Revalorisation d’un ancien camping en espace de loisir et de détente intergénérationnel

La commune de la Roque d’Anthéron se trouve dans les Bouches du Rhône, entre la Durance et le Luberon. Elle s’étend sur plus de 2500 hectares.

La commune est au cœur d’itinéraires touristiques du Luberon et de Provence. Elle est entourée par d’autres communes plus ou moins grandes comme : Aixen Provence, Cadenet, Charleval, Lauris, Lambesc, Mallemort, Rognes …. L’ensemble de ces communes constituent la Communauté du Pays d’Aix (CPA). La Roque d’Anthéron est fortement marquée par sa géographie variée et par son histoire dont les périodes successives ont façonné le village et expliquent aujourd’hui son fonctionnement. La silhouette du village, son centre historique, son implantation en limite de versants et de plaine (guidée à l’origine pas les besoins agricoles et un lit de la Durance nettement plus large) font de La Roque d’Anthéron un village typique du val de Durance.

La Roque d’Anthéron possède un important patrimoine : l’église baroque de Saint Louis, un temple dédié aux Vaudois, la chapelle St Anne, le château de Florans et l’abbaye de Silvacane. Cette commune a été créée en 1037. Au cours de son histoire, le village a été touché à plusieurs reprises par des événements dramatiques. En avril 1545, une persécution est organisée contre les vaudois. Les troupes dirigées par le premier président du Parlement d’Aix tuent hommes et femmes puis pillent le village. Aujourd’hui, La Roque d’Anthéron demeure un village provençal où la communauté protestante est très présente. Lors de la seconde guerre mondiale, la Gestapo arrête 28 résistants et les fusillent dans le village. Un monument aux morts a été érigé sur le lieu de leur exécution. Toujours durant la 2nde guerre mondiale, de violents combats se déroulent sur la colline Saint Anne entre l’armée allemande et 400 maquisards. Ces derniers sont torturés, fusillés et le maquis où ils se cachaient est brûlé. Enfin ce village a accueilli la communauté harkis originaires d’Algérie installés en France après l’indépendance de l’Algérie sous couvert de la loi sur les rapatriés.

D’un point de vue géographique, la commune se caractérise par une vaste plaine agricole (près de 40% de l’espace communal). Les activités agricoles se maintiennent d’ailleurs mieux que dans les communes avoisinantes. L’existence de deux inventaires Natura 2000 sur la Durance et le massif de la Chaîne des Côtes témoignent des richesses de son environnement naturel. Celui-ci reste cependant fragile car sujet aux risques de feu de forêt, d’inondation, de ruissellement ….

Au niveau du climat, celui-ci est de type méditerranéen. La température maximale atteint en moyenne 29,4°C en juillet. La température minimale est de l’ordre de 1,2°C en janvier. Sur l’ensemble de l’année, la température moyenne est d’environ 22,9°C avec des précipitations moyennes de 623 mm par an.

À travers ses habitants et ses entreprises, la commune entretient de nombreux liens et échanges avec les territoires d’influence que constituent les citées voisines d’Aix en Provence, Salon de Provence et Marseille. La commune est légèrement excentrée mais reste facile d’accès. La Roque d’Anthéron attire de plus en plus de résidents et bénéficie d’une renommée grandissante dans le domaine culturel (festival international de piano) et touristique (domaine naturel verdoyant et offrant une vue imprenable sur la plaine de la Durance). La commune reste malgré tout accessible financièrement. Ainsi, depuis une vingtaine d’années la croissance du village est essentiellement portée par un solde migratoire positif et supérieur aux moyennes du pays d’Aix ou du département. Toutefois cette croissance importante de la population n’a malheureusement pas été accompagnée d’une rénovation et d’un développement suffisant des équipements publics. Ils sont vieillissants et trop peu nombreux pour une commune périurbaine. La Roque d’Anthéron est de ce fait un peu atypique .

Diagnostic Naturel

Le diagnostic naturel a pour but d’identifier les espèces présentes sur le site, le mode de développement lié à l’adaptation des espèces au milieu et ainsi de définir les objectifs d’aménagements que je vais me fixer.

