Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
Montants en jeux du coté des pays donateurs
Depuis le début, l’aide publique au développement a toujours été financée en majorité par les pays dits riches et développés c’est dire les pays industrialisés du Monde. Actuellement 97 pour cent (selon les statistiques de l’OCDE) de l’aide mondiale sont octroyées par les pays industrialisés. Mais depuis peu, des nations comme le Brésil, l’Inde ou la Chine financent également des programmes d’aide et se retrouvent par conséquent en position simultanée de bénéficiaire et de donateur. En terme financier, l’APD bénéfice d’un regain d’intérêt de la part des Etats donateurs du CAD. Les volumes n’ont certes jamais été aussi élevés mais en termes d’effort, le pourcentage du revenu national brut octroyé aux pays du Sud recule chaque année. Cette partie passe en revue les pays donateurs ainsi que leurs efforts respectifs en matière d’aide publique au développement (OCDE, 2010).
Pays Donateurs D’aide
Les pays membres du CAD financent particulièrement la totalité de l’APD mondiale. Il s’agit des pays de l’Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada), de l’Asie (Japon), de l’Europe (quinze pays de l’Union européenne, la Norvège et la Suisse) et de l’Océanie (Australie et Nouvelle-Zélande). Les pays arabes exportateurs de pétrole (Arabie Saoudite, Koweït, Emirats arabes unis) constituent un autre groupe de donateurs. Ils financent environ 2 pour cent de l’APD mondiale depuis 1990. Le troisième groupe englobe les pays qui sont à la fois bénéficiaires et contributeurs de l’aide. On les nomme les « donateurs émergents ». Il s’agit notamment de l’Argentine, du Brésil, de la Chine, de l’Inde et du Mexique (CAD, 2010). Ils utilisent l’aide publique au développement pour créer de nouvelles alliances politiques, commerciales et énergétiques. Par contre il est très difficile de quantifier l’aide octroyée par les pays du Sud, car les données fiables sont rares. Ce qui est sûr, c’est que les volumes d’aides sont encore très faibles en regard à l’APD mondiale, mais la tendance est à la hausse (OCDE, 2010).
Montant d’aides octroyées
Comme indiqué précédemment, les pays membres du CAD financent plus de 97 pour cent de l’APD mondiale. Dans la mesure où il est difficile de trouver des informations fiables concernant les volumes d’aide octroyés par les pays non membres du CAD et compte tenu de l’importance de l’aide accordée par les pays membres du CAD, l’analyse des montants en jeu se concentre uniquement sur l’APD de ces pays (OCDE, 2010).
Graphique 1 : APD nette des pays membres du CAD, 1960-2004
Pour la plupart des pays, l’aide publique au développement représente plus de 0.7 pour cent de son RNB, objectif adopté par l’ONU en 1970. En 2002, on a confirmé cet objectif pour la fin d’éliminer la pauvreté, d’atteindre une croissance économique soutenue et de promouvoir le développement durable. L’objectif de 0.7 pour cent de la richesse nationale est en quelque sorte la mesure de l’effort national en ce qui concerne l’APD. Le graphique 2 montre l’APD nette allouée en pourcentage du RNB pour les pays membres du CAD. D’après l’observation faite, on a découvert que seul 5 pays ont atteint l’objectif fixé par l’ONU. En ce qui concerne la Suisse, elle fait office de mauvais élève avec seulement 0.37 pour cent de son RNB alloués à l’aide publique au développement contre 0.39 pour cent en 2006 et 0.44 pour cent en 2005 (Confédération Suisse, 2006). En effet, en 2006, la Suisse a diminué ces remises de dettes, ce qui a conduit à une diminution de son APD. En effet, l’APD fluctue bien souvent en fonction des remises des dettes et non en fonction d’une augmentation de transfert réel d’argent des pays du Nord vers les pays du Sud (OCDE, 2007).
Graphique 2:APD nette en 2010 en pourcentage du RNB
Source : OCDE, Statistique en ligne 2011
Si on regarde l’effort des pays membres du CAD rapporté à leur RNB (voir graphique 3), la remontée de l’aide dans les priorités gouvernementales paraît encore plus modeste. Les nouvelles justifications de l’aide semblent avoir stoppé la décroissance de l’effort de l’utilité de l’aide post guerre froide. Malgré les efforts des pays du Nord, l’aide publique au développement n’a pas encore convaincu les gouvernements de lui donner un profil à la mesure des enjeux globaux actuels (Charnoz et Severino, 2007). En effet, les pays doutent de l’efficacité de l’aide publique au développement et par conséquent ne veulent pas octroyer de l’aide sans garantie de son efficacité dans la lutte contre la pauvreté.
