REVUE DE LA LITTÉRATURE ET CONDITIONS TECHNIQUE DE SUCCES
La littérature scientifique couvrant le secteur du financement participatif se fait de plus en plus important, ceci étant un signe de la prise de conscience du potentiel de ce domaine. Ainsi nous nous servirons de chaque ligne en notre disposition pour présenter le plus clairement possible l’univers de l’Equitycrowdfunding. Pour ce faire ce chapitre est structuré en quatre points : le premier point présente les startups ainsi que les différents modes de financements alternatif des startups, le deuxième point présente en profondeur l’Equitycrowdfunding ainsi que tout son mode de fonctionnement, le troisième point abordera les notions de rating des startups : outils de mesure du potentiel, et enfin nous présenterons un cas d’une plateforme d’ECF en plein essor en France : Wiseed.
Aperçu sur les startups
Selon Steve Black et BOB Dorf (2013), une startup est une organisation temporaire, à la recherche d’un business model industriel, rentable et permettant la croissance. Elle a surtout comme vocation de devenir une entreprise. Elle se distingue des PME classique par son caractère innovant soit dans le produit ou service qu’elle propose soit par son canal de distribution, sa recherche continuel d’un business model et de son potentiel de croissance exponentiel.
LE CYCLE DE VIE DES STARTUPS
Comme toute entreprise classique, la startup suit un cycle dont les entrepreneurs doivent être conscients pour mener à bien leurs projets. La startup est particulièrement confrontée à l’incertitude économique, il est donc essentiel de savoir comment faire face à chaque phase, quels en sont les risques encourus pour chacune et en fonction de son avancement et de ses besoins, choisir un mode de financement disponible et adapté. Pratiquement aucune startup n’est capable de générer les flux financiers nécessaires au développement de son projet à ses débuts. De façon Business Angelsique, l’entrepreneur fournit un apport personnel, un capital initial dans les startups et doit ensuite trouver les ressources humaines et financières externes pour naître et assurer la continuité de son projet. Comme nous pouvons le voir sur le graphe ci-dessous, il existe six phases dans le cycle de vie de la startup et chacune de ses phases est liée aux étapes du cycle de financement.
a. L’idée : Durant cette étape, l’entrepreneur doit constituer un business plan et un plan financier détaillé de son idée pour intéresser les investisseurs potentiels. Ainsi il identifie un besoin et développe seul ou avec son équipe un produit trouvant le marché cible.
b. Le développement : la startup va rentrer dans la création effective du projet. Après diverses études de marché, son idée a désormais toutes les caractéristiques et les détails choisis. L’entrepreneur a désormais besoin de fonds pour ses frais de recherche et développement et pour les immobilisations nécessaires à son activité. Lors de ces deux premières phases de développement, les entreprises traversent la « vallée de la mort » et risquent la faillite s’ils ne parviennent pas à couvrir leurs cash-flows négatifs au cours des premières années de création et de croissance.
c. La croissance : L’entreprise commence à produire et à commercialiser son idée. Son projet connaît une demande croissante sur le marché. Cependant, le niveau des ventes n’est toujours pas suffisant pour soutenir l’activité, la croissance des revenus est faible et le flux de trésorerie est toujours négatif. L’entreprise commence peu à peu à devenir rentable, grandissant proportionnellement avec le niveau des ventes. A ce niveau l’entrepreneur doit avant tout faire preuve de compétences managériales.
d. La maturité : Une fois que le taux de croissance et la profitabilité deviennent constants, l’entreprise entre dans une phase de stabilisation. L’entreprise est établie sur le marché et est rentable. Cette phase peut durer plusieurs années. L’entrepreneur peut vouloir étendre son entreprise et peut ainsi décider de mettre l’accent sur le marketing, d’augmenter sa capacité de production, d’apporter de nouvelles caractéristiques à son produit, etc. et refait pour cela des dépenses recherche et développement.
e. Le déclin : La concurrence augmente et laisse de moins en moins de place à l’entreprise et amène ainsi des doutes et de la confusion. L’entreprise entre dans une phase critique appelée « phase de turbulence » marquée par des changements concernant les valeurs sociales, culturelles et les besoins. L’entreprise est ainsi vite amenée à l’étape de la sortie.
f. La sortie : Une fois arrivée à la phase de sortie deux possibilité sont à sa portée : la première consiste que l’entrepreneur remarque que son business model n’est pas satisfaisant, les coûts dépassent les profits, la concurrence est trop forte, et la startup disparaît. La deuxième possibilité est la réussite. La startup se transforme alors en une entreprise classique avec de gros profits ou celle-ci peut également se faire racheter par une entreprise classique. L’introduction en bourse ou le rachat de la startup indique la fin de sa recherche d’un business model. La startup n’en est désormais plus une.