Contexte géologique du terrain étudié : Le substrat et le sol

L’altitude de La Roque d’Anthéron est comprise entre 128 mètres et 484 mètres. L’altitude moyenne est donc de 306 mètres environ. L’espace forestier du terrain à aménager se développe dans un contexte calcaire carbonaté. J’ai pu observer la roche mère en place. Il s’agit de calcaire compact affecté par endroit par des failles tectoniques.

Les terrasses duranciennes anciennes sont constituées de cailloutis (pouding ) qui recouvrent la roche mère. Cette dernière présente un fort pendage nord. Le cailloutis est composé de graviers et galets cimentés par une matrice argilocalcaire beige. Les galets sont arrondis et prouvent donc l’existence ancienne d’une activité fluviale. Plusieurs miroirs de faille montrant des stries de frictions ont été observés.

L’ensemble de ces couches étant recouvert par un cailloutis de pente, il n’existe pas de sol structuré au sens pédologique du terme, le site étant trop remanié comme nous l’ont montré plusieurs coupes.

Contexte végétal du terrain étudié

Il faut savoir que la forêt provençale a du mal à se mettre en place a cause des hautes températures et de la sècheresse. Le modèle de développement de la flore en méditerranée suit le processus suivant : Au départ, seul un substrat rocheux nu qui, avec le temps, va être attaqué par les lichens qui vont partir à la conquête de ce minéral. Ceci va entrainer une réaction chimique avec la création de substances acides qui vont dissoudre le calcaire et créer une petite couche (poussière, matière organique et impuretés qui étaient présentes dans la roche mère). Cette couche peut être assimilée à un micro-sol sans être vraiment un sol car il n’y a aucune structure. Puis, ce dépôt va permettre le développement de mousses, fougères et plantes pionnières (thym, romarin, ciste). Nous retrouvons ainsi toutes les espèces caractéristiques de la petite garrigue. Dans cette petite garrigue vont pousser de nombreuses petites plantes et graines, comme par exemple la laitue sauvage mais certaines seront prépondérantes. Sur cet espace va alors débuter une forêt miniature de pins et de chênes. Cependant, le chêne réclame de l’ombre alors que le pin nécessite du soleil. Dans ce climat méditerranéen, c’est donc le pin qui va être favorisé. La croissance du pin étant rapide, il va former assez rapidement une pinède. Cette pinède va ensuite fournir l’ombre nécessaire aux chênes pour leur croissance. Lorsque la pinède mourra, elle laissera place à une chênaie verte. Or, cette chênaie empêchera le renouvellement et la croissance des jeunes pins.

Actuellement, sur le site nous nous trouvons dans une pinède à pin d’Alep d’une trentaine d’années avec un renouvellement de la flore en sous étages. Ces pins représentent l’essentiel de la zone forestière. Il existe cependant dans cette strate arborée un sous étage de chênes verts d’une hauteur d’à peu près deux mètres. Malheureusement, suite à l’utilisation de l’espace pour un camping, le terrain a été nettoyé et la flore n’a pas encore vraiment eu le temps de s’installer. Cependant, nous avons pu répertorier les espèces suivantes :

➤ Quelques orchidées orchis appelées « barlie de robert » reconnaissables à leur label plat. C’est une plante protégée. Elle apparait début mars jusqu’au mois de mai. Elle se remplace mutuellement avec l’orchidée ophrys, qui a un label plus chargé. Ce sont des monocotylédones à deux bulbes. L’orchidée se régénère à partir du deuxième bulbe.
➤ Quelques arbres et une haie de cyprès plantés par l’homme. Ils ne sont donc pas caractéristiques du milieu.
➤ Quelques arbustes filaires à feuilles étroites de la famille des oliviers et très caractéristiques de la région méditerranéenne. Ses feuilles sont spécifiques et lui permettent de s’habituer à la température et au manque d’eau.
➤ Des chênes qui sont assez nombreux.