Graphique 3:APD nette des pays membres du CAD en fonction du RNB (en %) (1960-2007)
Source : OCDE statistique en ligne 2008
Montants en jeu du côté des pays bénéficiaires
Après s’être concentrée sur le point de vue des donateurs, cette partie se consacre aux pays bénéficiaires de l’aide. Le CAD établit tous les trois ans une liste dans laquelle les pays bénéficiaires de l’APD sont classés en fonction de leur taux de pauvreté. Cette liste a surtout été conçue pour servir à des fins statistiques. En effet, elle permet d’évaluer et de classer l’aide provenant des pays membres du CAD. Seuls les volumes d’aide octroyés aux pays figurant sur la liste sont considérés comme APD (CAD, 2008). Il serait logique de penser que ce sont les pays les plus pauvres et les pays à faible revenu et revenue intermédiaires qui reçoivent le plus d’aides. Or, ce n’est pas le cas au regard des statistiques disponibles du CAD. En effet les critères de sélection des pays développés quant à l’octroi de leur aide ne dépendent pas uniquement du taux de pauvreté du pays en développement, mais aussi de certaines conditionnalités liées à l’aide (CAD, 2008).
Pays éligibles à l’APD
Du point de vue géographique voir graphique 4, la majorité de l’aide est dirigée vers l’Afrique Subsaharienne à raison de 18,614 Millions USD. Le reste est réparti entre l’Asie du Sud et Centrale (7,720 Millions USD), l’Amérique latine et Caraïbes (6,341 Millions USD), l’Europe (2,538 Millions USD) et l’Océanie et autres pays d’Asie (9,318 Millions USD).
Graphique 4: Répartition géographique de l’APD en 2013
Source : OCDE, Statistique en ligne 2014
Pour connaître les pays éligibles à l’aide publique au développement, le CAD établit un classement des pays en fonction du revenu moyen sur trois ans. Selon la liste de 2007, cent cinquante-deux pays sont classés comme pays en développement. Ces pays sont ensuite répartis en quatre groupes (Charnoz et Severino, 2007,)
Les pays les moins avancés (PMA)
Ils regroupent les cinquante nations les plus vulnérables : faible revenu (RNB par habitant inférieur à 1045 dollars en 2014), insuffisance des ressources humaines (mesurée par un indice du capital humain se fondant sur plusieurs indicateurs tels que le pourcentage de la population sous-alimentée, le taux de mortalité infantile, le taux de scolarisation dans l’enseignement primaire et secondaire et le taux d’alphabétisation des adultes) et la forte vulnérabilité économique (mesurée par un indice fondé sur des indicateurs tels l’indice d’instabilité de la production agricole, la proportion de la population déplacée par des catastrophes naturelles, l’indice d’instabilité des exportations de biens et services, l’exposition aux crises l’éloignement économique). Pour chacun de ces trois critères, différents seuils sont utilisés pour inclure un pays dans la liste ou pour l’en retirer. Ces pays sont largement concentrés en Afrique subsaharienne. Des pays d’Asie comme le Bangladesh, le Cambodge ou Myanmar (Birmanie) font également partie de ce groupe. Ils représentent 11 pour cent de la population mondiale et 2 pour cent du PIB de la planète (CNUCED, 2014).
Les pays et territoires à revenu intermédiaire
Ce groupe comprend les pays dont le RNB par tête était compris entre 1045 et 12736 dollars en 2004. Quarante-huit pays entrent dans ce groupe dont fait notamment partie la Chine. Ils représentent 35 pour cent de la population et 20 pour cent du PIB mondial
Répartition de l’aide entre les pays éligibles
En termes de volume, les PMA sont les principaux bénéficiaires de l’aide. Mais ils ne reçoivent pas beaucoup plus d’aide que les deux catégories supérieures (voir graphique 5). Lorsqu’on observe la relation entre l’aide par tête et le revenu par tête, on se rend compte que la distribution est très imparfaite. Le graphique 3 montre la relation existant entre l’aide et le RNB par habitant. En effet, ce ne sont pas nécessairement les pays les plus pauvres qui reçoivent le plus d’aides mais les pays les moins peuplés. De plus comme les pays veulent que l’aide octroyée aux pays en développement soit efficace, nombreux sont ceux qui mettent des conditions à leur aide.
|
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : REVUE DE LA LITTERATURE SUR L’AIDE PUBLIQUE AU DEVELOPPEMENT
CHAPITRE I : GENERALITES DE L’AIDE ETRANGERE
Section 1 : Origine de l’Aide :
Section 2 : Débats théoriques sur l’Aide Publique au Développement
Section 3 : Montants en jeux du coté des pays donateurs
Section 4 : Montants en jeu du côté des pays bénéficiaires
CHAPITRE II : Instrument principaux de l’APD
Section 1 : Projets et aide-programme
Section 2 : Coopération technique
Section 3 : Aide humanitaire
Section 4 : Remise de dette
PARITE II : ETUDE DE CAS DE MADAGASCAR SUR L’EFFICACITE DE L’AIDE PUBLIQUE AU DEVELOPPEMENT
CHAPITRE III : Structure socio-économique de Madagascar et structure de l’APD
Section 1 : Structure Socio-économique
Section 2 : Répartition de L’aide publique au développement entre 2009 à 2013
Entre 2009 et 2013, Il y a plusieurs projet ont été enregistrés et les décaissements effectifs ont été en moyenne de 467 millions USD par année pendant cette période.
CHAPITRE IV : Analyse et efficacités de l’APD à Madagascar 2010 à 2015
Section 1 : Analyse et Etude de l’APD à Madagascar
Section 2 : Mesure à prendre pour que l’aide prennes son rôle dans la réduction de la pauvreté ;
CONCLUSION
Télécharger le rapport complet