l’inflation incite à l’investissement, elle ne l’oriente pas de façon satisfaisante. Elle tend à le canaliser vers des objectifs dont la rentabilité n’est qu’à courte échéance, dans les secteurs où la hausse des prix est particulièrement forte et où s’exerce le plus l’effet regrettable des spéculations.
• Une quatrième série de conséquences de l’inflation affecte le budget de l’Etat. Les dépenses publiques consistent surtout en traitement et salaires. Elles augmentent donc plus et plus vite que les recettes fiscales, dans la mesure où celles-ci proviennent des impôts directs. Ce déséquilibre spontané du budget de l’Etat accroît le gonflement monétaire par le jeu des injections de liquidités dues au Trésor. C’est, écrivait Keynes12, « la forme de prélèvement à laquelle le public échappe le plus difficilement et que le gouvernement le plus faible est en mesure d’imposer, quand bien même il ne pouvait rien imposer d’autres ».

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Table des matières

Liste des abréviations
‰ Introduction
‰ Partie I : Les Fondements théoriques de l’inflation
Chapitre 1 : Précis sur l’inflation
I. Définitions
II. Les types d’inflation
III. Les causes de l’inflation
1) L’inflation par la demande
a)L’excès de demande globale
b)L’insuffisance de l’offre
2) L’inflation par les coûts
3) L’inflation par la monnaie
4) L’inflation importée
a)La thèse de la hausse du coûts
b)La thèse de la liquidité
c)La thèse du revenu
IV. Les conséquences de l’inflation
1)Inflation et revenu
2)Inflation et échange extérieur
3)Inflation et développement de la production
Chapitre 2 : Les différents points de vue sur l’inflation
I. L’inflation pour les Keynésiens
1)Les causes de l’inflation
a)D’après les Keynésiens
b)D’après les post-Keynésiens
2)Les conséquences de l’inflation
a)D’après les Keynésiens
b)D’après les post-Keynésiens
II. L’inflation pour les Monétaristes
1)Les causes
2)Les conséquences
Chapitre 3 : Les divers moyens de lutte contre l’inflation
I. Protections contre l’inflation
II. Politiques de lutte contre l’inflation
1) La politique de contrôle des prix
2) La politique budgétaire
3) La politique monétaire
4) La politique des revenus
‰ Partie II : L’inflation à Madagascar
Chapitre 1 : Mécanismes et manifestation
I. Année 2002
II. Année 2003
III. Année 2004
1) Inflation importée
2) La dépréciation comme facteur d’inflation
IV. Année 2005
• Efficacité des banques mais dépréciation de la monnaie nationale de 10 %
• Hausse importante et imminente des prix
Chapitre 2 : La mesure de lutte contre l’inflation
I. Les objectifs
II. Les instruments de politique monétaire
1)Le taux directeur
2)Les réserves obligatoires
3)les interventions sur le marché monétaire et des changes
III. La mise en œuvre de la politique monétaire
1) En 2004
2) En 2005
‰ Partie III : Propositions et Suggestions
I. Plafonnement des importations
II. Répartition des importations
III. Politique d’exportation agressive
IV. Promotion de la production de biens de production
V. Industrialisation par import-substitution
VI. Revue de l’enregistrement des opérations dans la Comptabilité Nationale
‰ Conclusion
‰ Bibliographie

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