En Provence il y a « la règle des 3 ». En effet il existe 3 chênes qui font tous des glands :
– Le chêne vert : il a des feuilles piquante au départ mais plus on s’approche de la cime plus les feuilles s’arrondissent. Et ses feuilles sont bicolores, au dessus elles sont vert/gris et en dessous elles sont blanches.
– Le « petit chêne » ou chêne kermès : celui-ci est entièrement vert/jaune, les feuilles sont encore plus piquantes. Il grandit peu en atteignant au maximum légèrement plus d’un mètre de hauteur et est très typique de la garrigue.
– Le chêne pubescent : Il peut atteindre 25 mètres de haut. Son feuillage est caduc et marcescent, c’est-à-dire que ses feuilles sèchent et deviennent marron pendant tout l’hiver puis elles tombent au printemps. Ces feuilles contrairement aux deux autres n’ont pas de piquants mais des limbes.

➤ Les espèces typiques de la petite garrigue : thym, romarin, ciste cotonneux (actuellement seul le thym est présent car le terrain a été nettoyé)
➤ De nombreux pins : il existe des pins noirs qui seront plutôt présents à mihauteur du Luberon. Ils peuvent être implantés sur ce terrain mais pas naturellement. Les pins présents sur le ce terrain sont des pins d’Alep d’une trentaine d’années.
➤ Quelques pousses d’Iris (violet et jaune)
➤ Du chèvrefeuille : c’est une liane méditerranéenne. Le chèvrefeuille respecte aussi la règle des trois. En effet il existe le chèvrefeuille des Baléares. Les feuilles sont deux a deux collées pour former une « coupelle » qui est traversée, en son milieu, par la tige. Les feuilles ont un aspect plastifiées. Il existe aussi le chèvrefeuille des trémies dont les premières feuilles sont indépendantes et les dernières soudées. Pour cette espèce les feuilles sont duveteuses. Et enfin le chèvrefeuille des bois ou camérisier ou toutes les feuilles sont indépendantes avec des poils et dont les fruits sont comestibles. Qui sont ceux présents actuellement sur le terrain d’étude.

♦ Quelques buis dans des zones à l’ombre.
♦ Quelques arbrisseaux Nerprun alaterne : possèdent des feuilles épaisses avec peu de nervure et une pellicule. Ces arbrisseaux sont caractéristiques de la forêt méditerranéenne.
♦ Quelques pissenlits et épervières de bois qui sont de la famille des pissenlits
♦ Du genet scoparius
♦ Du Ruscus Aculeatus ou fragon
♦ Violette
♦ Asperges sauvages
♦ Et enfin quelques spot de germandrée tomenteuse .

On trouve aussi de nombreux indices sur l’état sanitaire de l’espace forestier. En effet on constate de nombreuses souches d’arbres morts en état de dégradation. De plus les mousses sont largement présentes et couvrent autant les souches d’arbres que le sol. Le contexte semble frais du fait du développement de ces mousses ainsi de la régénération massive de buis. D’autre part certaines souches montrent la présence de champignon de type Amadouvier. Ce champignon était utilisé dés la préhistoire par les hommes qui récupéraient, par celui ci, l’étincelle produite par deux roches entrechoquées.

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Table des matières

Introduction
I. Préambule
II. Diagnostic Naturel
II.1 Contexte géologique du terrain étudié : Le substrat et le sol
II.2 Contexte végétal du terrain étudié
II.3 Contexte animal du terrain étudié
III. Diagnostic Socio-économique
III.2 La commune en quelques chiffres
III.2 Les infrastructures présentes sur la commune
IV. Analyse des risques & restrictions
IV.1 Les risques
IV.2 Les restrictions
V. Aménagements envisagés
V.1 Introduction
V.2 Le projet naturel
V.3 Le projet de loisirs
V .4 Le projet d’accessibilité et de sécurisation
VI. Conclusion
VII. Bibliographie
VIII. Webographie
IX. Index des sigles
X. Glossaire
XI. Annexes

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