LES DIFFERENTS BESOINS DE LA STARTUP
La startup se caractérise par un besoin de financement massif. Comme nous l’avons vu, une des étapes les plus délicates dans la création d’une startup est de déterminer les besoins financiers à satisfaire, de trouver les sources de financement les plus adaptées à ces besoins et de savoir les optimiser. Le succès de la startup ne dépend pas uniquement de l’idée de l’entrepreneur, l’anticipation des besoins de financement de la startup est également importante. Si l’entrepreneur sous-estime ses besoins de financement, l’entreprise peut tomber dans la faillite, mais si l’entrepreneur surestime ses besoins, il ne possédera plus que très peu de part du capital de son entreprise et par conséquent très peu de contrôle. Evaluer les différents besoins de la startup est indispensable pour réaliser le plan de financement prévisionnel de la startup qui sera nécessaire pour trouver des investisseurs. Nous distinguons trois principales catégories de besoins financiers : les immobilisations, le besoin en fonds de roulement et les remboursements d’emprunt.
➤ Les immobilisations : Grâce à ces immobilisations, la startup va générer des avantages économiques futurs en lui permettant d’optimiser ses coûts et d’être compétitif sur le marché.
➤ Le besoin en fonds de roulement (BFR) : L’entrepreneur doit calculer le besoin résultant du décalage dans le temps entre les encaissements et les décaissements par rapport aux paiements des clients et des fournisseurs, la valeur du stock, le crédit de TVA et les dépenses d’exploitation exigible à l’avance par exemple le loyer et les assurances pour ne pas se retrouver à court de liquidités.
➤ Les remboursements d’emprunt : Calculer les remboursements d’emprunt permet à l’entrepreneur d’anticiper le budget mensuel alloué au remboursement du crédit, comprenant le capital et les intérêts, et d’estimer le coût total du prêt. Par conséquent, les besoins de financement de la startup vont dépendre des besoins matériels et immatériels nécessaires à la production, du temps de production, de la gestion des stocks, des délais de paiement avec les clients et les fournisseurs, des accords avec les investisseurs, etc.
LES DIFFERENTS MODES DE FINANCEMENT DE LA STARTUP
Une fois que l’entrepreneur a défini son produit, analysé son marché cible et la concurrence et sa position dans le cycle de vie de la startup, il définit sa stratégie et construit son business plan et son plan financier prévisionnel dans lequel il estime ses besoins financiers. Un business plan détaillé et un plan financier précis vont permettre d’attirer des investisseurs potentiels pour lancer, développer ou étendre la startup. Il existe un grand nombre de modes de financement possibles. Chacun a ses propres caractéristiques, avantages et inconvénients. A chaque étape du cycle de vie de la startup, certaines sources de financement sont plus courantes et plus adaptées que d’autres. C’est à l’entrepreneur d’analyser laquelle est la plus adaptée à son projet, à son marché, à sa stratégie et à la période concernée.
De manière générale, à sa création, la startup est confrontée à des difficultés pour trouver des fonds par rapport aux entreprises classiques. Celle-ci a difficilement accès au marché des capitaux étant donné qu’il y’a trop peu de garanties pour les banques. En effet, son capital et sa notation de crédit, c’est-à-dire « sa capacité à rembourser le capital et les intérêts de ses dettes à court terme ou à long terme », sont faibles. La startup est ainsi confrontée à un « funding gap », un écart entre les fonds dont elle a besoin pour développer son business et ses fonds disponibles en capital, liquidités et dettes. Celle-ci va devoir trouver des alternatives au prêt bancaire et va se tourner vers l’épargne privée.
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Table des matières
Epigraphie
Dédicace
REMERCIEMENTS
Listes des figures, encadré et tableaux
INTRODUCTION GENERALE
1. Mise en contexte
2. Problématique
3. Hypothèses de recherche
4. Délimitation du sujet
5. Méthodes et techniques
6. Objectifs et canevas du travail
CHAPITRE 1er : REVUE DE LA LITTÉRATURE ET CONDITIONS TECHNIQUE DE SUCCES
1.1. Aperçu sur les startups
a. LE CYCLE DE VIE DES STARTUPS
b. LES DIFFERENTS BESOINS DE LA STARTUP
c. LES DIFFERENTS MODES DE FINANCEMENT DE LA STARTUP
1.2. Equitycrowdfunding
1. Définition
2. Les parties prenantes en Equitycrowdfunding
1.3. Rating des startups
1.4. Etudes de cas
Conclusion partielle
CHAPITRE 2e : L’EQUITYCROWDFUNNDING DANS LE CONTEXTE DE KINSHASA ET L’ANALYSE DE L’OFFRE
Brève introduction
1. Aperçu de la pratique de l’Equitycrowdfunding en RD Congo
a. De l’informel à la plateformisation
b. Pratique de l’ECF en RD Congo
c. Les plateformes de Crowdfunding en RDC
2. Méthodologie de recherche et présentation des cas
a. Méthodologie de recherche
b. La présentation des données et notation
Conclusion partielle
CHAPITRE 3e: DISCUSSION ET ANALYSE DES POSSIBLITES D’IMPLEMENTATION
1. Analyse et discussions des résultats
2. Opportunités et défis de l’Equitycrowdfunding
3. Rapprochement possible avec les ISFD de la place
4. Limite du travail et perspective de recherche
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
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